Les tatouages ? C'est cool ! [PV : Ethan]

Abigaël & Ethan
Les tatouages ? C'est cool

Le jeune homme roux en train de se faire tatouer avait demandé au tatoueur si il aimerait qu'il lui pose pleins de questions toutes les cinq minutes. Bien-sûr, non, ce serait vraiment ennuyeux si il le faisait mais en même temps Ethan était habitué. Il avait eu de tout comme clients. Des personnes très bavardes comme des personnes qui ne parlaient pas durant tout le temps du tatouage. Il savait donc par expérience que les deux extrêmes n'étaient pas agréable, mais qu'un client avec qui on pouvait discuter normalement, c'était bien. Peu de temps après un nouveau blanc s'installa alors qu'Ethan travaillait les détails de la tête du dragon. Mais le silence ne dura pas puisque le jeune homme demanda à Ethan si il n'avait personne qui le disputait lorsqu'il restait à faire de longs tatouages.

Le brun répondit donc sans aucune gêne qu'il n'avait pas de patron et pas de petite copine, qu'il n'avait donc personne pour lui reprocher de passer trop de temps sur un tatouage ou pour lui reprocher de rentrer trop tard. Il retourna ensuite la question au jeune homme en lui demandant si lui, il n'avait personne pour lui reprocher de se faire faire un tatouage qui aurait aussi longtemps à être réalisé. Le jeune homme lui répondit alors que ses parents étaient cools, même si sa mère s'inquiétait pour lui à cause des clichés négatifs qu'il y avait sur Paris. Le tatoueur eut un léger rire en entendant ceci, tout en continuant de dessiner. Le jeune homme était donc monté à Paris et n'était pas originaire d'ici. Le brun s'en doutait déjà un peu puisqu'il avait l'accent du sud, comme lui, mais là, ça confirmait ce qu'il pensait.

« Tu viens du sud n'est-ce pas ? »

Il avait demandé ceci le plus naturellement du monde avant de tourner son regard quelques secondes vers son client. Il continua ensuite ce qu'il était en train de faire, terminant doucement, mais sûrement les détails de la tête du dragon. Le roux reprit ensuite la parole pour lui demander si Ethan aimait porter des affaires de style gothique ou si il mettait ça pour le fun. Le tatoueur leva donc son aiguille afin de ne pas faire de rater avant d'hausser les épaules. Il devait sûrement aimer ça pour s'habiller comme ça et avoir ce look, même si ça lui était venu plutôt naturellement.

« Je n'aime pas me fondre dans la masse être comme des milliers de personnes ennuyantes. C'est ne pas être dans la norme que j'aime. Donc je pense qu'on peut dire que j'aime ça. »

Oui, il aimait tout ce qui sortait de l'ordinaire, tout ce que les gens considéraient comme étrange. Ne pas faire comme tout le monde, se démarquer, c'était quelque chose que tout le monde ne pouvait pas faire. Il fallait pouvoir supporter les regards des gens. Il reprit ensuite son travail avant de reprendre la parole.

« Ce look m'est venu naturellement. Et si tu me poses la question, c'est que je réussis à me démarquer. »
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AVEC — Ethan Fabre

Parfois, il était agréable de discuter de tout et de rien comme ça avec une personne que l’on ne connait pas spécialement. Mais dans ce cas précis, c’était plus pour passer le temps qu’autre chose. Enfin, tant que ça ne dérangeait pas le tatoueur et le tatoué, c’était l’essentiel. Ces derniers commençaient même à entrer dans la vie privée de l’autre sans se gêner, bien que pour Abigaël, c’était simplement pour rire puisque l’autre homme s’était moqué de lui juste avant. Cependant, son idée n’avait pas marché et il lui avait retourné la question. Tout comme lui, le roux y avait répondu naturellement que ses parents étaient cools malgré le fait que sa mère soit trop protectrice et qu’elle connait Paris que par les mauvais clichés. Des fois, elle pouvait être bête…

Par la suite, l’homme au look très original lui demandait s’il venait du Sud et il visait dans le mille. Ce fut ainsi que le Rausale put remarquer qu’il n’avait pas perdu son accent… Bon après, ça ne faisait pas si longtemps que ça qu’il avait emménagé pour ses études. Du coup, ça lui faisait plaisir d’apprendre que son accent s’entendait correctement.

« Ouais ! »

Cette réponse était courte, mais elle avait le mérite d’être précise. Afin d’éviter qu’un blanc ne revienne, le jeune homme avait demandé au propriétaire de cette boutique s’il s’habillait de cette façon parce qu’il aimait le style gothique ou s’il mettait ça pour le fun. L’interrogé expliqua qu’il souhaitait se démarquer des personnes qui avaient tendance à suivre la mode et qu’ils étaient ennuyants. Il ne voulait pas ressembler aux autres donc sa conclusion était qu’il aimait ce style. Abigaël était d’accord avec lui. Seulement, il ne pouvait pas parler puisqu’il s’habillait comme les autres skateurs bien que sa taille et la couleur de ses cheveux le démarquent des autres. Puis, le tatoueur ajoutait que si l’étudiant lui posait cette question, c’est qu’il avait réussi son pari… Bah, ça, c’était sûr !

« Tu n’avais même pas besoin d’en douter une seule seconde… »

Il ne disait pas ceci pour être méchant ou quelque chose dans ce genre, mais c’était la vérité. En tout cas, ça lui allait bien et les personnes comme lui, c’était impossible de les imaginer avec une tenue plus ou moins normale ! C’était comme pour lui-même, il ne se voyait pas en costard cravate ou autre tenue qui faisait bien habillée. Rien que d’y penser, il commençait à grimacer ! Sa mère voulait justement le voir tout le temps dans des tenues classes alors qu’il n’y avait pas de raison pour ça ! Néanmoins, le futur pâtissier reprit rapidement un air normal, on ne sait jamais, et demanda, pour changer de pensée et de sujet par la même occasion :

« Et sinon, ça va pour le tatouage ? Si… Non rien ! »

Mais qu’est-ce qui lui prenait ? Il était à deux doigts de dire quelque chose de sympathique non ?! Il n’était pas méchant de base, mais il préférait qu’on le voie comme une personne dure ! En vérité, le rouquin comptait dire, au tatoueur, que s’il le voulait, il pouvait se reposer un peu avant de reprendre, ça ne le dérangerait pas d’attendre ici. Sauf qu’en y repensant plus sérieusement, il n’avait pas besoin de son accord pour la faire et que s’il en avait besoin, il la ferait comme un grand. Le skateur avait envie de frapper son visage avec l’une de ses mains, mais il préférait se retenir pour ne pas perturber celui qui s’occupait de son tatouage.

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Après avoir retourné la question du roux et apprit que ses parents pensaient que Paris était comme dans tous les clichés, le brun se rendit compte que son client avait un petit accent qu'il reconnaissait bien étant lui-même de cette zone. Il lui demanda donc s'il était du sud et comme il s'y attendait, le roux répondit de manière positive. Le brun se mit à se demander d'où il pouvait venir précisément dans le sud, et même si il s'agissait d'une question indiscrète, il n'aurait pas hésité à la poser, mais le roux reprit la parole pour lui demander s'il aimait le style gothique ou si il s'habillait comme ça juste pour le fun.

