[4TH DAY] What is blue ? ♫ | ft. Cumin & Algue

4th day

Ft. des couleurs froides

Le rveuil sonne, te tirant de ton sommeil. Mais... Qu'est-ce qu'un rveuil ? Tu ne connais pas d'invention portant un nom similaire. D'ailleurs, c'est quoi, ton nom, à toi ? Ça ne te revient pas pour l'instant. Tu penses à une jeune fille colorée, parlant de choses étranges. Tu ne comprends pas tout ce qu'elle dit, et du peu que tu comprends, il t'est impossible de déchiffrer ce dialecte. Tout ceci est-ce réel ? Une vive douleur te prend à la rétine et tu bouges, tu te retournes. Non, tu ne veux pas ouvrir les yeux. À cette pensée, tu te rends compte que, par conséquent, tes yeux sont fermés. Tu te remémores ce que sont des yeux, à quoi ils servent, ce que tu es, à quoi tu ressembles. Pourquoi ces assimilations, pourtant naturelles, t'ont pris autant de temps ? Tu ne sais pas. Tu ne te souviens pas. Tes paupières s'ouvrent subitement, ignorant la lumière qui brûlait tes pupilles peu de temps avant. Tu es malade ? Depuis quand ? Pourquoi ? Même à tes voisins tu ne pourrais pas leur en parler, ils te rejetteraient aussitôt. Tu n'as vraiment pas de chance, pas vrai ? Ah si, voilà. Tu es Malchance, et on peut dire, que tu portes parfaitement bien ton nom.

Tu te lèves de ta paillasse et tu observes ta cabane. Ta cabane ? Où est-elle ? Tu t'en souviens de ça pourtant. Du bol d'eau, que tu ne touches pas pour qu'il ne se renverse pas, et de tes précieux livres. Tu souhaiterais tellement passer doucement ta main sur la couverture de l'un d'entre eux. Et qu'est-ce que tu ne donnerais pas pour en avoir plus ? Quoi que. Tu as sûrement déjà beaucoup donné. Tu le vois, tu le sens, tu le sais, ton corps n'est presque plus le tien. Tu n'es qu'humanoïde. Peux-tu réellement te considérer comme un être fait de chair et de sang avec tout ce métal ? Tu ne sais pas. Tu ne veux pas répondre à la question. Mais tu es sûr que tu défendras les autres. Avec ce corps s'il le faut. Quoi qu'il arrive. Tu ne veux pas qu'ils souffrent. « Ils » ? Qui sont-« ils » ? Haussement d'épaules. Ça ne doit pas être si important que ça, si ? Tu te mords la lèvre. Tu aimerais tellement que ces souvenirs reviennent pour comprendre ce que tu es, pourquoi tu aimes lire, pourquoi tu as un bol d'eau, pourquoi tu ne veux pas qu'« ils » souffrent...

Choisissant de te remémorer tout ce qui est capable de te venir à l'esprit, tu t'habilles vite... Une minute. Tu es déjà habillé ? Tout de noir. Tu regardes avec minutie les paysages, tous aussi bleus les un que les autres, boitant malgré toi à cause de cet appareil qui... Est-ce qu'il t'aide réellement à marcher ? Tu en doutes, tu ne peux pas t'empêcher d'en douter. Tu oublies vaguement ce qui t'entoure bien que ce soit peu commun et sens quelques regards perchés sur toi. Tu sais que tu as l'habitude d'en sentir des comme ça. Du rejet. Oui, du simple rejet. Alors tu marches seul, et c'est bien ainsi.

Tu avais espéré que quelque chose te revienne. Si malchanceux que tu es, n'oublie pas ton nom. Ce n'est pas si simple que ça. Préoccupé, tu te mets à réfléchir, à ce que tu as pu être, à ce que tu peux devenir, au « pourquoi » ça tombe sur toi. Ton regard s'assombrit. Est-ce une expérience qu'on a fait sur toi ? Et sur d'autres êtres humains ? Qui serait assez cruel pour t'enlever ton histoire ? Sans passé, tu n'es pas toi. Tu n'agis certainement pas comme tu le ferais si tu te souvenais de tout. Tu n'es pas sûr de pouvoir affirmer avoir une identité alors que tu ne sais même plus qui tu es et ce que tu es. Es-tu condamné à errer éternellement sans mémoire, sans personnalité, sans but dans la vie, excepté celui de te souvenir d'un passé que tu cherchais peut-être à oublier ? Tout se mélange dans ta tête. Tu ne parviens plus à être objectif sur ta situation. Vraiment, tout ceci est injuste. Pourquoi se rappeler des souvenirs d'une fille plus que douteuse et pas des tiens ? La malchance te poursuivra-t-elle jusqu'au bout ?

Puis, tu t'arrêtes. Tu n'as pas la moindre idée du chemin parcouru. Tu étais bien trop perdu dans tes pensées pour ça. Et tu remarques, à nouveau. Tout ce bleu, tout ce blanc, toutes ces couleurs pales en harmonie avec le ciel. Tout ton inverse, vêtu de noir et cheveux rouges. Cet endroit, qui, enfin, te surprend tout autant que n'importe qui pourrait te remarquer tant tu es à l'opposé du cadre qui s'offre à toi. Tu passes une main sur l'herbe. Elle te paraît bien réelle, tu n'as pas l'air d'être à nouveau en train de rêver. Même les kibrilles sont bleues. Tu as du mal à rester stoïque tant tu es surpris par un tel endroit. La bouche en forme de 0, les yeux plus ronds, tu ne restes pas à admirer la beauté du paysage, non... Une question te vient à l'esprit, seulement maintenant, alors que tu aurais du y penser bien plus tôt, tes yeux à peine ouverts... ;

« Ou est-ce que je suis tombé... »

Bien que tu ne sois pourtant pas encore tombé.

Tu erres un peu plus dans la ville. Tu ne vois pas de gens comme toi. Du moins... Personne ne porte du noir. C'est pourtant universel non..? Même si là, le bleu serait bien plus adapté. Tu stoppes ta marche dans une rue. Tu ne passes pas inaperçu, c'est sûr. Mais ce drapeau avec un nuage dessus, que tu vois au loin, est presque aussi voyant que toi, de là où tu es. Tu n'es pas spécialement curieux, mais il est vrai que ce lieu hors normes t'intrigue. Comme s'il y avait quelque chose de tabou. Comme si tout avait été construit sur des secrets enfouis, loin du palais de la Reine aimant le rouge. Tu hésites. Iras-tu vers ce drapeau flottant au vent ?

by liitchy

C'est tout bleu !

