Les trois mots résonnent en boucle, impossible de penser à autre chose. « Meurtre, Anniversaire, Reine » Et bizarrement le jour de l'anniversaire de la Reine, lors du bal donné par elle-même en son honneur, voilà que tout explose. Vous ne croyez pas en cette drôle de coïncidence. Un mystère se cache là dessous. Et sûrement que c'est lié à ce village bleu. Votre cerveau surchauffe, réfléchissant tellement vite que vous même vous avez du mal à suivre le fil de vos pensées. Trop de questions restent sans réponses. Tout se bouscule, entre les souvenirs qui reviennent petit à petit et les événements qui se passent dans l'actualité, comment tout gérer d'un coup ? Vous qui pensiez avoir le  droit, enfin, à une journée tranquille et de pouvoir travailler sur vos plans qui n'attendent que d'être réalisés ! C'est raté ! Et pour cause, c'est la panique ici. Le palais a explosé ? Et alors ? Ici en ville, n'êtes vous pas tous à l'abri ? Si c'est la Reine visée par ces bombes, où est l'intérêt pour vous de fuir ? Non, vous le savez, vous n'êtes pas cette personne qui se laisse facilement prendre par la peur. Seul l'angoisse que l'on vous vole vos créations vous anime. Aussi, en entendant cette explosion, vous voulez savoir qui et pourquoi. Les véritables raisons qui poussent des personnes à faire ce genre de choses. Est-ce contre la Reine ?

Au milieu de cette place, coincée dans vos réflexion, c'est un bruit sourd derrière une planche de bois qui vous ramène à la réalité. Qui ? Des espions ? Que veulent-ils ? Vous êtes sur vos gardes. Une question froide traverse vos lèvres, s'adressant à celui, celle ou ceux qui se cachent de vous. C'est un homme aux cheveux aussi verts que les votre qui se montre. D'une voix peu assurée, il se présente comme étant Sylvain.  Dressé comme un I, il semble stressé, sans laisser totalement la panique l'envahir. Contrôlant probablement ses émotions, il laisse paraître une image de lui déterminé. « Il faut aller voir. Il y en a peut-être qui ont besoin d'aide. » Il semble déjà plus sur de lui que lorsqu'il se présente. Une bonne âme qui souhaite venir en aide aux gens dans le besoin. Cela réveil le premier souvenir qui vous est revenu. Dedans vous sembliez venir en aide au jeune homme, ou du moins il vous le demandait à vous. Au final, vous ne savez toujours pas ce qu'il a put devenir ce monsieur. Et qui était-il ? Êtes vous vraiment ce genre de personne à venir en aide à de parfaits inconnus ? Le connaissiez vous d'avant ? Lui semblait vous connaître !

Là tout de suite, aider les gens ne vous apparaît pas comme une priorité. Le monsieur se nommant Sylvain tend les mains vers la planche de bois toujours dressée à la verticale. Il n'était pas caché seul ! Une jeune fille, la jeune fille aux bandages que vous avez vue dans les îles lorsqu'il fallait sauver Ilm, fait surface. Et un petit garçon, ayant à peu près le même âge que la poupée qui avait perdue sa poupée. Frail attrape la main que le bonhomme aux cheveux désordonnés lui tend. Vous vous souvenez qu'elle était venu à l'aide de votre collègue, celle qui a disparue le lendemain comme tout le monde. Vous ne pensiez pas retomber sur quelqu'un en ce jour ! C'est un peu rassurant, savoir qu'enfin vous croisez quelqu'un dont vous vous souvenez le nom. Vous vous souvenez aussi qu'à son apparition derrière les buissons, il y avait eu cette explosion. Encore une, pensez-vous ! Dans ces îles volantes mystérieuses. Il s'y passe des choses vraiment étranges là bas. « En effet… Nous devrions y aller…   Mais on ne peut pas faire courir de risques au petit...  N'y a-t-il pas une solution pour le protéger..?  » Elle regarde cette enfant, l'air peu sûre de son coup, mais laissant comprendre son envie de protéger le gamin. Pourquoi donc, tout le monde cherche à protéger tout le monde ? Et qui les protégera eux, s'ils se plient en quatre pour les autres ? Et ce petit, n'a-t-il pas une maman pour le protéger ?