Le brun lui expliqua alors qu'il s'habillait comme ça, car il n'aimait pas être comme tout le monde et que donc il devait aimer ce style pour le porter et chercher à se démarquer avec. Il reprit ensuite la parole pour dire que si le roux le questionnait sur son style, c'était qu'il avait réussi à faire ce qu'il voulait. Le roux lui répondit alors qu'il n'avait pas à en douter, même pas une seconde. Le brun eut alors un petit rire amusé. Ça lui faisait plaisir de savoir qu'il se démarquait du lot. Après ce petit moment d'amusement, il se remit sérieusement au travail. C'est à ce moment que le roux reprit la parole pour lui demander si ça allait pour le tatouage et il commença une autre phrase, mais s'arrêta après seulement un mot.

« Ça va. Il avance doucement. Qu'est-ce que tu voulais dire avant de t'arrêter ? »

Il était curieux et voulait savoir ce qu'allait dire le roux. Ça pouvait être quelque chose de totalement inutile, mais il s'en moquait, tout était intéressant pour lui, ou presque tout. Il se redressa alors et s'étira un instant avant de se pencher de nouveau vers le tatouage qu'il était en train de réaliser et qui avançait doucement, mais à une vitesse normale pour un tatouage de cette taille. Il n'allait pas pouvoir tout faire dans la journée et il le savait bien, mais il allait en faire le maximum pour que le roux n'ait pas à revenir trop souvent.

« Si tu en as marre dit le, j'arrêterais et tu reviendras un autre jour pour le finir. »

Il savait pertinemment que quand un client commençait à s'impatienter, même sans s'en rendre compte, il bougeait toujours un peu plus et faire un travail correct était plus difficile alors il préférait le prévenir maintenant avant qu'il commence à vraiment trouver le temps long et à bouger. Après tout, il s'agissait d'un gros travail ce tatouage, Ethan n'avait pas ça tous les jours et il n'avait pas envie de faire la moindre erreur dessus. Puis, il pensait avoir compris que son client n'était pas forcément la personne la plus calme de paris. Après tout, il s'était énervé pour rien au début parce que le tatoueur lui avait demandé si il était majeur.

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AVEC — Ethan Fabre

Maintenant qu’Abigaël savait la raison pour laquelle le tatoueur s’habillait de la sorte, il trouvait qu’il avait totalement raison. Il était vrai que les modes n’étaient pas une bonne chose, ça servait seulement à voir qui savait prendre leur décision ou qui suivait comme un mouton. Se faire influencer rien que par ça, c’était tout simplement faible ! Cependant, le jeune homme était mal placé pour faire une quelconque remarque. Certes, son look était digne d’un vrai skateur et on n’en croise pas à tous les coins de rue, mais il respectait pas mal de clichés, malheureusement.

Le roux ne s’impatientait pas spécialement. Après tout, il savait que ce tatouage serait long à réaliser et qu’il faudrait peut-être plusieurs visites pour en venir à bout. Néanmoins, le Rausale souhaitait avoir quelques nouvelles, il ne pouvait pas voir ce qui se passait sur son dos. Il demandait si tout se passait bien et partit sur une autre phrase qu’il ne continua pas. Pour quelle raison ? Il allait tout simplement dire une connerie. Depuis quand un spécialiste des tatouages avait besoin d’un conseil du client pour faire sa pause ? Certainement jamais ! Donc ce fut pour ça qu’il s’était arrêté, mais le propriétaire de la boutique voulait le savoir.

« Ce que je comptais dire… ça ne va pas t’aider et je pense que tu le prendrais presque mal ! »

Certaines personnes prendraient mal ce genre de remarque en demandant qui il était pour lui donner des ordres ? D’ailleurs, même lui, il le disait face à des inconnus voire face à n’importe qui. Toutefois, le roux savait à qui il fallait le dire dans son entièreté et à qui il ne le fallait pas. Par la suite, l’homme au look très original annonçait que s’il en avait marre, il pouvait arrêter et reprendrait la suite une autre fois. Le futur pâtissier fut légèrement surpris d’entendre ça. Il était vrai que c’était long. Or, c’était lui qui avait embêté ce tatoueur pour qu’il fasse quelque chose d’aussi long donc il comptait rester jusqu’au maximum !

« Non ça va, je veux rester le plus longtemps possible. »

Il ne bougeait pas des masses malgré le fait qu’il était dur pour lui de rester immobile, mais il faisait beaucoup d’efforts et peut-être que ça l’aiderait à l’avenir ? Abigaël souhaitait faire le moins de voyage possible, ce serait sûrement pratique pour lui tout comme le tatoueur, qui aurait des nouveaux clients une fois que la maladie aurait cessé.

« Maintenant que j’y pense, qu’est-ce que je vais devoir faire pour protéger le tatouage quand je vais devoir rentrer chez moi ? »

Il s’agissait de son second tatouage, certes, mais c’était le premier à être aussi grand et long donc il était important de recevoir le plus de conseils possibles pour éviter que ça ne coule ou que ça le déforme. De plus, ça rassurerait certainement l’étudiant de savoir tout ça ou peut-être pas… Bref, il ne voulait pas que ça fasse tache sur son corps et le tatoueur ne voulait probablement pas voir un de ses travaux gâché.

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Le tatoueur et le tatoué discutaient pendant que le brun faisait son travail. Ils parlaient un peu de tout et de rien. Et alors qu'ils étaient en train de parler, le roux commença une phrase, mais se ravisa et ne la termina pas sa phrase. Cela titilla la curiosité du brun qui voulait savoir ce que le roux avait préféré ne pas dire et il voulait aussi savoir pourquoi il s'était ravisé et n'avait rien dit. Hmm trop de choses que la curiosité du brun voulait savoir. Il prit donc la parole pour savoir ce que le roux était sur le point de dire et qu'il n'avait pourtant pas dit. Ce dernier lui répondit alors que ce qu'il était sur le point de dire n'allait pas l'aider et que le brun le prendrait sûrement mal. Son explication ne servit pas à assouvir la curiosité du brun qui au contraire voulait encore plus savoir maintenant. Et le fait d'harceler le roux jusqu'à ce qu'il lui dise ne le dérangeait pas, il ne serait pas du tout gêné si il le faisait, c'était donc ce qu'il s'apprêtait à faire.

« Ça m'étonnerait que je le prenne mal. »

Quelques instants après, le brun reprit la parole pour informer le roux que si il commençait à trouver ça long, il fallait qu'il le prévienne, qu'ils arrêteraient et qu'il reviendrait un autre jour pour pouvoir continuer. Après tout, le brun savait que lorsque les clients devenaient impatients, il était plus difficile de travailler correctement et le roux ne lui avait pas semblé très patient à leur rencontre quelques dizaines de minutes plus tôt, peut-être même une heure plus tôt, le temps passait plus vite pour le brun lorsqu'il travaillait. Le roux lui répondit alors que c'était bon, qu'il voulait rester le plus longtemps possible. Le brun comprenait, il voulait certainement avancer son tatouage le plus possible afin d'avoir à venir le moins souvent possible et qu'il soit terminé rapidement, ce que comprenait le brun. Alors que le brun continuait d'avancer lentement sur le tatouage, le roux lui demanda ce qu'il devrait faire pour protéger le tatouage lorsqu'il serait rentré chez lui.

Il n'y avait rien de spécial à faire, le roux avait déjà un tatouage, si il n'était pas trop ancien, il aurait sûrement encore les produits qui sont prescrits pour faire cicatriser la peau et tout ce qui allait avec. Là, il aurait juste besoin de l'aide de quelqu'un puisqu'il ne pourrait pas le mettre tout seul vu l'endroit où se situait le tatouage.

