The princess and her servant | Belle & Eric

The princess and her servant

Il était une fois une princesse se promenant paisiblement sur les rives d'un lac aux eaux claires et brillantes en compagnie de son fidèle serviteur. Enfin, un truc comme ça.

La royale jeune fille s'était levée en ce beau matin automnal, et avait décidé d'aller faire un petit tour près de ce lac. Pour échapper à l'épidémie, sûrement. Mais pas seule, avec son fidèle Eric. La princesse s'était hâtée de l'appeler en minaudant un peu, et quelques mots doux et surnoms douteux plus tard, elle le rejoignait pour une petite balade dans la nature. Ça ne pouvait que leur faire du bien à tous les deux. Le teint de son cher Eric paraissait un peu cireux. C'était sûrement l'enfermement prolongé.

Belle était donc là, avec le jeune homme, dans une de ses éternelles robes à fleur toutes mignonnes. Le temps était -pour le moment- ensoleillé et agréable. Étrange pour une journée d'automne, mais mieux valait ne pas se poser de questions. Les deux jeunes gens marchaient côte-à-côte sur un petit chemin, et Belle tenait bien sûr le bras d'Eric. On est un preux chevalier ou on ne l'est pas. La princesse s'extasiait de temps en temps devant un chien que des gens promenaient, ou embêtait un peu Eric, bref, elle s'amusait bien. Son petit manège dura bien pendant au moins une heure, jusqu'à l'évènement fatidique.

La ciel s'assombrit brusquement, et de méchants nuages noirs s'invitèrent. Belle regardait le ciel d'un air malheureux, quand la pluie se mit à tomber violemment sur les pauvres touristes. Quelques cris de déception fusèrent, et on commença à tout remballer, chaises longues et serviettes, rapidement. Belle geignit en voyant sa robe déjà trempée. Elle avait froid, et elle en avait marre. Cette promenade était une très mauvaise idée, finalement.

▬ Tu paieras pour ça, le ciel!

Comme pour la narguer, un léger souffle de vent insidieux souleva légèrement son chapeau de paille à fleurs (qui ne lui servait plus à grand-chose, d'ailleurs). La jeune fille plaqua précipitamment ses deux mains contre sa tête, mais trop tard, le chapeau partait déjà pour de nouveaux horizons. Elle l'aimait vraiment, ce chapeau. Agacée, elle commença à courir vers son couvre-chef adoré qui se rapprochait dangereusement du lac, tout en ignorant les gouttelettes d'eau glacée qui lui fouettait le visage. Quand l’accessoire tomba à l’eau, elle se dit qu’il serait préférable de laisser tomber. Mais malheureusement, c’était trop tard. Belle s’arrêta un poil trop tard au bord de la berge, et bascula dans l’eau, après avoir poussé un long cri de désespoir. C’était drôlement froid. Et un peu plus profond que prévu. Elle ne savait pas quoi faire, alors elle resta là, à battre des bras inutilement en espérant remonter à la surface. Et surtout que son serviteur chéri la sauve...

HRP:

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Tout commença d’un coup de fil au réveil. Tu n’éteignais jamais ton portable Eric, tu ne savais jamais qui pouvait t’appeler. Une fois tu avais ainsi sauvé Anke des du labyrinthe qu’était Paris quand elle était monté te voir. Heureusement qu’elle s’était trouvé à une rue de ton chez toi. Comme quoi tu avais le sens de l’orientation le plus aiguisé de ta famille.

Alors quand tu entendis la voix de Belle, on sentait déjà que tu n’avais pas spécialement envie de la voir ce jour-là. Si ça ne tenait qu’à toi, tu aurais continué ta grasse matinée. Mais tu étais faible Eric, il t’avait fallu de quelques mots et d’un « s’il te plait » polie pour que tu accèdes à sa requête.

Les princesses n’avaient pas peur des épidémies apparemment.

