Jour 5 - Les contes de fées ne sont plus ce qu'ils étaient.
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Addyson F. | Sylvain
Sujet: Jour 5 - Les contes de fées ne sont plus ce qu'ils étaient. Ven 7 Nov - 6:54
à lire avant le RP:
La première partie ne vous est pas utile, c'est Sylvain avant de venir à la fête (mais j'avais envie de l'écrire 8D ). Si vous voulez en sauter la lecture, n'hésitez pas ! Sont cordialement invité : Frail ou Malchance, Ecrou et Kaym, dans l'ordre qui vous plaira les enfants !=3
Clignement de paupière. Un deuxième, le premier est déjà presque oublié. Puis il lui semble se réveiller, s'activer. Dans la salle, tout est calme, le silence de la forêt s'invite dans son petit coin de solitude. Posée à même le sol, une petite lumière danse au son des feuilles qui s'envolent dans la pénombre ambiante, secouée par le vent. Lui fixe cette lumière. Redressé de son lit de feuille, il s’interroge sur le moment où il a allumé cette lueur. Il s'interroge sur son lit de feuille, sur le moment où il s'est redressé. Quelque flash de souvenirs brillent un instant dans sa tête puis s'estompent, tombant aussitôt dans l'oubli. Il souhaiterait organiser ses idées, avancer, se lever. Mais il se rend doucement compte qu'il n'a plus guère d'idées à organiser. Peut-on vraiment oublier toute une journée ainsi ?
Il passe ses mains sur son visage, touche des feuilles dans sa chevelure, sans pour autant les enlever, sentant un certain réconfort à les palper. Il voit la liane qui entoure sa main gauche et sait d'instinct que c'est sa liane, la reconnaît, mais sans s'en souvenir. Ah.
C'est bien plus d'une journée qu'il a oublié. C'est lui tout entier, c'est sa vie passée. Il ne panique pas. Si sa mémoire lui joue un tour, il lui semble que son corps, lui, n'est pas dérangé pour l'instant. Alors, il décide avec nonchalance de faire confiance à ce corps. Il se lève, revêt des habits larges, doux et pratiques et laisse ses mains vagabonder dans l'épaisse toison verte qui lui sert de chevelure. Il les attache par habitude avec une cordelette qui avait sans doute d'autres usages au début, mais qu'importe. Elle trainait par là. Il ajoute quelque feuille automnale à son nœud et s'estime présentable.
« Sylvain. »
Sylvain lui revient en tête. Un prénom et une identité qu'il connaît. Il tente d'approfondir ce renouveau de mémoire -qui est Sylvain ?- mais ne parvient qu'à voir ce qu'il connaît déjà. Liane, feuille, vert, doux. Sylvain.
« Je suis Sylvain. »
Bien. Il se sent fier de lui, un instant. D'un pas lent, il se dirige vers son étagère pleine de fioles, regarde les étiquettes pour ne voir aucun nom. Est-il si peu organisé ? Sylvain prend, retourne, cherche, sans trouver. Il ouvre une fiole, la hume un instant et sait. Il connaît la composition de cette fiole, sait chaque plantes et champignon qui furent écrasés, note intérieurement l'effet de cette mixture sur l'organisme… mais rien d'autre ne lui revient. Il hoche la tête pour lui même, prenant conscience que les connaissances sont toujours là, que le corps se souvient ; quelque chose bloque le mécanisme de sa mémoire pour que le lui, conscient, n'arrive pas à les saisir. Toujours aucune panique, peut-être que ça reviendra. Il se dit qu'en attendant, il ferait mieux de se fier simplement à son instinct et attendre un peu avant d'entreprendre quoi que ce soit. Sylvain se demande si quelqu'un pourrait l'aider en ville. Sylvain ne réfléchit pas, il y va.
*
Adossé à un arbre dans le centre de la ville, il se dit qu'il a peut-être bien fait une bêtise en venant. Oui, un peu plus de réflexion n'aurait pas été superflue.
Déjà parce qu'à la première personne rencontrée, Sylvain avait pu constater les limites de son instinct : quand il s'agissait d’interaction sociale, visiblement, ce dernier s'en allait en vacances. Ainsi s'était-il planté face à la première personne rencontrée avec un sourire, l'avait aidé dans une tâche banale sans dire un mot et était repartit aussi silencieusement qu'il était venu. Puis il s'était demandé quel soucis engendrerait un « je suis amnésique, aidez-moi » annoncé à un strict inconnu dans le monde dans lequel il évoluait. De retour de ses congés, son instinct lui souffla que c'était une très mauvaise idée. Puis il avait enchéri sur ses probabilités de pouvoir s'approcher d'une personne pour quémander de l'aide sur un sujet délicat quand on ne sait même pas, de bases, comment engager une conversation. Comment aborder quelqu'un. Comment interagir avec les autres. Oh, et enfin, comment aborder une foule quand on ne sait même pas comment faire avec un individu isolé ?
Les soucis s'accumulant de manière exponentiel, toute assurance qu'avait prit le petit Sylvain en lui et son instinct s'était envolée . Il avait ainsi erré, un peu en quête d'information, un peu en quête d'une tête rassurante, d'une chose à faire, entre les diverses activités que proposait la ville, dansant avec les gens pour éviter contact et bousculade. De bouche à oreille, il avait comprit la cause de l'agitation et se demandait vaguement s'il y avait été invité ou si on attendait de lui qu'il se présente spontanément à de telle festivité. Tout ça lui semblait si déconnecté de son monde… Sur ses pensées, un sympathique arbre lui avait tendu les branches et ni une ni deux, il y été allé, s’adossant au tronc et avait laissé ses idées vagabonder de longues minutes en reprenant sa respiration. La foule le mettait petit à petit mal, lui coupait le souffle au points d'avoir l'impression d'avoir fait de l'apnée depuis trop longtemps. À moins que ce ne soit les fumées des sucreries et autres odeur rances de sueurs et d'amusement. Sa forêts venait à lui manquer. Mais quelque part, il appréciait cette foule également. Il lui semblait que ce perte de mémoire, finalement, était plus handicapante que ce qu'il avait escompté. S'il n'avait pourtant pas rencontré de soucis jusqu'alors, un sentiment d’oppression lui serrait à présent le cœur depuis quelques minutes ; la pause verdure lui remettait les idées en places. Il inspira, expira, lentement, doucement…
Quand retentit alors une explosion.