« Ce n'est pas très différent de pour ton premier tatouage. Je vais te prescrire une pommade à acheter en pharmacie que tu devras mettre tous les jours et tu devras le cacher du soleil pendant quelques jours. »

De toute façon, il faudrait que le roux revienne rapidement pour qu'il puisse avancer le tatouage et le terminer au plus vite. Ce n'était pas bon de commencer un tatouage de ne pas le terminer, le début du tatouage aurait fini de cicatriser avant ce qu'il aurait fait à la fin et ce serait préférable qu'il n'y ait pas trop d'écart entre le début de la cicatrisation et la fin. Et comme en ce moment à cause de la maladie, il n'avait pas beaucoup de clients, pour ne pas dire aucun, il fallait que le roux en profite. Le brun pourrait certainement le finir au prochain rendez-vous sur le roux arrivait assez tôt, lui laissant ainsi assez d'heure.

« Il faudrait que tu reviennes demain matin. Je pourrais sûrement finir le tatouage demain comme ça. »

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Abigaël avait commencé une phrase qu’il n’osait pas terminer car il ne souhaitait pas dire au tatoueur ce qu’il avait à faire alors qu’il connaissait mieux son travail que lui. Cependant, ce dernier insistait un peu trop malgré tout ce que pouvait dire le roux pour tenter de le dissuader d’en savoir plus. Il était aussi tenace que lui apparemment, ça allait être compliqué de tenir longtemps sans s’énerver contre le brun. Heureusement qu’il trouvait un nouveau sujet de conversation pour le dévier sur autre chose ! Le jeune homme voulait savoir ce qu’il devait faire afin que son tatouage ne soit pas déformé ou que quelque chose d’aussi pire que ça ne lui arrive. Après tout, c’était peut-être son second tatouage, mais c’était le premier à être aussi long à faire, à tel point qu’il devait revenir sur plusieurs jours.

Le propriétaire de cette boutique lui expliquait que ce n’était pas différent du premier et ça avait le don de rassurer l’étudiant. De plus, il lui prescrit une pommade, que son client devra mettre tous les jours, et lui conseilla de cacher le tatouage des rayons du soleil pendant quelques jours. Le Rausale, n’ayant plus de questions à poser, se contenta d’hocher positivement de la tête pour faire comprendre au tatoueur qu’il avait tout saisi et qu’il comptait suivre ses conseils. Et après un certain temps, l’homme demanda à son client de revenir le lendemain matin pour qu’il puisse le terminer.

Dès que le tatoueur ne touchait plus à son dos, le rouquin se releva et fit quelques pas dans la salle pour se dégourdir les jambes. Il ne savait pas combien de temps il était resté assis dans cette position pour faciliter la confection du tatouage, mais maintenant, il était heureux de pouvoir bouger ! Ensuite, il remit son bonnet sur sa tête ainsi que ses pulls, qui étaient larges donc ça tombait bien ! Ainsi, ils ne se frotteraient pas trop au tatouage et ça ne laisserait pas des marques.

« Je viendrai vers 9h30, j’espère que ça ira ! »

Normalement oui puisqu’il venait de dire que ce serait mieux qu’il vienne le matin. Prenant son skateboard, il dit un au revoir avant de sortir complètement de la boutique du brun au look original, direction la première pharmacie qu’il trouverait pour acheter la pommade ! Une fois que ce fut fait, il put retourner chez lui où il demanda à sa mère de la lui mettre sur le dos après avoir mangé. Celle-ci l’avait presqu’engueulé pour lui faire comprendre qu’il n’avait pas à faire un tatouage aussi énorme sur son dos, mais Abigaël lui répondit qu’il n’était plus son petit garçon chéri et qu’il pouvait faire ce qu’il voulait de son corps. Et dès qu’il fut assez tard, il partit se coucher tout en mettant son réveil pour le rendez-vous.

Le lendemain à huit heures et demie, le futur pâtissier se réveilla difficilement et déjeuna rapidement avant de se préparer pour aller de nouveau chez le tatoueur. Heureusement pour lui qu’il avait une bonne mémoire et qu’il n’avait pas oublié le chemin pour y aller. Dès qu’il fut prêt, il partit avec beaucoup d’avance, on ne sait jamais ce qui peut arriver dans cette capitale ! Or, rien ne s’était passé et il arrivait à l’heure. Sans perdre plus de temps, il ouvrit la porte de la boutique et annonça un simple :

« Bonjour ! »

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Abigaël & Ethan
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Alors que le tatoueur cherchait toujours à savoir ce que son client allait lui dire, ce dernier changea de sujet en lui demandant ce qu'il devait faire pour s'occuper de son tatouage. Le tatoueur lui affirma donc que ce ne serait pas très différent de ce qu'il avait normalement fait pour son premier tatouage, qu'il allait lui prescrire une pommade qu'il devrait mettre tous les jours et qu'il devait éviter d'exposer son tatouage au soleil. Ce n'était pas très compliqué, vu l'endroit où se trouvait le tatouage, il était évident qu'il devrait sûrement recevoir de l'aide pour mettre la pommade, il trouverait bien, ou il trouverait une technique, le brun n'en doutait pas. Après cette petite explication le tatoué ne reprit pas la parole laissant le tatoueur continuer son travail en silence.

Finalement après quelque temps, Ethan reprit la parole pour dire à son client qu'il pouvait revenir le lendemain matin pour qu'il puisse terminer le tatouage. Il avait déjà bien avancé, il ne plus que la partie sur le bras à faire et les couleurs à mettre. Le professionnel était relativement satisfait de ce qu'il avait fait en un après-midi. Il se redressa ensuite et arrêta son aiguille avant de passer un morceau de tissu imbibé de produit sur le tatouage. Il reposa ensuite son matériel et s'éloigna du jeune homme le laissant s'habiller. Il jeta l'embout jetable de l'aiguille et s'occupa de l'encre qu'il restait avant de se tourner vers le jeune homme qui lui annonça qu'il viendrait vers 9h30 et qu'il espérait que ça lui irait. Le brun hocha alors la tête avant de se lever et de le raccompagner dans la boutique. Il le salua ensuite lorsqu'il sortit de la boutique. Ethan ferma ensuite la boutique et partit nettoyer derrière et ses instruments avant de partir de la boutique, la fermant jusqu'au lendemain. Il rentra chez lui où il se prépara un petit truc rapide à manger avant de dîner devant la télévision.

Le lendemain, il s'était réveillé de bonne heure et s'était préparé comme tous les jours en se coiffant et en mettant ses lentilles. Il déjeuna ensuite un petit truc rapide avant de quitter son petit deux pièces pour se rendre à sa boutique. Il l'ouvrit et partit dans la réserve pour continuer l'inventaire qu'il faisait la veille en attendant que le roux revienne pour terminer son tatouage. Lorsqu'il entendit la cloche de la boutique, il revint dedans et regarda le jeune homme qu'il attendait avant de lever la main pour le saluer.

« Salut. Ça va ? »

Il l'invita ensuite à le suivre dans l'arrière-boutique et lui demanda de retirer de nouveau son haut et de s'installer comme la veille. Pendant ce temps, il préparait son matériel, mettant un nouvel embout sur l'aiguille et préparant son encre. Il attendit un peu et passa au tatouage sur son épaule commençant simplement les délimitations pour qu'elles soient au même niveau que là où il s'était arrêté la veille. Il prit ensuite un repose-bras qu'il apporta et il posa le bras de son client sur le repose-bras.