Un garçonnet à la flamboyante chevelure rouge. Un grand appartement impeccable. Un étrange animal en smoking noir et blanc et à la démarche étonnante. Des souvenirs arrivant par vagues auprès de la jeune fille, encore à moitié endormie. Doucement et péniblement, la verte ouvrit les yeux, et s'étira longuement. C'était donc d'un rêve dont elle se souvenait... Quelle idée de rêver à des choses qui n'avaient ni queue ni tête ! Quoi que, c'était bien le genre de Cumin !
Elle était allongée sur quelque chose de doux et moelleux. Ça ne devait donc pas être son lit à elle, étant donner qu'il est fait de lianes ! Pourquoi ? Parce que c'est original bien sûr ! Et Cumin, elle aime l'originalité ! Elle se redressa difficilement, et commença à regarder autour d'elle, afin de savoir où elle se trouvait. Elle était assise dans de l'herbe... bleue ? Entourée de nombreuses petites fleurs toutes aussi bleues. Alors là, c'était certain, elle n'était pas chez elle ! Elle en cueillit une qu'elle porta ensuite à son nez délicat, avant d'en humer le parfum. Toute cette verdure, ça lui faisait penser à chez elle ! Après tout, elle vit entourée de plantes de toutes sortes, qu'elles soient dangereuses ou non. Du moment qu'elles sont jolies, elles ont leur place dans la chambre de la jeune Cumin ! La vision de son chez-elle lui fit décrocher un sourire.
Rapidement, elle passa sa main libre dans ses cheveux verts, l'autre tenant la délicate fleur jaune. C'est alors qu'elle se mit à paniquer. Elle ne trouvait plus la barrette en forme de grenouille qu'elle portait habituellement !
Elle se mit alors à quatre pattes, et commença à la chercher.
Après plusieurs minutes de recherches, tout en imitant le croassement d'un batracien bizarre, elle finit par remettre la main sur sa barrette, et la remit à sa place dans ses cheveux.
Toute contente, elle se redressa enfin sur ses jambes, afin d'explorer l'endroit où elle venait d'atterrir.

A peine avait-elle fait quelques pas, qu'elle se cassa lamentablement la figure, et s'étala de tous son long sur le chemin qui traversait le parc. Elle s'était prise le pied dans l'un de ces anneaux qui délimitaient les chemins des parterres fleuris. Finalement, peut-être que marcher n'était pas la meilleure façon de visiter ce lieu étrange. C'est vrai ! Les batraciens ne tombent jamais eux ! Alors, pourquoi ne pas se déplacer comme eux ? Ni une ni deux, la jeune file des quartiers pauvres se mit à sautiller à quatre pattes, tout en poussant de mignons petits croassements.

Tout les gens qu'elle croisait la regardait bizarrement, ils étaient drôles ! Et ils portaient tous les mêmes couleurs: beaucoup de bleu, de blanc aussi, et un peu de vert parfois. C'est drôle, se sont exactement les mêmes couleurs que porte Cumin en ce moment même ! Pas dans les mêmes proportions, mais c'étaient les mêmes !

Se déplacer comme un Crapaud, c'est drôle, mais c'est drôlement fatiguant ! Alors qu'elle allait se redresser, la jeune fille à la chevelure verdoyante mit la main sur un éventail, au sens propre ! Elle se releva avec l'objet immaculé dans la main. Elle l'a trouvé, elle peut le garde, na !

C'est donc à pied qu'elle poursuivit son exploration de la Ville tout de bleu vêtue.
Au bout de quelques minutes, son regard se posa sur une personne qui ne passait pas inaperçue ! Il avait les cheveux rouges, et était habillé d'un grand manteau noir. Il ou elle ? Elle n'en avait aucune idée de là où elle était. Peut-être même que c'était un androgyne ! Qui sait ?
Cette personne venait d'éveiller sa curiosité, comme toutes choses sortant un peu de l'ordinaire d'ailleurs. Elle s'en approcha donc, et se rendit compte que, quand il marchait, il le faisait de la même façon que l'animal en smoking noir et blanc de son rêve. Peut-être a-t-il un lien avec cette chose ?! Il n'y avait qu'un seul moyen de le savoir, le lui demander !
La jeune Cumin s'empressa de se diriger vers cette personne des plus énigmatiques, quand soudain, elle s'arrêta, et leva la tête. Naturellement, la verte fit de même, elle voulait savoir ce qu'il pouvait bien regarder !
C'est alors qu'elle vit, flottant paisiblement dans le ciel dégagé de cette belle journée, un drapeau, avec un nuage imprimé dessus. Qu'est-ce qu'elle pouvait bien représenter, ça, elle s'en moquait pour le moment. Elle reporta donc son attention sur la personne que l'on ne pouvait pas louper dans cette ville, et s'approcha d'elle.
Alors qu'elle arrivait dans son dos, elle se prit le pied dans une sorte de pavé qui dépassait légèrement du sol, et tomba une nouvelle fois. Seulement, elle avait cherché quelque chose auquel se raccrocher pour ne pas s'étaler une nouvelle fois, et n'avait rien trouvé de mieux que le long manteau noir de la personne à la flamboyante chevelure.
Décidément, elle n'avait pas de bol aujourd'hui ! D'abord, elle se réveille dans une ville bizarre, avant de perdre sa barrette grenouille, puis de se casser la figure une première, et une seconde maintenant !
La seule chose positive dans tout ça, c'est l'éventail qu'elle a trou... He ! Mais il est passé où d'ailleurs ?!

C O D A G E P A R @G A K I. S U R E P I C O D E

FEAT. Malchance, Cumin & Algue

Codage fait par ©PAINDORE sur APPLE SPRING △ 1098 mots.