Sylvain se décolle soudainement du tronc et observe, interdit, la fumée qui s’élève, la foule qui s'agite, s'exclame et s'horrifie. Le château lui semble prendre des couleurs inquiétantes de créature blessée. Tandis que la foule pulse, son coeur manque un battement : il cligne des yeux, incapable d'agir. Sylvain reste planté là, comme un arbre en forme d'homme, silencieux et hébété, la fumée et la poussière qui vole et fond sur lui comme un rapace sur une proie . Il attrape ses bras et les frictionne de ses mains, tremblant comme une feuille. Ses compétences sociales se sont évanouies avec le tonnerre de l'explosion et à la place, un sentiment de peur vient de trouver un nouvel hôte et non sans joie, joue avec les nerfs de Sylvain qui décidément, se dit qu'il a fait une bêtise en venant.
De l'aide ? C'est seulement des ennuis qu'il a trouvé.
Spoiler:
Comme je n'aide pas vraiment à l’interaction, sachez que vous pouvez pousser Sylvain et/ou le faire tomber, ou bien s'il vous arrive quelque chose qui demande assistance, il se fera une joie de vous aider !
Ou si vous avez la moindre autre idée, je vous laisse libre de faire ce que vous voulez -et je peux répondre rapidement aux Mps si besoin <3
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Hayden M. | Frail
Sujet: Re: Jour 5 - Les contes de fées ne sont plus ce qu'ils étaient. Dim 9 Nov - 3:44
5th day
Longtemps, longuement, que fais-tu donc pour mettre autant de temps à réaliser ce qu'il y a autour de toi ? Tu es réveillée mais tu as peur d'ouvrir les yeux. Où vas-tu te trouver cette fois ? Et Pieux, il est devenu quoi ? Et Blanc, et Wound ? Tu es persuadée qu'il n'y a personne autour de toi. Tu l'es tout autant de ne pas être dehors. Oui, il ne fait pas aussi froid que si tu étais à l'extérieur. Seule à nouveau, comme au premier jour, comme à chaque jour, avant de faire des rencontres que tu n'as jamais oublié. Que tu ne veux pas oublié, comme tes souvenirs. Comment étais-tu avant ? Avec qui et de quoi parlais-tu ? Seras-tu capable de répondre à ces questions un jour, ou bien, es-tu destinée à rester éternellement dans ta solitaire bulle à la mémoire enfouie ? Nul ne peut y répondre. Toi la première.
Enfin, tu te décides à voir où tu es tombée cette fois. Tu tâtonnes un peu à côté de toi avant, juste par précaution. C'est vide tout autour ! Te redressant en sursaut et les yeux grands ouverts, tu vérifies où tu te situes. Sur ton lit. Dans ta chambre. Absolument pas rassurante. Aussi étrange que cela fut, tu préfères le réveil que tu as eu dans la ville bleue, même si l'endroit était, au final, aussi peu réconfortant que ton domicile. Tu souffles de soulagement. Au moins, tu sais où tu es, et tu ne te perdras pas comme la première fois. Du moins, tu l'espères. Tu te lèves et va vers ton armoire. En l'ouvrant, un grincement sinistre se fait entendre mais tu retiens, avec une adresse qui t'es peu connue, un sursaut. Tu commences à t'y faire au final. Cela fait bientôt une semaine. Une mélancolie s'empare de toi pendant que tu saisis des vêtements. Déjà cinq jours. Et si peu de traces de ton passé, encore plus de ton avenir.
Habillée, tu tentes de penser à quelque chose de plus positif. Tu n'es pas dans un endroit inconnu, voilà qui est déjà pas mal. Tu pries juste pour que tout ne se passe pas comme au premier jour. Il ne manquerait plus qu'on t'ait téléportée dans le temps ! Tu passes lentement la tête à l'extérieur puis tu sors, fermant rapidement derrière toi. Ouf. Tout s'est pour l'instant bien déroulé. Il n'y a pas grand monde dans ton quartier... Et les affiches t'expliquent pourquoi. L'anniversaire de la Reine. Le mot explosion interdit. Une soirée au palais, une autre en ville. Prise d'un instinct assez animalier, tu te diriges vers la cité. Éviter sa Majesté est sûrement une bonne option. Surtout le jour de son anniversaire, qui sait ce qu'elle pourrait faire ? Un frisson te parcourt rien qu'à l'idée. Décidément, tu ne veux vraiment pas savoir.
Tu arrives alors que le soleil commence à décliner. Ce n'est pas la meilleure période pour te balader, tu sais ? Pourtant, piquée d'une curiosité rare, tu t'aventures. Pour une fois qu'il ne t'arrive pas quelque chose de loufoque, tu prévois d'en profiter malgré les craintes qui sont toujours ancrées en toi. Les enfants s'amusent gaiement, mangent des sucreries, les adultes parlent entre eux dans un esprit festif et convivial. La journée a été plutôt bonne, n'est-ce pas ? Un sourire prend place sur tes lèvres. Tu ne sais toujours pas vraiment qui tu es ni ce que tu as pu vivre avant, mais tu sais que les secondes qui viennent de s'écouler étaient des secondes heureuses de ta vie. Seulement des secondes. Et c'est tout.
Boom. Tes cheveux partent au vent, soudainement violent. D'un réflexe, tu tiens ta jupe vers le bas et tu regardes dans la direction d'où vient ce bruit sourd, cette rafale, cette... … Explosion ?
Ton visage souriant d'y il a quelques instants se fige pour devenir horrifié. Que s'est-il passé ? Tu commences à paniquer, à faire comme tous ces gens, à partir en courant pour éviter d'être touchée par autre chose du même genre. C'était donc ça, ta surprise de la journée ? Ne pouvais-tu donc pas être tranquille ne serait-ce que quelques heures pour réfléchir à la situation ? Non. Tout comme maintenant, tout se bouscule, tout s'enchaîne, sans que tu n'y fasses rien, parce que tu ne peux rien y faire.