« Tu n'as pas eu trop mal hier soir ? »

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La veille du nouveau rendez-vous s'était un peu mal passée. En effet, Abigaël avait demandé à sa mère de lui mettre la pommade, prescrite par le tatoueur, sur son tatouage pour le protéger. Bien sûr, il fallait absolument qu'elle lui dise qu'il n'avait pas à faire un tatouage si gros, or, il était trop tard pour le dire ! De plus, il lui tenait tête en lui annonçant qu'il n'était plus son petit garçon chéri et qu'il avait grandi, ayant le droit de faire ce qu'il voulait de son corps si l'envie lui prenait. Puis, le jeune roux jugeait qu'avec un tatouage de cette taille, jamais il ne dépenserait de l'argent pour en faire d'autres donc c'était un avantage. En plus, le tatoueur lui avait proposé quelque chose de cool alors il n'avait pas pu refuser, il était vraiment doué. Si un jour, il parviendrait à se faire des amis dans cette vaste ville qu'est Paris et qu'ils souhaiteraient se faire tatouer, le futur pâtissier leur conseillerait cet homme.

La nouvelle matinée commença par son putain de réveil qui sonna et qui le sortit de son sommeil. Il y avait des moments comme ça où le Rausale mourrait d'envie de l'éclater au sol, car il savait que ça lui ferait un bien fou ! Cependant, c'était lui qui servait à le réveiller pour aller en cours ou à des rendez-vous comme aujourd'hui. D'ailleurs, il lui suffisait de repenser à ça pour que sa mauvaise humeur s'envole au loin. Le temps était à la préparation et le jeune homme se dépêcha de déjeuner et de se préparer pour retourner chez le tatoueur. Il était mieux pour lui de partir en avance, on ne sait jamais, la circulation pouvait être mauvaise, les imprévus existaient et peut-être qu'il avait oublié le chemin pour aller dans ce fameux magasin ? Non, ça, il ne l'avait pas oublié et heureusement.

Finalement, l'étudiant était arrivé devant la boutique du tatoueur sans avoir croisé le moindre problème. Sans plus attendre, il ouvrit la porte, salua le propriétaire et mit son skate sur un coin qui ne gênerait personne, logiquement. Comme la première fois, l'autre homme était sorti de l'arrière de sa boutique pour aller à sa rencontre, le salua et lui demanda s'il allait bien. Woah... Tellement de familiarités... Ce n'était pas gênant, mais ça donnait l'impression, à Abigaël, qu'ils étaient potes de toujours alors que non, ça ne faisait même pas trois jours qu'ils se côtoyaient alors ça devait être la solidarité de sudistes qui voulaient ça.

« Je vais bien et toi ? »

Il fallait dire que lui aussi, il était plutôt familier avec le propriétaire de la boutique, mais au moins, les deux seraient plus à l'aise non ? Par la suite, l'adolescent le suivit à l'arrière de la boutique, retira son haut ainsi que son bonnet et se repositionna comme hier. Maintenant, il ne restait plus qu'à se laisser faire jusqu'à ce que le tatouage soit terminé, mais il ne se faisait plus de soucis à présent, car il savait qu'il était entre de bonnes mains. Tandis que l'homme au look original posait le bras du futur pâtissier sur un repose-bras, il lui demandait s'il n'avait pas eu trop mal pendant la soirée.

« Non ça va. J'avais tellement envie de dormir que j'ai pas spécialement fait attention. »

Comme s'il allait avouer ses faiblesses devant tout le monde, il tenait trop à sa fierté d'homme pour dire quoi que ce soit qui ne le mettrait pas en valeur. Malgré sa petite taille, il voulait montrer qu'il était quelqu'un de fort et de résistant !

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Abigaël & Ethan
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Après le départ de son client, le tatoueur avait fermé la boutique et avait ensuite rangé le matériel qu'il avait utilisé avant de rentrer chez lui. Le lendemain, il était retourné de bonne heure au salon de tatouage afin de préparer son matériel pour le client qui allait venir, ça éviterait qu'ils perdent du temps lorsque ce dernier arriverait. Une fois son matériel fut près, il ouvrit la boutique et partit dans la réserve pour finir ce qu'il faisait la veille avant que le roux arrive, c'est-à-dire faire son inventaire. Lorsque le roux arriva, le brun entendit une salutation. Il sortit donc de l'arrière-boutique pour aller l'accueillir. Il la salua à son tour avant de lui demander si ça allait, question que le roux lui retourna après avoir dit qu'il allait bien.

« Ça va. »

Le propriétaire lui fit ensuite signe de le suivre vers l'arrière-boutique, l'inventant ensuite à se rasseoir comme la veille après avoir retiré son haut. Il attendit ensuite que le jeune homme soit installé pour poser le bras où il allait faire le tatouage, sur un repose-bras. Il lui demanda ensuite si il n'avait pas eu trop mal la veille à cause de son tatouage. Il était normal qu'il ait mal, après tout, la peau avait été maltraitée par l'aiguille et il était normal que ça fasse mal. Mais il lui dit que ça avait été, qu'il était trop fatigué pour s'en être préoccupé. C'était une bonne chose pour lui alors.

« Je vois. Tu as de la chance, normalement les tatouages font mal au moins pendant quelques heures après. » Il marqua une petite pause avant de reprendre « Bon, je reprends »

Il mit passa un peu de désinfectant là où il allait passer l'aiguille avant de la mettre en route. Il reprit ensuite le tatouage. Il put se rendre compte que le jeune homme avait bien utilisé la crème qu'il lui avait prescrit, il avait trouvé comment la mettre, il avait sûrement du demander l'aide de ses parents. D'ailleurs, la veille, le roux lui avait dit que ses parents étaient plutôt cool, le brun était donc curieux de connaitre la réaction qu'ils avaient eu en apprenant qu'il était en train de se faire faire un nouveau tatouage. Tatouage qui était moins discret que le premier.

« Tes parents ont réagit comment pour le tatouage ? »

Il ne pensait même pas au fait que cette question pouvait s'avérait être de l'ordre du privé et que ça pouvait être gênant pour le jeune homme de parler de ça. Même si il ne voyait pas la gêne qu'il pouvait y avoir une telle question. Enfin, en même temps, il ne voyait pas ce qui pouvait être gênant au quotidien. Rien n'était gênant selon lui. Mais ça le roux devait s'en être plus ou moins rendu compte la veille lorsqu'ils avaient discuté tous les deux.
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Assez rapidement, Abigaël était de retour chez le tatoueur et ce fut sans aucune gêne qu'il fit un peu comme chez lui en posant son skateboard sur l'un des côtés de la salle principale en attendant qu'Ethan arrive pour l’accueillir. Ce dernier sortit une nouvelle fois de l'arrière de sa boutique, le salua et lui demanda si tout allait bien depuis hier. Le roux y répondit et lui retourna la question, bien qu'il trouvât ça très bizarre de le faire, on pouvait les prendre pour des amis de longue date alors que c'était loin d'être le cas. Cependant, il était normal pour un vendeur ou même pour un tatoueur, dans ce cas présent, de savoir faire la conversation, sinon, ça ne terminerait jamais bien pour leur boutique.