Le Sylvain, tient la main de ses deux amis, vous vous approchez du petit groupe qu'ils forment à eux trois. Pas la peine de hurler pour se faire entendre, surtout avec ce bruit de panique qui hante la population comme fond sonore. Vous trouvez cela tellement pénible. « Je suis pas petit ! Je peux aider, je vous embêterai pas, promis, s'il vous plaît ! On devrait se dépêcher. Je jure que sinon, j'irai tout seul comme un grand. » Pour un gamin, il semble sûr de ce qu'il veut ! Cela vous surprant de sa part, et vous arrache un sourire. Il est bien finalement le petit. Courageux, il fait comprendre combien il est déterminé et laisse comprendre que même sans aucun soutient, il ne changera pas d'avis. Tenant la main de Sylvain, lui-même tenant la main de Frail, ce petit groupe semble solidaire. Vous supposez que où ira la petit, la jeune femme voulant le protéger le suivra. Et où ils iront, par déduction, l'homme coiffé de feuilles suivra très probablement. C'était déjà dans votre intention de vous rapprocher du lieu fatidique de l'explosion. Non pour venir en aide aux pauvres âmes pouvant être blessés par la déflagration comme le souhaite l'homme de la forêt, mais plus pour trouver des indices sur cette fameuse bombe. Qui ? Comment ? Et pourquoi ?

Vous vous préparez à leur dire que le gamin a raison, qu'il est temps d'y aller, et qu'il faudrait arrêter de traîner ici ! Vous n'avez point le temps. Une foule de gens hystérique passe. De force, vous conduisant à la salle de bal du château. Toute cette panique vous énerve. Vous sentez votre sang qui bouillonne. Cette colère qui monte. Ces gens ne vous ont pas laissé le choix en vous embarquant de force dans ce lieux. Tellement furieuse d'avoir été menée ainsi, vous ne réagissez même pas au lieu, ni vous prenez vraiment le temps d'observer. Dans cette vague humaine, vous avez eu la chance de rester avec le petit groupe qui se tenait la main. Vous avez eu le temps d'attraper l'épaule du fameux Sylvain pour ne point les perdre de vue. Maintenant que tout ce calme, vous le lâchez. Le tsunami humain est moins important à l'arrivée. Beaucoup se sont arrêté en chemin. Sûrement la peur de ce que pouvait leur réserver le château où ils n'ont jamais mit les pieds. Vous même, vous n'avez aucun souvenir d'y être déjà venu. Mais là tout ce suite, ce détail n'a aucune importance à vos yeux. Tout de suite, vous vérifier le matériel à votre ceinture. Tout semble être en place. Rien ne vous a été volé. Heureusement, sinon vous seriez dans une colère noir. Disons que là, elle est de niveau rouge !

Un homme se fait remarquer dans la foule. Il hurle, il vous tape sur les nerfs. Il traverse la foule désormais présente dans la salle, il se met en avant, on distingue facilement qu'il a prit un sacré coup de chaud à l'allure légèrement cramée de sa chevelure. Il était proche de la bombe quand celle-ci a explosé, et il a put en réchapper. Il parle. Non il crie à vous en décrocher les oreilles ! « LA REINE ! OU EST LA REINE ?! »  et bien quoi la Reine ? Sûrement en sécurité, conduite dans les quartiers sécurisé du château par la garde royale qui lui est fidèle ! Ou bien morte ! Et peu vous importe ! Mais de l'entendre paniquer pour sa majesté, il vous énerve d'avantage qu'à put déjà le faire la foule en vous conduisant ici de force.

Alors à votre tour, vous traversez la foule, vous détachant des gens restant les uns contre les autres tel un troupeau en proie à la panique et se sentant ainsi en sécurité. Vous vous avancez vers ce bonhomme, sûre de vous. Un pas décidé et rapide vous rapproche de cet homme. Devant lui, vous l'observez d'abord. Essayant de rester calme le plus possible. « Et bien quoi la Reine ? Possible qu'elle soit morte, ou bien loin et en sécurité ! Pensez-vous la garde royale incompétente ? Pourquoi vouloir savoir où se trouve sa majesté ? Est-ce vous l'auteur de cette explosion ? Cherchez-vous la Reine pour savoir si votre plan de la détruire à fonctionner ? Reine, Anniversaire, Meurtre ! C'était là votre plan ? Vous m'énervez, alors arrêtez de hurler ou bien c'est moi qui vous tue ! » Ce n'est pas très réussi ! Le sang chaud bouillonnant dans vos veines, contrôlé par cette colère vous envahissant aura eu raison de vos mots. Un ton très sec qui ne semble laisser aucune chance à ce pauvre homme.

Maintenant que vous venez de vomir un flot incontrôlé de paroles rageuse envers l'individu, vous retrouvez un peu de calme. Vous y êtes peut être allez un peu fort en l'accusant directement du meurtre de la Reine ne sachant même pas où se trouve cette dernière. Et retournant ce que vous venez de lui dire sans pour autant rien regretter, sauf peut être le fait d'avoir prononcé le mot interdit. Vous voilà dans de beaux draps. N'est-ce pas déjà la deuxième fois que ça vous arrive de prononcer le mot interdit par la Reine ? Vous avez échappé à la prison la première, peut être serez-vous aussi chanceuse cette fois là, suite à vos accusassions envers l'hystérique de service, l'attention se portera sur lui, et non sur vous.