Du moins, c'est ce que tu pensais, jusqu'à voir un jeune homme à l'air légèrement ahuri. Il est là, devant un arbre, il ne bouge pas. Tu t'arrêtes et reprend ton souffle avant de te précipiter vers lui. Tu n'es pas de ceux qui vont ordinairement vers les autres – à moins de les connaître, comme à la ville bleue – mais cette fois... C'est une question de vie ou de mort. Littéralement. Tu ne vas pas le laisser seul ici alors que c'est aussi dangereux ! Non, tu ne veux pas vivre un nouvel abandon. Pas encore. Et les autres ne doivent pas le vivre non plus.
Face à lui, tu te rends compte de la couleur de ses cheveux. Ce n'est pas la première fois que tu en vois des comme ça. D'abord Pieux, puis la demoiselle avec plein d'outils mécaniques, puis encore Pieux et maintenant... Le vert serait-il ta couleur fétiche ? Possible. De façon positive, c'est un signe d'espoir et de façon négative, c'est un synonyme d'échec. Ce qui résume bien ta journée. Un espoir vain. Mais ce n'est pas le moment de penser à ça.
« Qu'est-ce que tu fais ici..? Enfin non, qu'est-ce que tu ne fais pas ? Il faut vite s'en aller ! »
Ni une ni deux, tu passes derrière lui et te met à le pousser en direction d'un endroit plus sécurisé. Mais où aller ? Involontairement, tu te rapproches de l'endroit où le drame s'est produit. Non pas pour vous mettre en danger, mais parce que de ce côté-ci, il y a encore quelques restes des stands qui étaient présents et qui peuvent vous protéger. Oui, c'est ça. C'est une bonne idée. Tu essayes d'éviter les débris et de ne pas non plus blesser ce monsieur. Ça serait malheureux que ça arrive et tu n'as pas pris de bandage de rechange – mais tu songes à le faire, puisque ça t'a été utile il y a deux jours.
Une planche en bois qui tient à la verticale, grâce à d'autres morceaux de choses que tu ne saurais distinguer, se présente à toi. Tu t'y précipites, et tu appuies sur les épaules du garçon pour qu'il se mette à couvert, et que tu en fasses de même par la suite.
« Je.. Je pense qu'il vaut mieux recevoir ce bois dans le visage plutôt qu'un second souffle d'expl... Hm... Plutôt que le second souffle d'une bombe... Enfin... Je suppose que c'en était une... »
Tu inspires profondément, mais la fumée environnante te fait tousser. Il vous faudrait de quoi vous protéger pour éviter d'inhaler trop de substances toxiques, mais tu n'as pas ça sur toi non plus... Bientôt, tu te baladeras avec un kit de premiers secours à la main. C'est peut-être une solution intelligente vu le rythme auquel les jours se suivent après tout...
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Simon L. | Kaym
Sujet: Re: Jour 5 - Les contes de fées ne sont plus ce qu'ils étaient. Lun 10 Nov - 21:42
De l'air, de l'air. Le garçon manquait d'air ; ses poumons flétris ne voulaient plus se remplir, son cœur affolé cognait fort fort fort dans sa poitrine et son corps – son corps tout entier – fut comme pris d'un violet tremblement. Il se souvint l'arbre ; se souvint les galeries, le visage de cette femme dont il ne parvenait déjà plus à se rappeler le nom – comment c'était, déjà ? Comment ? Et qui, surtout, qui ? Lui, qui était-il – et elle, qui était-elle, s'il ne parvenait qu'à se souvenir de jolis cheveux blonds et d'un regard profond empli d'une certaine tristesse, d'une certaine mélancolie ? Un mot de deux syllabes vide de sens s'imposa à son esprit, superposé à l'image d'une toute autre personne. Mais si Kaym, mais si, tu sais ? Tu sais bien, au fond, allez, tu sais qui c'est, tu te sens coupable toi aussi. Que s'est-il passé ce jour-là, déjà ? Pourquoi tu ne te souviens de rien ? Pourquoi les souvenirs vont et viennent comme ça, pourquoi ? Non. Non non non nonnonnononononnonnon –
Allez, réveille toi.
Dans un mouvement aussi brusque qu'il fut inattendu, le corps de l'enfant se redressa vers le haut ; assis dans son lit, ses petites mains serrées fermement sur le drap qui couvrait encore la moitié inférieure de son corps, il fixa de ses grands yeux bruns les traces de sueur qui coulaient le long de ses doigts. Il avait froid. Chaud. Non, froid. Il se sentait mal, comme quelqu'un qui viendrait de courir mille kilomètres pour échapper à un monstre qui, au final, n'aurait fait qu'une bouchée de son petit corps tremblotant ; il n'était pas si sûr de s'en être sorti indemne, non. Les cauchemars le poursuivaient comme s'il avait fait quelque chose, quoi que ce soit pour les offenser ; or, le petit garçon était à peu près certain de n'avoir insulté personne lors de ses visites nocturnes au roi des rêves. Il était sage, sage, sage. Il n'avait rien fait. Mais comment en être sûr lorsque les trois-quart de notre vie nous échappe ? Où étaient ses amis, sa famille – non, sa famille, il le savait. Sa famille c'était... C'était Ana, et juste Ana. Ses yeux coulèrent un regard rassuré à la photographie posée près de son lit. Ana. Rien qu'Ana. Tout allait bien. Pas d'yeux emplis de reproches pour lui dire qu'il avait mal fait, rien ni personne pour lui souffler qu'il était méchant, à agir comme ça. A agir comment ? « Je m'appelle Kaym et je ne sais pas », souffla-t-il doucement contre les draps, genoux ramenés contre son corps.
Il ne savait vraiment pas.