Les yeux toujours clos, tu fus réveillée par un bruit qui t’étais étrange. Tu aurais pu te lever, ouvrir tes grands yeux bleus pour savoir de quoi il s’agissait, mais tu étais tellement fatiguée que tu n’arrivais pas à en trouver le courage. Alors que tu commençais à rouler doucement sur ton lit de fortune afin de trouver une bonne position pour te rendormir, tu venais à penser qu’il était bien plus confortable que la veille. Et soudainement, tu chutas. Sans aucune raison, à croire que ton lit avait rétrécie pendant ta courte nuit. Le léger choque face à cette chute te fis pousser un petit « Aïe » par réflexe, car tu ne t’étais pas réellement blessée. Mais tu te demandais vraiment comment ton lit avait pu prendre une taille encore plus minime que celle qu’il avait à la base.

C’est ainsi que tu te décidas enfin d’ouvrir tes yeux mais dans le seul but de pouvoir remontrer dans ton lit. Parce que le fait d’être tombée n’était, pour toi, pas une raison valable de te lever. Sauf qu’en ouvrant les yeux, c’était étrange. Tout était bizarre, il faisait beau comme si tu étais dehors. En fait, tu y étais. Tu n’étais plus chez toi, dans ta maison. Ton lit n’était pas vraiment un lit mais plutôt une sorte de banc bleu. En fait, ce qui te paraissait vraiment inhabituelle était que tout ce qui t’entourait était de couleur bleue ou blanche. C’était un endroit qui ne te disais rien, il est vrai que tu avais tout oublié mais tu avais eu la chance de pouvoir retourner dans ton quartier le jour d’avant, et tu n’avais rien remarqué de telle.

Toujours au sol, certains passants te regardaient avec insistance. Ils étaient surement surpris de voir quelqu’un dormir sur un banc, surtout une personne endormit au point d’en tomber. Tu décidas néanmoins de te lever rapidement pour essuyer la poussière qui c’était mise sur ton pyjama lorsque tu étais au sol. Une seconde, ton… Pyjama ? Alors que tu comptais demander où tu étais à un passant, car tu n’étais certainement pas dans ton quartier ; le fait que tu étais en pyjama, dans ta chemise de nuit de couleur blanche te rappelait la veille. Lorsque tu t’étais réveillée de la même façon dans le centre de recherche de la Reine Heart où tu avais rencontré Aiguille et Noa. Ainsi, tout cela était identique, à croire qu’on ne pouvait pas finir sa nuit dans son propre lit. Au moins tu avais de la chance, car ta chemise de nuit pouvait facilement se faire passer pour une robe, ni trop longue ni trop courte ; elle était juste à la bonne taille pour se promener librement dans une ville en pleine journée. En clair, tu étais comme une parfaite habitante mise à part peut-être le fait que tu étais pieds nus.

Alors tu ne sais pas quoi faire. Tu ne sais pas à qui parler. A qui tu peux te permettre de parler librement. Si tu t’es réveillée en ces lieux, de la même façon que la veille cela veut surement dire que tu n’es pas seule. D’autres personnes sont comme toi, très certainement. Ils sont là dans cette ville bleue en pyjama. Totalement perdu. C’est face à cette pensée que tu décidas de chercher des personnes qui étaient comme toi. Peut-être qu’ils auraient certains souvenir, comme Aiguille qui semblait être plus au courant que toi sur certaines choses. Et s’ils étaient aussi perdu que toi, lors de la veille tu te devais de les aider, même si tu ne pouvais pas faire grand-chose. Mais à plusieurs, vous pourriez au moins comprendre ce qu’était cette ville totalement bleue.

Enfin, tu te décidas de lever la tête pour observer les bâtiments qui t’entouraient. Mais, ton regard azur se posa sur une seule et unique chose. Ce bâtiment plus grand que tous où trône fièrement un drapeau décoré d’un nuage. Cette ville totalement bleue, ce drapeau, ce nuage. Tout cela te rappelait quelque chose, quelque chose que tu avais découvert le jour précédent avec Aiguille et Noa. Le drapeau du bateau volant. Sans vraiment réfléchir tu te mets à courir dans ces rues totalement inconnue pour te rendre près de ce drapeau, ce pourrait-il que cette ville est un quelconque lien avec le bateau de la photo ? Ou même que cette ville soit le bateau ? Si Aiguille et Noa étaient aussi dans cette ville, elles pourraient toute les deux arriver à la même conclusion !

Malheureusement, tout le monde sait que courir dans un lieu inconnu alors que l’on pense à quelque chose en même temps n’est jamais vraiment intelligent. Surtout lorsque dans cette même rue se trouvaient un malchanceux et une idiote imitant une sorte de… D’animal marchant à quatre pattes. C’est pour cette raison que courant aussi vite que tu le pouvais, tu n’avais pas remarqué ces deux personnes qui étaient à terre. D’ailleurs, qu’elle idée d’être à même le sol en pleine ville ? S’ils venaient de se réveiller comme toi, ils auraient au moins pu prendre un banc ! Alors évidemment, ta personne tomba, s’écroulant lamentablement sur les deux êtres. Il est clair que la personne qui était tout en dessous n’avait vraiment pas de chance aujourd’hui. Heureusement que tu n’étais pas lourde, tu ne savais pas pour la seconde personne mais tu espérais de tout ton cœur que la personne qui avait amortit ta chute n’était pas blessée.

Essayant tant bien que mal de te relever pour libérer l’écrasé d’un poids, ton visage était illustré par ta peur d’avoir blessé une personne. Enfin debout sur tes jambes, tes pieds étaient devenue noir de saletés et c’est avec inquiétude que tu commences à parler :

▬ Oh ! Pardon, pardon ! Excusez-moi je ne regardais pas devant moi ! Tandis que tu t’excuses d’être tombée sur ces deux personnes, ton regard bleu se pose sur les pieds nus de cette homme vêtu de noir qui avait amortit ta chute. Alors que la seconde personne, une demoiselle à la chevelure verte semblait elle dans la normalité, tu étais pourtant intéressée par cette homme sans chaussures. C’est d’ailleurs pour cela que tu lui adressas la parole en priorité alors que tu l’aidais à se relever. Je… Encore pardon ! Dis-moi, euh par le plus grand des hasards, tu ne te serais pas réveillé en plein milieu de cette ville ? Avec, comment dire… Aucun souvenir de euh… D’ici ? Ce n’était pas ton fort, mais tu essayais néanmoins d’être discrète à ce sujet, en souvenir de la veille…