Rouge ! C'est un bon choix pour le mot du jour. Ou alors, carnage, disparition, chaos, panique, EXPLOSION ! Tant de mots sont là pour décrire cette journée tordue. Pourquoi depuis 5 jours, aucune de ces journées ne se passe normalement ? En même temps, ne pas se souvenir des anciennes n'aide pas à savoir si c'est là votre quotidien, ou si ces derniers temps sont particulièrement mouvementés ! D'un autre côté, le jour de l'anniversaire de la Reine ne pouvait pas être une journée banale comme les autres, mais quand même de là à ce qu'il y ai une explosion ! Comment tout cela a put en arriver là ? Des gens paniqués de partout juste pour un Boum, des gens qui cours partout dans une confusion totale, emportant avec eux, les plus tranquilles. Mais où est passé le bon sens ? Dans de telles situations, il faut l'oublier, c'est chacun pour soit ! Pas pour tout le monde, ce bonhomme aux cheveux verts par exemple ne cherche qu'à aider, servir, se rendre utile pour que tout rentre dans l'ordre. La foule panique, devenu vague humaine vous a conduit, vos nouveaux compagnons de route et vous-même dans ce lieux qu'est la salle de bal. Si l'on jette un coup d'oeil dans cette gigantesque pièce, de nombreuses personnes sont parées de leur plus belles tenues de soirée. Ces gens de noblesse, tout pour se faire remarquer ! Au milieu, il y a le petit peuple, comme ils diraient, dont vous. Habillé de la façon la plus banale du monde. À votre habitude, votre ceinture d'outils sur les hanches, vous feriez presque sale. Mais cela n'a aucune importance pour vous, vous ce que vous voulez c'est vivre loin de toute cette emprisonnement. Vivre de mécanique et d'eau fraîche, votre plus grand bonheur.

Mais avec tout cela, et cet homme qui hurle, qui veut la Reine, oui Rouge serait le mot parfait pour vous en ce moment. Car c'est rouge de la colère, rouge comme les flammes qui ravagent tout sur leur passage, rouge comme le château, rouge comme l'aime la Reine. Rouge ! Pas de la même façon que la bombe, vous aussi vous explosez. Trop c'est trop. Il l'a bien cherché ce bonhomme. Devenant pâle, livide devant vos mots, vos accusations. Pour lui, Blanc serait un mot qui lui conviendrait mieux. Heureusement pour lui qu'il ne fut pas possible de le passer par la fenêtre, sinon il aurait put se retrouver dans une très drôle de situation. Où est la Reine ? La question doit probablement traverser de nombreux autres esprits. Mais personne n'a osé crier comme lui l'a fait. Alors pourquoi lui et pas un autre se soucierait-il d'avantage de la Reine ? Comme à chaque fois, dans votre esprit fusent de nombreuses possibilités d'explications, cherchant à tout démêler, à tout comprendre. Mais l'état de la Reine vous importe peu au final. Ce que vous cherchez vraiment c'est de comprendre pourquoi, comment tout a put exploser. Et qui ?

De cette crise colérique, vous en avez oublié le groupe que vous formiez avec le petit garçon, la jeune fille aux bandages et l'homme chevelu d'une couleur identique à la votre, ou presque. En y regardant de plus près, son vert à lui semble plus se rapprocher de la nature, et pas d'un vert flamboyant et artificiel comme vous le portez. C'est donc ce fameux Sylvain aux cheveux nature sauvage qui vous ramène au calme. Il lui a suffit de s'approcher, de se placer devant le monsieur que vous étiez prête à tuer pour que vous oubliez pourquoi vous lui en vouliez tant à ce bonhomme. Ce Sylvain semble doté d'un étrange pouvoir pour calmer les gens. « On devrait... On devrait peut-être faire des groupes ? Certains cherchent chez les gardes, dans sa suite ou n'importe où pourrait se tenir la Reine à présent en sécurité et d'autre qui vont sur le lieu de… du sinistre ? » Vous le regardez de mauvaise foie, vous n'avez aucune envie de faire équipe avec d'autres gens pour partir à la recherche de la Reine. Elle est bien assez grande, assez riche et surtout bien entourée pour se débrouiller toute seule. Et si elle avait disparue dans la but qu'on ne la retrouve pas justement ? Les gens y pensent à ça ? L'explosion est peut être une mise en scène pour qu'elle puisse s'échapper. Partie retrouvée son amant, quoi que elle fait ce qu'elle veut quand elle le veut, c'est la Reine, pas besoin de tout ce scénario. Peut importe, de toute façon, vous n'avez aucune envie de partir à sa rencontre.