Debout sur ses deux pieds, il enjamba une peluche tombée du lit dans la bataille pour mieux se diriger vers ses vêtements. Quelque chose comme la petite voix de son instinct – ou de son petit doigt – lui dit de bien s'habiller ; il s'empara donc d'une chemise blanche et d'un pantalon noir, qu'il retint sagement avec des bretelles. Il n'y avait rien de bien folichon dans cette armoire mais, au moins, il se considérait dorénavant comme correct pour la journée à venir ; cela lui semblait important, même s'il ne se souvenait pas pourquoi. C'était toujours comme ça, depuis un moment. Il ne se souvenait jamais pourquoi. Quatre à quatre, il descendit les escaliers et rejoint rapidement le restaurant où, vu l'heure un peu tardive, Ana devait déjà se trouver ; fut soulagé d'avoir raison et, dans un souffle, sentit les battements effrénés de son cœur se calmer. Il se considérait comme un grand garçon déjà mais malgré tout, savoir maman dans les parages était drôlement rassurant après un mauvais cauchemar. Dès qu'il eut effectué quelques tâches pour l'aider dans son travail du midi, toujours assez important aux heures de pointe, le garçon en profita pour s'éclipser – non sans avoir prévenu qu'il sortait, bien sûr, il n'était pas si inconscient que ça. Il comprenait parfaitement que les quartiers pauvres n'étaient pas toujours si sûrs et que, quoi qu'il arrive, une mère veut savoir où est son enfant : c'était parfaitement normal. De bonne humeur, il trottina jusqu'au lieu des festivités. Il n'avait fallu qu'une oreille indiscrète de sa part pour entendre les clients parler de l'anniversaire de la reine – et de là à voir les affiches placardées un peu partout, il n'en avait pas fallu beaucoup plus. Kaym était encore capable additionner deux et deux, merci bien. Il savait que là-bas il y aurait des bonbons et sûrement de nouvelles peluches à ajouter à sa collection virile, et donc comptait bien attendre avec impatience qu'Ana vienne le rejoindre pour tenter de voir s'il était possible d'en gagner une – ce qui serait nettement plus profitable que l'acheter directement, nota-t-il avec un hochement de tête presque sévère. Ses quelques pièces lui semblaient déjà bien lourde dans sa poche. Le système de classes, parfaitement injuste selon lui, résonnait tout entier dans ces quelques sous. Il devait y faire attention.
C'est ce qu'il se répéta tout le long de l'après-midi, alors qu'il grignotait un bonbon qu'il avait, selon lui, amplement mérité cette année. Ce n'était pas tous les jours la fête ; il pouvait bien s'amuser un peu. Le soleil, à l'horizon, commençait déjà à décliner ; Ana ne devrait plus tarder.
Mais elle n'était toujours pas là.
Et quand le chaos s'empara de la place, elle n'était pas là. Quand Kaym se fit bousculer par une dame un peu trop pressée de s'enfuir, elle n'était pas là. Elle n'était pas là. Il était tout seul, sans personne à qui s'accrocher pour demander ce qui se passait – il était tout seul, par terre, les genoux écorchés et ses pièces s'étaient répandues sur le pavé. Plutôt que de se redresser et fuir le plus loin possible, il préféra tenter de les ramasser ; se fit malencontreusement écraser la main par un fuyard et, aussi fort soit-il, ne put s'empêcher de retenir un gros sanglot. Il ne comprenait rien, rien du tout. Enfin redressé sur ses deux jambes, il regarda autour de lui ; avisa deux personnes qui semblaient plutôt calmes en comparaison du reste et, sur ses petites jambes tremblantes, vint s'écrouler très galamment à côté d'eux.
« Une bombe ? »
Sa petite voix fut presque étouffée sous le brouhaha ambiant. Elle avait bien parlé de bombe, non ?
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Avatar : Original takenaka | Gumi (Vocaloid)
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Chayton A. | Ecrou
Sujet: Re: Jour 5 - Les contes de fées ne sont plus ce qu'ils étaient. Mar 11 Nov - 23:21
Chaos!
Quand le mot explosion est interdit ...
jour 5
1777 mots
... Explosion il y a!
Nouveau Réveil dans ce monde !
Il y a du bruit dehors, beaucoup d'agitation, du monde. Cela vous réveille. Vous émergez doucement de ce monde endormis pour ouvrir petit à petit les yeux qui font face à une lumière intense. Il est difficile de résister, alors vous les refermez quelques minutes. Il faut vous habituer doucement à la lumière du jour qui vous tombe dessus. Vous restez là, sans bouger, ce ce truc douillet sur lequel vous avez dormis cette nuit. Du moins, il vous semble que vous y avez passé la nuit, quoi d'autre sinon ? Une sieste ? Vous qui êtes à la limite de l'hyper activité ? À moins qu'une personne vous ai droguée, vous n'y croyez pas, donc c'est le matin.
Petit à petit vous reconnaissez le lieu. C'est votre chambre, celle dans laquelle vous vous êtes réveillée la première fois. Enfin ce ne devait pas être la première fois, mais dans vos souvenirs actuels c'est le cas. C'était il y a quelques jours déjà. Combien ? Voilà le cinquième qui passe dans ce monde encore bien étrange pour vous. Mais de vous savoir de retour à la maison, d'une certaine manière, cela vous rassure. Vous êtes là, dans ce lit … Dans ce lit ?! C'est la première fois il vous semble que vous vous réveillez dans un lit. L'autre fois, vous étiez sur votre bureau, ce qui vous avez fait penser que vous étiez une accro du travail. Il y a donc bien un lit dans cette chambre !
Vous sortez de ce lit, c'est bizarre de vous réveiller dans un lit. Tous ces jours, ça ne vous était pas arrivé. Assise sur le bord, vous vous étirez et lâchez un long bâillement, signe que vous immergez. Vous vous trouvez la bouche pâteuse, vous cherchez la salle de bain pour l'hydrater. Une fois là, vous décidez aussi d'en profiter pour prendre une bonne et longue douche. Vous prenez la crème verte pour laver vos cheveux, autant les garder vert maintenant qu'ils le sont. Vous ne préférez pas tester les deux autres pour l'instant. La jaune ou la bleue, une prochaine fois. Vous jouez la prudence. Même si vous vous doutez du résultat, vous ne savez pas vraiment ce que chacun des trucs de votre labo de chambre vous réserve. Mais vous allez le découvrir un jour ! Et pourquoi pas aujourd'hui ?