La suite se passait comme la veille : l'étudiant passait à l'arrière de la boutique en même temps que son propriétaire, retira ce qui allait le gêner et reprit place sur le siège. Mais il eut une différence entre ces deux journées : son bras dut être posé sur un repose bras pour qu'il ait un meilleur confort lorsque l'homme au style plus qu'original passerait l'aiguille vers cet endroit. La discussion continuait encore entre ces deux hommes et le plus âgé demandait, à l'attention du plus jeune, s'il n'avait pas eu mal la veille... Le Rausale répondit que ça allait, qu'il n'avait pas fait trop attention tant il était fatigué et que ça n'avait pas fait partie de ses préoccupations principales. Ce mensonge semblait passer normalement et ça rassura le client. Il ignorait qu'il était un bon menteur... Il le faisait pour éviter que sa fierté prenne un sale coup. Le tatoueur affirmait qu'il était plutôt chanceux et qu'il reprend le tatouage. A cet instant, Abigaël se retenait de soupirer de soulagement, il ne fallait pas qu'il se doute de quoi que ce soit, surtout qu'il n'avait pas l'air si bête que ça contrairement à lui.

Le jeune homme pouvait sentir que le tatouage continuait bel et bien, tant mieux ! Il lui tardait de voir le rendu final ! Étrangement, il n'avait pas peur du fait que ce soit raté quelque part, ce tatoueur semblait doué et très pointilleux, le moindre fail lui ferait voir le monde de toutes les couleurs et pas les plus mignonnes, il en était plus que certain ! Un nouveau sujet de conversation prit place : ça tournait autour des parents du futur pâtissier. Il était vrai qu'il en avait brièvement parlé la veille, disant qu'ils seraient cool et qu'ils accepteraient certainement le tatouage... Bah, il s'était trompé de moitié. En effet, son père n'avait rien dit contrairement à sa mère qui l'avait disputé alors qu'elle mettait de la crème sur son dos. Or, elle était obligée de s'y faire maintenant qu'il avait bien avancé, personne ne pourrait retourner en arrière.

« Mon père n'a rien dit et ma mère... » Il fit un petit rire nerveux avant de reprendre : « Elle a fini par s'y faire, on va dire ! »

Il avouait, en quelque sorte, qu'il avait eu tort par rapport à ce qu'il avait annoncé la veille, mais mentir tout le temps n'était pas le meilleur moyen pour régler ça. Certes, ça pouvait protéger sa fierté, mais il ne voulait pas être pris pour une personne en qui on ne pouvait pas donner sa confiance, ce n'était pas le genre de personne qu'il est ! Il fallait dire que si jamais il arrive à avoir plus d'amis dans cette nouvelle ville, jamais il ne les laisserait en plan ! Ils pourraient avoir totalement confiance en lui.

« Et si jamais t'étais à ma place, tes parents t'auraient dit quoi ? »

Abigaël faisait que retourner les questions depuis le début de cette journée, mais ça évitait de laisser des places à des blancs.

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Abigaël & Ethan
Les tatouages ? C'est cool

Le lendemain, en attendant que son client prévu arrive, le jeune homme avait continué son inventaire. Et quand le roux était arrivé et s'était mis à son aise en posant son skate et en le saluant, il n'avait rien dit pour l'en empêcher, après tout, si le client se sentait bien ici, il reviendrait peut-être, et puis, même si il ne revenait, le simple fait qu'il se sente à l'aise était une bonne chose. Ils se demandèrent ensuite comment l'autre allé, comme de vieux amis avant qu'Ethan invite Abi à aller dans l'arrière-boutique pour continuer ce qu'il faisait la veille et qu'ils avaient dû interrompre. Il allait recommencer à le pénétrer avec une aiguille, ou plutôt, l'aiguille allait pénétrer son bras.

Lorsqu'ils furent dans l'arrière-boutique, le plus tatoué des deux laissa l'autre s'installer comme la veille et amena un repose-bras pour avancer le tatouage et passer sur le bras. Tout en s'installant tous les deux, de manière différente, ils continuèrent de discuter et le tatoueur demanda à son client si ça avait la veille au soir avec la douleur de son nouveau tatouage. Le roux lui répondit alors qu'il n'avait pas eu mal, ce qui étonna le brun l'espace d'un instant et qui finit par lui dire qu'il avait de la chance, car d'habitude, cela faisait mal, les tissus n'ayant pas encore cicatrisé et la chair ayant quand même était maltraitée.

Après cette petite discussion, le tatoueur reprit son tatouage, terminant les derniers détails sur le dos avant de passer au bras du roux, lançant un nouveau sujet de discussion. Il lui demanda comment ses parents avaient réagi en voyant son nouveau tatouage, si ils l'avaient accepté facilement. Après tout, la veille, il lui avait dit que ses parents étaient cool. Il lui dit alors que son père avait bien réagi et commença à parler de sa mère avant d'avoir un petit rire nerveux, cela voulait tout dire, elle n'avait pas dû aimer. Il reprit ensuite sa phrase, sans la terminer puisqu'en fait, il en lança plutôt une nouvelle en lui disant qu'elle allait finir par s'y habituer. Donc, elle n'avait pas aimé, comme l'avait déduit le brun.

« On ne peut jamais prédire la réaction d'une mère quand ça concerne son fils »

Il avait dit ça par rapport à ce que le roux lui avait dit la veille sur ses parents. Puis, le brun était bien placé pour savoir que les mères pouvaient être très protectrices avec leurs fils, après tout, il avait dû batailler bec et ongles pour pouvoir partir à l'étranger et faire le tour du monde pour devenir tatoueur. Et encore, il devait presque lui écrire une carte par semaine pour qu'elle soit rassurée et qu'elle sache qu'il était encore en vie. D'ailleurs, le roux le questionna, voulant savoir comment les parents d'Ethan auraient réagi si il était à sa place. Ce n'était pas dur à deviner, il suffisait qu'il regarde comment ses parents avaient réagi lorsqu'il était revenu de son tour du monde avec des tatouages partout et des cheveux décolorés.

« Hmm quand je suis revenu en France avec tous mes tatouages, ma mère a failli avoir une attaque et mon père refuse que je remette les pieds chez lui tant que j'aurais ce style. Maintenant, ma mère l'accepte puisqu'elle sait qu'elle n'a pas le choix. »

Il avait dit ça comme si de rien n'était. Ne pas voir son père ne le dérangeait pas, surtout que ce dernier s'était remarié avec une femme à peine plus vieille que le frère d'Ethan, cela n'aurait pas dérangeait le jeune homme si son père avait seulement coupé les ponts avec lui, mais le fait qu'après son mariage, il les coupe aussi avec son frère avait un peu énervé le jeune tatoueur. Mais bon, là n'était pas la question, il devait rester concentré sur son tatouage.

« Je pense que leurs réactions auraient été la même si je n'avais eu qu'un seul tatouage. »
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Les tatouages ? C'est cool !

AVEC — Ethan Fabre

Tout comme la veille, le tatoueur et le tatoué discutaient de tout et de rien pour que le temps passe plus vite. Le propriétaire de la boutique souhaitait en savoir plus sur la réaction des parents d'Abigaël, qui avait ri nerveusement lorsqu'il se rappelait du soir. Sa mère était très protectrice, comme toutes les mères, et avait du mal à s'y faire, mais elle était obligée de l'accepter maintenant que c'était fait. Quant à son père, il n'avait rien dit, c'était comme s'il n'était pas du tout au courant alors qu'on ne pouvait pas rater quelque chose de ce genre, surtout que le tatouage prenait presque tout son dos. Néanmoins, le jeune roux continuait de penser que ses parents étaient cool parce qu'il savait qu'il leur faudrait peu de temps pour s'y faire et ce serait son dernier tatouage dans tous les cas.

