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Savoir lire entre les lignes ♤

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Scarlett G. | Fou
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MessageSujet: Savoir lire entre les lignes ♤ Savoir lire entre les lignes ♤ Icon_minitimeMer 6 Aoû - 0:22



« Quand l'invité parle de son honneur, l'hôte doit compter ses petites cuillères » ▬ R.W. Emerson

« Mademoiselle Thylan,

Se mourant dans une chambre aux volets fermés,
J'ai pensé à vous dès que le soleil s'est levé.
Enfin à vous.
A votre écriture, à vos vers cachés,
A vos phrases entremêlées.
Vous savez au combien j'aime vos romans,
Tel point que je souhaiterai toujours en être au commencement.

Alors pourquoi ne pas commencer à nouveau,
Dans une de mes pièces comme renouveau.
Je souhaiterai vous voir, peut être ce soir,
De ma plume aujourd'hui, je me permets de transmettre
Les sentiments qui émane de mon être.
Vous me savez réservé
Mais plus sur le papier.

Ce n'est pas de sentiments futiles dont je vous raconte,
Mais bien la lecture et découverte de vos contes.

C'est moi, c'est lui
Je ne sais plus qui.
En tout cas l'un de moi vous invite dans sa batisse.
Elle est bien que triste à côté de l'imaginaire
que vous savez apporter entre les lignes de vos récits.

C'est par curiosité que je me permets de vous demander,
De venir prendre un thé à mes côtés.
Je ne sais que dire de moi, que dire de plus,
Pour que vous acceptiez cette demande déplacée.
Je suis assez faible, assez réservé pour ne pas savoir m'exprimer.
Vous pouvez rire de cette maladresse.
Mais dites vous que c'est une prouesse
Que cet écrit pour une princesse.

Ex omni vita simulatio dissimulatioque tollenda est.

Le paparazzi de vos écrits. »


La signature est entre l'anonyme et la devinette. C'était comme un test. Scarlett voulait voir si la demoiselle allait deviner de qui était cette étrange lettre. Étrange est bien le mot. Un courrier poétique ou une lettre imitée du vieux français ? Le journaliste trouvait fade les lettres d'invitation dans notre société actuelle. Alors il aime ajouter un peu de parfum, de douceur et de rimes à ses courriers. Il espérait seulement que l'écrivaine ne prendrait pas peur. Enfin. La crainte n'était pas si tenace. Ils ont toujours aimé l'écriture. Ils en ont même parlé pendant des heures. Alors il a finit par se dire qu'elle pourra elle aussi aimer l'originalité de ses mots. Il n'est pas grand poète, son autre nom n'est pas Baudelaire. Mais peut être que ses mots avait un peu touché la curiosité de la demoiselle ?

C'est un peu égoïste mais c'est assurement pour lui qu'il l'invite. De toute manière, il ne voit pas ce qu'il peut lui apporter. Ce qu'il veut ? En savoir plus. Lire en avant première les nouveaux écrits de Thylan. Comme un enfant, il veut être privilégié. Mais un autre aspect entre en jeu. Il se sent seul. Il ne l'avouera jamais. Mais la maison est grande. Trop grande pour un homme seul et son chauffeur.

Deux jours. L'homme aux cheveux colorés calcule. Le postier met quarante huit heures minimum pour poster une lettre. Il ne faut pas jouer avec le feu. Il ne faut pas compter trois. C'est un risque de plus. Il profite du matin pour aller chercher des nouveautés en ville, tant qu'il n'y a pas encore trop de monde au point d'en devenir étouffant. Il profite de l'après-midi pour vérifier que la maison est agréable. Vivante. Belle. Il ouvre les volets pourtant fermé la plupart du temps sur lui même. Le chauffeur est tétu. Il l'aide malgré son refus. Scarlett n'est pas un mauvais roi et finit par le laisser faire. Tous deux passent des brosses partout. Parfois même ils se croisent, parfois même ils finissent par renettoyer la même chose. Les tableaux sont remis droit, les tapis sont replacés, les fauteuils bien placés, les grandes vitres nettoyées... Le journaliste ressent la lumière des jours ensoleillés sur son visage et son corps. Mais alors qu'il étouffait de cette lumière, il en ai maintenant presque souriant de l'avoir à ses côtés. Le chauffeur sourit de voir son patron comme ça et lui dit doucement, ne voulant pas le brusquer :
   
 
▬ Cela faisait longtemps que cette maison n'était pas aussi lumineuse.
L'aveugle l'ignora. Presque aussi boudeur qu'un enfant, il passa à côté de l'employé pour passer la porte derrière lui. Sans un mot. La chauffeur sourit. Il le connaissait par cœur.

Aujourd'hui. D'après ses calculs, le résultat est aujourd'hui. La jeune écrivaine doit venir aujourd'hui chez le journaliste. Alors il s'active... autant que Scarlett peut s'activer. Il prépare un thé, un café. Il prépare un service dans le salon, tire les chaises, les remet, dispose des plantes dans la maison, il reforme les coussins du canapé... Il va s'asseoir. Il se relève. Il monte les escaliers et les redescend. Il lit un livre. Il ne lit que deux pages. Mais finalement les volets de la nuit se ferme sur la journée tant attendue. Il n'est pas déçu, il n'a qu'un regret : celui d'attendre impatiemment alors qu'il n'aime personne. Scarlett est fier mais parfois il se fait bien enfantin.

Demain. Elle n'est pas venue le jour tant attendu. Ce n'est pas grave. Elle n'a peut pas deviné. Elle n'a peut être pas même deviné. Ce n'est pas grave. A nouveau il l'attend. Il est dans le salon, face à la grand baie vitrée. Devant la terrasse. Devant le jardin. Devant le portail qu'il ne voit pas. Il ne verra pas son arrivée mais espère sentir la présence derrière les barres noires du grillage.

Puis ce sentiment arriva. Elle était là. Elle était venue. Etait-il heureux ? Sans doute. Pourtant c'est sans émotions particulière qui parla à son chauffeur tout en "regardant" la vitre : 
▬ Allez accueillir Mademoiselle Dante comme il se doit.

 
▬ Bien Monsieur.
répondit calmement le majordome en s'inclinant. Malgré le fait que son patron soit devenu aveugle, il redoutait encore ses colères. Scarlett était à cheval malgré sa fuite de la maison familial.

On ne se risquerait pas de froisser son bien aimé,
n'est-ce pas Charles ?

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Chayton A. | Ecrou
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MessageSujet: Re: Savoir lire entre les lignes ♤ Savoir lire entre les lignes ♤ Icon_minitimeVen 8 Aoû - 9:21

Savoir lire entre les lignes ♤ 1402320433-photo

Scarlett le poète


Savoir lire entre les lignes
Parce qu'ici tout est négociable avec des mots bien choisit!


Cette douche, elle vous fait du bien. Depuis combien de temps êtes vous sous l'eau ? Un sacré bout déjà. Cette eau chaude qui vous tombe dessus, qui coule le long de votre corps nu, qui se sauve avec le savon, qui disparaît dans le tuyau qui rejoint bien plus tard les égouts. Vous avez lavé vos cheveux, vous avez lavez vos pieds, vos mollets, vos genoux, vous êtes ainsi remonté jusqu'au cou. Sans oublié le visage, avec un soin de peau. Vos joues sont toutes douces maintenant. Et l'eau coule toujours ! Pour rien si ce n'est à part pour vous aider à réfléchir. Cette réflexion pour quoi ? Vous venez de finir le livre que votre éditeur vous demande depuis une semaine, mais celui-ci n'a pas de titre. Alors il vous faut un titre. Oui un titre bien, trop bien, génial ! Quelque chose qui tienne la route, alors sous cette douche, vous y passez du temps, beaucoup de temps. Mais il est grand temps de sortir de là. Vous coupez l'eau. Vous ouvrez la vitre, mettez un premier pied sur le tapis de sol, très vite suivit du second. Vous attrapez la serviette et vous enroulez dedans. Vous essuyez la buée sur la vitre. Vous vous regardez, et vous rigolez de vous même. « Quelle tête en l'aire, on y retourne ! » Lâchant la serviette qui tombe au sol, vous retournez sous la douche. Avec tout ça, vous aviez oublié de rincé le soin posé sur vos cheveux. Au moins ils seront vraiment brillant et doux ces cheveux. Coupant l'eau une seconde fois, vous sortez une second fois aussi du bac de douche. Et vous reprenez la serviette que vous enroulez une seconde fois autour de vous, accrochée au dessus de votre poitrine, pour vos cheveux, il en faut une autre. Vous sortez une seconde serviette que vous mettez comme un turban sur votre chevelure trempée. Ce fabuleux titre ne vous ai pas venu, alors vous tournez encore en rond dans cette salle de bain. Bon c'est fini oui ? Plus vous y réfléchirez, moins l'idée vous viendra. Alors au diable tout ça !

Du coup, votre titre c'est bon. Après y avoir passé une bonne partie de la journée. Vous en avez même oublié de regarder votre courrier. Enfin, vous n'êtes pas allé voir à la boîte aux lettres si vous en aviez. À part les factures, vous ne recevez pas énormément de papiers. La manuscrit sous la main, vous rajoutez le premier papier portant le titre. On peut y lire « Une envie de vérité ! » En tournant les pages, on y découvre trahisons, mensonges, manipulations. C'est un vrai micmac, à la limite de l'enquête policière, mais plutôt vue du côté des méchants. Il y a toujours ces scènes que vos parents trouvaient si choquante quand vous étiez au lycée et que pour le blog vous écriviez ces petites histoires sous un pseudonyme pour ne pas être reconnue. Aujourd'hui, ce n'est plus un problème. Aujourd'hui, vous êtes libre, vous gagnez vos propres sous, vous payez vous même vos factures sans l'aide de personne. Vous êtes totalement indépendante, et ce, vous ne le devez pas à ces gens dit vos parents. Ils n'ont pas su vous soutenir, vous comprendre. Vous avez écouté votre cœur. Vous avez bien fait. Si vous aviez écouté ses gens, vous seriez aujourd'hui mariée, sûrement à attendre votre premier enfant de cet homme qu'ils avaient choisit. Cette histoire fut votre premier livre. Une fierté. Un résultat. Un succès ! Mais cela n'est pas votre plus grand intérêt, c'est un plus. Votre préoccupation prioritaire est la plaisir d'écrire. En pensant à ce plaisir, vous ne savez pas pourquoi, mais il y a cet homme qui vous vient en tête. Cet écrivain lui aussi, pour un journal, il est journaliste à scandales. Vous avez ce sourire sur votre visage, cela aussi est intéressant comme métier. C'est ce qui vous plaît en lui, il n'a pas peur de se mouiller. Au contraire, il semble adorer cela. Vous serez ces pages couvertes d'encre noire et vous filez chez l'éditeur pour lui transmettre.

Il vous attend dans son bureau. Il vous attend depuis maintenant une semaine. Bien sur il vous gronde pour le retard, mais vous continuez de sourire. Vous vous moquez des mots qu'il utilise. Ils sont bas, peu recherché, il manque de vocabulaire ce monsieur. Après tout c'est bien pour ça qu'il est éditeur et non écrivain. Vous ne savez pas combien de minutes dure son discours, mais c'est bien trop long à votre goût. « Alors, votre réponse ? » Mince, il vous a posé une question, mais vous n'écoutiez plus. Et depuis longtemps. Vous lui demandez avec un sourit innocent de répéter. Il lève les yeux au ciel, vous sentez son exaspération à votre égard, il marmonne mais vous comprenez. « Ha ces jeunes ! Je vous demandais si vous aviez une idée pour la couverture, il faut rattraper votre semaine de retard... » Vous rigolez, vous haussez les épaules. Vous n'en savez rien, d'autant plus que le titre, vous l'avez à peine trouvé sur une illumination avant de quitter la maison et de venir là. Après une autre discutions et une entente, vous quittez le bureau. Soulagée d'en avoir terminée, vous traînez un peu avant de rentrer chez vous. Qu'allez vous faire maintenant ? Pour le nouveau roman, vous devrez attendre un peu pour voir comment il se vend avant de savoir si vous continuez dans le même style. Quoi que, vous auriez envie de changer un peu. Pourquoi pas quelque chose de fantastique. Ou peut être quelque chose d'extravagant. Vous devez chercher des idées, les noter. Toutes y passeront un jour. Aujourd'hui c'est vacances ! Et vous allez en profitez pendant un temps.

Passant joyeusement dans votre allée, vous faites trois pas en arrière. Dans la boite de métal, une lettre. Dans cette enveloppe, un poème. Il vous est adressé. Un fan ? L'auteur semble aimez votre écriture, vos romans. Ses écris vous transmettent des sentiments ?  Plus curieuse encore, vous dévorez les vers suivant. Cela se termine sur une invitation pour prendre le thé. Où ? Vous enchaînez avec la suite ! Une princesse ? Le paparazzi de vos écrits ? Vous souriez. L'anonymat de la signature sous un pseudonyme est fait pour vous mettre en éveille. L'auteur vous connaît, sait comme vous êtes. Et cela vous plaît. Vous devinez. Vous attrapez le journal. Ce n'est pas comme si vous aviez un doute, mais vous voulez relire son dernier article. L'originalité de cette invitation vous attire. Vous voulez y aller. Mais seulement vous pointer comme ça là bas ? Sonner et prendre le thé ne serait pas une réponse à la hauteur de cet demande. Alors vous prenez une plume et une feuille blanche. Un poème pour un poème ! Vous allez joyeusement lui répondre de votre plus belle écriture. Cette lettre écrite à la machine va avoir une petite sœur. Et vous ne quitterez pas la table avant d'avoir fini !