Jour 4 — What is blue ? ♫

4th day

Ft. RVB

En effet, tu n'avais pas tort de penser ça. Tu sais qui tu es, ce que tu es, ce que tu attires, bien que tu ne sois pas pourtant vraiment superstitieux. Tu n'étais pas encore tombé, tout ça était bien trop beau pour durer. C'est de ta faute aussi, en partie. Tu es resté immobile, au beau milieu d'une rue, à regarder un bout de tissu flotter. Alors qu'il n'a peut-être rien de bien intéressant ni d'important. C'est juste un drapeau comme un autre non ? Tu essayes de t'en convaincre mentalement. Quoi qu'il arrive, la situation est bizarre. Tu n'as jamais été dans cet endroit, tu n'as jamais croisé ces gens, tu commences à faire des rêves que tu ne comprends pas et tu te réveilles ici, dans cet endroit dans lequel tu n'as jamais été. Tu soupires très légèrement pour ne pas attirer plus l'attention sur toi. Et tu finis, la tête face au sol, comme s'il t'avait attiré à lui, jaloux que tu ne t'intéresses qu'au ciel.

Que s'est-il passé ? Tu te poses cette question bien trop de fois depuis que tu t'es éveillé. Tu devrais changer de registre tu ne penses pas ? Tu remets tes sens en place. Tu as senti, vaguement, quelque chose t'agripper. Et pour que ça t'agrippe, c'était sûrement un être vivant. Puis tu es tombé avec. Tu n'as pas eu le temps de tourner la tête durant ta chute, tout ça s'était déroulé bien trop rapidement. Tu sens par contre, que cet individu en vie est bien appuyé contre toi, sûrement à cause de la chute. Son corps permet que tu le remarques oui. Même si tu dis bonjour à la terre. Tu tentes de te retourner, pour avoir ce poids contre toi et surtout pour éviter d'autres éventuels chocs. Que tu t'en prennes, passe encore, tu es habitué, mais hors de question que ce soit aux autres de subir ça.

À peine cette idée t'a-t-elle traversée l'esprit, donc tu n'as pas le temps de te retourner, qu'un second poids s'abat sur toi. Et « s'abattre » n'est absolument pas exagéré, tu ne t'y attendais vraiment pas ! Alors que tu aurais du. C'est normal après tout. Mais le tout s'allège un peu, et tu entends quelqu'un, une voix, qui s'excuse. Une jeune fille il semblerait. Ça te fait doucement sourire, la seule personne à qui elle peut s'excuser, c'est à l'autre qui et sur toi encore, si jamais c'est quelqu'un. Mais le vouvoiement t'incite à penser que ça l'est.

Tu mets enfin ce que tu as pensé en pratique, tu te retournes doucement en essayant de ne pas faire tomber poids numéro 1. Tu remarques par la même occasion qu'il s'agit d'une jeune fille aussi, aux cheveux étrangement verts et qui, contrairement à toi, semble bien s'accorder avec la ville. Mais les gens d'ici ont l'air de faire attention là où ils marchent non ? À moins qu'il y ait des personnes maladroites partout... Et vu qu'elle a croisé ton chemin... C'était inévitable. Alors que tu allais réussir à la faire s'asseoir un peu plus loin de toi par précaution, on te prend le bras, ce qui a le malheur de te faire perdre ton équilibre, et de faire aussi tomber la demoiselle verte. Tu allais immédiatement aller à son secours, parce que c'est dans ta nature, mais la voix que tu as entendu, qui appartient à la fille qui t'a saisi le bras, et qui t'a fait te lever par la même occasion (réflexe), dit quelque chose qui t'intrigue, bien trop.

Elle te fait un peu peur quand même. Elle sait que tu ne te souviens pas de quelque chose. Et que tu t'es réveillé ici. Du moins elle semble l'avoir deviné. Elle sait que tu es malade ? Aurait-elle des dons divinatoires ? Ça te fait un peu froid dans le dos. Surtout que tu réalises que... Elle est aussi bleue que la ville. Peux-tu vraiment lui faire confiance ? Mais elle semble aussi sortir d'un profond sommeil. Sa tenue, son manque de chaussures, sa coiffure, tout te fait penser à quelqu'un qui sort à peine du lit.

Tu as clairement peur qu'elle te dise ou fasse quelque chose à cause de cette question. Le tutoiement bien radical, toutes ces informations... Mais tu prends ton courage à deux mains. Tu te mets devant la jeune femme habillée normalement mais aux cheveux verts. Tu ne sais pas réellement ce que tu feras, mais tu le feras dans tous les cas.

« C'est bien le cas. Qui que vous soyez, ne lui faîtes rien. S'il faut acculer quelqu'un, je suis votre homme. »

Enfin, « votre homme » tu n'es pas sûr du terme employé. Tant pis, c'est dit. Tu jettes un coup d'oeil à cette qui est derrière toi. Elle ne semble pas méchante, enfin tu espères qu'elle ne l'est pas. Tu déglutis un peu et reporte ton attention sur les alentours, les maisons, les gens, le drapeau. Cette ville ne te plaît pas. Il n'y a pas de raison à ça, elle ne te plaît tout bonnement pas. Tu regardes le sol une fois aussi. Tu ne veux pas retourner l'embrasser. La seule chose que tu n'as pas regardé une seconde fois, tu tournes les yeux vers elle. La demoiselle bleue en robe blanche. Comme la ville. Une bleue, une verte et un rouge. Tu pourrais croire que tu es un artiste à avoir attiré malgré toi ces couleurs dans un seul et même endroit. Tu te tournes et tend la main à la première qui t'a percuté, donc la verte, pour l'aider à se relever.

« Désolé, tu n'as rien ? » Tu sembles un peu plus en confiance non ? Peut-être parce qu'elle n'a pas posé de questions...

Tu n'as plus rien à perdre apparemment. Tu regardes du coin de l’œil la divinatrice. Si elle sait tout ça sur toi, il est normal que tu poses des questions, non ? Quitte à te faire arrêter... Tant que tu es le seul.

