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Losing my religion ✘ CLAIRE A.

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Claire A. | Râhi
Avatar : Sansa Stark | Judar
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Claire A. | Râhi
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MessageSujet: Losing my religion ✘ CLAIRE A. Losing my religion ✘ CLAIRE A. Icon_minitimeDim 2 Nov - 19:21

→Appletree Claire←



feat. Sansa Stark | Game of Thrones
CARTE I.D

age: 19 ans
sexe: Féminin, ce n'est pas à prouver.

date de naissance: 12 septembre 1995
lieu de naissance: St Peter Port, Guernesey

statut: Veuve. Difficile à concevoir à cet âge...
orientation sexuelle: Lesbienne, sans aucune hésitation.

métier: Travaille dans une librairie, et écrit des livres pour enfants.
situation financière: Elle peut vivre avec peu de choses puisque l'argent n'a aucune valeur pour elle.

signe particulier: Porte constamment un air mélancolique sur son visage ainsi qu'une alliance avec le prénom "Séréna" gravé dessus à son doigt.

autre: Aimerait vivre dans la forêt. Adore les animaux (même les insectes).

→ The little doe

" Tu es une fille discrète, Claire. Tu pourrais être une fille comme toutes les autres, si tu n'avais pas ce petit quelque chose en plus. Cette innocence. Dans ta voix, tes yeux, ton sourire. Cette innocence, je l'aimais, c'est sûrement cela qui m'a séduite chez toi. À moins que cette ingénuité apparente n'ait été faussée que pour exciter encore plus mon imagination. Tout en toi m'attirait. Dieu sait combien j'aime tes longs cheveux bruns, presque roux, tes yeux bleus lumineux, comme s'ils transportaient toute la pureté du monde, ta peau claire et douce que j'aime tellement caresser. Tu préfèrerais que je m'arrête ici, si tu étais là, avec moi. Tu sais que je, comment dire... Dériverais dans des pensées plus intimes. Tes joues qui se teintent si facilement - que tu sois en colère ou gênée - seraient cramoisies à présent.

Parlons d'autre chose, alors. De tes vêtements, par exemple. Tu n'as jamais aimé les vêtements collants, comme tu les appelles, non. Tu préfères ce qui est ample, agréable à porter et doux. Chez nous, ton armoire était remplie de pulls en laine, de jupes et robes fleuries, de tuniques en coton et de toutes sortes de chaussettes à motifs adorables que tu as tricoté toi-même. Parfois, tu en enfilais deux différentes, mais cela ne te dérangeait pas; tu trouvais plutôt cela amusant. Et je n'ai jamais trouvé une seule paire de chaussures à talons, même petits, dans la penderie. Oui, on peut dire que tu n'as jamais cherché à être "sexy", comme beaucoup de femmes. Ça ne t'intéresse pas. Tu es naturelle avant tout, d'ailleurs il me semble que tu n'as jamais mis de maquillage de ta vie. En revanche, tu aimes faire de jolies nattes avec tes cheveux, et tu as l'art de les coiffer tout en restant décoiffée. De temps en temps, tu ajoutais quelques fleurs séchées dans ta chevelure, ce qui te faisait ressembler à une nymphe des bois.

Que dire de plus? Tu es spéciale, Claire. Il est impossible de te décrire parfaitement. Tu n'es pas comme tous ces gens ennuyeux. Tu changes chaque jour, tout en restant la même personne. Gracieuse comme une biche, délicate telle une fleur, douce comme la fourrure d'un lapin. Tu es imparfaite, Claire, mais ce sont ces nombreuses imperfections qui te rendent tellement parfaite à mes yeux. "


Running through the forest ←

" Douce et légère, tu accueilles toujours les clients de la librairie avec un grand sourire. Tu n'hésites pas à leur proposer ton aide, aide qu'ils acceptent toujours volontiers. Il faut dire que ton enthousiasme est communicatif et réchauffe même le coeur le plus bourru. Tu sais les conseiller justement, puisque tu adores les livres. Lire reste d'ailleurs ta principale occupation. Je ne t'ai jamais vue regarder la télévision de ta propre initiative, ou utiliser un ordinateur. Ce n'est pas que tu ne connaissais pas la technologie, c'est juste que tout ça ne t'a jamais attirée. Tu a toujours été comme cela, dans ton propre monde. Un monde rempli de forêts féériques, de petites fées, d'adorables animaux. Tu n'en sors un peu que quand tu es avec moi, à vrai dire. Tu ne prends pas la peine de retourner dans le monde réel pour te faire des amis. Les autres te trouvent étrange, déconnectée, et ne savent pas si tu es idiote ou juste une grande rêveuse. Mais moi, je sais que tu es loin d'être stupide. Parce que je te connais mieux que quiconque, n'est-ce pas?