« Seigneur des écrivains anonyme,

Ami des mes écrits
Appréciez ce que je vous dit, ici

De votre douce écrire, je suis attirée
Cette petit sœur lui est née.
Vous lire m'a passionnée
J'ai ainsi si vite tout dévoré

Ses vers démêlés, caressés de ma plume
Votre écriture est loin d'être lourde telle une enclume

J'écoute, je lis, j'apprécie, j'adore
Ces mots valent presque de l'or

Votre timidité mise de côté m'a touchée
Vos mots soignés sur ce papier couché
En voilà une bonne idée
Vous avez piqué ma vile curiosité

Invitée à prendre le thé de ce joyeux poème
Tout cela donne un sens très bohème
Ce soir, le siège de vos côtés sera occupé
Bien sur, si vous me le permettez
Le thé versé dans une tasse de porcelaine
Partager ces vers, cela se fait sans haine
Permettez moi de vous remettre sur le chemin
Je ne suis la princesse d'aucun lendemain

Ce ne serait donc pas un caprice, ou peut être que si après tout
Si de mes mots d'encre sur ce papier blanc, cette invitation ne restait pas flou

Écartez votre timidité devant ce thé
Je réponds que nous allons vous rencontrer
En cette fin d'une belle journée
J'ai trop tardé pour partager cette soirée

Captivée par ses écrits qui nous réunit
À  demain, voici mes derniers mots dit

L'écrivaine en veine »


Cela terminé, la plume reposée, l'encre rebouchée, vous levez les yeux de ce papier tâché de mots. Ce n'est pas à la hauteur de celui du paparazzi, mais rouillée en poème, vous trouvez que vous vous en sortez pas trop mal pour les dernières syllabes en rime. Vous soupirez, comme vous l'écriviez, vous saviez qu'il serait trop tard pour vous y rendre en cette soirée. Vous étiez tellement rouillée qu'il est maintenant presque 22h. À la cuisine vous allez, votre ventre à grondé, il est temps de manger. Dans votre frigo, il y a des restes de votre soirée d'avant, mais cela n'est pas tentant. Vous avez donc dévoré, une brioche doré de confiture. Ce n'est pas très équilibré, mais dans l'attente de la cuisson de votre omelette, c'était apprécié. Le repas terminé, vous aviez allumé la télé pour le faire passer. La vaisselle propre, vous voilà prête, en nuisette, pour accélérer le temps, l'instant d'un sommeil. Vous avez rêvez, mais vous ne gardez pas le souvenir de ces images troublées. Qu'allez vous faire de cette journée ? Il va falloir l'occuper ! Vous avez d'abord douché votre corps, vous l'avez ensuite habillé, vous n'êtes pas nudiste, quoi que ça pourrait plaire à certain, mais cela n'est pas très malin. Et le déroulement de votre journée, n'est pas plus passionnant que ce début de matinée déjà bien avancée puisque vous avez profitez d'une agréable grasse matinée. Le dilemme de ce jour, poster ou nom la lettre réponse ?

Finalement vous l'avez gardée. Avec vous, vous suivez le chemin que vous connaissez. Vous espérez ne pas vous faire renvoyer, comme la lettre était d'hier, l'invitation tenait peut être seulement pour la soirée de la veille. Tant pis, vous voilà devant le grillage de cette grande demeure. Les grilles noires submergent le jardin, là-bas, la terrasse et enfin la maison. Attend-t-il ? Vous le saurez si vous sonnez. Vous le faites. Voilà c'est fait. C'est le majordome de monsieur qui vient vous accueillir. Il vous conduit sur cette allée de pavés, vous traversez la grande porte d'entrée. Il la referme derrière vous. Vous demande de le suivre à nouveau. Il vous conduit au journaliste, votre ami d'écrit. La lettre toujours dans vos mains, vous la posez discrètement sur un meuble présent. Il vous surprend, vous lui souriez. « C'est pour après mon départ, vous pourrez lui donner ? Je vous en remercie. » A-t-il au moins hoché la tête pour vous accorder cette faveur ? Vous ne le savez pas, mais il continue d'avancer, et vous enquillez ses pas. Dans le salon, deux fauteuils sont installés, une table leur fait face, un service à thé tout prêt posé sur le dessus. Scarlett est debout proche de la fenêtre. Vous ne lisez pas dans ses pensées, vous souriez, il semblait comme d'habitudes, distant. C'était donc la timidité dont il parlait sur papier. « Bonsoir cher ami, en vous remerciant de cette touchante invitation, je dois vous dire que c'était inspiré, j'ai apprécié, vous le deviniez sans doute déjà par ma présence, n'est-ce pas ? »




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Scarlett G. | Fou
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MessageSujet: Re: Savoir lire entre les lignes ♤ Savoir lire entre les lignes ♤ Icon_minitimeJeu 14 Aoû - 19:01


« Le récit n'est plus l'écriture d'une aventure, mais l'aventure d'une écriture » ▬  J. Ricardou

Elle venait de passer dans la cour. Elle venait de passer la porte. Des voix. Elle venait de traverser le couloir.  Elle dépose quelque chose sur le meuble. Il entend son majordome lui dire qu’il le fera. Qu’est ce ? Une lecture ? Oh ! Une réponse à son courrier ? Quelle originale façon d’y répondre … Elle venait de traverser une nouvelle porte.  Cette fois il la « voyait » autant qu’elle le voyait. Il sourit. Oui, oui, cela est encore possible pour cette âme sans expressions. Un léger haussement de lèvres et déjà nous avions la joie dessinée sur son visage. Il était heureux qu’elle vienne ? Même s’il est face à la baie vitrée, il sait qu’elle est dans la même pièce. Dans le grand salon. Celui-ci forme un grand L au niveau du rez–de-chaussée. C’est dans la partie de la lettre qui touche le sol que le journaliste l’accueille après s’être retourné vers la demoiselle :
 
▬ Bienvenue dans ma demeure Mademoiselle Dante.
Une phrase tellement bateau et pourtant que chacun se doit de dire. Une prémisse à tout le reste, d’une future discussion que l’on l’espère, plus originale et moins coincée que ces formes de politesses que le jeune homme a répété pendant des années alors qu’il n’était pas plus haut que trois pommes. Mais déjà, le jeune homme va remettre son grain de sel dans le discours. Déjà on va pouvoir y tracer un trait de caractère s’il était inconnu à l’écrivaine. Bien sûr elle le connait. Bien sûr elle sait qu’il est courtois, réservé et facilement gêné. Alors son habitude à s’excuser ne devait pas lui faire l’effet d’une surprise.
 
▬ Pardonnez l’ambiance Renaissance de cette grande maison… J’espère que mon chauffeur ne vous a pas fait peur non plus.

Oui, c’était raté pour l’aveugle d’introduire une discussion par « humble maison ». La grande propriété est similaire à un château. Bien sûr cela reste une association de pièces les plus classiques mais dans la grandeur la plus totale… Quand les familles riches ont de l’argent, elles ne font pas dans la dentelle. Même si maintenant, face à un invité, une femme de tous les jours, il en voulait à cette famille de lui avoir ‘donné’ un lieu aussi déconnecté du monde qui l’entoure, il devait bien avouer que son charme lui offrait calme et apaisement.
 
▬ J’espère que mon chauffeur ne vous a pas fait peur non plus.
De l’humour ? Une certaine forme unique d’humour sans aucune expression de joie sur le visage. Il fallait deviner avec Scarlett… et ce n’était pas chose gagné. L’homme montré du doigt par cette tirade voulu, en quelque sorte, se venger. Il allonga son bras vers la gauche. La reste du salon s’étallait sur plusieurs mettres encore. Au bout trônait un grand canapé aux couleurs crèmes et des fauteuils d’un doux marrons. Ces tons allégés permettaient de conserver la lumière donnée par une nouvelle baie vitrée. Celle-ci donnait sur le jardin. Nature, paysage et soleil offraient à la pièce une douce ambiance. Au milieu des meubles, une table de cuivre et de bois permettait d’apprécier un repas tout en lisant le journal. Une vieille habitude de l’homme aux cheveux colorés. Charles proposa donc à la demoiselle d’en faire de même :
 
▬ Ma demoiselle désire t-elle collation ? Je vous laisse vous…
demanda le majordome à l'invité comme à chaque venue dans la demeure. D'ailleurs cela était rare, voir unique. Le propriétaire ne recevait jamais personne. Ça n´le rendait pas malheureux. Je crois, mon vieux. Mais au lieu de nous égarer à chanter une chanson triste, regardons plutôt la situation étrange qui se déroule sous nos yeux. Certes, ce n'est que le rendez-vous deux personnes perdues dans un siècle antérieur, mais ils n'étaient pas des personnages comme les autres...
Il n’eut pas le temps de finir puisque l’écrivain à scandales l’interrompra :
 
▬ Allons au salon Est. Nous pourrons discuter à tête reposé tout en buvant un thé.

Le chauffeur eut un rictus et regarda la demoiselle silencieusement dans l’attente d’une réponse. Pendant ce temps M. Gauthier  s’était installé dans un fauteuil, face au canapé où l’invité devra s’installer. On offre toujours ce qu’on a de meilleur à celui qui vient d’ailleurs, pensait le jeune homme qui ne peut s’empêcher de faire des rimes. La présence de Thylan devait aussi l’influencer…
Pendant que les deux jeunes gens s’étaient installé et après avoir eut sa réponse, l’homme autant chauffeur que cuisinier se rendit dans la pièce aux côtés du couloir d’entrée et rapporta les boissons appropriées. Il connaissait par cœur les goûts de son patron que ce soit en fonction de son humeur, de la météo ou encore de l’heure. Là, l’heure était aux thés asiatiques. Un fort thé chinois. L’homme s’assit ensuite sur le second fauteuil.  Ne soyez pas si surpris. Le ‘prince’ ne traite pas son majordome comme tous les rois ou nobles que l’on a pu connaître à  travers l’histoire. Lui souhaitait que son fidèle employé soit plus un collègue, presqu’un ami –sans doute mais il ne le dira jamais- et le chauffeur était presque obligé de boire à ses côtés. Pour le moment, il se contenta d’un morceau de chocolat noir pendant que son employeur reprenait la parole :
 
▬ Bien. Avez-vous continuez d'écrire ? Et si c'est le cas, pourrais-je en lire un morceau ? C'est ce qu'exprimait ma lettre au fond...
Au moins c'était clair. Scarlett ne passait pas par quatre chemins pour arriver à ses fins. Il n'était plus l'heure de se montrer rêveur. Tandis que certains auraient prit les tirades du journaliste comme une envie de luxure ou de perversion, je sais bien que l'homme aux lunettes n'y voit que de l'écriture sucrée et appréciable. Bien sûr, dans le fond, l'homme seul devait apprécier de faire battre son cœur et son corps tout entier devant les égards de certains des personnages. Mais pour lui ce n'est que secondaire. Il ne connait pas l'art de la douceur, de l'expression des sens et d'une écriture plus ouverte que la sienne. Alors oui. Il se permet d'en venir directement à ce qu'il attend. Pour une fois au moins, l'aveugle ne se cache pas derrière ses lunettes. Félicitez-le. Toute façon, il déteste parler pour ne rien dire. Pour ne sortir que des futilités. A quoi cela sert-il ? Fait-il beau ? Comment va la sœur de ton père ? Tant de bavardages futiles pour au final ne rien apprendre de nouveau. Pas d’hypocrisie dans ces paroles non plus. Pourquoi chercherai t-il à lancer une conversation qui ne l'intéresse pas ? Qu'il s'amuse à donner un bouquet de belles paroles à la jeune femme alors que ça ne lui a pas encore traversé l'esprit ?
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Chayton A. | Ecrou
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MessageSujet: Re: Savoir lire entre les lignes ♤ Savoir lire entre les lignes ♤ Icon_minitimeVen 22 Aoû - 7:42

Savoir lire entre les lignes ♤ 1402320433-photo

Scarlett le poète


Savoir lire entre les lignes
Parce qu'ici tout est négociable avec des mots bien choisit!


Dans cette grande demeure, vous vous sentez comme chez vous. C'est comme un retour en enfance. Vous avez bien grandis depuis. Et même si tout reste grand, cela paraît moins grand que quand vous faisiez trois pommes de haut et que votre nez dépassait à peine le meuble de l'entrée où était posée les clés de la porte d'entrée. Mais passé un certain âge, vous ne rêviez que de vous y échapper, partir, vivre votre vie, être libre. Ce sentiment s'était accentué quand ils vous avait fiancé de force à ce jeune homme. Vous aviez tout fait pour lui mener la vie le plus durement possible. La fille difficile et chiante, insupportable. Pour au final découvrir que lui aussi subissait la situation tout comme vous. D'autant plus, qu'ensemble vous aviez remarqué qu'il avait un tout autre penchant. Et finalement, quand venu le temps d'officialiser la relation car vous aviez atteint l'âge des 18 ans, vous vous êtes enfuis. Chacun de votre côté, vous aviez su le convaincre lui aussi de partir pour qu'il puisse vivre librement, ses parents n'auraient jamais accepté l'avoeux qu'il avait à le faire sur sa véritable orientation sexuelle. C'était un moment très drôle. Sûrement le meilleur souvenir de cette époque. Et voir ce grand salon vous rappelle ce doux souvenir, cette fameuse soirée, les têtes choquées de vos parents. Vous avez ce petit rire muet. En passant la porte, en pensant à tout ça, vous regardez le jeune homme qui laisse son regard se perdre au loin dans son jardin à travers la baie vitrée.