Tu t’étais retrouvé dehors, à lui tenir compagnie comme un laquais. Cette situation te désespérait Eric. Ce n’était pas que tu n’aimais pas Belle, mais tu avais légèrement l’impression d’être un objet qu’elle présentait au monde. Et puis soyons clair, il n’avait rien à faire des animaux qui passaient, au mieux, il les trouvait mignons, tout au plus. A la limite, l’invocation de la pluie était une activité plus enrichissante. Mais avoir le tee-shirt qui collait à la peau n’était pas forcément la meilleure sensation au monde.

Et pourtant, tu gardais ton sourire, riant à moitié de la situation.

Ah si seulement tu avais récupéré son chapeau au vol, tu aurais pu empêcher de rater un battement de cœur. PARCE QU’ELLE SE PRENNE A UNE PETITE NAGE. A vrai dire, il te fallut quelques minutes pour comprendre la situation. Elle avait l’air de s’en sortir, elle pouvait remonter seule c’était ce que tu pensais. Mais elle restait là, laissant son chapeau dérivée à son sort funeste. Et puis, tu compris, elle voulait que tu la ramènes au bord. Tu forças un léger sourire. Tu étais déjà assez trempé, alors que tu fasses la grenouille ou pas ne changeait rien à situation. Tu posas alors ton sac et ton tee-shirt par-dessus, juste pour éviter de ramener trop d’eau du lac avec toi.

Alors tu sautas dans l’eau gelée, réalisant malgré tout qu’octobre n’était pas vraiment le meilleur mois pour une baignade.

Toutefois, avant de secourir la princesse, tu avais le chapeau à sauver. Tu fis quelque mouvement de crawl avant de te saisir du couvre-chef que tu mis sur ta tête avant de la rejoindre. Un simple sourire aux lèvres, tu tentas de te justifier comme tu le pouvais :

« Cela ne se fait pas de laisser des objets dans la nature Belle… On remonte, d’accord ? »

Ce n’était pas vraiment une question, à vrai dire, tu la ramenais au bord, peut-être pas dans tes bras, mais en lui tendant la main une fois que tu étais sortie de l’eau. Maintenant vous étiez de bons candidats à la grippe. Tu frissonnais déjà de froid, mais tu gardais ton sourire en toute circonstance.

« On devrait trouver un abri… J’habite pas trop loin d’ici, mais je ne sais pas si prendre le métro comme ça soit autorisée… »

Probablement pas, mais on pouvait rêver non ?

The princess and her servant

Alors qu'elle s'abîmait profondément dans les 5m de profondeur du lac (quoique, on s'était déjà noyé dans moins que ça), Belle sentit un bras puissant agripper le sien, froid et impuissant. Elle avait de l'eau plein les yeux et la bouche, c'était vraiment insupportable. Heureusement, son serviteur finit par la ramener sur le bord, et il avait même son chapeau sur la tête. Un peu trempé, mais qui était sûrement toujours susceptible de servir. Il était assez amusant, torse nu et un chapeau de paille sur la tête. Il ressemblait assez à... Comment s'appelait cet étrange personnage dans ce manga, déjà?

▬ Cela ne se fait pas de laisser des objets dans la nature Belle… On remonte, d’accord ?

Comme si elle avait soudainement décidé de faire une petite baignade! Cette blague. Quand il la remonta sur la terre ferme, il semblait à deux doigts de l'hypothermie, mais toujours frais et éclatant de classitude. Belle devait avouer qu'elle était soufflée. Elle-même affichait un air à mi-chemin entre le désespoir et la rage. Tout en grelottant avec une force extrême. Mais elle lui faisait un peu la tête quand même. Elle n'était plus une fillette, tout de même!

▬ On devrait trouver un abri… J’habite pas trop loin d’ici, mais je ne sais pas si prendre le métro comme ça soit autorisée…

Oui, c'était une bonne idée. Et non, ce n'étais pas une bonne idée. Avec son torse ruisselant d'eau froide et sa robe qui lui collait au corps, c'était la dernière chose à faire.
Dès qu'elle s'eut à peu près remise de sa petite expérience, la jeune fille dû faire face à un problème crucial: évacuer toute l'eau qui s'était infiltrée dans son nez. Elle dû donc tousser pendant quelques minutes, en croyant plusieurs fois s'étrangler. Vraiment pas de bol, cette sortie. Une fois qu'elle eût allée un peu mieux, elle alla se serrer contre Eric, non pas pour lui faire un câlin mais pour se tenir chaud.