« Pourriez-vous me dire, ou nous dire, où nous sommes ici ? La signification de ce drapeau flottant et de ces couleurs ? »

En plus d'être malade, tu es curieux ? Tu possèdes tous les défauts possibles et inimaginables non ? C'est pourtant bien plus que de la malchance. Ça doit être écrit depuis ta naissance. Oui, très certainement. Tu ne te souviens pas avoir déjà été arrêté par la Reine. Il ne manquerait plus que ça et le palmarès serait complet. Mais tu gardes un petit espoir, un petit espoir presque vain que ces deux jeunes filles ne soient pas là en tant qu'espionnes, et que vous vous pourrez vous entraider. Si cette situation arrive... Aujourd'hui sera sûrement l'un des rares jours les plus chanceux de ta vie.

by liitchy

Réunion de couleurs ~

En cette belle journée ensoleillée, la jeune Cumin s'était réveillée, non pas dans sa petite cabane des quartiers pauvres, mais en plein milieu d'un parc où toute la végétation alentour était... bleue ? Ouais c'est ça, bleue. Tout comme la ville qui encerclait le parc, et les gens qui y vivaient. Elle croiserait un renard turquoise qu'elle ne serait même plus étonné maintenant !
Alors qu'elle se baladait tranquillement en imitant le batracien de sa broche, elle trouva un mignon petit éventail blanc. Comme quoi, la canche était encore de son côté !
Quelques instants plus tard, elle remarqua une personne qui ne passait pas vraiment inaperçue. En même temps, être en rouge et noir dans une ville où le bleu et le blanc sont maîtres... Enfin, comme il semblait original, comme elle, la verte s'était mise en tête de discuter un peu avec lui. Mais c'était sans compter sur sa malchance du jour qui l'a fit tomber, embarquant avec elle ce pauvre passant innocent.

Alors qu'ils commençaient à peine à se relever, un nouveau poids s’abattit sur eux. Enfin surtout sur Cumin. Par chance, il n'était pas bien lourde !
C'est alors que la belle à la chevelure verdoyante leva les yeux vers la chose qui lui était tombée dessus. La chose, ou plutôt la personne ! Il s'agissait d'une jeune fille à la chevelure bleutée et en robe blanche. Étrangement, elle n'avait pas de chaussure... Génial ! Encore quelqu'un qui sort de l'ordinaire ! Cette journée allait sans aucun doute être passionnante !
La plus légère fut la première à se relever, et à s'excuser auprès des deux idiots toujours au sol.

"Oh ! Pardon, pardon ! Excusez-moi je ne regardais pas devant moi !"

Elle observa alors un moment le rougeaud sur lequel tu étais avachie, avant de rajouter:

"Je… Encore pardon ! Dis-moi, euh par le plus grand des hasards, tu ne te serais pas réveillé en plein milieu de cette ville ? Avec, comment dire… Aucun souvenir de euh… D’ici ?"

Très intéressante cette journée ! De toute évidence, cette jeune fille turquoise s'était également réveillée dans cette ville où le bleu est maître, et n'en comprenait pas non plus la raison. Comme Cumin ! Sauf que Cumin, elle ne s'était même pas posée de questions quant à sa présence ici.
C'est alors que le garçon lui servant de matelas se releva, et la fit tomber une nouvelle fois avant de se mettre face à elle, et de lui dire:

"C'est bien le cas. Qui que vous soyez, ne lui faîtes rien. S'il faut acculer quelqu'un, je suis votre homme."

La seule chose qui se dit Cumin, c'est "Gne ?". Faire quelque chose à cette jeune fille ? Quelle idée saugrenue !
Quelques instants plus tard, et comme pour se faire pardonner, il t'aida à te mettre assise.

"Désolé, tu n'as rien ? "

Comme réponse, elle lui offrit un large sourire, signe qu'elle allait parfaitement bien. Maintenant qu'elle y pense, elle n'a toujours pas ouvert la bouche de la journée ! Ah si, pour faire ses croassements ! Mais c'est pas vraiment parler ça.
Alors qu'elle allait répondre quelque chose, l'homme en rouge et noir se tourna vers la bleutée, et lui dit quelques mots.

"Pourriez-vous me dire, ou nous dire, où nous sommes ici ? La signification de ce drapeau flottant et de ces couleurs ?"

Mais ils sont chiants les deux là ! Ils se parlent entre eux, oubliant complètement la jeune Cumin ! Bon d'accord, on dirait qu'elle vient d'ici à cause de ses vêtements, mais elle est comme eux, et comptait bien le leur faire savoir !
Elle se remit rapidement sur ses jambes, avant de s'interposer entre les deux jeunes gens, et de secouer ses bras dans tout les sens en beuglant.

"WOH ! VOUS M'OUBLIEZ LA !"

Elle gonfla les joues, et croisa les bras sous sa voluptueuse poitrine qui, en passant, rebondie un peu.

"Moi aussi je me suis réveillée dans cette ville sans savoir pourquoi ! Et de drapeau, je ne sais même pas ce qu'il signifie...."

Cumin termina à peine sa phrase, qu'une idée folle germa dans son esprit, et qu'elle fit d'ailleurs partager aux deux autres individus présents.

"Eh ! Mais ce drapeau se trouve sur le bâtiment le plus haut de la ville ! Ça doit sûrement dire que quelque chose de trèèès intéressant s'y trouve !"

Elle saisit ceux qu'elle considérait déjà comme ses amis par les poignets, et de mit à courir en direction de ce fameux bâtiment. Elle fit à peine une dizaine de pas, qu'elle s'arrêta net, et repartit en arrière. Elle avait failli oublier de récupérer son éventail ! Qu'elle pouvait être distraite !
Une fois l'objet de nouveau en main, enfin plutôt en bouche, elle reprit ses compagnons, et les entraîna joyeusement à travers la ville. Elle ne savait pas où elle allait, mais elle s'en moquait !

Alors que la belle verte gloussait toute seule, un groupe de soldats tout de bleus vêtus arriva en face d'eux. Tout simplement parce que c'était drôle, Cumin se mit à hurler, enfin à "chanter" une chanson qu'elle avait entendu un peu plus tôt, quand elle avait croiser un groupe de jeunes dans le parc. Etant donner qu'elle avait son éventail dans la bouche, et que ce n'est pas pratique pour chanter, elle lâcha le poignet de la Bleutée, afin de prendre l'objet dans sa main, et ainsi avoir sa partie buccale de libre.

"ELLE FAIT TUT TUT POUET POUET LA VOILA ! LA TOTO-MOBILE !"

Bizarrement, les militaires s'arrêtèrent, et se mirent à la regarder. Elle se tourna vers ses deux compères, innocente.