En se retournant, il vous regarde, vous lui souriez. « ▬ Bienvenue dans ma demeure Mademoiselle Dante. Pardonnez l’ambiance Renaissance de cette grande maison… J’espère que mon chauffeur ne vous a pas fait peur non plus. » Vous gardez ce sourire, il garde cette ambiance qui lui va bien. Ce style gentleman qu'il arbore avec vous, il utilise le vouvoiement pour s'adresser à vous. Ce langage si soutenus quand il parle, quand il écrit, dénotant totalement avec la plupart de ses articles scandales et leur contenue. C'est là la plaisance qui vous rend curieuse avec lui. Il aime le scandale, les potins, les rumeurs, il leurs cours après. Rusé comme un renard qui poursuit un lapin. D'ailleurs, vous lisez le journal juste pour ses articles à lui. Ils sont frais et inspirés, avec une touche d'humour, cela vous donne toujours la pêche et vous met de bonne humeur. Vous jetez ce regard amusé vers le chauffeur, majordome, cuisinier, enfin domestique de la maison quand il s'agit de lui. Il reste là, droit comme un piquet. La pensée qui vous traverse, qui vous dit qu'il est bien dressé vous amuse. Avoir des gens à votre service, ce n'est pas trop votre dada, la vie de luxe chez les autres vous ne la jugez pas, vous avez vous même une vie très convenable avec le succès de vos romans, mais vous ne voulez plus de cette vie contrôlée, avec domestiques et autres complications. Vivre seule vous convient tellement bien, dans une demeure sobre, bien qu'elle ai quand même son petit confort. Vous ne vivez pas dans une cabane au fond des bois. Quoi que certaines fois, ce serait une idée. Le camping avec Ajay, perdue en pleine forêt été revigorant. À votre retour, vous vous étiez enfermée pendant trois longues journées, vous aviez écrit, reprit des passages, étoffés certains autres. Du bon boulot.

En tendant le bras, il vous invita à vous diriger vers la suite du salon, où trônait deux fauteuils d'une couleur pastel, un marron sobre, et un canapé beige, crème. Les couleurs de l'ensemble, restaient simple, claire, laissant la grande pièce lumineuse, lui apportant un sentiment amicale et chaleureux.  « ▬ Ma demoiselle désire t-elle collation ? Je vous laisse vous… » Il fut interrompu par le propriétaire des lieux qui vous annonçait vouloir vous conduire au salon est. Soit, vous n'y voyez aucun inconvénient, au contraire, ainsi vous découvrirez un peu plus de la grande maison. Jusque là, vous n'aviez pas beaucoup parlé, surtout pensé et observé, vous avez eu ces souvenirs, s'imposant à vous. Mauvais, bons, bref, des souvenirs comme tout le monde en a. mais il est vrai que de voir une telle demeure, bien entretenue, c'est agréable. Vous avez même l'envie de vous en inspirer, mais pour un écrit plus noir. Vous regardez l'homme à tout faire, vous lui souriez. De ce sourire coquin, de ce sourire astucieux. On vous propose là une collation, mais vous ne connaissez pas le contenu des placards. Alors vous demandez à être étonnée ! « Et bien monsieur le 'chauffeur' qui sait faire le thé, surprenez moi ! J'aime être surprise. » Votre sourire se retourne vers Scarlett et vous le suivez. Prenant place sur l'un des deux fauteuils, il vous faisait comprendre que le canapé crème vous était réservé. Vous prenez tranquillement place. Vous êtes curieuse, vos yeux sa baladent c'est plus fort que vous.

Installée, le majordome ne met que peu de temps avant de revenir avec un plateau, deux tasses, et de la vapeur qui s'en échappe. Vous le regardez s'avancer. Vous repensez au rictus qu'il avait eu lorsque Monsieur Gauthier avait demandé un thé pour lui. Un sourire qui en disait long. Il connaissait bien son patron, la situation devait l'amuser. Apprenant à connaître le journaliste peu à peu, vous avez une vague idée. La luminosité, et le peu de poussière laisse penser que le ménage a été fait sans rien laisser au hasard. Cela vous laisse comprendre que le jeune homme aime recevoir les gens qu'il invite de façon correcte. Mais vous avez cette impression que peu de monde passe cette porte. Si l'écrivain, poète à ses heures est du genre qui aime les scandales, il aime aussi la discrétion. Vous n'iriez pas jusqu'à dire que c'est un ours mal léché, mais ce n'est pas non plus un Winnie l'ourson, à faire des câlins quand l'envie lui vient. Quoi que, vous ne savez finalement rien de ses envies. Alors pourquoi pas ?  Mais vous l'imaginez plus terre à terre, un peu ermite agréablement bien lotit dans son douillet confort, tout en aimant se salir les mains quand il le faut. Se cacher derrière un buisson au besoin d'une enquête, vous le pensez sans peur. Même celle que les gens puissent le juger lui échappe. Après tout, leurs avis, c'est sans importance, du moment que l'on reste soit même.

Cette agréable odeur de thé vient à chatouiller vos sensibles narines. Vous fermez les yeux pour encore mieux en apprécier cette sensation que vous apporte votre odorat. « ▬ Bien. Avez-vous continuez d'écrire ? Et si c'est le cas, pourrais-je en lire un morceau ? C'est ce qu'exprimait ma lettre au fond... » Vous l'écoutez. Vous souriez. Vous ouvrez les yeux, votre regard se pose d'abord sur la tasse qu'est la votre, puis le majordome avant d'attraper celle-ci. Vous soufflez sur le dessus, le contenu reste chaud, une fumée de vapeur s'y échappe encore. Une fumée que vous respirez. Elle est sûrement bien moins nocif que celle d'une cigarette, ou ce nouvel engin électronique destiné à remplacer le tabac. Comme si c'était possible. Il n'avait pas fumé que la moquette l'inventeur de cette machine. Vous trempez le bout de vos lèvres sans prendre de gorgée, juste pour parfumer votre bouche. Vous sentez un doux parfum de litchi, et vous croyez aussi reconnaître un soupçon d'eau de rose. Comme il est fraie et féminin ce parfum, pour le coup le majordome à réussi à vous surprendre. Et Scarlett aussi pour le coup. Vous lui souriez. « Si je me souviens bien de la charmante lettre que vous m'avez envoyée, il s'agissait en effet de partager nos idées d'écrit tout un dégustant un agréable thé. Je dois d'ailleurs être franche, c'est plus fort que moi, mais celui que le 'chauffeur' m'a servit me surprend et m'enchante. Tout autant que la lettre que j'ai reçut hier. Je m'excuse d'avance de n'y avoir répondu la veille, disons que j'ai été prise autrement hier soir. » Vous avez ce regard pour le domestique qui se doute probablement que vous parlez alors de l'enveloppe que vous avez déposée plus tôt sur le meuble de l'entrée. Mais ceci est pour quand vous serez partit.

« Et bien, je dois vous annoncer que je viens de finir mon dernier roman. Je l'ai déposé hier à mon éditeur. Du coup je n'ai malheureusement sur moi qu'un simple petit carnet d'idée ou de courtes histoires qui feront peut être un jour un recueil de nouvelles amusantes, si vous le souhaitez, je peux vous en lire une. Je voudrais en échange, connaître le prochain sujet d'un de vos articles, vos investigations, vos spéculations, et vos conclusions me rendent toujours curieuse. » Vous partagez cette passion ! Un style d'écriture peu commun, mais intéressant, le jeune homme se défend drôlement bien, le poème en était la preuve. Cette passion commune fait que vous pouvez vous comprendre l'un et l'autre. Cette attirance à vouloir toucher un public avertit. Cette envie d'être vous-même sans suivre une voie tracée. Cette liberté ! Les mots vous l'offrent. Votre tasse refroidit lentement, vous tentez de boire cette première gorgée. Encore trop chaude, mais un goût qui reste en bouche quelques instants, très apprécié. Vous avez cette grimace, mais vous restez silencieuse. Pas la peine de hurler pour si peu. Surtout que ce n'est pas là une première pour vous. Aimant le thé, l'appréciant, vous en buvez un presque tous les jours, et si ce n'est pas un thé, c'est un café le matin quand la nuit fut courte. Dans votre impatience, vous allez toujours trop vite pour déguster vos tasses. Pourquoi cela changerait ? Vous regardez la tasse de votre collègue d'écriture. « En toute indiscrétion, quel est le parfum qui s'échappe de votre tasse de thé ? Celui-ci aussi semble agréable. » Encore et toujours cette grande curiosité. Heureusement que dans votre enfance, on vous a tout de même apprit à vous tenir, bien qu'en certaines circonstances vous jouiez un tout autre rôle, mais dans une telle demeure, il faut aborder les choses d'une autre manière. Et si vous n'aviez pas cette éducation, piquée au vif, vous auriez put prendre une lapée de la tasse, en toute impolitesse. Déposant votre tasse au côté de la première, vous vous permettez de fouiller dans votre sac de femme, ce désordre permanent qui y règne est une horreur, mais votre carnet se retrouve facilement. Plus facilement que votre téléphone ou que le trousseau de clés. Vous le déposez sur la petite table basse, vous servant de plateau de dégustation de thé. « Permettez-vous d'en lire quelques lignes, en échange de votre futur sujet. »




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MessageSujet: Re: Savoir lire entre les lignes ♤ Savoir lire entre les lignes ♤ Icon_minitimeDim 28 Sep - 5:27


« Le temps a fait succéder dans la galanterie le piquant du scandale au piquant du mystère » ▬  S. Roch


L'écrivaine finit par donner le fond de ses inquiétudes. Elle explique ne pas pouvoir lui donner un roman. Pas de non plus de pages à lire ou griffonnées par l'écrivaine en plein travail. De toute façon... qui aurait apporté cela avec lui par invitation au thé ? L'invitation vient d'un curieux personnage mais personne n'en viendrait à donner ses secrets, je me trompe ? Si le Perroquet noir venait à dire comment il obtient son inspiration, il serait perdu et au fin fond d'une cellule. Pour Thylan a un carnet. Ce petit livre où sont écris sentiments et émotions de l'instant, idées du moment et envies lors de l'écriture. L'illustration parfaite de son propriétaire. Le meilleur moyen de comprendre à qui on fait face. Elle s'excuse mais c'est finalement bien plus intéressant et continue d’amplifier la curiosité du drôle de prince.

Mais celle qui lui faisait face était maligne. La demoiselle usait d'une des plus grandes stratégies du journaliste à scandales. Le marché. La demoiselle voulait marchander ! Rien que ça. Scarlett savait qu'il fallait se méfier des jeunes femmes. Surtout de celle qui était en train de toucher son thé du bout de ses lèvres. L'homme à la chevelure rose savait qu'elle était intéressante. Il savait qu'elle avait un caractère unique. Il aimait les surprises qu'elle pouvait lui offrir. Bien mieux qu'un mauvais cadeau de Noël, bien mieux qu'une amitié sans sucreries.

 
▬ Permettez-vous d'en lire quelques lignes, en échange de votre futur sujet.

La demoiselle demandait à lire son futur article. Alors comme ça, elle voulait le lire avant tout le monde ? Alors comme ça, elle avait envie de connaître la vérité sur une personne connue ? Elle allait être servie. Scarlett était malin. Il n'avait aucune envie de faire lire son prochain article... surtout qu'il n'était pas encore parvenu à être en harmonie avec son propre texte. Il n'aimait pas ce qu'il avait écrit. Il ne voulait pas que l'on puisse lire le résultat de ses insomnies de ces derniers jours.

Le chauffeur leva la tête et regarda un instant Thylan. Elle avait grimacé suite à une petite brulure du vilain thé chaud. Il eut un rictus intérieur et maintenant souriait de la voir aussi concentré dans sa demande. La demoiselle priait sans doute en elle pour qu'il accepte. Elle n'allait pas être déçue.

Scarlett sait qu'elle est aimé. C'est normal, elle est attentionnée et intelligente. Elle écrit de ces romans que tous lisent en cachette sans se l'avouer eux même. Ils rougissent à la lumière de leur lampe de chevet en sursautant au moindre bruit dans la maison. Le journaliste aimait la savoir aussi influente, manipulatrice indirectement. Alors il allait se venger de l'information qu'il venait d'entendre. Cette nouvelle scandaleuse... surtout pour lui. Il ne l'avait pas encore transformé en article mais au moindre pas de côté de la demoiselle, à la moindre déception du dur prince, cela finirait sur les journaux. C'était un moyen de prévenir, un moyen de lui laisser une seconde chance. Même s'il s'était promis de ne pas en parler, ce fut plus fort que lui. Lui qui réfléchit toujours, chaque seconde en cherchant la meilleure fin à ses expériences et rencontres, manipulant ses paroles et ses agissements... Là. Ça avait disparu. Il n'y avait plus qu'une bouche prête à faire une terrible erreur, à dépasser les limites qu'il s'était fixé depuis tant d'années.

