Jour 5 : Une soirée explosive

Feat : ✘ Nocturne

Le réveil. Un moment terriblement difficile pour des flemmards ou pour des personnes ayant des problèmes de sommeil. Pourtant, c’était le passage inévitable pour commencer une journée. Mettre le premier pied à terre en disait déjà beaucoup, si c’est le gauche, la personne serait peut-être de mauvaise humeur tandis que pour le droit, ce serait normal. Enfin, Recall n’avait pas besoin de poser un pied à terre, son matelas était à même le sol. Tous les meubles de sa chambre étaient cassés. Pourquoi ? Par qui ? Comment ? Impossible à dire, il ne s’en souvenait pas et y réfléchir le mettait tout le temps en colère. A quoi ça sert de s’appeler Recall alors qu’il ne se rappelle de rien ? C’était très énervant !

Le jeune homme se trouvait toujours sur son matelas, c’était dur de se lever. Cependant, il se surprit en train de se tourner et de faire mine d’éteindre quelque chose… Il regardait sa main ouverte et tendue dans le vide, pourquoi il avait fait ça ? C’était peut-être une habitude ou un réflexe ? Il haussait ses épaules et bâillait sans être discret. Ensuite, le bleuté parvenait enfin à sortir de son lit et prenait les vêtements qui étaient éparpillés partout dans sa chambre. Il s’agissait d’un pull plutôt léger de couleur bleu foncé proche du gris, possédant de longues manches. Quant au bas, c’était un pantalon moulant d’un bleu plus clair, comme ses cheveux. Il termina de s’habiller en mettant des chaussures et sortit de sa chambre pour aller à l’extérieur.

Aujourd’hui, tous les quartiers semblaient très animés et pour cause, c’était la fête nationale ! Recall ne se prenait pas trop au jeu, il se contentait de marcher en regardant partout autour de lui. Les gens rigolaient, discutaient entre eux, couraient dans tous les sens... En bref, ils faisaient tout un tas de choses que ne ferait pas le jeune homme. Pourquoi ? Parce qu’il ne se sent pas concerné, il a aussi la flemme et puis, les personnes arrivent à l’énerver très facilement donc il ferait tout pour faire ce qui lui plaisait. Et là, il était en train de le faire, se mettre à l’écart était juste parfait ! Bizarrement, marcher dans son coin de cette façon faisait passer le temps plus rapidement que ce qu’il avait pu imaginer. Il leva ses yeux dorés au ciel pour remarquer que le Soleil se couchait petit à petit afin de laisser sa place à la jolie petite lune. Puis, il finit par regarder devant lui pour constater qu’il était assez proche du Palais de la Reine… Pourquoi il était allé là en fait ? Encore une fois, il n’en savait rien et se mettait à grogner tout seul. Pourquoi ça devait se terminer comme ça ?

Pendant qu’il restait immobile sans raison particulière, une explosion retentissait. Cette dernière venait du Palais, mais ça n’intéressait pas plus que ça Recall. Etant tout de même plongé dans des petites réflexions qui ne concernaient pas cet événement, quelqu’un se mit à le bousculer. Comme il était de dos, il se tournait directement afin de connaître l’identité du suicidaire, en quelque sorte. Déjà qu’il n’aimait pas être dérangé alors être bousculé  serait pire ! Le bleuté remarquait qu’il s’agissait d’une jeune femme aux cheveux roses, portant une tenue des plus étranges accompagnée par de fausses ailes. Il la regardait de haut en bas en ayant froncé ses sourcils. Plus le temps passait et plus son air devenait menaçant, extérieurement. Par contre, intérieurement, il se demandait sur quel cas social il était tombé.

« Je... Je suis désolée... Je... Je n'ai pas fait exprès... » S’excusa cette jeune femme.

Recall se mit à soupirer… Combien de personnes disaient ça à chaque fois qu’elles bousculaient un inconnu ? Tout le monde certainement. Peut-être pas lui sachant qu’il était plutôt violent donc ça ne le dérangerait pas de le faire sans s’excuser et ce n’était pas son genre de s’excuser comme ça. S’en fichant royalement, il était à deux doigts de poursuivre sa route sans répondre à la demoiselle. Mais quelque chose finissait par l’agacer et il ne pouvait plus se retenir, il devait lui dire quelque chose. Il se pencha un peu vers elle pour être à la même hauteur et toujours avec son air menaçant, il demandait :

« Tu comptes rester sur mon chemin combien de temps ? Tu vois pas que j’ai la flemme de faire un détour, même s’il est petit ! »