Peu de temps après, le Rausale retournait une nouvelle fois la question au brun... Il ne pouvait faire que ça étant donné qu'il ne fallait pas qu'il bouge donc la parole était le seul moyen de s'occuper. Le tatoueur lui expliquait que sa mère faillit avoir une attaque lorsqu'elle l'avait vu revenir avec le style qu'il possède maintenant et son père ne voulait plus le voir. L'étudiant ne comptait pas aller plus loin sachant que là, il entrait trop dans la vie privée d'une personne qu'il ne connaissait pas tant que ça. Par contre, pour la mère, il put comprendre qu'elle était un peu comme la sienne. Le meilleur dans tout ça était le fait que l'autre homme était parti en voyage et le rouquin l'enviait. Il n'avait jamais pu partir en voyage à cause du manque de moyen et aussi parce que sa mère aurait trop peur pour lui, même s'il pouvait sortir tous les meilleurs arguments du monde, sa mère pouvait être aussi têtue que lui pour certaines choses.

« J'aimerais bien partir en voyage pour voir ce que ça fait, pour changer de quotidien et parce que les cours, ça saoule. »

Le jeune homme avait dit ceci une fois que le sujet sur la famille était officiellement terminé, il ne fallait pas que le malaise domine entièrement cette petite pièce. Toutefois, il disait que les cours le saoulaient, mais il aimait beaucoup ce qu'il faisait sauf qu'au bout d'un moment, ça pouvait être agaçant bien que ça ne durât pas longtemps. Pouvoir faire des gâteaux était une bonne chose ! Ainsi, il pouvait se faire plaisir à lui et à son entourage et il pouvait rendre hommage à son amie grâce à ça. En plus, c'était moins cher de prendre les ingrédients dans des magasins plutôt que d'aller dans une pâtisserie pour avoir directement le gâteau... Eh oui, il fallait se faire de la marge quand même !

« Dis... Je peux aller aux toilettes ? Enfin, si t'en as parce que y'a une certaine envie qui ne demande qu'à sortir. »

C'était soudain, mais il ne pourrait pas se retenir trop longtemps et ce serait dommage, surtout très honteux, de faire dans son pantalon comme un gamin venant seulement de divorcer avec les couches.

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Abigaël & Ethan
Les tatouages ? C'est cool

Les deux jeunes hommes s'étaient remis à discuter l'air de rien, une fois que le roux fut installé et que le brun eut commencé à reprendre le tatouage. Le tatoueur apprit ainsi qu'apparemment le roux n'avait pas eu mal la veille et que sa mère avait eu du mal à accepter le nouveau tatouage de son fils. Il lui demanda alors comment les parents du brun auraient réagi si il était à sa place. Le brun n'eut aucun mal à l'imaginer, il lui expliqua donc que quand il était revenu avec ce look, sa mère avait failli faire une attaque en le voyant et qu'il ne voyait plus son père depuis.

Ils ne s'attardèrent pas sur le sujet étant donné que là, ils arrivaient à une limite à ne pas franchir lorsque l'on discutait avec un inconnu : la vie privée. Le roux reprit alors la parole pour lui dire que lui aussi aimerait voyager pour découvrir et pour changer de son quotidien et fuir les cours. Le brun eut un petit sourire lorsqu'il lui dit qu'il voudrait voyager parce que les cours le saoulaient. C'était le contraire d'Ethan qui lui avait voyagé pour apprendre justement.

« Dommage que les cours t'ennuient, sinon tu aurais pu demander ne bourse pour aller étudier à l'étranger, c'est une expérience intéressante. C'est ce que j'ai fait, sinon je n'aurais pas voyagé »

Il avait dit ceci, tout en continuant son tatouage. Après quelques minutes, le client reprit la parole pour lui demander si il pouvait aller aux toilettes si il en avait. Le brun se redressa alors en retirant l'aiguille de sur la peau du roux. Il passa une compresse de désinfectant par-dessus ce qu'il avait fait avant de pointer du doigt une porte sur la droite du roux et en face du brun. Avant de reculer son siège pour laisser la place au roux.

« C'est la porte juste là. »

Il laissa alors le jeune homme aller aux toilettes et en profita pour changer l'encre de son aiguille. Lorsque le jeune homme sortit des toilettes, le brun lui indiqua un lavabo qu'il y avait dans la pièce pour qu'il puisse se laver les mains. Une fois que le jeune homme se fut de nouveau installé, le brun se repositionna et se remit à faire le tatouage avant de relancer la discussion. Le roux lui avait dit tout à l'heure que les cours le saoulaient, pourtant, il devait être en étude supérieure s'il avait encore des cours, donc ce devait être quelque chose qui aimait normalement.

« Tu fais des études en quoi ? »

Il ne releva pas le regard vers le visage du jeune homme continuant de faire son tatouage, ça avançait bien. Il pourrait terminer aujourd'hui sans problème, il en était presque sûr vu l'allure à laquelle avançait les choses.
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Les tatouages ? C'est cool !

AVEC — Ethan Fabre

Le sujet sur les familles était terminé, mais il laissait sa place aux voyages. Abigaël enviait Ethan d'avoir pu partir comme il le voulait sans que ses parents soient aussi protecteurs que les siens. En effet, sa mère ne le laisserait jamais partir seul parce qu'elle ne devait pas avoir totalement confiance en lui... Bon sang, il était majeur et vacciné ! Rien ne pouvait lui arriver et grâce à son sale caractère, il savait se défendre si jamais le pire se produirait. Puis, pour avoir droit au pire scénario, il fallait le chercher, n'est-ce pas ? Et ce n'était pas son genre. Le tatoueur expliquait qu'il avait étudié à l'étranger et qu'il avait utilisé les bourses pour voyager ailleurs. Ce n'était pas bête comme idée, mais il fallait respecter plusieurs conditions pour y avoir droit, non ? Mais tout ceci ne changerait pas l'avis de sa mère.

« C'est surtout que je préfère les stages aux cours. Puis même si j'ai droit aux bourses pour faire comme toi, ma mère me laissera pas partir facilement. »

Le Rausale soupira d'une façon qui ressemblait plus à un grognement d'agacement qu'à autre chose. Jamais il ne comprendrait pourquoi sa mère prenait autant soin de lui au point de s'inquiéter pour rien. Le déménagement sur Paris y était certainement pour quelque chose, mais il ne fallait pas abuser non plus ! Cependant, aucun membre de sa famille la connaissait par cœur... En fait, qui connaîtrait cette ville par cœur à part, peut-être, les chauffeurs de taxi ? A force de rester assis à ne rien faire, ce qui devait arriver, arriva : le jeune homme avait envie de passer aux toilettes et le dit au propriétaire de ce salon de tatouage sans la moindre gêne. Il fallait dire qu'ils étaient entre hommes et que personne n'était là pour le moment donc ça aidait énormément. Celui-ci pointait une porte de son doigt et recula son siège de façon à ce que le roux puisse se lever facilement. Ensuite, il alla aux toilettes pour faire ses besoins et une fois que ce fut fait, il remarqua quelque chose d'assez terrible : où était le lavabo ?! Faire pipi sans pouvoir se laver les mains après serait pire que sale ! Heureusement qu'il ne manquait pas de papier dans les WC sinon ça aurait été le combo magistral ! Etant donné qu'il ne le trouvait pas, il sortit des toilettes, positionnant les mains loin devant lui, et n'eut pas besoin de demander où était ce qu'il cherchait puisque le tatoueur lui montra le lavabo.

« C'est justement ce que je cherchais, merci. »

Voilà que ses mains restaient assez longtemps sous l'eau plus ou moins froide de ce robinet et l'étudiant n'avait pas pu s'empêcher de soupirer de soulagement... Il venait d'être sauvé par Ethan. Ensuite, il retourna à sa place et se mit comme avant de partir aux toilettes, sans bouger parce qu'il avait presque pris cette habitude et le second homme ne perdit pas de temps et recontinua le tatouage, lui demandant, en même temps, dans quoi il étudiait.