Le mal voyant lève sa tasse silencieusement, boit une gorgée tout en regardant l'écrivaine puis repose doucement le réceptacle en laissant son regard se perdre dans le breuvage avant de prévenir la jeune femme par l'intermédiaire de l'eau brulante :

 
▬ Vous ne vous rendez pas compte de l'erreur que vous êtes en train de commettre.

C'était effrayant. Peut être prendrait-elle peur. Peut être rigolera t-elle de lui. Mais lui était sérieux. Il priait intérieurement qu'elle ne le prenne pas mal. C'était plus fort que lui, il fallait qu'il se venge. Tout n'est que sombre sentiment...

 
▬ J'aurai préféré ne pas le partager ici, en votre compagnie et surtout dans une situation aussi apaisante que la consommation de thé...

Le calme prévient la tempête. A nouveau, le journaliste renforce le sentiment d'inquiétude. A nouveau, le voilà qui renforce l'allure de scandale de ce qu'il va dire. Tout un travail sur ses paroles. Une préparation pour mettre la demoiselle dans une position déjà désagréable. Avant même qu'il dise la moindre chose. La simple phrase, même parfumée à l'eau de rose, aurait eut un goût amer dans la bouche de l'écrivaine. Scarlett ne se laisse pas abattre et a bien l'intention d'aller jusqu'au bout de son crime verbal...
Il fait une pause avant de poursuivre, remuant son thé d'une toute petite cuillère en argent. N'était-ce pas lui qui faisait une terrible erreur ? Dans le fond, elle ne cherchait qu'un article banal...

 
▬ Le sujet de mon prochain article vous concerne d'une certaine façon...

Le chauffeur soupire intérieurement. Comment son maître faisait-il pour se fourrer dans les problèmes qui allaient le blesser ? Ne pouvait-il pas au moins faire plaisir aux personnes qu'il apprécie ? Ou... au moins les laisser loin de ses articles ravageurs. A défaut d'avoir un maître qui s'occupe de lui, le chauffeur s'inquiétait. Mais la demoiselle le coupa dans ses pensées en demandant ce qu'il y avait dans ce thé. Le silence du journaliste lui permit de comprendre qu'il avait le droit d'y répondre :

 
▬ J'ai utilisé des fruits du soleil : abricot séché, citron et y ai ajouté des feuilles de thé noir, une touche de réglisse…

Voilà qui était dit. Maintenant le majordome improvisé regarde le journaliste comme pour lui transmettre sa galère, lui dire que c'était son tour, à lui de jouer... perdra t-il ? Le chauffeur en avait bien peur. Mais l'homme en costume est surprit de l'assurance que prend Scarlett pour expliquer comment sera son article. Ça en devient presque effrayant pour le salarié, celui qui connait chaque morceau du puzzle de son patron.

 
▬... et j'ai bien peur qu'apprendre les informations que j'y transmets ne vous fasse changer d'avis.

Alors ne dis rien ! Arrêtes toi là abruti ! Hurlait l'homme au costume dans sa tête. Il fronçait doucement des sourcils et préféra regarder ses mains gantées pour ne rien laisser paraître. Pendant ce temps Scarlett prend une petite inspiration, regarde Thylan avec un regard vide et lui dit simplement et posément... trop posé pour ses dires brulant sans doute :

 
▬ Mon article portera sur le manque de retenu d'une écrivaine de roman érotique qui a embrassé un gai sans prendre en compte ses sentiments et sa vision des choses. Dans le scandale, je dis bien qu'elle a utilisé son corps pour vivre en temps réel une de ses histoires pimentées. Un peu comme le prof est l'élève sauf qu'ici, cela relève de la vision sexuelle des individus. Ajay quand a lui est gai et pourtant, il a finit par répondre aux avances de la demoiselle et trahit ses relations masculines en terminant l'acte avec la brune. Au final, en fin d'article, je pense conclure sur les véritables identités des deux personnes. Une femme perverse et un homme qui ment sur des éléments intimes en trahissant la confiance et la tolérance de ses proches.

Bien sûr, il savait qu'il entacherait la relation entre lui et la demoiselle. Mais c'est un moyen de ralentir le rythme, de bien lui faire comprendre qu'il n'était pas un homme des plus gentils et un moyen de se venger d'Ajay. Mais... n'y aurait-il pas autre chose caché derrière cette tirade ? N'essaye t-il pas de cacher un sentiment, une émotion qui le dérange ?

L'homme qui arbore de grandes lunettes finit par poser sa tasse non finie sur la table basse et pose ses mains sur ses genoux, remontant doucement son dos. Une allure posée et maîtrisée. Ses lèves se haussent pour laisser échapper :

 
▬ Sachant cela... m'accorderez-vous tout de même le privilège de lire un de vos écrits ?

L'homme se fait sombrer lui même dans la discussion sombre qu'il venait de lancer. Il appui sur ce qu'il a dit en montrant un côté isolant qui lui est propre. L’absence d'émotions sur son visage renforce une personnalité piquante et égoïste. Le chauffeur déglutit, gardant sa même position calme et cachée.

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MessageSujet: Re: Savoir lire entre les lignes ♤ Savoir lire entre les lignes ♤ Icon_minitimeMar 30 Sep - 5:35

Savoir lire entre les lignes ♤ 1402320433-photo

Scarlett le poète


L'art de lire
Parce qu'ici tout est négociable avec des mots bien choisit!


Après avoir bue une première gorgée, après vous être brûlée avec cette première gorgée, après avoir fouillé votre sac pour vous débarrasser de ce carnet si précieux, plein d'idées nouvelles, vous reprenez votre tasse de thé. Vous prenez la précaution de la prendre par la hanse sans lui faire perdre son équilibre, ni trop la pencher en la levant pour ne pas la vider. Et vous souffler du bout des lèvres sur le brouillard fumant qui s'en échappe. Vous ne vous risquez pas cette fois encore de vous brûler en buvait une lapée, alors vous gardez bêtement cette tasse chaude en main, et vous souriez à votre convive. Il n'a encore point touché sa tasse. Ce carnet que vous lui tendez, serait comme un journal intime pour d'autres personnes. Il semblerait que donnez ainsi votre intimité ne vous dérange pas plus que ça ! Mais ce n'est pas question de ça. Ceux sont là, notées des idées, des inspirations, des illuminations, des pensées, des observations. Toutes ces choses que vous voyez au quotidien, quand vous vous posez sur la terrasse d'un café, sur un banc dans un parc et que vous vous mettez à regarder les passants. Décrivant sur ce petit carnet l'envie d'un personnage imaginé par une habitude, un tic, un geste spontané fait sur un instant, une façon d'être. Tant de choses peuvent être source de réflexions pour créer la philosophie d'un prochain écrit. Tout peut vous inspirer, il vous suffit d'un petit détail que vous aimez bien pour en écrire tout un chapitre. Et maintenant que vous avez la petite Coraline qui vous demande ces histoires tout le temps, vous écrivez ces histoires courtes mais innovantes pour chaque fois, mieux la surprendre. Cette enfant enfermée dans le corps d'un adulte est adorable et d'une telle innocence pour son âge que d'apprendre la vérité choc chacun.  Vous êtes chargée de lui faire son « éducation » sans trop la brusquer, vous y aller en douceur pour la faire devenir la femme qu'elle est et qu'elle oublie.

Vous abordez toujours ce grand sourire, faisant face à votre interlocuteur. Votre marchandage va-t-il fonctionner ? Vous connaissez la discrétion qu'il souhaite avoir sur ses articles, mais votre curiosité est plus forte. Et connaître le prochain scandale à paraître serait pour vous une joie. Non  pas pour partir en courant de cette demeure à l'ambiance renaissance, mais pour votre connaissance personnelle. Juste pour vous ! Votre connaissance personnelle, et le plaisir de sa lecture. Peut être aussi dans le but caché de s'inspirer d'un scandale pour commencer en beauté le futur livre qui ferait ou non votre succès prochain. N'est-ce pas déjà choquant de savoir que vous êtes une jeune écrivaine de 22 ans et déjà à cet âge vous écrivez ces romans d'amour à tendance érotique ? En tout cas, ce fut le cas pour vos parents, votre frère. Si ce dernier ce serait fait à l'idée si vous n'étiez pas partit sans jamais donner de nouvelle, vos parents n'auraient jamais supporté l'idée. Vous êtes le poil à gratter de la famille Dante ! Vous n'en parlez d'ailleurs pas très souvent, cela ne vous plaît pas de vous souvenir comme vous étiez seule et différente dans ce monde qui était votre enfance. Vous perdez ce regard songeur sur le style de la pièce qui vous fait beaucoup penser à la maison de quand vous étiez petite, dans une ambiance cependant. Le chauffeur vous regarde, vous lui souriez. Vous reprenez votre thé là où vous l'aviez laissé, en soufflant dessus. Et vous tentez de boire. C'est encore un peu chaud, c'est supportable. C'est même agréable. Vous regardez Scarlett, vous pensez bien qu'il va vous dire non pour l'article, mais vous avez un espoir, qui ne tente rien n'a rien, peut être que d'y être allé en jouant ainsi le franc jeu, cela fonctionnera. Vous avez voulu jouer la maligne, à lui maintenant de montrer son répondant. Vous vous attendez à être surprise.

À son tour, l'écrivain prend sa tasse et boit. «  Vous ne vous rendez pas compte de l'erreur que vous êtes en train de commettre. » Vous le regardez lorsqu'il marque une pause dans son élocution, vous gardez le sourire malgré sa tentative de vous mettre en garde, comme pour vous demandez de retirer l'idée d'un échange de bon procédé entre vos deux écrits. «  J'aurai préféré ne pas le partager ici, en votre compagnie et surtout dans une situation aussi apaisante que la consommation de thé... » Amusée, vous l'êtes. De quoi peut-il avoir peur ? Soit, si il souhaite partager son article après le thé, vous attendrez le temps que vous finissiez, vous n'êtes attendu nul part ce soir, vous pouvez donc rester attendre un moment. Il semble ne pas avoir finir, alors vous ne prenez pas la parole, attendant la suite pour ne pas le couper, ne pas être une invitée impolie. « Le sujet de mon prochain article vous concerne d'une certaine façon... » Ce sourire en coin trahit votre amusement. Au contraire d'avoir envie de fuir, vous souhaitez en savoir d'avantage. Vous restez cette femme silencieuse, attendant la suite impatiente de connaître la suite des événements. De quoi peut bien parler l'article ? Qu'elles sont les informations qu'il a put avoir sur vous et qui pourrait faire scandale au point de vous nuire ? Vous pensez que peut être il put apprendre des choses sur votre passé, vous avez cette petite peur qui vous surprend vous même, mais au final, qu'importe, ce n'est rien. Vos parents savent bien qui vous êtes maintenant, rien ne les empêche de venir vous voir, mais en trois, ils n'ont jamais trouvé le temps. Et puis ce n'est pas votre problème. C'est même mieux ainsi ! Le majordome vous coupe, vous explique son thé, cela vous enchante. « J'ai utilisé des fruits du soleil : abricot séché, citron et y ai ajouté des feuilles de thé noir, une touche de réglisse… » Mais quelle bonne idée ce réglisse ! Peut être bien que vous lui demanderez plus de détails pour le réaliser chez vous. En échange de lui promettre de garder secrète la recette. L'employé regarde alors son patron, cet échange qu'il tente de faire comprendre au monsieur vous échappe, mais vous rappelle que vous n'en avez pas fini avec le journaliste et son article. Que v-t-il vous apprendre d'intéressant. « ... et j'ai bien peur qu'apprendre les informations que j'y transmets ne vous fasse changer d'avis. »

Il marque une pause magistrale et enchaîne. Vous êtes pendu à ses lèvres, vous souhaitez réellement savoir ce qu'il vous réserve. « Mon article portera sur le manque de retenu d'une écrivaine de roman érotique qui a embrassé un gai sans prendre en compte ses sentiments et sa vision des choses. Dans le scandale, je dis bien qu'elle a utilisé son corps pour vivre en temps réel une de ses histoires pimentées. Un peu comme le prof est l'élève sauf qu'ici, cela relève de la vision sexuelle des individus. Ajay quand a lui est gai et pourtant, il a finit par répondre aux avances de la demoiselle et trahit ses relations masculines en terminant l'acte avec la brune. Au final, en fin d'article, je pense conclure sur les véritables identités des deux personnes. Une femme perverse et un homme qui ment sur des éléments intimes en trahissant la confiance et la tolérance de ses proches. Sachant cela... m'accorderez-vous tout de même le privilège de lire un de vos écrits ? » Vous l'écoutez, vous buvez ses paroles, et vous avez ce sourire magique qui veut tout dire. Loin de vouloir vous enfuir comme il le pensait ou bien de vous mettre en colère. Mais vous êtes étonnée ! Bien surprise ! Comment, où et quand a-t-il put avoir cette information ? Il est décidément plein de ressource, plus que ce que vous croyez. Et pourtant, il demande toujours à lire vos écrits. Une grande politesse dans sa formule, comme si maintenant qu'il vous avez annoncé le pire sujet de son prochain article, vous alliez lui retirer le droit de lire le carnet. Vous le regardez ! À vous de rentrer dans son jeu et de le surprendre. Vous laissez le carnet sur la table basse, ce sera à lui de décider si il l'attrape ou non. Vous ne le reprendrez que lorsque vous quitterez son domicile. « Le perroquet noir est à la hauteur de sa réputation ! » Vous marquez vous aussi une pause. Vous en profitez pour boire un peu de votre thé. Vous savez l'apprécier. Vous souriez au monsieur qui se tient en arrière, droit comme un I. « Je vous remercie, vous avez su me faire un thé surprenant et que j'apprécie beaucoup, je prendrais note de la recette si vous me l'autorisez, évidemment » Vous continuez de le boire, sans aller trop vite. Prendre le temps de l'apprécier, de le savourer. Vous regardez le journaliste à scandales, vous lui devez une réponse il vous semble. Pour agrémenter d'avantage son article peut être. « Je suis la femme perverse de vos écrits, pourquoi en serait-il autrement ? Je teste, ou tente de tester nombreuses expériences décrites dans mes livres, mais je ne garde point cela secret. » Tranquillement, après cette annonce, vous buvez un peu plus de votre thé. Petit à petit la tasse se vide. Bientôt, elle sera fini.