La douche vous fait le plus grand bien, comme toujours. Une douche fait tout le temps beaucoup de bien. En sortant de là, vous vous sentez débordante d'énergie. Prête à tout faire ! En sous vêtements devant votre placard, vous vous demandez quoi porter en ce jour. Vous le savez, dehors il fait beau, vous l'aviez remarqué par la petite fenêtre. Vous attrapez un short. Il est court, très confortable et très sympathique, vous l'aimez bien. En générale, vous aimez bien ce que vous voyez dans cette armoire. Ce qui laisse croire que c'est bien vous qui habitez ici et que vous avez choisit tout ce qu'il se trouve dans cette chambre. Après le short, vous enfilez cette chemise aux manches légèrement bouffantes, et au corps baleiné formant parfaitement votre silhouette. C'est comme un corset souple, le tout dans un style très steam punk qui vous va à ravir. Et vous portez encore ces fameuses lunettes de bricoleuse auquel vous semblez être très attachée, bien que vous n'en ayez pas la moindre idée de pourquoi. La touche final, la ceinture multi fonction qui sert d'avantage à porter vos outils qu'à maintenir le short sur vos hanches.
Sur votre bureau, beaucoup de feuille volante s'y trouve. Des plans, essentiellement sur la machine volante que vous aviez terminé aux îles volantes et que vous avez put tester. D'ailleurs où elles se trouvent ? Juste là, dans le coin, vous voilà rassurée. En y songeant, comment êtes vous revenue ici ? Vous étiez sur le bateau, avec la petite Automate, il y avait cette pièce à la porte dérobée que vous aviez trouvé. Le carnet, les billes bleues, un brouillard et plus rien. Ce monde est un mystère ! C'est un peu trop souvent qu'il vous arrive de vous réveiller dans le brouillard sans savoir comment vous avez atterrit là. Encore heureux que cette fois, ce soit chez vous. Et la jeune fille alors ? Serait-elle aussi de retour chez elle ? Vous voulez la revoir, vous voulez la comprendre. Savoir pourquoi tant de vide dans son regard ! Vous la chercherez ! Vous avez cette vague de souvenirs que vous revient.
Cette colère qui vous envahit, pour ne faire place qu'à la rage. Cette aura noire qui vous entoure, vous courez partout, grognant, hurlant. Vous êtes rageuse. Vous cherchez quelque chose, vous réfléchissez à ce qu'il peut se passer. La folie seule fait place dans votre tête. Sur le bureau, toujours autant de feuille, que vous attrapez, que vous déchirez. Vous hurlez qu'il vous l'a volé. Il vous l'a volé et vous allez le tuer. Qui est ce il ? Est-ce le jeune homme de votre premier souvenir ? Serait-ce possible que ce il voleur soit le jeune homme qui vous demande de l'aide ? Et que vous a-t-il volé ? Ces fragments de souvenirs qui vous reviennent par à-coup vous apporte encore plus de questions que si vous gardiez la mémoire neutre et vidée de tout. Vous soupirez. C'est la dernier truc dont vous vous souvenez. Entourée de ce brouillard bleu qui s'échappait des billes, vous ne savez rien d'autre.
Tout en songeant à tout cela, mécaniquement vos mains travaillent sur l’outil volant que vous devez réparer avant de faire d'autres tests. Vous avez viré les papiers de votre bureau, ils jonchent maintenant le sol déjà bien bordélique. Mais vous avez la place sur le bureau, c'est déjà ça. Occupée dans vos pensées, vous ne vous occupés pas du bruit qu'il se trouve au dehors, le monde qui s'agitent. C'est un cailloux balancé sur votre vitre qui vous fait revenir à vous. Dans votre sursaut, le tournevis dont vous vous serviez se plante dans la paume de votre main. Ce n'est qu'une égratignure, bricoleuse que vous êtes, vous avez du en connaître d'autre des petits bobos comme celui-là. Et sûrement que vous en connaîtrez d'autres. Mais ramenée à la réalité, vous entendez votre votre qui gronde. Vous l'aviez oublié et il vous le fait savoir !
Vous abandonnez donc votre matériel, quoi que, pas tout, puisque la plupart retrouve leur place autour de la ceinture. Et vous allez planquer votre mécanisme au fond du placard, remettant par dessus des vêtements. Le souvenir vous inquiète, et la paranoïa vous gagne, vous prenez donc les précautions nécessaires pour que votre invention ne vous soit pas volée. Le placard, vous le fermez ensuite avec une petite clé, que vous vous adapté en pendentif à l'aide d'une chaîne. Ainsi autour de votre cou, vous savez où elle se trouve. Dernier détail avant de quitter votre chambre, un bandage léger autour de votre main que vous attachez sur le dos de celle-ci afin de protéger la plaie. Prête, vous sortez !
C'est à ce moment là que vous découvrez tout le monde qui se trouve dehors. Ils semblent, chacun, se diriger en petits groupes de personnes vers le centre ville. Il s'y passe probablement quelque chose. Mais voulez-vous le savoir ? Pas vraiment ; vous partez donc dans le sens inverse de la foule. Moins il y aura de monde, plus vite vous remplirez votre estomac pour retourner travailler sur votre joyeux bordel. Vous aimeriez l'avoir fini ce soir, ainsi demain, si vous avez la chance encore de vous réveiller à domicile, pour pourrez vous rendre dans le centre de cherches où il semblerait que vous travaillez pour y faire des tests. Il y a plus de place que dans votre chambre, et ça reste plus sécurisé que sur les îles volantes ! Vous sentez cette bonne odeur de pain. Vous la suivez, elle vous guise jusqu'à cette boulangerie où vous allez vous régaler. Vous payez facilement le pain, et repartez dans le sens inverse pour rentrer. Il semblerait que l'argent ne soit pas un problème pour vous. Dans la bourse que vous portez, il y avait largement de quoi vous payer plus. Mais vous ne vouliez seulement qu'un truc pour grignoter et vite vous remettre au travail. En rentrant, vous remarquez cette affiche, celle qui annonce les ordres de la Reine. Cette fois, il est interdit de parler d'explosion, facile quand rien n'explose. Et une autre annonce que c'est son anniversaire, pour l'occasion, un bal est organisé au château. Vous n'y êtes pas invité alors cette information n'a aucune importance pour vous. Et la fête au village ? Vous pensez ne pas vous y rendre.