« En pâtisserie. Je trouve ça cool de pouvoir faire des gâteaux pour moi, pour ma famille et pour... Ouais, non, j'en ai pas encore. »

Evidemment, il voulait parler de ses amis, mais étant arrivé récemment dans la Capitale, il n'en aurait pas avant un bon moment.

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Abigaël & Ethan
Les tatouages ? C'est cool

Les deux jeunes terminèrent de parler de leurs familles et des réactions de leurs parents face à leurs tatouages. Le sujet étant terminé, ils passèrent sur les voyages, Ethan ayant abordé le sujet en parlant des voyages qu'il avait faits pour ses études. Le tatoueur lui expliqua alors qu'il avait pu voyager ainsi parce qu'il avait eu des bourses d'études et que le jeune homme pourrait sûrement faire de même s'il avait une bourse. Le roux lui dit alors que ce qu'il préférait, c'était les stages par rapport aux cours et que de toute façon, sa mère ne le laisserait pas faire, même s'il avait une bourse. Après, si sa mère ne voulait pas qu'il parte, c'était une autre histoire. Après cette explication, le jeune homme grogna pour montrer que ça l'énervait.

Peu de temps après, le client demanda à ce que le tatoueur fasse une pause pour qu'il puisse aller aux toilettes. Le brun accepta et s'arrêta, lui indiquant alors où se trouvaient les toilettes. Le temps que le jeune homme soit aux toilettes, Ethan en profita pour remettre de l'encre dans son aiguille. Lorsqu'Abigaël ressortit des toilettes Ethan lui indiqua le lavabo pour qu'il puisse se laver les mains et le jeune homme alla vers celui-ci en le remerciant, lui indiquant que c'était ce qu'il cherchait.

« Il n'y avait pas assez de place pour en mettre un dans les toilettes, c'est pour ça qu'il est là. »

Le jeune homme revint ensuite vers le siège et se réinstalla, le tatoueur reprit alors son travail en continuant ce pourquoi on le payait. Ethan en profita alors pour questionner son jeune client sur ce qu'il faisait comme études. Après tout, ils avaient abordé le sujet des études rapidement un peu plus tôt en parlant des études à l'étranger. Il apprit ainsi qu'Abigaël était en étude de pâtisserie et qu'il aimait ça pouvoir faire des pâtisseries pour sa famille et il allait commencer par citer d'autres personnes, mais il se ravisa en disant qu'il n'en avait pas encore. Ethan comprit alors qu'il allait dire "ami", mais qu'il n'était pas à Paris depuis assez longtemps pour avoir eu le temps de se faire des amis.

« Tu t'en feras sûrement plus facilement en cours qu'en dehors. Les Parisiens ne sont pas les plus amicaux. »

Il avait lui-même eut du mal au début lorsqu'il était arrivé à Paris et pourtant, il voulait vivre dans cette ville. Mais c'était surement partout pareil, il valait mieux parler avec des gens dans un contexte particulier, après tout, beaucoup de personnes trouvaient ça bizarre et prenaient peur lorsque l'on venait leur parler dans la rue. Ou alors, c'était seulement avec lui ? Ce qui était totalement possible vu son look plutôt spécial, il en avait conscience.
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Les tatouages ? C'est cool !

AVEC — Ethan Fabre

Le petit tour aux toilettes était rapidement fait. Abigaël fit ce qu'il fallait faire pour garder une bonne hygiène avant de sortir de la petite pièce pour chercher ce qui lui manquait : un lavabo. Ses mains restaient assez éloignées des autres parties de son corps et par chance, le tatoueur comprit directement ce qu'il voulait et pointa de son doigt un lavabo, lui indiquant, par la même occasion, que ses toilettes étaient trop petits pour en mettre un à l'intérieur. Sans poser de question, le roux s'y dirigea et prit le temps qu'il fallait pour que ses mains soient bien propres. Ensuite, il se réinstalla sur le siège pour qu'Ethan puisse continuer le tatouage de façon à le terminer le plus tôt possible, bien qu'il dût certainement prendre son temps pour ne pas le rater et il avait bien raison ! Certes, le jeune homme était d'un naturel impatient, mais pour des choses importantes, il savait faire des efforts. D'ailleurs, il ne savait pas si ça allait durer longtemps parce qu'il n'avait pas apporté à manger et comment ferait-il si ça terminait à 14 heures ? Enfin, ce n'était pas un problème si grave que ça, mais ça l'était dans la mesure où sa mère en ferait tout un plat. Autrement, il pouvait manger à n'importe quelle heure !

Un nouveau sujet de conversation fut lancé par le tatoueur, qui demanda au Rausale quelles études faisait-il pour le moment ? Bien sûr, ça ne lui gênait pas de répondre qu'il s'agissait de la pâtisserie parce que c'était cool de pouvoir faire des gâteaux pour lui, pour sa famille et pour ses amis... Chose qu'il n'avait pas dite entièrement, mais ça pouvait se deviner facilement. De plus, ça ne faisait pas si longtemps que ça qu'il était à Paris donc il était normal qu'il n'en ait pas. Cependant, ça n'allait pas être simple d'en avoir des vrais sachant que c'étaient tous des citrons... Pourquoi ? Parce qu'ils sont pressés à n'importe quelle heure de la journée et ignorent leur entourage. Ethan lui expliquait qu'il s'en ferait plus facilement dans son école plutôt qu'en ville et il n'avait pas tort... Il ne restait plus qu'à croiser quelqu'un d'aussi cool que lui qui faisait exactement la même chose et ce serait réglé. Par contre, pour le fait que les Parisiens n'étaient pas amicaux, il ne préféra pas dire un avis ouvertement, il était mal placé pour parler et faire des préjugés n'était pas son style, bien qu'il fût un peu d'accord avec le tatoueur.

« Je préfère attendre un peu avant de dire un vrai avis... Mais ouais, les premiers moments me donnent une sale impression et ma mère a vraiment du mal. »

Abigaël espérait tout de même rencontrer quelqu'un qui changerait la donne, même si ce serait très dur pour lui. Bougeant doucement sa tête pour s'occuper un peu, le jeune roux se demandait si l'homme au style original ne lui en voulait pas d'avoir choisi un tatouage aussi long à faire... Il pouvait toujours lui demander, ça ne coûtait rien :

« Au fait, tu m'en veux pas d'avoir choisi un truc aussi long à faire ? Quoique, peut-être que le pire, c'est de se taper des clients trop exigeants, trop cons ou trop sensibles ? »

Il savait de quoi il parlait, il travaillait en pâtisserie après tout. Donc des gens qui disent « non ce n'est pas cette crème que je voulais, mais celle-ci » il connaissait bien et après, ils demandaient un remboursement pour des broutilles... Des clients gentils ou satisfaits ? C'était un peu rare de nos jours en fait.

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Abigaël & Ethan
Les tatouages ? C'est cool

Le deuxième jour du jeune tatoueur sur le tatouage du roux avait commencé depuis peu que ce dernier avait envie d’aller aux toilettes. Le brun cessa donc ce qu’il était en train de faire pour laisser le roux se vider la vessie ou autre chose, il ne voulait pas savoir. Quand il sortit des toilettes, le propriétaire lui montra où se trouvait le lavabo et lui précisa qu’il n’y avait pas assez de place pour qu’il puisse en mettre un dans les toilettes. Une fois que les mains du jeune furent lavées, il revint s’asseoir sur le siège et remit son bras sur le repose-bras avant que le brun puisse se remettre à faire le tatouage.