Ce n'est qu'après avoir fini le doux breuvage et d'avoir posé la tasse, que vous reprenez parole. « Seriez-vous jaloux de ce baiser ? » Vous vous gardez bien de lui préciser que vous même vous ne comprenez pas ce baiser. Un baiser d'un meilleur ami pour sa meilleure amie alors qu'elle n'allait pas bien. Mai cela n'a-t-il pas caché autre chose ? Quelque chose que vous n'avez pas comprit ? Le sujet du prochain article du journaliste vous intéresse donc énormément. Avoir un autre avis, vois comment les gens vont réagir, ce qu'ils vont en dire. Mais Ajay, il faudra être là pour lui. Il risque d'en baver. Les rumeurs vont aller bon train sur lui. Peut être pouvez-vous trouver une solution pour que cette parution, ne paraisse pas. Pour protéger votre meilleur ami. Pour son bien être ! Peu importe ce que l'on peu dire sur vous. Les rumeurs tout ça, vous n'avez pas peur. Le perroquet noir pourrait même dire que vous vendez votre corps afin de nourrir vos romans, ou encore que vous vous servez des gens, des hommes avec lesquels vous vous retrouvez au lit pour remplir vos écrits. Il n'aurait pas tort de l'écrire. C'est là, la vérité ! L'amour, c'est comme un livre, une histoire s'écrit au fur et à mesure! « Et bien sur, mon carnet reste à votre entière disposition comme convenue jusqu'à mon départ, c'est un outils de travail, vous comprendrez que j'en ai besoin pour travailler. »




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MessageSujet: Re: Savoir lire entre les lignes ♤ Savoir lire entre les lignes ♤ Icon_minitimeMar 11 Nov - 23:46

« La colère vide l'âme de toutes ses ressources, de sorte qu'au fond paraît la lumière.  » ▬  F. Nietzsche


* Je ne l’entends pas. Elle est trop calme pour ce que mes paroles sont en train de lui sortir comme un vrai plat épicé indien. Je n’arrive pas à entendre le cliquetis d’une tasse tremblante sur sa coupelle. Je n’aime pas quand je ne contrôle pas. Je ne sais que faire, comment adapter mes paroles à ses réactions. Ah ce que j’aurais aimé voir en cet instant... *

Un silence s’installe. Un suspens. A la français. A la danoise… Prenez le degré que vous voulez mais dites vous bien qu’il n’en menait pas large le journaliste. Lui qui a toujours l’air de se moquer des réactions d’autrui, de ne pas s’inquiéter de les blesser… le voilà qui fait bouillir son esprit pour trouver la solution, se fabriquer un trampoline verbale ou encore anticiper les paroles de la demoiselle. Vous pouvez donc imaginer le bond silencieux qu’a fait son cœur a la première tirade de l’écrivaine. Il se moque bien des mots. Qu’il est à la hauteur de sa réputation ? Bien sûr. Il sait qu’il est talentueux, sans même avoir un quelconque besoin de gonfler ses chevilles. Alors son esprit se concentre surtout sur le ton, le but, la surprise : sa voix. Quelle soit mielleuse ou douce, on s’en moque bien. Elle était de toute manière positive, amusée, presque enjouée. Tout le contraire de ce qui était prévu en tout cas ! La brune n’était pas énervée. Elle montrait même une certaine admiration ou un intérêt soudain mais bien présent, honnête. Oh oui cela pouvait être de l’ironie, du sarcasme, de la moquerie, mais Scarlett n’avait aucune envie de penser une telle chose. Tant pis s’il se trompait. ‘Attendez… comment peut-elle être en position de rire jusqu’aux oreilles ou de sourire à en pleurer ? Le journaliste n’était pas au bout de ses interrogations étranges puisque la demoiselle continue son propre monologue –c’était à son tour de jouer sur la scène- après avoir reposé une tasse auparavant portée à ses fines lèvres, sans doute. Scarlett n’avait pas réagit, prit dans sa panique silencieuse. Mais la tirade n’était pas pour lui. En effet la demoiselle venait parler thé. Avec le domestique. Comment osait-elle dévier une mise en garde de cette façon ? Comment osait-elle d’ailleurs s’adresser au chauffeur plutôt qu’à lui. Tellement de sujets d’énervement pour un enfant comme l’aveugle…

Il faillit rougir à l’annonce de la jeune femme. A son honnêteté sur sa situation, sur son style de vie, sur elle. Mais la suite refroidit de suite la circulation du sang du désir en lui. Ce n’était que pour découvrir. Alors elle était aussi libre que cela. Oh non qu’il ne soit déçu d’avoir une femme fougueuse et qui sait ce qu’elle veut face à lui… Mais elle se moque de qui avoir tant qu’elle gagne en expérience ? Scarlett en eut presque de la pitié pour le pauvre Ajay qui avait surement cru à un baiser sincère. Ou bien lui aussi faisait partie d’un arrangement. Alors l’amour est aussi calculé et vicieux ? Il l’avait toujours su dans le fond. Elle aussi l’avait abandonné sans raisons… Ne faisait-il pas pareil avec ses différentes cibles d’articles ? Au fond, il était pareil. Mais sans le vouloir, il était triste de voir que s’il pouvait être plus qu’apprécié, ce ne serait qu’une expérience de sexe avec un aveugle. Avouez que c’est original. Le journaliste eut un rictus mauvais, presque triste. Mais il conserva son visage inexpressif, loyal à lui-même.

Le temps s’arrête. Et pourtant l’homme aux cheveux roses n’en a pas placé une. Par choix. Non pas qu’il n’eut pas l’occasion de répondre. Notre homme n’avait pas envie de répondre pour l’instant, il se contentait d’être un simple destinataire à l’écoute. Pourtant son corps tout entier semblait crier ce qu’il contenait en lui que ce soit de l’énervement ou de la curiosité. Une vraie casserole d’eau en ébullition. Ce n’était pas dans ses habitudes. Il était en équilibre sur un fil sans qu’il puisse avancer, de peur de briser ou de peur de fuir.

Quand soudain, une fois la tasse doucement posée sur la table, elle enfonça un coup de poignard en plein cœur du journaliste. Qu’est ce que c’était que cette question ? Elle n’avait rien à faire là. Elle était tout à fait déplacée. Elle n’avait même pas été posée par celui qui était visé. Oh non, Scarlett ne saura pas répondre. Finalement, ce n’est qu’à partir de là que son cerveau se demande. Dans sa tête, la question sautille, rebondit, se répète comme un boomerang qui cogne les parois de son esprit pour venir le hanter. Il n’avait jamais pensé à la jalousie. Et pourquoi serait-il jaloux ? Elle n’était une cible de ses articles, pour le travail, voilà tout. Mais alors pourquoi était-il aussi concerné alors qu’elle lui disait en faire de même. Serait-ce également de la jalousie si elle racontait dans ses écrits qu’il embrassait une autre femme ? Certainement pas. Mais la jalousie, n’est-elle pas aussi de la simple mise en garde ? Peut être est-ce simplement lié à l’écriture ? Après tout, le journaliste pensait que cela resterait le but de la visite.

Mais encore une fois, le jeune homme aux cheveux roses ne voulait rien laisser paraître. Pourtant il se piégea lui-même en ordonna à son chauffeur de ranger le thé et les tasses, ce qu’il ne faisait jamais avant le départ de ses invités. Une mouche l’avait piqué. C’est l’explication la plus rationnelle. Le domestique sourit et rangea l’ensemble pour se diriger vers la cuisine et y rester pour un petit moment, le temps que son patron reprenne ses esprits. C’est d’ailleurs ce qu’il fait… en ignorant tout simplement la question. C’était enfantin. Mais le journaliste ne se cachait pas. Oh bien sûr un petit « non » avait percé ses lèvres mais c’était tellement futile pour des Hommes de lettres telles que les deux jeunes gens qui cherchaient à jouer aux échecs dans le vide.

 
« … vous acceptez de délivrer vos trésors, votre esprit à un homme qui vient de vous considérer, à travers ses mots, comme une femme frivole ? »

Parfaitement dénuée de toute malice, le journaliste mettait pour une fois tout sur la table. C’était lui qui ne comprenait pas que la femme griffant mais douce puisse se résoudre à se laisser aller dans les bras d’autres hommes pour simplement écrire. Risquer sa vie ou  risquer d’être détesté n’était rien pour lui à côté de donner son corps à quelqu’un qui ne le mérite pas… qui ne la mérite pas. Ou bien ce talent que l’aveugle trouvait si chaud et froid à la fois, doux et fougueux ou bien encore fruité et épicé, n’était-il possible qu’avec le libertinage ? Le pauvre Scarlett soufra d’une douleur au cœur. Il ne laissait rien paraître mais c’était trop tard. Elle avait surement déjà depuis longtemps compris qu’il n’avait pas avalé cet échange de bon procédé avec ce dénommé Ajay. Mais qui sait. Qui sait ce que sont réellement les sentiments de Scarlett… Est-ce de la jalousie amoureuse ? Ou bien simplement l’attention sur lui détourné sur un autre ? Ou bien encore la peur de voir son idole le quitter ? Ou encore la perte d’une bonne amie ? Ou bien du désir pour une écrivaine de romans héroïques qu’on lui lisait avec la même gêne qu’un adolescent ? Je ne saurai dire…

Peut-être avait-il des regrets de s’être laissé aller et laisser ses lèvres dicter pour lui ce qu’il refusait d’entendre lui-même. Il ne voulait pas faire cet article. C’était hors de question de montre l’écrivaine sous cette image au monde. Alors pourquoi l’avait-il fait ? Surtout pour se retrouver dans une encore plus mauvaise position ? C’est ce que le héros de roman se répétait sans cesse, comme le refrain d’une chanson douloureuse. Et puis. D’un coup. Comme ça. Une révélation lui traversa l’esprit comme un million d’autres l’avaient fait la seconde précédente. Si lui aussi était-une expérience, cela ne signifiait qu’une chose. Que comme sa bien aimée, cette femme lui mentait. Cette femme pour qui il avait une admiration s’était servie de lui. Cet homme habillé de noir qui enfin pensait atteindre ce que le commun des mortels appelait amitié, venait de comprendre que tout cela n’était que pour un but bien précis. Même si Scarlett avait déjà manipulé certains de ses proches, le voilà blessé à son tour. Et ça ne lui plaisait pas. Le journaliste à scandales se lève après avoir froncé des sourcils, laissant ces derniers disparaitre derrière les lunettes rondes. C’est sur le canapé face à lui qu’il vient s’asseoir et aux côtés de la romancière. Pourtant il ne la regarde pas. Il ne regarde que le haut de son fauteuil. Pourtant c’est à elle qu’il s’adresse avec la froideur que l’aérateur utilise un peu trop souvent au goût de tous :

 
« Alors embrassez-moi. Après tout, je serais une expérience de plus pour votre futur roman. »

Ne vous y trompez pas. L’écrivain n’a aucune envie d’un baiser. Il ne cherche pas à draguer. C’est simplement énervé, qu’il choisit de titiller la jeune femme. C’est simplement énervé qu’il ose marcher sur un terrain qu’il ne connait que trop peu. Soudain il se lève, droit comme un I, s’avance de deux petits pas et se retourne violemment vers le canapé pour s’écrier :

 
« Oh alors je ne suis que ça… ! Un personnage de roman, bien embêtant, qui torture la personnage principale en ne souhaitant aucune relation, en ignorant ses avances. Mais je suis complexe et c’est pour cela que l’on me choisit. Je suis également aveugle ! C’est cela ! Avouez-le, c’est la perte de mes yeux. Cela apporte un peu de piment à vos romans, quelqu’un qui ne voit pas ! Je ne suis qu’un animal de zoo qui irait bien entre les cages de vos lignes ! »

Il allait trop loin. L’enfant qui avait grandit trop vite se retrouvait perdu dans cette situation dont il ne contrôlait rien. Après tout, il ne parvenait pas à se contrôler lui-même… Peut être se trompait-il même. Mais lorsque le prince s’énervait, perdait son esprit, c’était trop tard.