"J'ai dis quelque chose qu'il ne fallait pas ?"

C O D A G E P A R @G A K I. S U R E P I C O D E

FEAT. Malchance, Cumin & Algue

Codage fait par ©PAINDORE sur APPLE SPRING △ 1017 mots.

On aurait pu croire que tu ignorais la demoiselle à la chevelure verte. Pourtant ce n’était pas le cas, il est vrai qu’en relevant l’homme à la chevelure de feu, il était presque certain qu’elle tomberait une seconde fois, cependant à même le sol. Sans personne pour amortir le choc. Tu n’avais pas vraiment fait exprès, mais tu ne mentirais pas en disant qu’elle t’était moins importante que cet homme sans chaussures. Après tout, il était possible que la demoiselle ne fût qu’une maladroite de cette ville bleue et ainsi, n’était pas concernée par ces réveils hors du lit accompagnés d’une énorme amnésie. Enfin, en aidant ce pauvre malheureux à se lever tu ne pensais aucunement à mal, tout comme avec tes propos. Tu l’avais questionné, espérant qu’il était perdu comme toi mais tu ne t’attendais pas à une telle réaction de sa part. D’ailleurs, ta surprise se lisait sur ton visage lorsque l’homme se plaça entre toi et la fille à terre. Comment pouvais-t-il penser que tu voulais leur faire du mal ? Légèrement outrée, les joues gonflées ont aurait pu penser que tu allais te mettre à bouder lorsqu’il se retourna pour aider l’adolescente aux cheveux vert à se relever. Tu avais une tête si effrayante que ça ? On pouvait te comparer à un Chien-Fleur à la botte de cette Reine Heart dont tu avais entendu la veille ? Cette dame qui semblait faire si peur aux autres personnes ?

Pourtant il ne semblait pas si inquiet que cela. A moins que cet homme changeait très facilement d’avis sur les gens ; effectivement il n’hésita pas à te poser différentes questions. Tu aurais aimé pouvoir lui répondre, malheureusement tu ignorais aussi tout de ce lieu. Tu ne savais pas où tu t’étais réveillée, tu ne savais pas pourquoi tout était si bleu et surtout tu étais attirée par ce drapeau que tu avais déjà vue la veille sans savoir qu’elle était ta signification. Cependant, avant de lui faire part de ton ignorance totale, tu te devais de briser le malentendu comme quoi tu souhaitais leur faire du mal. C’est ainsi que tu lâchas :

▬ Oh mais non ! Tu n’as pas besoin de la défendre, ni de te sacrifier pour elle, enfin je ne sais pas pourquoi tu as cru que je voulais vous faire du mal, mais alors pas du tout ! Bien au contraire en fait je…

Et tu comptais continuer ton explication. Lui dire que, tout comme lui tu venais de te réveiller dans cette ville coloré de la couleur de ta chevelure. Que tu n’étais pas un ennemi mais bien une personne en qui il pouvait avoir confiance, même si tu ne savais pas grand-chose. Mais tu n’en eu pas le temps, effectivement la demoiselle à la chevelure verte ne semblait pas apprécier plus longtemps d’être mise à l’écart de cette discussion. Se levant avec rapidité, elle se plaça entre vous deux tout en secouant ses bras dans tous les sens.

Ainsi, cette demoiselle était comme vous. Elle dormait avec des habits normaux, que l’on pourrait porter tous les jours, oui c’était tout à fait possible. Mais, tu trouvais vraiment étrange qu’elle était en chaussure, quelle est cette originalité de dormir avec ses souliers ? Tu ne trouvais pas de logique dans cela, mais si ça lui faisait plaisir tu n’allais pas faire de remarque sur ce point. Au moins, cette adolescente n’était pas une habitante de cette ville et vous ne risquiez pas grand-chose de sa part. Alors, maintenant sûre que tu pouvais te mettre à parler librement sur ces oublies, tu comptais expliquer le peu de chose que tu savais mais tu n’en eus pas vraiment le temps… A croire que la demoiselle aux cheveux verts ne pouvait pas rester en place plus de trente secondes. Effectivement, elle vous attrapa la main ; à toi et à l’homme à la crinière de feu avant de se mettre à courir en direction du grand bâtiment décoré de cet étrange drapeau. Et tu lui demandais de se calmer, d’arrêter de courir car ce n’était pas très discret. Surtout que vous étiez deux à être pied nus et ce n’était pas très normal de courir ainsi dans les rues. Pendant un court instant, tu espérais qu’elle t’avait compris lorsqu’elle s’arrêta enfin, tu n’espéras pas très longtemps car elle décida finalement de revenir au point de départ pour récupérer un éventail.

Finalement, lorsqu’elle lâcha ta main pour se mettre à changer une chanson pour le moins bizarre tu compris que tu avais parlé trop vite. Beaucoup trop vite. Effectivement, des gardes tous vêtues de bleu vous observaient. Ils semblaient hésiter. Après tout ; vous courriez dans la ville comme des fous furieux, comme si vous n’étiez pas d’ici. Mais à côté, la demoiselle qui chantait ne semblait pas très intelligente. Alors ils ne savaient pas vraiment quoi penser. En clair, comme ta personne. Ainsi regardant d’un coup d’œil les gardes qui ne vous quittaient pas du regard, tu décidas de dire bien fort que tu adorais cette chanson. Et sur cette phrase tu attrapas tes deux compères par la main pour les tirer dans un coin calme de la rue avant de leur révéler le peu que tu savais.

▬ Je suis comme vous deux. En fait, je viens de me réveiller ici, sur un banc de la ville. Ce n’est pas la première fois que ça m’arrive ! Pour tout vous dire la dernière fois c’était hier, je me suis réveillée dans un centre de recherche, celui d’une certaine Reine Heart. Et je ne me souviens de rien ! Là encore, je n’ai que très peu de souvenir, je ne sais pas ce que j’ai vécu avant hier, ni qui je suis vraiment. Je sais que je suis Algue, et quelques passages de ma vie, du moins je crois. Puis montrant du doigt le drapeau tu expliques. Je ne sais pas la signification de ce drapeau, mais j’en ai vu un identique dans le centre hier, alors je me dis qu’il doit surement y avoir quelque chose d’intéressant là-bas !