Et BOUM ! Voilà qu'une explosion retentit. Ça devient tout de suite plus intéressant. Votre pain sous le bras, chargée de vos outils, vous allez à contre courant de la foule qui fuit le lieux de l'explosion. Pourquoi ? Qui ? Comment ? Vous voulez savoir ! Bousculée, vous ignorez les gens. La foule est paniquée et cherche à fuir le lieu de l'horreur. Mais vous, vous n'avez pas peur, pas d'une petite explosion. Vous vous prenez à vous demander si il y a eu des morts. Est-ce bien normal ? Les gens hurlent en se sauvant. Les groupes se séparent, ça devient chacun pour soit. C'est le plus fort qui survit ! Ils sont tous bêtes. C'est peut être bien ici qu'ils seront maintenant le plus en sécurité, non ? Ferait-on exploser une bombe deux fois au même endroit ? Cela n'a aucun sens, à part si la première vague était pour faire fuir la population et se trouver tranquille sur les lieux. Un sale coup se prépare. Les trois mots que vous aviez lue dans le carnet caché sur le bateau volant vous revienne, vous les prononcez à haute voie en arrivant sur la place presque vide désormais. « Reine, Anniversaire, Meurtre ! » Tous trois se mettent à résonner dans votre esprit. Qu'est-ce qu'il se prépare ici ? Est-ce un coup des gens du village bleu ? Des ennemis de la reine ? Vous êtes déterminée, vous voulez comprendre, alors vous allez rester ici. Au milieu des débris, face au danger. Le coupable revient toujours sur les lieux de son crime non ? Juste pour voir si ce qu'il a cherché à faire à fonctionné comme l'avait prévus son plan.
Vous entendez du bruit. Il vient de derrière une planche de bois, tenue à la verticale. Il vous semble que des gens s'y sachent. « Qui êtes vous ? Vous, là, caché derrière cette planche ? »
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Quoi d'neuf ? Coeurs : (68/500) Magasins: Carnet de Bord:
Addyson F. | Sylvain
Sujet: Re: Jour 5 - Les contes de fées ne sont plus ce qu'ils étaient. Mer 12 Nov - 4:08
Elle ressemble à une petite souris. Elle court et passe, lui pousse le dos et court se réfugier, à l’abri du monstre qu'est devenu le château. Sylvain se laisse pousser, sortant de sa torpeur comme une bulle de savon éclate. Enfin, il prend le temps de regarder la foule, voir la réalité des faits : une déflagration, une panique et des gens qui passent, se bousculent et parfois, se poussent et se piétinent. Son cœur se sert et d'instinct, il a envie d'aider, de les calmer et d'inciter à l'entraide. Il ralentit un peu, déchiré de voir ce paysage chaotique, encombrant alors sans doute la jeune fille qui tente de le mettre à couvert. Mais que peut-il bien faire, lui qui vit avec comme régulière compagne la solitude et la quiétude ? Lui, il ne se sent pas les épaules d'arrêter tout le monde, le charisme de fasciner la foule et de l’exhorter au bon sens. Alors, il se dit que déjà, il se concentrera sur son petit monde, dont la petite souris qui le pousse fait à présent partit. Alors, il joue le jeu, il reprend sa marche rapide en se laissant guider par la demoiselle.
Elle se cache, il se met à ses côtés, lui pose les mains sur le dos et lui tapote doucement essayant de l'inciter à reprendre sa respiration. Il respire fort lui aussi, se demande s'il pratique souvent de l'exercice. Toute ses questions lui reviennent d'un coup, mais il les éloigne d'une tête qu'il secoue. Sylvain se dit faudrait qu'il dise quelque chose. ''Respire !'' ? Oh, oui, merveilleuse idée, comme si elle n'en avait pas déjà conscience ! Entre banalité et parole creuses, il ne trouve rien. Alors, il se tait, agit, et essaye d’aborder le sourire le plus rassurant que sa gamme de sourire peut déployer. Il ne peut guère faire plus. Ça le désole, quelque part. Même répondre à la question de la demoiselle, il n'y arrive pas : il n'en sait rien. Cette situation, il ne la contrôle pas du tout. Sylvain sourit d'une façon un peu désolée, comme pour s'excuser de ne pouvoir la rassurer pour le moment.
Puis un autre acteur à cette étrange pièce arrive. Un enfant que Sylvain associe à un petit Lapin blanc, cette fois. Petite chose en piteuse état, note-t-il rapidement. Ça attriste le vert qui entreprend, d'un revers de manche, d'essayer les larmes, d'épousseter la poussière et d'aviser les genoux. Il lui lance un regard inquiet puis finalement, l'attire à lui et le sert contre lui. De son autre bras, il attire la souris à lui et les sert fort, essayant de leurs transmettre un peu du calme qui l'habite.
« Hum hum ! »
Petit marmonnement pour répondre à tout, à rien, Sylvain n'est pas doué pour les relations humaines. Puis de derrière les planches, il entends des pas, se redresse juste ce qu'il faut pour se tendre et jeter un œil derrière eux. Une femme, pas en proie à la panique, elle. Bien loin de vouloir attirer l'attention sur lui et ses compagnons, il tente de se baisser discrètement mais, espion raté, un bruit émit attire alors l'attention de la demoiselle. À la voix impérieuse, Sylvain lâche ses protégés, se lève d'un bond en faisant face à la jeune femme et répond :
« Sy-Sylvain ! »
Il se tient droit comme un roseaux, constate sa voix de merle qui croisse comme celle d'un corbeau. Oh, est-il toujours si secoué pour avoir la gorge serrée ? Sylvain porte une main à son cou, regarde le château de nouveau, la foule qui continue à bouger comme un troupeau paniqué. Ses instincts altruistes prennent le dessus à la prudence, sa bouche s'ouvre et cette fois, une voix claire en sort.
« Il faut aller voir. Il y en a peut-être qui ont besoin d'aide. »
Car seul, il ne se sentait rien, mais maintenant, ils sont quatre, non ? Sylvain tend une main vers la jeune souris pour l'aider à se relever, la garder dans la sienne si elle sent un besoin d'être rassurée. Puis il tend son autre mains vers le Lapin, lui adressant un sourire rassurant. Cette main là ne sera pas lâchée. Car Sylvain ne veut laisser personne en arrière, encore moins un lapin, car Sylvain veut protéger le jeune, tant qu'il est seul, car Sylvain n'est pas doué pour s'expliquer, alors il agit avec le sourire, tâchant de faire de son mieux.