Les sujets de discussion passèrent ensuite jusqu’à ce qu’Ethan demande au roux ce qu’il faisait comme étude, ce sujet ayant été rapidement abordé un peu plus tôt. Il apprit ainsi que la personne qu’il était en train de tatouer était en étude pour devenir pâtissier et qu’il aimait, car il pouvait faire des gâteaux pour sa famille et il allait dire amis, mais il se stoppa précisant qu’il n’en avait pas encore. Le brun lui dit alors que si il voulait se faire des amis, il fallait surtout qu’il tente d’en trouver dans ses cours puisque dans Paris, ce serait plus difficile, après tout, les stéréotypes sur les Parisiens n’étaient pas vraiment que des stéréotypes. Le roux lui dit alors qu’il allait attendre un peu pour donner un vrai avis, mais que pour le moment, les Parisiens lui avaient donné une mauvaise image et que sa mère avait vraiment du mal. Le brun ne pouvait qu’être d’accord puisqu’il avait lui aussi eu du mal au début. Et même maintenant, il avait toujours du mal à cause de son look, mais ça ne le dérangeait pas.

Le brun ne répondit donc pas au jeune homme qui finit par reprendre la parole pour lui demander si Ethan lui en voulait d’avoir choisi quelque chose d’aussi long à faire. Il enchaîna ensuite directement en lui disant qu’en fait, le plus chiant était peut-être d’avoir des clients trop exigeants, stupides ou trop sensibles. C’était vrai que certain client trop sensible était un peu énervant, mais il devait faire avec. Après faire quelque chose de long ne le dérangeait pas, après tout, il aimait ce qu’il faisait et donc passer du temps sur un tatouage ne le dérangeait pas. Il osa donc légèrement les épaules avant de répondre au jeune homme tout en continuant de travailler sur son tatouage.

« Il n’y a pas de situation plus chiante qu’une autre, certains un peu plus compliquée, mais généralement quand un client et trop sensible, je lui conseille d’abandonner l’idée de se faire faire un tatouage ou je l’envoie voir ailleurs parce que je ne vais pas perdre mon temps avec eux. Il y a plein de tatoueurs à Paris. Et le fait de faire de longs tatouages ne me dérange pas, j’aime mon métier donc. »

Il releva légèrement le regard pour regarder le jeune homme avant de se remettre au travail. Plus vite, il aurait terminé le tatouage plus vite le roux serait libre de faire ce qu’il voulait. Pour le moment tout avançait plutôt bien. Il ne lui restait que quelques détails à faire et les couleurs à ajouter avant de terminer.

« Il ne faut plus très longtemps, tu seras bientôt libre. Par contre faudra bien garder caché du soleil quelques semaines. »
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Les tatouages ? C'est cool !

AVEC — Ethan Fabre

Si une personne, qui connaissait bien Abigaël, le voyait discuter si facilement avec le tatoueur, elle serait certainement surprise puisque sous ses airs de dur, le jeune garçon pouvait très bien être intimidé par une personne telle que lui. Son look ne mettait pas forcément les personnes en confiance, mais le roux aimait bien sa façon d'être... En fait, il n'était pas du genre à critiquer les autres, il fallait toujours attendre que ce soit eux qui commencent histoire de ne pas être en tort et pour prouver qu'on est plus mature. Mais le jeune homme était dans sa boutique depuis longtemps, même si entretemps il était retourné chez lui pour dormir et manger, et ça le mettait à l'aise au point qu'il faisait comme chez lui lorsqu'il demandait s'il pouvait s'arrêter pour qu'il aille faire un tour aux toilettes.

Une fois qu'il fut soulagé et que ses mains furent propres, le Rausale se remit à sa place et l'homme au style plus qu'original continua de faire son travail. Malgré le fait que les sujets commencèrent à manquer, les deux n'abandonnèrent pas et posèrent des questions sur l'autre. Ce fut ainsi que le noiraud put apprendre que son client faisait des études pour devenir pâtissier, qu'il pouvait faire plaisir à sa famille et à ses amis... Quand il en aura. L'homme ne fut pas dupe et comprit qu'il n'en avait pas pour le moment donc il lui conseilla de s'en faire dans sa classe, ce serait plus simple. Et à ça, le skater ne pouvait qu'être d'accord, avouant qu'il avait une mauvaise image des Parisiens, bien qu'il ne voulût pas laisser un premier avis afin de ne pas s'attirer des ennuis pour rien.

Plus tard, sa franchise et son inquiétude le poussèrent à demander au tatoueur s'il ne lui en voulait pas d'avoir choisi un tatouage aussi long à faire. Il était vrai que lui, il restait tout le temps assis contre le fauteuil à ne rien faire et à gagner des membres qui s'engourdissent petit à petit. Néanmoins, pour l'homme au style plus qu'original, il devait avoir de la patience, de la concentration et beaucoup de précision pour ne pas faire de bêtises en étant si proche de la fin. Ce dernier lui répondit que ça ne le dérangeait pas, car il s'agissait de son travail, qu'il devait aimer justement pour cette raison, et ça fit sourire légèrement Abigaël, il ne pouvait que le comprendre, malgré que ses études n'étaient pas encore son job. Mais un peu avant, le roux avait parlé des clients, demandant s'ils n'étaient pas un peu chiants ou exigeants sans ménager ses mots. Pourquoi avait-il parlé de ça ? Pendant ses stages, il avait eu droit à des personnes qui aimaient se faire remarquer en faisant ceux qui sont insatisfaits et le Rausale avait dû rien faire pour que le patron ne lui ordonne pas de partir. Du coup, il voulait savoir comment les autres faisaient pour s'en débarrasser. La réponse du tatoueur fut claire : il demandait aux gens de voir ailleurs pour ne pas perdre son temps et pour les plus sensibles, il leur disait d'abandonner l'idée de se faire tatouer. A cet instant précis, les yeux noisette du jeune homme se mirent à briller d'admiration, ça devait être tellement cool d'agir comme ça devant une bonne poignée de personnes histoire que le gêneur ait honte... Oui, il fallait qu'il parvienne à être son propre patron pour faire ce qu'il voulait ! Cependant, il était bien conscient que ce ne serait pas facile donc il laissa cette idée de côté.

Alors qu'il était plongé dans ses réflexions, la voix de l'autre homme le sortit de tout ça et il fit plus attention à ce qu'il venait de dire. Après tout, il s'agissait d'une bonne nouvelle sans trop l'être non plus. Bonne nouvelle, car il allait bientôt pouvoir bouger, mais mauvaise parce qu'il allait quitter le tatoueur qui était tellement cool ! Celui-ci en profita pour lui dire qu'il fallait qu'il cache son tatouage du soleil pendant quelques semaines et Abigaël hocha de la tête, il allait tout faire correctement pour pas que ce long travail soit fichu à cause de lui.

« Pas de soucis, je ferai tout ce qu'il faut pour éviter ceci ! »

Comme depuis le début de cette matinée, il resta immobile jusqu'à ce que le tatoueur termine, il lui donna la somme qu'il lui fallait, lui fit des au revoir avant de prendre son skateboard pour retourner chez lui.

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Sujet: Re: Les tatouages ? C'est cool ! [PV : Ethan]

» découverte de Paris et retrouvaille ^^ (pv Ethan F.)

Les tatouages ? C'est cool ! [PV : Ethan]

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