Jour 4 — What is blue ? ♫

4th day

Ft. RVB

Étrangement, du moins n'importe qui pourrait considérer ça comme étrange, cela te surprend qu'on te parle comme si de rien n'était. C'est vrai. Tu es du genre à être ignoré, délaissé, fui. Pas approché et là... Tout le contraire se passe. Dans les souvenirs que tu as de la fille au dialecte bizarre, elle n'a pas de mal à se faire approcher elle. Tu te dis que tu devrais essayer. Tu ne te fis pas vraiment à ces rêves là, parce qu'ils ne sont sûrement pas prémonitoire. Tu n'as pas assez de chance pour ça. … Tu te frappes intérieurement. Pourquoi tout mettre sur le compte du hasard ? Non, tu dois prendre ta vie en main, toi et toi seul. Pas le soi disant destin ni même les fatalités qui vont avec. Ça ne devrait pas te concerner. Ça ne te concernera plus. Atterrir dans cet endroit est la dernière chose que la malchance te réserve, tu te l'assures ! Pris de cette nouvelle détermination ainsi que d'une volonté à bien faire, tu reportes ton attention sur les deux autres demoiselles.

La bleue commence à te répondre aussi. À ce qu'elle dit, elle semble t'affirmer qu'elle est de ton côté. Est-elle vraiment une alliée ? Il y a beaucoup trop de questions sans réponses dans ton esprit actuellement. Mais quelque chose te fait sortir de tes pensées. Enfin quelqu'un. La verte s'est levée et explique qu'elle s'est aussi réveillée ici. Tu l'écoutes. Tout ceci te laisse perplexe, tu ne sais pas quoi en penser. Ne serais-tu donc pas le seul touché par la maladie ? Tu la regardes sans rien dire. Elle a l'air spontanée. Ça t'amuse sur le coup. Mais celle qui pensait être ignorée t'a attrapé le poignet et s'est mise à courir. Tu mets un moment avant de te rendre compte de la situation et tu suis instinctivement pour ne pas tomber à nouveau. Et tu remarques qu'elle l'a aussi fait à l'autre jeune fille. Puis elle s'arrête, vous laisse en plan, revient avec un éventail dans la bouche et repart avec vous. N'est-elle pas un peu trop dynamique ?

Et là, des soldats, de bleu vêtus. Ce n'est pourtant pas la couleur de la Reine, tu en es sûr même si tu ne l'as jamais vue. Et la petite, qui chante. Devant les gardes. Tu aimerais pensé que ce n'est pas ta faute si tout cela arrive, à cause de ta bonne résolution, mais tu ne peux t'y résoudre. La bleue crie soudainement adorer la chanson puis vous traîne à son tour dans un coin plus calme. Où il n'y a pas de gardes pour vous attraper. Ils ont quand même tenté de vous poursuivre. Et ils vous cherchent sûrement toujours d'ailleurs. C'est vrai, tu n'as vu personne d'autre avec des couleurs telles que les tiennes. Tu ne passes vraiment pas inaperçu... Fais attention, ça pourra vous porter préjudice plus tard.

Puis la petite bleue, elle vous explique qui elle est. Qu'elle s'est réveillée ici aussi même si elle est parfaitement en accord avec la ville. Que ce n'est pas la première fois. Qu'elle n'a presque plus de souvenirs. Son nom. Le drapeau. Tout ce qu'elle sait. Et c'est exactement ce qui t'est arrivé. Alors tu la crois. Sachant que la verte a aussi dit ne plus se rappeler, il est mieux de faire confiance dans ces moments là. C'est peut-être réellement l'un des rares jours chanceux de ta vie. Tu reprends ton souffle au passage, en écoutant toute cette histoire. Ce n'est pas vraiment évident pour toi de courir avec une jambe plus courte que l'autre. Au contraire, c'est même carrément épuisant. Une fois cette étape passée, tu prends la parole à ton tour.

« Je vais te croire alors, je pense. Je suis Malchance. Et je me suis réveillé ici sans aucun souvenir. J'ai eu du mal à me rappeler de qui j'étais. »

Tu regardes la seconde jeune fille. Tu ne sais pas ce à quoi elle peut penser. Vraiment, tu n'arrives pas à deviner. Elle s'est quand même mis à chanter devant les gardes comme si elle leur disait « venez à nous, nous vous attendons, enfermez nous dans vos cachots ». Il vaut mieux éviter que tout cela ne recommence à l'avenir, que ce soit proche ou lointain. Tu te baisses un peu pour te mettre à sa hauteur et lui expliquer ce à quoi tu penses.

« Tu sais, si tu t'es aussi réveillée ici sans le moindre fragment de mémoire, il vaut mieux qu'on reste discrets... Surtout qu'on ne connaît pas cette ville. » Puis tu t'adresses aux deux. « Je ne pense pas que ce soit un hasard qu'on se retrouve dans un lieu inconnu avec des gens qui... Nous sont similaires. »

Cela fait vraiment beaucoup de choses à penser. Tu regardes dans la rue autour de toi. Il doit sûrement y avoir quelque chose, un indice concernant le drapeau. Algue semble en avoir vu un identique dans un endroit qui n'a rien à voir avec celui là. C'est sûrement quelque chose d'important. Les deux autres ont pensé la même chose. Mais aller directement devant le drapeau, ou bien même demander aux gardes serait de la folie. Il vaut mieux éviter tout ça. Même ce coin de rue dans lequel vous êtes. Il est bien moins fréquenté que la rue en elle même mais il y a quand même quelques personnes qui défilent.