▬ Merci, vaillant serviteur. Votre mission a été un succès.

Ils se dirigèrent vers la plage, où trainaient quelques petite cabines de plage toute mignonnes. Elles pouvaient temporairement faire l'affaire. La jeune fille se précipita à l'intérieur et tira son compagnon à l'intérieur.

▬ On a plus qu'à rester là jusqu'à ce que la pluie s'arrête. Sauf si tu as une meilleure solution.

La jeune fille s'assit négligemment dans un coin et entreprit de tordre son chapeau entre ses mains pour l'essorer ne serait-ce qu'un peu. Ce qui ne servait à pas grand-chose. Mais elle avait besoin de s'occuper, juste pour oublier que sa robe était sûrement fichue. Et qu'elle allait attraper une belle pneumonie, comme si il n'y avait pas déjà assez de virus dans le coin.

▬ Tu aurais un briquet? Il fait drôlement frisquet, ici.

Un igloo aurait peut-être été plus convenable.

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A vrai dire, tu avais cru qu’elle allait te quitter à force de cracher ses poumons. Mais non, la princesse était encore en vie, à sa grande surprise. Il fallait croire qu’être imbus de soi rendait les gens increvable. Avais-tu donc à croire qu’il devrait craindre pour sa survie ? Mais bien sûr, la torture ne s’arrêta pas là ? Elle s’était mise contre toi, collante et plus mouillée que d’habitude. Mais tu ne pus pas lui en vouloir, tu mourrais autant de froid qu’elle. Alors un peu de chaleur n’était pas de refus, même si tu ne voulais pas imaginer ce qu’aurait pu penser un passant de la situation.

Pardonne-tu mère que ton fils ressembles à un gigolo en cet instant, à moitié tel un mouton en cours de tonte.

« Pas de quoi. »

Tu avais récupéré tes affaires et tu avais suivi Belle qui avait eu une bonne idée sur ce coup. C’était bien plus près que chez lui, mais un peu de chauffage n’aurait pas fait de mal. Tu essoras ton tee-shirt qui n’était pas autant imbibé que ton pantalon, du moins avant la requête de ta camarade. Ce fut ton sourire que tu sortie un briquet de ton sac et que tu lui tendis. Tu ne fumais pas pourtant, mais c’était les choses que te demandais souvent les passants, alors tu avais fini par en acheter un. Ainsi qu’un paquet de clope.

« Je ne pense pas que soit très utile cependant… Attends. J’ai peut-être quelque chose… »

A vrai dire, tu pariais sur ton inattention sur le coup. Tu fouillas ton sac, à la recherche d’un quelconque vêtement que tu aurais pu laisser à l’intérieur. Et bingo, il te restait un sweater qui devait traîner depuis ta dernière séance de sport qui remontait au début de la semaine. Te balladais-tu vraiment avec depuis lors ? Et déjà pourquoi l’avais-tu mis dans ton sac en premier lieu. Autant chercher une aiguille dans une botte de foin. Le vêtement était légèrement humide mais bien plus sec que tout ce que vous aviez jusqu’à présent.

« C’est relativement propre, j’ai dû le mettre qu’une fois de souvenir… Si tu veux te réchauffer… »

Tu aurais vraiment dû te taire, mais non tu lui souriais. Tu étais aussi trempée qu’elle, mais elle devait être bien plus déprimée que toi. C’était ce que tu pensais.

Alors il était normal de lui proposer de se réchauffer. Tu étais vraiment stupide alors que tu mourrais toi-même de froid.

[HRP:Désolée du retard QWQ]

The princess and her servant

En y réfléchissant bien, le jeune homme n'avait pas eu l'air légèrement déçu quand il avait vu qu'elle avait arrêté de s'étrangler pour reprendre une respiration normale? Il faudrait qu'elle le surveille de près. Belle jeta un petit regard suspicieux à son vaillant soldat puis détourna les yeux mine de rien. Le jeune homme, n'ayant rien remarqué, fouilla dans son sac pour répondre à la requête de sa princesse et finit par lui tendre un briquet, qu'elle prit. Puis il continua à chercher et tomba sur un vieux sweat un peu moche pour Belle. Quand on a des goûts de princesse, on n'achète pas ces trucs.