Car Sylvain ne se souvient de rien, mais c'est comme ça : là, c'est lui, pas besoin de mémoire pour le savoir.
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Hayden M. | Frail
Sujet: Re: Jour 5 - Les contes de fées ne sont plus ce qu'ils étaient. Ven 14 Nov - 2:22
5th day
Toute cette agitation te fait paniquer. Que vas-tu advenir ? Que vont-ils advenir ? Est-ce à cause de quelque chose comme ça qu'il t'a laissée ? Cette mise en scène te fait peur, non, elle te terrifie, pauvre bout de femme que tu es. Les peaux d'animaux sur ton corps ne sont rien par rapport à ça. Parce que tu ne sais pas comment tu les as eues, donc tu en portes une importance moindre comparé à ce que tu vis dans l'immédiat. Tu jettes un coup d’œil à l'homme aux cheveux verts. Il te sourit, tu ne comprends pas pourquoi, mais il a l'air tout aussi perdu que toi, si ce n'est plus. Tu compatis. Il y a quelque chose, tu étais sûrement dans la même situation. … Une minute. Même situation ? Alors lui aussi il est..? Non Frail. Ne fais pas de déduction trop hâtive. Ça ne rime à rien. Tu ne ferais qu'espérer inutilement, et l'homme que tu vois dans tes rêves répétitifs te fait bien comprendre qu'il vaut mieux ne pas faire ça.
Tu vas pour regarder autour de toi, pour une issue, et un petit garçon apparaît devant tes yeux. Tu ne l'avais pas remarqué. Depuis quand est-il là ? Pourquoi tu te poses cette question ! Ça n'importe pas ! Un gosse est là, après une explosion. Il aurait pu être gravement blessé, mais ça n'a pas l'air d'être le cas. Il te fait penser à la petite poupée. Ils ont les mêmes cheveux blonds. L'espace d'une seconde, tu retrouves un léger sourire. Jusqu'à ce que le gamin, et toi, vous vous fassiez attirer contre le jeune vert perdu. Tu ne comprends toujours pas, comme son sourire. Ce n'est pas la même chose que tu as pu connaître avec les gens que tu as rencontré, qui étaient bien méfiants même s'ils n'étaient pas méchants. Il te transmet sa gentillesse et ne fait pas ça dans son intérêt, mais dans le tien, dans le votre à tous.
Puis il se lève, regarde quelque chose, se remet derrière la planche et une voix se fait entendre. Une voix féminine, très sûre d'elle, contrairement à vous trois. Tu gardes le petit dans tes bras, par précaution. Il est exposé à un assez grand danger, tu ne veux pas qu'il le soit encore plus. Il ne devrait pas vivre ça. Tu déglutis et te souviens encore de l'enfance du garçon de tes rêves. Personne ne devrait souffrir. Encore moins les enfants.
Il se présente, Sylvain, suite à l'ordre entendu. Toi, tu restes cachée, tu ne veux pas te lever. Tu n'as pas confiance. Mais il ne semble pas réagir plus que ça, ça ne doit pas être important, si ? Tu te contentes d'écouter ce qu'il se passe. C'est déjà beaucoup vu la panique qui t'a envahie. Il suggère, d'aller voir si d'autres personnes ont besoin d'aide, d'une manière bien plus assurée que ce que tu as pu entendre jusqu'ici. Il te tend la main, et l'autre au petit blond. Tu réfléchis quelques secondes. Il a du voir quelqu'un qui ne fera rien de mal, non ?
Tu lâches lentement le gamin pour prendre la main de Sylvain et te relever. Tes yeux se portent de l'autre côté de la planche. Ah, tu as déjà vu cette fille ! Après avoir été transportée par magie de la maison de poupée jusqu'au petit coin paisible mais où une jeune femme était blessée. Tu ne sais pas son nom. Ou du moins, tu ne t'en souviens pas. Elle porte beaucoup d'outils, comme l'autre fois. Ça peut être utile, tu te dis. Et tu te surprends à penser de cette façon. Tu commences presque à voir ton instinct de survie avant tout le reste et à te rendre compte de choses que tu n'aurais jamais imaginé auparavant. Les péripéties des derniers jours t'ont affectée à ce point ?
La lèvre presque mordue au sang pour calmer ton stress, tu avises les trois qui t'entourent. Et tu hoches la tête, pour confirmer ce que le jeune homme vert a dit. Il faut aller voir d'où ça vient. Des enfants, comme le petit, sont peut-être en danger. Tes pensées sont très claires à ce sujet, mais ton corps ne semble pas de cet avis. Il tremble, tu es apeurée de ce qu'il peut se passer, alors que tu ignores encore qui tu es. Tu prends une nouvelle inspiration. Vas-y, tu es prête non ?
« En effet… Nous devrions y aller… »
Tu voulais ajouter autre chose. Oui, que tu veux comprendre, ce qu'il t'arrive. Mais tu ne le fais pas, ils risquent de se méfier de toi plus que maintenant, et ce n'est pas le moment. Ce n'est souvent pas le moment, en ce moment, n'est-ce pas ? Tu t'en rends bien compte. Tu n'as pas de temps pour toi ou pour trouver ton passé, il faut toujours que tu te trouves impliquée quelque part, contre ton gré. Et tu ne dois pas faire la même chose avec les autres. Ils ne doivent pas se retrouver dans tes problèmes. Il n'y a que lui, qui t'intrigue. Encore et toujours. Il t'a abandonnée, tu le sais. Et pourtant, rien ne s'est passé hier. Tu relèves les yeux. Ah ? Depuis quand les as-tu baissés ? Question sans réponse.
« Mais on ne peut pas faire courir de risques au petit... »
Le petit en question, le petit blond, tu le regardes. Tu as peur pour lui. Le pauvre qui se retrouve là, alors qu'il y a une explosion et que tout le monde a fui. Où sont ses parents ? On ne peut pas oublier son enfant comme ça ! C'est impossible. Du moins, dans ton esprit ça l'est.