Après tout, Scarlett avait tué sa femme par colère…


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MessageSujet: Re: Savoir lire entre les lignes ♤ Savoir lire entre les lignes ♤ Icon_minitimeMer 28 Jan - 6:33

Savoir lire entre les lignes ♤ 1402320433-photo

Scarlett le poète


L'art de lire
Entre les lignes, perdue dans les mots!


Votre carnet posé sur cette table, vous retirez votre main, le laissant à l'entière disposition du journaliste. Pour l'instant c'est le perroquet noir que vous observez. Une chose vous intrigue chez lui depuis votre première rencontre, elles furent très peu nombreuses et surtout très courte, comme à toujours vous ne parliez que littérature ! Mais vous n'avez jamais mit la main sur cette chose qui vous intrigue. Il est si réservé et mystérieux ! C'est d'ailleurs pour cela que vous avez vite compris qui il était en réalité. Ce journaliste à scandale, qui ne manque aucun détail dans la vie de chacun pour en faire une rumeur, qui collectionne les secrets et les fait éclater au grand jour, signant de l'insaisissable et ténébreux nom du « perroquet noir » ! Et pour dire vrai, quand vous l'aviez comprit, une envie inexpliqué vous poussait vers lui, a le désirer. Les énigmes vous ont toujours attirées. Pourquoi vouloir rester anonyme quand pourtant on assume autant sa personnalité sur le papier ?

La situation vous amuse ! Et vous embête à la fois, mais surtout vous amuse ! Vous ne vous étiez pas attendue à tant de franchise de sa part, surtout balancé aussi comme on balance une grenade dégoupillée dans un stade bondé de gens. C'est comme si vous sentiez que lui aussi cherche à vous déstabiliser, mais il en faut plus. Cette situation, et l'article qu'il prévoit d'écrire pourrait être fort embêtant pour votre ami, mais c'est à vous de jouer, de détourner l'attention du journaliste, de le dévier sur un autre sujet. Découvrir pourquoi vous avoir inviter à boire le thé si c'était pour vous attaquer de la sorte ensuite ? Beaucoup d'éléments sont encore à démêler avant de comprendre l'actuelle situation, mais le chauffeur devait sentir la tension qu'il y avait dans la pièce. Vous gardez votre calme, il est inutile de s'emporter, d'autant plus qu'il n'est pas dans votre nature de laisser parler la colère qui peut vous habiter parfois sauf quand cela est vraiment nécessaire. Mais là, nulle envie de la laisser sortir, ni même de la ressentir. Vous avez une véritable fascination pour son travail. Comment fait-il pour savoir tant de choses sur tant de personnes que tous cherche à garder bien secret ? Le baiser avec Ajay par exemple. Qui d'autres à part vous deux, Ajay et vous même, les deux protagoniste, est au courant ? Ou bien est-ce juste un soupçon qu'il gardait pour lui de part votre grande complicité et que vous venez de confirmer ? Est-ce ainsi qu'il manipule à son aise les esprits de gens qui l'entoure ?

La meilleur des défenses reste l'attaque, et il vous accuse d'avoir joué avec les sentiments de votre ami avec ce baiser, vous balancez votre amie la jalousie dans l'affaire. Toujours là quand il est question de mettre le doute et pour mettre les gens mal à l'aise. C'est tel un serpent, elle se glisse partout et crache son venin. C'est bien pour na pas lui faire face que vous ne tombez point amoureuse. Comment faire confiance à l'homme quand celui-ci est né pour tromper et trahir ? Bien sur certains sont des hommes bien, mais ils sont si rare ceux là ! D'autant plus que nombreux d'eux sont gay. C'est vrai que c'est du beau gâchis tout de même. Comme donner de l'avoine à des cochons. Et si vous êtes cette femme perverse qu'il décrit, vous n'êtes pas non plus cette femme insupportable qui se joue des sentiments. Vos partenaires d'expériences sont tout autant que vous attiré par cette envie d'un partage de jeux, et non l'envie de s'engouffrer dans un tourbillon de sentiments incontrôlés et effrayants. Se perdre dans une relation dont vous ne connaissez pas l'issu, oui cela vous fait peur, mais cela vous le gardez pour vous. Après tout, vous estimez être encore jeune et avoir du temps pour y réfléchir, d'autant plus que vous avez déjà été fiancée. Certes de force par vos familles mais tout de même !

Le silence qu'il vous apporte comme réponse, laisse un poids lourd s'installer dans la pièce à l'atmosphère étrangement froide malgré la chaleur ambiante. Vous sirotez doucement cette tasse de thé en attendant qu'il veuillent bien prendre parole, répondre, ou bien juste qu'il ordonne à l'homme de service de vous jeter dehors. Et quand vint sa réaction, votre première impression fut qu'il avait envie de vous mettre à la porte plus qu'autre chose. De la part d'un homme qui semble toujours si inexpressif sur son visage, laisse paraître tant de choses dans ses paroles et sa manière de se comporter. Vous venez de comprendre, avec lui, ce n'est pas les traits de son visages qu'il faut observer pour le déchiffrer. Mais c'est tout l'environnement qu'il y a autour de vous qu'il faut appréhender. Et là tout de suite, vous le sentez contrarié. Pourquoi cette envie pressente de vouloir en finir avec ce thé qui n'a même pas eu le temps de vraiment refroidir ? Que cherche-t-il a masquer ? Sa réaction vous a mise en éveille, c'est donc à vive allure que votre cerveau fonctionne et tente de tout analyser. Serait-ce donc vraiment de la jalousie ? Mais pourquoi ? Depuis quand ? Non impossible !

« … vous acceptez de délivrer vos trésors, votre esprit à un homme qui vient de vous considérer, à travers ses mots, comme une femme frivole ? » L'envie de rigoler vous laisse oublier l'épisode de la jalousie. Il a prit le temps, vraiment beaucoup de temps avant de mettre fin au silence, et tout ça, pour avoir perdu le fil de la conversation ? Qu'elle est donc cette nouvelle manipulation ? Le perroquet noir ne vous a pas habitué à cela, d'habitude bien plus subtile que cela. Une femme frivole, n'est-ce pas un peu ce que vous venez de lui révéler ? Mais n'est-ce pas aussi ce que vous dites ne pas cacher aux gens ? En même temps, comment à 21 ans à peine, et romancière d'histoire d'amour à tendance érotique, être prise au sérieux ? « je n'ai aucun trésor à cacher au monde qui pourrait lire les articles du perroquet noir, si votre désire est de dévoiler la personne que je suis au grand jour, je vous dirais ce que vous voulez savoir, mais de là a tout vous dévoiler sur mon esprit, je pense que je vais en garder un peu pour moi quand même ! » Vous alliez continuer quand il se lève, il s'approche, il s'assoit sur le canapé à vos côtés. Mais il ne vous regarde pas, il observe le fauteuil là bas en face qu'il vient de quitter. Vous, vous ne le quittez pas du regard. Que cherche-t-il au loin comme ça ? Pourquoi se rapprocher, si c'est pour faire mine de vous ignorer ? Malgré tout, vous gardez le sourire. Car tout cela est différent, et la différence vous rend curieuse.

« Alors embrassez-moi. Après tout, je serais une expérience de plus pour votre futur roman. » Il vous scotch. C'est inattendu. Que répondre ? Vous n'avez le temps d'y réfléchir, qu'il se lève, s'avance et se retourne vers vous brusquement alors que vous alliez le suivre et vous lever. Vous restez au fond de ce canapé et laisser passer sa colère. « Oh alors je ne suis que ça… ! Un personnage de roman, bien embêtant, qui torture la personnage principale en ne souhaitant aucune relation, en ignorant ses avances. Mais je suis complexe et c’est pour cela que l’on me choisit. Je suis également aveugle ! C’est cela ! Avouez-le, c’est la perte de mes yeux. Cela apporte un peu de piment à vos romans, quelqu’un qui ne voit pas ! Je ne suis qu’un animal de zoo qui irait bien entre les cages de vos lignes ! » Quoi ? Est le premier mot qui vous vient à l'esprit. Vous étudiez ses paroles. Vous y pensez, vous prenez votre temps. Un grand silence s'installe. Il était aveugle, c'était donc ça la chose différente qu'il y avait chez lui et que vous n'arriviez pas à savoir quoi. Mais alors ? Vous vous levez à votre tour brusquement vous mettant à sa hauteur. Il est à peine à deux pas de vous. Il est plus grand que vous, vous levez donc la tête pour le regardez, et son regard couvert de lunette noir vous répond. Bien que dans un élan brutal vous ayez quitté le canapé, vous êtes véritablement intriguée par ces lunettes. L'envie de les soulever, de voir au-delà. « Mais alors, comment vous faites pour en savoir autant sur les gens, sans même les apercevoir ? Vous m'impressionnez, savoir autant de secrets... » Vous marquez cette pause magistrale. Vous n'aviez en fait, pas l'intention de reprendre la parole, mais en y repensant, vous lui devez peut être bien une réponse ! Ce serait mieux même.

Vous inspirez, votre tirade arrive et risque d'être longue en explications ! « Je … Non ! Je ne vais pas vous embrasser ! Je sens qu'au fond vous n'en avez pas envie en le demandant, tout en étant à la fois déçut, ce qui me surprend assez. Je vous pensais avec votre chauffeur ! Donc penser que vous ayez put développer de quelconques sentiments à mon égard ou même n'importe quel homme ne m’effleure jamais l'esprit. Mes expériences sont franches et posées, avec des hommes qui sont dans le même état d'esprit que moi, qui ne cherche rien de plus que simplement l'attirance de deux corps lors d'une nuit unique. Je ne m'aventure pas dans l'inconnu avec des hommes qui pourraient avoir, ou mes faire avoir de plus profond sentiments. Je ne joue pas avec les sentiments, au contraire de ce que vous semblez penser, ou alors c'est à mes dépends. L'exemple du baiser avec Ajay, était, selon moi, un baiser amicale. Je me sentais mal, il a souhaité me réconforter. Et si véritablement vous en connaissez la raison, je souhaite également la connaître. » Et votre franchise frappe. Vous ne mettez pas les petits plats dans les grands, vous y allez franchement sans cherchez bien loin. La vérité fait partie de vous, vous ne savez pas mentir. Et vous reprenez, poussant votre honnêteté jusqu'au bout. « Je vous avoue que l'idée du protagoniste aveugle est intéressante, vous avez de riches idées, je vais devoir y songer ! »  




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MessageSujet: Re: Savoir lire entre les lignes ♤ Savoir lire entre les lignes ♤ Icon_minitimeLun 6 Avr - 1:14

« L’amour est aveugle, il faut donc toucher. »
▬  Prov. Brésilien


 
▬ Vous m'impressionnez, savoir autant de secrets...   

Pour une fois que ce n'était pas une autre de ces paroles aux allures de rosiers aux milles épines, qu'on lui lancait en plein milieu de la figure. Son métier n'est pas aimé. Il le sait. Il ne le fait pas pour être aimé non plus. Au contraire. Scarlett le fait par vengance ? Par intérêt ? Sans doute aurait-il préféré autre chose. Mais quoi ? Que pouvait-il se permettre d'autre ? Rien. Alors l'aveugle se contente d'ignorer ce qu'on peut lui dire. Pourtant ici, il a bien écouté. Même savouré ces paroles encourageantes. On lui faisait un compliment. On lui disait qu'il impressionnait. Pas qu'il dégoutait. Qu'il faisait peur. L'homme ne niait pas s'en trouver fort à son aise dans cette situation, pourtant si rare. Mais la surprise ne s'arrête pas là. Décidement, cette femme était pleine de rebondissements à elle toute seule...

 
▬ Je vous pensais avec votre chauffeur !

Tomate. Écarlate. Le visage venait, radicalement, de changer de coloration. Ses yeux à la fois surpris et paniqué fixait le sol pendant que son fort intérieur priait que son maître n'ai rien entendu. Comment pouvait-on imaginer une telle chose ? Était responsable de ce doute ? Avait-il fait quelque chose que l'on a pu intercepter comme de l'amour ? Etait-il si mauvais acteur ? Il doit partir. Il faut quitter cette maison, ce pays. Il ne peut pas rester. Non. Son maître va le virer ? Leur relation va t-elle s'arrêter après toutes ces années ? Tant de sentiments et de souvenirs jetés vulgairement à la poubelle. En une seule seconde. Une seconde douloureuse et interminable. Un vide immense commença à s'installer dans le cœur du majordome, trop désespérer pour réellement écouter ce que son maître allait répondre. C'était surtout un moyen de se protéger. Au fond, sa plus grande crainte n'était pas …. de justement entendre qu'ils étaient bien loin de pouvoir être ensemble ? Il ne voulait pas. Il ne pouvait pas. Il n'avait pas envie d'entendre qu'il n'était rien pour celui qu'il aimait. Alors petit à petit, la tête du serviteur se baisse vers ses genoux, ses mains se serrent sur le pantalon qui protégeait ses genoux tremblant et ses pieds ne savaient plus dans quel sens se mettre. Crispé, l’homme le plus âgé de cette pièce devenait l'homme invisible. C'était hors de question de fuir. Hors de question de quitter son poste alors que son maître lui a laissé la liberté d'être prêt des deux écrivains. Il n'était pas non plus un lâche. Il assumerait. Il était assez grand pour comprendre que l'amour était bien loin d'être un chemin facile. Encore moins de problèmes lorsque l'on a tenu un amour à sens unique pendant tellement d'années...