« Allons-y ? » Il semble d'une telle bonne volonté qu'il laissa la foule sans voix. Chacun se regardait, attendant que son voisin réagisse. Et dans toute cette foule de gens, de tout âge, c'est ce petit garçon que vous avez croisé plus tôt, qui disait ne plus être un enfant, qui intervient le premier. « On y va. » Vous riez intérieurement de votre qu'il est sûrement plus mature que la plupart des gens ici, et vous vous renfrognez quand vous pensez qu'il l'est aussi probablement plus que vous ! Croisant les bras, vous n'avez nullement l'intention de suivre un groupe pour partir fouiller le château, ou alors ce ne sera pas pour trouver la Reine que vous partirez en expédition. Vous regardez donc tour à tour Sylvain, le petit garçon et Frail. L'équipe sur laquelle vous êtes tombée avant que tout cela ne vous emporte contre votre volonté. « Vous avez raison, quittons cette salle, ailleurs on pourra mieux respirer ! »

Vous n'avez pas l'habitude d'être entourée par tant de monde. Dans une telle foule, il y a forcément une personne qui vous voudra du mal. C'est ainsi que vous le ressentez, alors vous voulez éviter le plus possible ces gens. Peut être connaissez vous quelqu'un, mais votre mémoire en gruyère vous empêche de vous en souvenir. Seuls, ces trois personnes rencontrées il y a quelques minutes vous sont familières, et ceux, parce que vous avez fait un très faible bout de chemin ensemble, mais dans un telle situation, les liens peuvent se former très vite. Vous songez au garçon qui vous demandait de l'aide, l'un de vos rares souvenirs retrouvés. Qui il est ? Sa tête reste flou, impossible de lui mettre un visage, de savoir s'il se trouve à vos côtés en ce moment même. C'est tellement perturbant de se souvenir tout en ne se souvenant pas. Trop de questions restent encore sans réponses et qui sait quand vous les aurez ? Mais les deux hommes de votre petit groupe ont raison, il est grand temps de bouger de là. Pour aller où ? Tout d'abord, sortir de la foule, dans un coin de la grande salle, laissant le monde à ses pensées. Vont-ils se remuer ? Et le monsieur qui hurlait à la disparition de la Reine ? Au final, il a eu beau vous crier dans les oreilles à tous, il n'agit pas beaucoup pour retrouver sa Reine qu'il cherche tant.

Attrapant la main du monsieur aux cheveux feuilles et celle du petit garçon qui n'a pas lâché la main de la jeune fille, vous les tirer sans leurs avis hors du cercle noir de monde. Un peu mis à l'écart, vous leur rendez leur liberté et vous les regardez. Vous vous seriez bien excusée si vous ne sentiez pas cette retenue, cet entêtement qui vous dit que vous n'étiez pas fautive. Au lieu de ça, vous partez sur un autre sujet. « Il est temps d'agir, alors que comptez vous faire maintenant ? Je vous le dit, je ne partirais pas à la recherche de la Reine, je pense qu'il y a bien assez de monde mieux qualifiés pour remplir cette mission ! Moi ce que je veux, c'est comprendre pourquoi tout a explo... fait Boum ! » Deuxième ! C'est pas passé bien loin cette fois, bien que après l'avoir dit déjà une fois, vous ne risquez plus grand chose de le dire encore, les gardes auraient déjà agis non ? Ils sont bien assez occupés avec le chaos que procure la foule paniqué et l'annonce de la disparition de la Reine, ils auront d'autres chats à fouetter pendant un certain temps. Vous retrouver le sourire, vous êtes prête pour une nouvelle aventure, seule ou avec eux, peu vous importe leur choix final, vous êtes déterminée à comprendre tout ce mystère d'explosion. La Reine ? Il y aura bien assez de monde pour savoir ce qui lui ai arrivé et où elle peut bien se cacher. Et si avec tout ce joyeux bordel, elle voyait elle aussi tout rouge ? Vous ne voudriez encore moins être la première à lui tomber dessus, elle demanderait qu'on vous coupe la tête ! D'un autre côté, vue ses goûts pour la décoration du château, elle doit déjà voir tout rouge tous les jours. « Alors, que décidez-vous ? » Vous êtes prête, il ne vous manque que la décision que vont prendre vos compagnons de fortune pour continuer cette aventure. Peut être, ont-ils peur de vous à présent.