« N'y a-t-il pas une solution pour le protéger..? »
Tu réfléchis, ou du moins, tu essayes. Ton esprit est embrouillé par tous ces événements et tu te demandes si tu arriveras à réfléchir correctement dans quelques jours. Tu es déjà malade, de ta perte de mémoire, ne le deviens-tu pas plus au dur et à mesure que le temps passe ?
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Simon L. | Kaym
Sujet: Re: Jour 5 - Les contes de fées ne sont plus ce qu'ils étaient. Sam 15 Nov - 7:26
A genoux sur le sol parsemé de petits morceaux de tout et de n'importe quoi, Kaym retint ses larmes comme il le put. C'était difficile mais après tout, il était déjà un grand garçon : or un grand garçon ne pleure pas, non, ça ne se plaint pas. Ça serre les dents et ça fait comme si de rien n'était. Mais c'était dur, tellement dur. La manche étrangère, contre ses yeux, lui sembla être un bandeau ; venu calmer sa peur, l'empêcher de voir ce qu'il n'avait aucunement envie de voir. Il ferma les yeux, accroché pour quelques instants à ce noir salvateur, et ne les rouvrit que quelques secondes après que l'on ait gentiment enlevé un peu de la poussière qui couvrait ses habits du dimanche. La lumière lui brûla la rétine. Ça faisait mal. Il aurait voulu être n'importe où plutôt qu'ici ; avec sa maman, avec ses amis – peu importe quels amis. Vilaine mémoire qui ne lui faisait que des misères. Un instant, aussi bref soit-il, l'enfant se demanda si ces gens autour de lui avaient la chance de savoir qui ils étaient tout entier, de la tête aux pieds ; mais l'idée qu'ils puissent être atteint du même mal que lui semblait si étrange, si irréelle qu'il ne chercha pas même à approfondir l'idée. Déjà, il était serré par l'étreinte ferme mais délicate du garçon dont il ne connaissait ni le nom ni la provenance ; légèrement collé à l'autre fille, il laissa s'échapper un petit soupir empli de larmes. Il aurait aimé rester là. Ne plus bouger, ne pas s'en aller, ne plus rien entendre, jamais, jusqu'à ce que tout se soit calmé. Les silhouettes anonymes courant autour de lui étaient encore ancrées fort fort dans sa mémoire : la terreur qu'il avait ressenti à ce moment-là, également, ne le quittait pas. Il aurait pu se faire écraser. Piétiner. Tuer, blesser. Ces personnes dont il ne savait pourtant rien lui semblaient alors presque familières à présent – et s'il ne leur aurait pas fait confiance au point de laisser sa vie entre leurs mains, il pouvait tout au moins les croire bienfaisants, protecteurs ; en un mot, gentils. Ce n'étaient pas des méchants. Ils étaient comme lui. Perdus, inquiets, soucieux de bien faire.
'Ces gens-là ne me feront pas de mal'. Il se devait d'y croire. Dur comme fer.
Mais déjà, la sensation de sécurité s'envole ; accroché à la demoiselle comme s'il s'était agi de sa mère, il sent son cœur rater des battements.
Babom, babom. Bam. Babom, babom.
Ce n'était qu'une voix, et le garçon qui l'avait si aimablement aidé ne semblait pas en danger ; mais à ce stade, pour être tout-à-fait honnête, Kaym n'était plus sûr de pouvoir faire confiance à qui que ce soit. Qui avait fait sauter quoi ? A quoi était dû cette explosion ? Et surtout – surtout – risquait-il d'y en avoir une seconde, une troisième ? Ils n'étaient peut-être pas à l'abri ici et pourtant il devait encore y avoir des gens, à l'intérieur, dans de plus beaux draps qu'eux encore. Ils ne pouvaient pas les laisser là-bas, à risquer leur vie sans raison. L'enfant ne haïssait pas les riches à ce point ; c'était surtout le système qui le laissait perplexe et, après tout, chaque vie valait autant que sa plus proche voisine. Il ne comprenait pas très bien tout ce qui se passait en ce moment mais si une chose était sûre, c'était qu'il voulait agir en héros et non en lâche. Il voulait qu'on soit fier de lui, et les risques passaient malheureusement bien vite à la trappe. Il n'avait jamais que dix ans.
Notant mentalement ce qui semblait être le nom de l'homme aux cheveux verts – Sylvain, Sylvain – un nom comme la forêt – Kaym saisit cette main qu'on lui tendait et se releva faiblement sur ses jambes encore un peu tremblantes. Yeux rivés sur la deuxième dame, dont l'allure n'était pas moins particulière que celle de la première, il ne comprit tout d'abord pas ce qui se disait sur lui ; quand enfin les mots le heurtèrent, ce fut de plein fouet. Ils n'allaient pas le laisser caché là, hein ? Lui aussi voulait aider ! Il devait !
« Je suis pas petit ! s'exclama-t-il avec crainte, les yeux grands ouverts. Je peux aider, je vous embêterai pas, promis, s'il vous plaît ! »
Ses grands prunelles emplies de larmes, il jeta un regard suppliant à Sylvain et aux autres.
« On devrait se dépêcher » lâcha-t-il en désespoir de cause, tirant sur la main de Sylvain à deux bras pour tenter de le faire avancer vers le château.
Je jure que sinon, j'irai tout seul comme un grand.
Le pauvre enfant ne comprenait pas que l'on puisse s'inquiéter pour lui ; après tout, ces personnes n'étaient pas sa maman.
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Maître Du Jeu
Sujet: Re: Jour 5 - Les contes de fées ne sont plus ce qu'ils étaient. Lun 17 Nov - 7:45
La foule se dirige à grand pas vers le château, entraînant tout le monde avec elle tel un raz de marée humaine que rien ne pourrait arrêter. Certains s'arrêtent aux portes, pour les plus craintifs. D'autre profitent de la panique générale pour s'infiltrer dans la salle de bal. Là, un homme traverse la foule, le visage paniqué et les cheveux roussit, en criant :
« LA REINE ! OU EST LA REINE ?! »
Vous êtes tous transporter dans la salle de bal du château ♥ Vous pouvez intégrer un groupe existant ou faire votre propre sujet c:
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