▬ C’est relativement propre, j’ai dû le mettre qu’une fois de souvenir… Si tu veux te réchauffer…

Il était vrai que si ce vêtement avait été plein de sueur, la princesse ne l'aurait certainement pas mis. Quoique, elle avait très froid, tout de même. Et culpabilisait -un peu- de laisser le pauvre Eric mourir de froid alors qu'il lui avait si gentiment proposé son aide. Elle n'était pas sans coeur à ce point. Pour faire bonne mesure, elle alluma le briquet et enflamma le vêtement qui prit feu assez facilement. Elle le posa entre eux deux et commença à se réchauffer les mains. Ce n'était qu'un pauvre sweat bon marché, il n'allait quand même pas faire un caprice pour ça. Non?

▬ Tu peux te réchauffer un peu aussi. On n'aura qu'à sortir de là quand on commencera à brûler ou à faire une intoxication au monoxyde de carbone.

Belle approcha ses mains du feu de camp improvisé et les frotta pour les chauffer un peu plus. Elle aurait bien volontiers enlevé sa robe trempée qui la refroidissait plus qu'autre chose, mais elle ne pouvait quand même pas se retrouver à moitié nue avec un homme qui ne portait plus qu'un pantalon dans une cabine de plage. Ça ferait mauvaise impression. Si seulement elle avait su qu'elle se retrouverait dans cette situation, elle ne serait pas sortie de chez elle. Ou alors elle aurait pensé à prendre un parapluie. Et puis zut. Maintenant, elle avait faim. Heureusement qu'il y avait Eric. C'est donc tout naturellement qu'elle lui demanda d'exécuter ses ordres.

▬ Dis, tu n'aurais pas des marshmallows dans ton super sac? Avec un peu de chance, on pourrait se les faire griller.

C'était presque comme du camping, dis-donc. Plutôt amusant. Et après, ils pourront se raconter des histoires effrayantes. Enfin, si elle allait faire du camping, elle prendrait un combustible plus efficace qu'un sweater pour faire du feu.

HRP:

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Tu l’aimais bien ce sweater, certes ce n’était pas l’habit le plus élégant, mais il avait toujours confortable et là quand il fallait. Alors, le voir partir en flamme t’avait serré le cœur, mais tu n’en montras rien. C’était un sacrifice d’un fidèle camarade, ce serait entacher son geste si tu pleurais.

Malgré tout, il était dur de pester contre Belle. Tu avais moins froid avec son initiative, tu ne pouvais pas le nier. La chaleur de ce feu de fortune réveillait des souvenirs confortable, tu en oubliais presque qu’il pleuvait des cordes dehors et que tu étais dans un cabanon dans Paris. D’ailleurs tu n’étais pas très certain que ce soit très légal, surtout que même les feux de cheminés étaient interdits sur la capitale. Cela serait presque amusant de se faire prendre par la police.

Du moins tant que cela ne restait que de la spéculation.

Alors, à sa demande de marshmallow, tu te demandais un instant si elle était sérieuse. Tu oubliais l’unique règle Eric. Toutes les demandes étaient sérieuses, aussi loufoque qu’elle pouvait être. C’était pour cela que tu répondais poliment :

« Je vais vérifier, mais j’en doute. »

Alors tu attrapas le sac et l’expédition commença. Et a vrai dire tu fils de belles découvertes. Une brosse à dent, un paquet de tictac, des cigarettes (rappelons que tu étais non-fumeur), un best-seller, des cachets pour la gorge et … des crocodiles. Tu avais beaucoup de choses, mais rien qui répondait à ses attentes. Ton regard s’assombrit un peu, et tu te grattas le cuir chevelu.

