HRP:

Le soleil filtrait lentement à travers la fenêtre, mais beaucoup trop fortement au goût de l’habitante de la chambre. Alors que l’aiguille sur le cadran de l’horloge tournait et tournait, elle se réveilla enfin.

-Gdg,gdf ;yfdd quel est le djhffkud qui a encore cassé mon volet ? Grommela-t-elle.

Une personne vivait effectivement dans cette pauvre chambre, ayant pour seuls meubles une paillasse humide et inconfortable, une lampe qui peinait à s’allumer et quelques autres babioles sans intérêt. Malgré cette ragoûtante description, la jeune personne qui vivait dans ce taudis est une jeune fille, Dague. Comme tous les matins elle luttait pour se réveiller, comme tous les matins elle fait son rituel habituel : bandage de sa  poitrine, choix des premiers vêtements informes dans son coffre et passage de sa main dans ses courts cheveux blonds.

Encore une autre journée commençant. Mais c’était sans compter sur l’étourderie de Dague : dès qu’elle mit un pied en dehors de sa chambre, une gerbe de confettis lui éclata à la figure ! Les enfants s’enfuyaient en courant, de la musique retentissait dans toute la journée, aujourd’hui était le jour de la fête nationale, comment a-t-elle pu l’oublier ? Elle esquissa un pas en arrière pour retourner chez elle, mais les sales gamins s’étaient enfuis avec sa clef. Elle ne pouvait alors pas faire autre chose qu’avancer dans la foule et profiter de la fête.

Alors qu’elle marchait d’un pas rapide, des mains sorties de nulle part lui enfoncent un immonde chapeau à plumes blanches sur la tête, du genre de ceux que portent les Heart aux bals masqués, mais en moins luxueux, la rendant tout à fait ridicule ! Dague voulut poursuivre l’imbécile qui lui avait foutu ça sur la tête, mais elle sursauta en sentant quelqu’un lui sauter violemment sur le dos et lui ôter son chapeau.

-Il est cool ton chapeau à toi ! Dit l’inconnue en le mettant sur sa tête.

Mais au moment où elle prononça cette phrase, un bruit assourdissant retentit : un morceau du palais Heart gisait devant la grille du château.

-C’est moi qui ait fait ça en pétant ? demanda innocemment la pauvre niaise, toujours sur le dos de Dague.

La blonde ne prit même pas la peine de répondre et gardait son calme, jusqu’à ce qu’un aime arrive en courant et en hurlant :

-La Reine ! Où est la Reine ?

Dague jubilait… Enfin un instant propice à tourmenter les Heart ! Mais à peine ces mots entendus, la foule se précipita dans le château, emportant les deux jeunes femmes. Elles ne purent reprendre leur souffle que quand la foule s’arrêta, elles se trouvaient dans la salle de bal. Alors que celle aux cheveux verts semblait perdue, Dague semblait vouloir davantage profiter de la situation…