Mais alors où en était l'homme aux cheveux roses ? Très loin derrière. Encore une rumeur. Une rumeur à nier, voilà tout. Alors Scarlett se contente de nier. Non, je ne suis pas en couple avec mon majordome. Pas de paroles accessoires. Pas de réactions excessives. Pas de surprise sur son visage. Il s'était contenté de nier. Derrière lui, le chauffeur a les larmes aux yeux. Il a eu peur. Il avait vraiment eu peur. Honteux de montrer une quelconque émotion, il ne supportait plus la situation. Voilà qu'il se levait. Oui, il allait empirer la situation. Oui, c'était presque avouer qu'il était amoureux. Mais le majordome s'en moquait. Charles aimait Scarlett. Se cacher allait continuer quitte à y laisser une oreille hors du terrier. Le larmes, il ne voulait pas les montrer à cette femme maligne. C'était hors de question. L'homme s'était levé, aussi droit que son patron et avait attendu quelque minute avant de partir vers une des portes menant au couloir des chambres. Il y avait du ménage à faire.

Scarlett l'avait entendu. Il l'avait senti. L'atmosphère s'était fait pesant. Une grande gêne avait amplifié l'air. Le journaliste entendit le claquement léger d'une porte un peu plus loin. Il était parti. Son chauffeur était partit. Toujours aussi discrètement d'ailleurs... quel talent d'espion... Alors l'aveugle se demanda s'il avait mal prit qu'on parle de lui ainsi. Est-ce que l'amour avec lui était aussi répugnant ? D'abord on ne souhaite pas l'embrassé et maintenant on quitte la pièce... Scarlett eu le cœur froissé un instant. Oui nous sommes deux hommes. Je peux comprendre ton refus d'être considéré comme un homme aimant son même sexe. Mais était-ce une raison pour partir ainsi ? Comme vexé d'une telle offense ? Surtout que Charles ne se froissait jamais ainsi, même lors des grandes offenses à sa personne... Son patron le dégouttait. Scarlett eu un soupire las, légèrement déprimé... découragé. Et les paroles de la demoiselle n'allait pas lui redonner le sourire...

 
▬ L'exemple du baiser avec Ajay, était, selon moi, un baiser amicale. Je me sentais mal, il a souhaité me réconforter.

Un baiser amical. Un baiser de réconfort. Alors cela existait ? Peut-être même que Lizzie avait-elle été pour lui ainsi, comme cela, pour cela. Leur amour et leurs embrassades n'étaient peut-être que réconfort dans le fond... et il avait été l'idiot de service qui croyait que tout n'était que soleil et beauté. Il avait été celui qui n'avait encore compris que ce monde n'était pas celui que l'on retrouve dans les films, avec ces couples amoureux comme au premier jour. Jour où les hormones avaient pourtant hurlé que cette personne serait celle qui nous rendrait heureux. Mais tout c'était terminé d'un seul coup. Simplement. Tellement simplement. Penser à elle lui fit machinalement se tourner vers la fenêtre. Et comme dans les films, il s'approche doucement de la grande fenêtre aux multiples carrés de verre avant de plonger son regard dans l'horizon du ciel... du moins c'est l'image qu'il donnait. En réalité, l'aveugle savourait la chaleur du soleil. Croyant naïvement que cet astre qu'il déteste allait au moins pouvoir réchauffer le froid glacial que lui laissait son cœur à cet instant. Elle venait de dire que son idée était intéressante. Qu'il pouvait servir d'exemple pour les futurs romans de la belle. Il espérait plus encore que Monsieur Soleil puisse adoucir la conversation qui a prit des allures de bataille. Mais non. Sans doute, non. Il l'avait un peu cherché, alors il devait payer ? Scarlett eut un rictus. Le grand Soleil n'a pas plus de cœur que lui au fond.

 
▬ … Très bien servez vous de cela, si cela vous amuse. C'est l'histoire d'un aveugle que j'avais rencontré en province... avant que je le devienne moi même. Il était amoureux d'une jeune femme à la chevelure dorée. Fou amoureux. Il vivait l'amour, le grand. Il touchait la femme comme si ses yeux pouvaient la dévorer. Il l'aimait comme s'il offrait la chaleur des couleurs du Paysage qu'il ne pouvait voir. Elle était excité d'avoir cet homme qui ne voyait qu'elle. D'un homme qui n'aimait que sa beauté intérieur. Mais cette excitation, d'avoir un homme handicapé s'est adoucie pour finalement devenir du dégoût. Alors du jour au lendemain elle l'a quittée pour tomber dans les bras d'un homme qui pouvait baisser les yeux quand il était gêné ou lever les yeux quand elle lui parlait d'étoiles...

Scarlett laisse échapper un sourire, se tait un court instant avant de se retourner vers la jeune femme. Sans un mot, il s'avance de quelques centimètres avant de renchérir :

 
▬ Tout amour a ses fins. Mais cet homme ne méritait pas le déni après avoir perdu la vue. Votre fiction ne s'arrêtera qu'à la fiction. Votre lecteur ne pourra s'y imaginer puisque chacun voit l’handicap comme un frein et comprendra la réaction de la jeune femme. »
dit-il en soupirant doucement.

S'imaginer une jeune femme assise sur son canapé, face à lui, repassa dans son esprit ses paroles. Comme un sélection de ce qui l'intéressait, le cerveau avait choisit de lui rappeler qu'elle était prête à se dévoiler. Malgré le fait que ce soit un moyen de recueillir des informations, Scarlett savait faire la part des choses. Là, ce n'était ni en psy, ni en journaliste qu'il l'écouterait raconter ce qu'elle souhaite de sa propre vie. Mais bien en tant qu'ami. Quelqu'un à l'écoute qui veut simplement savoir jusqu'à quel point cette femme était magnifique. Savoir pourquoi elle écrivait ces histoires et pourquoi elle avait acceptée de venir le voir malgré toutes les noirceurs de son histoire. Alors l'homme aux cheveux roses s'approche plus encore pour venir reprendre sa place comme un public après un entracte.

Il lève une nouvelle fois son visage, se trompant de quelques centimètres de direction en voulant regarder la jeune femme et lui dit avec une douceur surprenante :

 
▬ Vous disiez pouvoir me révéler tout ce que je souhaitais savoir. Seriez-vous réellement prête à le faire ?.
souffle t-il sans aucune once de malice.

Pour une des premières fois depuis longtemps, Scarlett était humain. Charles sourit derrière la porte du salon. Maître, je vous aime. pensait-il en baissant la tête, cachant son visage à la fois peiné et gêné...

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MessageSujet: Re: Savoir lire entre les lignes ♤ Savoir lire entre les lignes ♤ Icon_minitimeMar 5 Mai - 5:50
J. Thylan D. | Ecrou a écrit:

Savoir lire entre les lignes ♤ 1402320433-photo

Scarlett le poète


L'art de lire
Entre les lignes, perdue dans les mots!


La meilleur des méthode pour savoir que l'on vous dit ou non la vérité reste encore dans le regard des gens. En effet, sans vraiment le vouloir, les yeux parlent pour vous. Alors quand vous ne voyez pas, qu'est-ce qui peut bien remplacer la vue ? Et pourtant cet homme qui se tient en face de vous, qui se fait appeler le perroquet noir, un journaliste à scandales, révélant tous les plus sombres secrets des gens, sans même voir arrive à tout savoir. Son chauffeur l'aide-t-il dans ses ''missions'' ? Vous imaginez comment il peut s'y prendre pour connaître tous les détails les plus cachés de chacun, en gardant lui même le secret de son handicap. Peut être invite-t-il les gens pour boire un thé, et comme en cet instant, par quelques sournoiseries, il arrive à faire parler les gens. Une sorte de manipulation mentale dont les gens ne se rendent pas vraiment compte, ainsi ils parlent et parlent encore jusqu'à se révéler entièrement. Ou bien il utilise le chantage... mais pour cela il faudrait déjà avoir une preuve ou un quelque chose qui puisse être utilisé contre la personne à faire chanter. Donc avoir déjà des informations noires la concernant. Vous vous posez bien des questions le concernant, il est devenu encore plus intéressant depuis qu'il vous a avoué être aveugle.

Mais alors quand vous parlez de la relation que vous penser reconnaître entre les deux hommes qui se tiennent dans cette pièce, vous voyez le chauffeur devenir plus rouge qu'une tomate oubliée au soleil, aussi rouge qu'un piment. Et ce qui vous amuse c'est de voir comment il tente de se faire tout petit, invisible. Et s'enfuir de la pièce donnant une excuse minable. Ho alors vous vous étiez trompée. C'est le chauffeur qui est amoureux du journaliste, et sans doute que lui n'en savait rien. Tandis que le perroquet noir nie toute relation de ce genre, vous semblez surprise qu'il ne s'en soit pas rendu compte lui-même, lui qui s'est tant de choses sur les autres ne semble pas en savoir beaucoup sur le personnel qui l'entoure. Ou bien le chauffeur est un véritable artiste pour cacher ce qu'il ressent envers son employeur, ou bien Scarlett fait semblant de ne pas s'en rendre compte pour garder une relation purement professionnel. Mais il est difficile pour vous d'imaginer que l'homme qui se tient là, et qui peut savoir tant de chose, soit passé à côté de cela.

▬ … Très bien servez vous de cela, si cela vous amuse. C'est l'histoire d'un aveugle que j'avais rencontré en province... avant que je le devienne moi même. Il était amoureux d'une jeune femme à la chevelure dorée. Fou amoureux. Il vivait l'amour, le grand. Il touchait la femme comme si ses yeux pouvaient la dévorer. Il l'aimait comme s'il offrait la chaleur des couleurs du Paysage qu'il ne pouvait voir. Elle était excité d'avoir cet homme qui ne voyait qu'elle. D'un homme qui n'aimait que sa beauté intérieur. Mais cette excitation, d'avoir un homme handicapé s'est adoucie pour finalement devenir du dégoût. Alors du jour au lendemain elle l'a quittée pour tomber dans les bras d'un homme qui pouvait baisser les yeux quand il était gêné ou lever les yeux quand elle lui parlait d'étoiles...
En l'écoutant avec attention, vous vous demander si il parle véritablement d'un autre aveugle ou bien si ce n'est pas une supercherie pour ne pas dire qu'il parle de lui et de son passé. Comme le ferait une personne, demandant un conseil sur l'amour, le sexe, les sentiments, sur quoi faire avec cette autre personne à son ami, en disant ''tu vois, j'ai cet ami qui aime machin, mais machin ne regarde pas cette personne comme elle le devrait, alors comment doit-elle s'y prendre...'' Enfin vous aurez comprit le bazar. Alors qu'en est-il dans cette situation ? Et dans ce cas, qu'en est-il de la femme de l'histoire ? Il aurait donc connu l'amour, serait-ce pour cette trahison qu'il serait devenu ainsi ? Vous l'observez partir vers la fenêtre, puis revenir vers vous. Sans même utiliser de canne, comme si il voyait parfaitement comme vous pouvez le voir. L'absence de sa vue, il ne la laisse ressentir à aucun moment, il est tel Dardevil, le super héros.

▬ Tout amour a ses fins. Mais cet homme ne méritait pas le déni après avoir perdu la vue. Votre fiction ne s'arrêtera qu'à la fiction. Votre lecteur ne pourra s'y imaginer puisque chacun voit l’handicap comme un frein et comprendra la réaction de la jeune femme.
Vous n'êtes point d'accord avec ce qu'il dit là. Si la jeune femme était amoureuse de l'homme, rien n'aurait dû être une excuse ou un frein à l'amour qu'elle portait à l'homme, même devenu aveugle. Vous même vous ne savez comment vous pourriez réagir dans une telle situation, mais aussi, vous n'êtes jamais tombée amoureuse, il est donc difficile de vous imaginer dans une telle situation. À bien y réfléchir, parlez vous véritablement de sentiments dans vos romans, ou bien juste des actes purement bestiaux que s'échange deux personnes ou parfois plus, oui, pourquoi pas des plans à trois, c'est souvent un fantasme chez les gens, mais combien sont capables d'avouer les meilleurs fantasmes qu'ils enfouissent au plus loin dans leurs esprits de pervers. D'un coup vous repenser à ce que vous avez put écrire parfois, à ce qu'il y a dans le carnet que vous avez posé sur la table. Oui, c'est vrai, les gens ont des rêves comme ça, qu'ils n'osent révéler, et pourtant vous connaissez le nombre de livres qui ont été vendus, c'est bien pour cela que vous pouvez vivre sans soucis d'argent à votre jeune âge.

▬ Vous disiez pouvoir me révéler tout ce que je souhaitais savoir. Seriez-vous réellement prête à le faire ?.
C'est alors que vous avez ce sourire en coin. Il trahit l'amusant qui vous anime. Il n'a pas oublié ce que vous avez dit, et vous n'avez pas l'intention de revenir sur les paroles que vous avez dit, vous n'êtes pas comme ça, alors oui, si il le souhaite vous répondrez aux questions qu'il aura, tout comme vous le faite depuis le début. Il vous regarde, ou plutôt, il regarde dans votre direction, se trompant de quelques centimètres pour que ce soit vous qu'il fixe de ses yeux toujours caché par ses sombres lunettes.
« Et bien, je ne vais pas revenir sur mes bonnes paroles, je me suis engagée, et je ne suis pas du genre à faire marche arrière. Je suis prête à vous dire tout ce que vous voulez savoir, faites moi part de vos questions. Mais pour chaque révélation, il y aura un prix ! »
Vous avez ce sourire taquin, vous êtes joueuse, et si il ne le sait pas déjà, il va vite s'en rendre compte. Vous vous demandez déjà quelle sera sa première question. Va-t-il oser poser de vraies questions qui sont habituellement tabous alors qu'il n'y en a aucun pour vous. Mais comme vous l'avez annoncé, pour chaque question, il y aura un prix. Il n'est pas là, question d'argent. Comment va-t-il accueillir la nouvelle ?