« Désolé… Mais on peut se faire des crocodiles au feu du bois ? … Ca va être dégoulinant en fait. »

Tu riais à moitié, mais au fond tu étais vraiment curieux de ce que pouvait donnais. Est-ce cette gelée fondrait comme la cire ? Ou se mettrait-elle dans un état encore plus étrange ? Tu redevenais un enfant avec cette pensée, mais tu te le permettais. La situation était déjà assez étrange de toute manière. Alors tu t’exécutas, plantant le petit animal en glucose dans ce que tu pouvais, ici ta règle en métal, et tu le fis tourner. Le résultat était… intrigant, c’était tout ce que tu pouvais en conclure.

« … Ce n’est pas spécialement appétissant… »

Malgré tout, tu avais envie de goûter. Tu éloignas ton bâton de fortune et tu attendis. Parce que tu n’étais pas encore stupide au point de te brûler avec le métal. Malgré tout, tu changeais d’avis sur cette journée. Elle était très étrange, mais pas si désagréable que cela. Tu avais la sensation de vivre quelque chose de fantastique dans le monde réelle. Tu croquas le bonbon avant de faire la grimace.

« … Ouais non… C’est pas fameux… Un bout ? »

Tu plaisantais bien entendu, parce que cela correspondait totalement à la situation. Pour oublier la pluie qui martelait la toiture.

The princess and her servant

Le jeune homme n'avait pas trop l'air choqué du sort de son vêtement. C'était déjà ça. Belle n'aurait pas pu supporter un Eric en furie. Elle avait déjà bien assez de problèmes comme ça. Il accéda même à sa requête extravagante sans broncher. Décidément, ce mec était un serviteur né. Comment faisait-il? Elle ne comprenait pas du tout.

▬ Désolé… Mais on peut se faire des crocodiles au feu du bois ? … Ça va être dégoulinant en fait.

... Des crocodiles? Pas trop mauvais comme idée, mais elle avait demandé des marshmallows. Enfin, ce n'était peut-être pas le moment de faire la difficile. La princesse esquissa une petite moue déçue, et attendit, curieuse et désappointée, que son fidèle servant s'occupe de tout. Il chercha une nouvelle fois dans son sac qu'elle soupçonnait être relié à une faille spatio-temporelle, et brandit une règle dont il se servit pour tenir le bonbon et le faire fondre. Au fur et à mesure de sa cuisson, le pauvre croco se liquéfiait de manière assez effrayante, jusqu'à devenir un tas de gélatine informe et coloré.

▬ … Ce n’est pas spécialement appétissant…

C'était le moins qu'on puisse dire. Mais les parents de Belle lui disaient quelque chose quand elle était petite et qu'elle ne voulait pas manger ses légumes. Quelque chose du genre, "un petit bout ne va pas t'empoisonner". Ou alors, "ce n'est pas parce que ce n'est pas beau que ce n'est pas bon". Ça pourrait s'appliquer ici aussi. Mais il valait mieux attendre qu'Eric l'ait goûté. On ne sait jamais, ça pourrait être devenu chimiquement toxique avec le réchauffage.

Il en avala un bout, et l'avala avec difficulté, avant d'afficher un air dégoûté sur son visage. Bon, au moins, elle savait à quoi s'attendre.

▬ … Ouais non… C’est pas fameux… Un bout ?

Trouver quelque chose mauvais et le proposer à une princesse, c'était une belle violation du code des serviteurs (enfin, s'il en existait un). Mais après tout, tout était déjà parti en sucettes, alors ça ne pouvait pas être pire.

▬ Pourquoi pas? Après tout, il ne faut jamais juger par les apparences.

Elle pris donc la règle, et après avoir senti prudemment la friandise, se décida à mordre dedans. C'était... Spécial. Un peu brûlé, mais plutôt sucré. Ça se laissait à peu près manger. Elle avala le reste, et reposa la règle.

▬ Bon... Comme cette foutue pluie ne risque pas de s'arrêter de tomber avant un bout de temps, il faudrait qu'on trouve quelque chose pour s'occuper. Comme se raconter des histoires qui font peur, ce genre de trucs. Des suggestions?

Certes, c'était lui qui faisait tout le boulot, mais justement, c'était son boulot.

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