« Il faut qu'on fasse nos recherches... Sur cette ville, sur le drapeau. Sans attirer les gardes et les habitants bien sûr... On n'est pas vraiment à l'abri. »

Tu ne sembles pas très sûr de toi. Ce n'est pas comme si tu étais naturellement sûr de toi d'ailleurs. Tu commences même à faire les cent pas pour essayer de te calmer. Comme si la course de tout à l'heure n'avait pas suffit ! Puis un faux mouvement te fait perdre ton équilibre. Tu percutes la porte d'une maison, qui semblait ouverte. Et tu finis à l'intérieur, allongé sur le dos. Tu te redresses et te passes une main derrière la tête. Ça fait mal quand même ! Tu sursautes en te rendant compte que tu es chez quelqu'un. Tu regardes dans la pièce. Personne. Juste des meubles indiquant que quelqu'un vit là, mais il n'y a personne. Par contre il y a peut-être quelque chose sur cet endroit...

by liitchy

Timothée L. | Cumin a écrit:: Réunion de couleurs ~

Prometteuse. Cette journée allait être prometteuse !
Alors que la verte avait braillé comme une gosse devant un groupe de gardes, qui s'étaient alors tournés vers eux, sa compagne bleue hurla qu'elle adorait cette chanson, avant de prendre ses complices par le bras, et de les traîner de force dans une ruelle adjacente. Pendant leur course folle, la bleutée leur apprit qu'elle aussi, venait de se réveiller dans cette ville, qui lui était, évidemment, totalement inconnue. Jusque là, rien de bien intéressant, si ce n'est qu'elle était comme eux.
Cumin manqua de trébucher de nouveau, en glissant sur un caillou. Un peu plus, et c'était encore la chute !
La jeune fille dont elle venait d'apprendre le nom, Algue, leur avoua par la suite qu'elle avait déjà vu le drapeau nuageux de tout à l'heure, mais dans un endroit complètement différent. Une sorte de laboratoire, ou un truc comme ça.

Quand enfin, les trois personnes s'arrêtèrent, elles étaient toutes à bout de souffle, même Cumin. Elle avait l'habitude de faire l'idiote, de s'agiter dans tout les sens, et autres, mais c'est fatiguant de courir !
Au bout d'un moment, le gens au cheveux rouge attrapa la verte par les épaules, avant de s'adresser à elle, et de lui dire qu'il valait mieux qu'elle reste discret, afin de ne pas éveiller de soupçons sur leur petit groupe.
La jeune fille qui avait du comprendre de travers, comme souvent, pensait qu'ils allaient jouer aux ninjas, lançant des étoiles bizarres contre des gens, et faisant des bonds de plusieurs mètres de hauteurs. Elle s'imaginait déjà tout ce qui pouvait se passer dans une telle situation, quand un bruit de craquement, puis de chut, attira de nouveau son attention. L'homme rouge venait de passer à travers la porte d'une maison... Enfin, venait de la démolir plutôt. Elle passait la tête à travers l'ouverture, et vit le jeune homme, écroulé au sol, fixant le plafond. Et bien on pouvait dire qu'elle n'était pas la seule originale du groupe ! Ce qui, pour une raison inconnu, la fit éclater de rire.

"AHAHAHAHAH !" beuglait-elle en le montrant du doigt.

Tiens d'ailleurs, elle venait de penser au fait qu'elle ne s'était toujours pas présenté.

"Ah au fait ! Moi c'est.... comment qu'on dit déjà... Vous savez, l'épice qui sent fort et qu'on peut pas louper là... AH VOILA ! MOI C'EST CUMIN !"

Sans attendre son reste, elle se faufila à l'intérieur de la bâtisse, et l'examina. C'était une maison banale, pour quelqu'un ayant une situation de vie correcte en tout cas. Peut-être trouverait-elle une ou deux plantes qu'elle pourrait rapporter chez elle ? Se serait cool ! Ça ferait ressembler un peu plus sa chambre à une jungle !
Elle se mit donc à farfouiller entre les étagères, à mettre les armoires et les tiroirs en pagailles, jusqu'à trouver des vêtements que tout les habitants de cette ville portent. Elle en pris un gros tas au hasard, et le balança sur le rougeaud qui était au sol.

"Regardez ! Il y a plein de vêtements que vous pourriez mettre pour être un peu plus... discrets ?" dit-elle en regardant la chose sous le tas d'habits.

Quelques minutes passèrent, et soudain, la lumière qui éclairait la ruelle s'assombrit d'un coup, la plongeant dans l'obscurité. Qu'est-ce qu'il pouvait bien se passer pour qu'une telle chose se produise ? Une éclipse venait d'avoir lieu ? Pour le savoir, Cumin passa la tête à l'extérieur, regardant le ciel. Et bien elle n'était pas loin de la vérité cette petite ! Un énorme bateau volant venait de faire son apparition au dessus de la ville bleue, laissant les ténèbres l'engloutir. Apparemment, il se dirigeait, tout comme eux, vers le bâtiment au drapeau. Qu'est-ce qu'il pouvait bien y être caché ?

Jetant un coup d’œil vers l'une des extrémités de la ruelle, elle vit deux gardes arriver en hâte. Peut-être rejoignaient-ils le vaisseau flottant ? En tout cas, une chose été sûre, se déguiser en garde serait sûrement bien pls marrant qu'en civil ! Elle rentra alors rapidement dans la maison dans laquelle ils venaient de pénétrer par effraction, et attrapa le rouleau à pâtisserie qu'elle avait croiser plus tôt. Elle a déjà vu ça dans des bandes dessinés déchirées ! Une grosse dame qui frappait les gens avec un truc comme ça, et les gens tombaient inconscient après ! C'était justement ce qu'elle comptait faire sur ces deux gardes ! A voir si leur casques amortira le coup.

"A la une ! A la deux ! A la tro..."

C O D A G E P A R @G A K I. S U R E P I C O D E

Un, deux, trois, nous irons aux bois ♪

L'Equilibriste et son habit bleu, l'Equilibriste et son masque venitien, ses petites clochettes qui grelottent et chantent des mélodies taquines. Il n'était pas là, quand tout à coup, le voilà. Il attrape la demoiselle Cumin, juste avant qu'elle ne saute, et l'attire avec lui dans un recoin discret. Une bien jolie cachette. Un rire cristallin et doux s'échappe du masque. Son immuable sourire en porcelaine sur les lèvres, il parle.

Attention. Attention. Prend garde à ces joyeux lurons. Ils ont beau être bleus, ils exaucent rarement les voeux. Il pourrait te faire enfermer, et c'est quelque chose que l'on ne souhaite jamais. Tiens toi tranquille demoiselle, et peut-être te donnerais-je une échelle.

Il rit, s'amuse et secoue sa tête de droite à gauche. Gling. Gling.

Sujet: Re: [4TH DAY] What is blue ? ♫ | ft. Cumin & Algue

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» Bonjour bonjour les hirondelles ! Y'a d'la joie ! - Cumin

[4TH DAY] What is blue ? ♫ | ft. Cumin & Algue

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