« Alors comme cela, vous n'avez pas de relation avec votre chauffeur autre que professionnel. Je m'excuse pour l'erreur que j'ai commise, je ne pensais pas que c'était un amour à sens unique ! »
Vous êtes cette femme malicieuse, vous n'allez pas lui livrer vos secrets comme ça. Mais surtout, là, vous jouez la provocation. Parce que vous êtes ce genre de personne, vous aimez tester les gens, et rien ne vous fait peur. Mais si vous savez être cette femme qui aime s'amuser, il y a aussi d'autres sujets plus intéressant qui vous intéresse. Comme l'histoire qu'il vous a conté sur son soit disant ami aveugle, abandonné par cette femme. Mais vous avez douté qu'il parle véritablement d'un ami. Vous pensez plus à ses propres expériences passées. Et curieuse comme vous l'êtes, vous ne pouvez pas ne pas demander.
« L'histoire que vous me contez, est-ce vraiment celle d'un ami ? J'ai eu l'impression que c'était là, votre propre expérience... Je me trompe peut être une fois de plus, d'une certaine façon, vous avez un don pour me tromper comme ça c'est passé pour l'histoire avec votre chauffeur »
Cela vous fait sourire une fois de plus. Vous vous souvenez encore de la tête qu'a fait l'employé du journaliste quand vous avez fait cette erreur. Il était indéniable que ce bonhomme, qui sait se faire discret, était amoureux de son employeur. C'est un sujet qui va pouvoir vous amuser.

« Je peux comprendre qu'il est difficile de se mettre à la place du protagoniste aveugle, mais je ne peux comprendre l'abandon de la femme si elle se disait amoureuse. Selon moi, l'amour le vrai, devrait pouvoir surmonter toutes les épreuves. Je dis cela, mais je suis encore jeune et je n'ai jamais été amoureuse, donc peut être que je ne sais pas ce qu'il en est vraiment, mais je ne peux pas comprendre qu'elle ai put lui tourner le dos si facilement. Je ne trouve pas cela très honnête... »
Oui, vous pouvez comprendre qu'il puisse être difficile pour une personne de vivre tout à coup avec quelqu'un ayant perdu la vue, mais cette femme, a-telle pensé à celui qui devait être son ''amour'' ? Dans un moment si difficile, le moment où il devait avoir le plus besoin d'elle, de sa présence et son soutient dans cette épreuve, elle décide de l'abandonner. Vous avez décidément beaucoup de mal à comprendre comment elle ai put choisir de partir comme ça. À la place de l'homme, vous auriez sans doute ressentit beaucoup de dégoût envers cette personne, et dans ce cas, il était préférable de ne pas la recroiser un jour. Vous vous approchez doucement de lui, vous maintenant face à son regard vide, et doucement, vous déposez un baiser sur l'une de ses joues.
« Vous m'aviez bien demandé de vous embrasser »

(c'est la faute de la joueuse qui l'a demandé xD) 




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Scarlett G. | Fou
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MessageSujet: Re: Savoir lire entre les lignes ♤ Savoir lire entre les lignes ♤ Icon_minitimeMer 12 Aoû - 5:15

« Une seule fissure non colmatée peut détruire le plus gros des barrages. »  ▬  D. Desbiens


Elle était amusante. Amusante à, elle aussi, vouloir que l'histoire suive ses envies, ses choix. Oui elle lui donnerait de quoi lire. Elle n'avait pas le choix. N'était-ce pas pour cela qu'elle était venue ? Il doutait que c'était pour échanger avec lui. Ou alors elle aimait le thé à ce point ? Le thé du chauffeur était doux et sucré... tellement agréable, il fallait le dire.

 
▬ Je trouverai bien les informations que je cherche par mes propres moyens.

Même si ce n'était pas la lâcheté ou la peur qui habitait Scarlett pour refuser l'offre, il restait quelqu’un de méfiant. Le journaliste aux cheveux roses savait très bien que la romancière était intelligente. Maline tout autant que lui. Il était moins aisé de la piéger. Alors il oublierait un instant l'envie de jouer à  un jeu et se contenterait d'attendre patiemment que les informations viennent à lui par elles-même. Scarlett l'oublie mais il y avait certainement le mystère du personnage. Il ne veut pas tout savoir de la demoiselle. Elle est secrétè. Tout est secret. Elle n'a peut être pas la vie d'une espionne ou d'un agent secret, mais notre héros de roman appréciait de ne rien savoir des gens pour qui il n'est pas indifférent. Plus la personne est intéressant, moins son histoire l'est. Curieux pour un journaliste à scandale, n'est-ce pas ? Alors il la laisserait tranquille avec ses secrets. Pour l'instant du moins...

Oui c'était celle d'un ami. Celle d'un ami imaginaire qui n'était autre que son reflet. Mais un ami quand même. Scarlett ne parlait jamais de lui. Cette fois, il ne savait pas ce qu'il avait fait, ce qu'il avait dit. Alors il se retrouvait là. Face à quelqu'un qui lui dit trouver cela ignoble. Alors elle aussi ? Elle aussi trouvait que cette femme l'avait lâchement abandonné ? Elle trouvait aussi que l'amour qu'il avait pour elle valait plus ? Les épaules crispées du journaliste se détendirent légèrement. Enfin quelqu'un qui comprend. Qui comprend un peu, une partie du moins. Mais c'était déjà ça. Alors le jeune homme s'installe à nouveau sur le canapé face à la demoiselle. Les membres posés, le corps apaisé, le visage détendu. Il était bien. Car après tout, qu'est-ce que l'amour ? Chacun a sa définition, chacun en a sa vision. Scarlett ? Il y croyait dur comme fer. Il faisait tout pour sa bien aimée sans oublier de rester lui. C'était un homme amoureux qui voulait faire plaisir et se faire plaisir. Il aimait sa femme comme personne. Ils allaient se marier un jour. Il s'était marié dans sa tête.
Son histoire qui le hantait s'était déchargée d'un poids. Enfin. Un peu. Déjà beaucoup. Pour une fois il était bien. Là, au milieu de la pièce, assis sur ce canapé qui lui avait couté cher mais où il était bien. Bien. Il réappréciait le bruit du vent, le cliquetis des quelques volets et les odeurs de fleurs séchées une fois par semaine. Cette pièce qu'il avait bâti et décoré pour ressembler aux siècles anciens. Cette maison dont il arrivait à écouter toutes les voix. Cette maison, sa fierté. Il prenait le temps de savourer, oubliant un instant qu'il avait un invité. Et pas des moindre. Cet invité allait pourtant encore bousculer le court des choses et... ses émotions.

Et là. Il ne s'y attendait pas du tout. Un baiser. Une bisous, comme vous voulez. La demoiselle venait de déposer une brise chaude sur sa joue. Cette sensation. Il ne l'avait pas sentie depuis longtemps. Et bizarrement, c'était autant bien que mal, aussi bon que mauvais. Non pas que Thylan faisait mal ses baisers du bout des lèvres, mais bien parce que Scarlett était surprit lui même d'avoir malgré tout le cœur qui bat un peu. N'était-il pas devenu un robot ? Tous ces efforts ne l'avait pas rendu un peu moins humain ? Si. Sans doute. Mais le journaliste voulait tout. Ou plutôt rien. Alors, comme un simple enfant gêné, il tourne et baisse la tête sur sa gauche. Un vieux réflexe datant de son époque « vivante ». Il ne rougit pas. Il n'aime pas. Il est simplement dérange dans son ordre et perte d'humanité. Dans son envie de détester le monde. De détester ceux qu'il peut détester selon des raisons parfois floues...

Mais il revient sur la nouvelle remarque de son chauffeur et lui. Qu'est-ce que c'était que cette relation à sens unique ? Qu'est-ce que c'était que cette histoire qui durait maintenant trop longtemps pour être simplement rayé ? Quel amour à sens unique ? Lui ? Quelle blague. Son chauffeur était son meilleur ami. Son meilleur allié. Sa meilleure famille. Pour lui, Charles était plus qu'un amour qui pourrait se briser d'un instant à l'autre. Car Charles ne peut pas partir. Il est lui. Lui est lui. Eux sont eux. Ils ne peuvent être déliés. Mais alors était-ce son ami qui avait pour lui des sentiments amoureux ? Impossible. Tout se bousculait dans sa tête. Scarlett était perdu mais il ne savait rien encore de ce qui l'attendait. Sauf qu'il jouera également un rôle dans sa perte. Scarlett était déjà perturbé quand elle lui a simplement fait la blague la première fois. Mais là... elle était décidément trop longue. Pas drôle. Enfantine. Pas intelligente. Il fallait y mettre un terme. S'en était trop. Il fallait qu'elle comprenne que ce n'était pas drôle. Il fallait surtout qu'elle comprenne que cela n'était pas vrai. Une simple idée qu'il faut gommer en un instant. Une possible rumeur qu'il fallait taire. Le jeune homme fronce se lève. Il ne fronce pas des sourcils puisqu'il sait qu'il a raison. Il maitrise. Il va lui montrer.

 
▬ Charles ! Nous avons besoin de toi.

Ce n'est pas un ordre. Ou alors un ordre gentil. Il a besoin de lui. Comme souvent. Comme toujours. Il aimait son aide. Il voulait son aide. Peut-être était-il un enfant trop gâté par cette homme qui l’obéi au doigt et à l’œil … mais tant pis. Il n'avait connu que ça et il aimait cette relation. L'homme aux cheveux roses est tellement habitué à voir le grisonnant arriver à la seconde qu'il est surpris de le voir seulement arriver après une bonne minute. Une minute interminable. Ce n'était pas habituel. Pourquoi. Scarlett fronce des sourcils. Ça n'allait pas. Quelque chose n'allait pas. Il ne maîtrisait plus. Quand enfin Charles entre, il conserve ses sourcils froncés mais son corps se détend. L'homme en costard élégant se penche, réalisant une courbette parfaite et maîtrisée. Scarlett le remarquait cette fois. Pourquoi ? Cela fait tellement de fois que l'homme plus âgé le répétait. L'air était lourd. Tant pis. Le journaliste à scandale demande doucement à son chauffeur personnel :

 
▬ M'aimes-tu ?

Le seul membre du personnel d'entretien de la maison ferma les yeux. Scarlett senti le silence lourd, la main se froisser sur le pantalon tout juste repasser au matin. Il ne répondait pas. C'était pourtant simple. Il n'avait qu'à nier. Allez nie. S'il te plait. Le maître des lieux ne bougeait plus. Charles non plus. Quand enfin le silence se tut, le mot que le chauffeur prononça transpercèrent le cœur de Scarlett comme un poignard. Oui. Un simple oui. Une affirmation. Inattendue. Non voulue surtout. Lui faisait-on un mauvais jeu ? Jouait-il dans un mauvais film ? C'était impossible que l'amour se soit glisser entre eux. Ils valaient mieux que ça. Leur lien était un diamant. Pas une rose fragile. L'aveugle sentait que son ami n'était pas à l'aise. Il sentait bien qu'il était triste de l'annoncer. Pourtant, l'assurance de ce dernier le déstabilisa. La préparation avait été faite. Surtout dans la cuisine après son départ soudain de la pièce... c'est bien ça ? Scarlett ne savait plus. Charles renchaine, sans vergogne. Il dit partir. Il dit qu'il partait. Il part. L'homme aux cheveux roses est incapable de faire le moindre mouvement, de dire le moindre mot. Il s'en va. Il s'en était allé. Tout simplement. Comme ça. Sans rien demander. Sans rien exiger. Sans rien défendre. Sans rien dire. Comme s'il n'avait été que la page blanche d'un livre. Rien d'autre. Rien de plus fort. Tout s'évaporait. Tout son monde s'évaporait à nouveau.

Aveugle, il sentait mieux, il entendait comme personne. Mais aujourd'hui encore, ce n'était pas un talent. Aujourd'hui, c'était un poids. Parce qu'il entendait son ami traverser toutes les pièces, fermer toutes les portes et même, semble t-il, marcher sur les graviers de l'allée principale. C'était fini. Il n'allait plus avoir Charles a ses côtés. Fin. The end. Son cœur se brise. Malgré toute sa force, malgré son caractère quelqu'un de fier, de fort, il craque. Encore un qui l'abandonnait. Oui c'est cela, il se sentait lâchement abandonné. Il tombe. Scarlett s’effondre. Le règne du prince semble toucher à sa fin. Pourtant l'histoire se répète. Tout s'était déjà écroulé quand il avait tué sa bien aimée. Il est au sol, perdu, absent, paniqué. Il tremble. Que va t-il faire ? Que va t-il devenir ?

Charles. Mon ami.

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