Quand tu rentrais à la maison (toujours un peu plus tard que prévu, à chaque fois tu te plongeais dans un livre et tu ne voyais pas le temps passer, à moins que tu soies encore passée dans un de ces cafés que tu adores, chez un vieux bouquiniste ou un magasin de meubles vintage), tu te faisais une grande tisane, ou un chocolat chaud. Tu adores ces deux boissons. Je me demande d'ailleurs si tu peux vivre sans. Tu étais toujours accrochée à un de ces bouquins, comme s'il t'était impossible d'arrêter de le lire, une paire de lunettes rondes sur le nez et un air très concentré peint sur ton visage. Il n'était pas rare que tu en fasses tomber quelques gouttes sur une page, maladroite comme tu es. Après, tu venais m'embrasser, sur le front, la joue ou les lèvres selon ton humeur, et nous parlions de beaucoup de choses, de ma dernière coiffure au livre que tu venais de finir. Toutes les choses mauvaises qui se passaient à l'extérieur, la guerre, la haine, tu refusais de parler de cela. Sans doute étais-tu dans le déni. Ou du moins tu ne voulais pas que ça te touche. Tu aimes beaucoup parler, il me semble. Non pas que tu sois bavarde, mais tu aimes échanger. Surtout avec moi. Ensuite, tu te perdais dans beaucoup d'autres activités, comme le tricot, la décoration intérieure, ou l'écriture et l'illustration de mignonnes petites histoires. Tu aimais par dessus-tout t'occuper de notre jardinet. Tu y avais fait pousser quelques fraisiers, et des massifs de fleurs des bois. Tu adores la nature. D'ailleurs, tu ne cueilles jamais les fleurs parce que tu les trouves belles, tu les laisses toujours là où elles sont. Pour toi, la beauté arrachée de force n'en est pas une. Parfois, aussi, tu aimais chercher l'inspiration pour tes livres en en te plongeant dans l'écoute de Wagner ou Chopin, ou en t'enfermant dans le grenier, ton petit coin secret, pendant des heures.
Une fois plongée dans ton occupation, il était très difficile de te ramener à la réalité. Et tu ne le montrais pas, mais tu détestais que je t'interrompe dans ce que tu faisais.

Puis nous préparions le dîner. Moment assez fastidieux, puisque tu n'aimes pas manger toute cette nourriture industrielle et que tu es végétarienne. Tu n'excelles pas non plus dans l'art de la cuisine, tu laissais donc ton imagination te guider. Heureusement que j'étais là pour rattraper les plats brûlés ou d'un goût douteux. Tu paraissais toujours au bord des larmes, tu me disais que tu te sentais inutile et que tu n'arriverais jamais à vivre correctement avec moi si tu ne savais pas faire un peu de cuisine... Et à chaque fois, je te rappelais que ce n'était pas grave, que j'allais tout arranger, de ne plus être triste. Je déteste te voir triste. Tu l'es assez facilement. Après ce même repas, tu mangeais une quantité ahurissante de fruits des bois, et tu venais parfois me rejoindre devant notre minuscule télévision. Quand tu regardais un film avec moi, tu pleurais toujours à la fin, qu'elle soit triste ou heureuse. Tu es quelqu'un de très émotif, et il me semble que la psychologue que je t'ai emmené voir malgré ta réticence avait dit que tu avais besoin d'évacuer le trop-plein d'émotions par les larmes. Tu avais toujours trouvé ça stupide; après tout, tu agis à l'instinct. Moi aussi, en réalité.

Quand venais l'heure de se coucher, quand tu n'étais pas en pleine lecture dans une de tes exquises chemises de nuit en dentelle, nous faisions l'amour tendrement, ou passionnément selon nos envies. Tu te souviens de nos confessions torrides sur l'oreiller? Je peux encore voir tes joues roses, tes yeux mutins et tes cheveux en bataille. Aussi loin que je me souvienne, tu n'as jamais été particulièrement obsédée par le sexe mais tu aimes cela. N'ai-je pas raison?

Je peux encore sortir ton corps chaud se blottir contre le mien, et doucement, sombrer vers un sommeil paisible. J'aurais aimé pouvoir m'immiscer dans tes rêves. Peut-être occupés uniquement par moi, ou par quelques créatures féériques nées de ton imagination débordante. C'est à ce moment-là que je pensais aux choses que je devrais te dire, et que je ne te dis pas. Mais c'est une autre histoire.

Es-tu un ange, Claire? Non, je ne pense pas. Tu me le dis bien assez souvent. "Mon coeur n'est pas rempli que de clarté et d'honnêteté. Dans ses recoins les plus sombres, il y a tous mes désirs et mes péchés. Ceux que je me suis inventés, et ceux bien réels. Il suffit de chercher un peu...". Je n'avais jamais imaginé ton âme de poète exacerbée à ce point. Et tu ne m'as jamais ouvert ton coeur à ce point-là. Nous sommes mariées, ne devrions pas tout nous dire? Enfin, j'imagine que tu ne veux pas me montrer cela. Je sais juste que tu peux devenir froide et impitoyable envers quelqu'un qui se met sur la route de ton bonheur et de celui des gens que tu aimes. Et que tu sais bien, très bien mentir aux autres et à toi-même. "Le mensonge est plus attirant que la vérité elle-même". Du moins, c'est ce que tu m'as dit.

En attendant, j'aimerais pouvoir m'endormir à tes côtés encore une fois. Rien qu'une. Ma douce épouse. "


→ Shot by a hunter called fate ←
" Tu es née un beau matin d'automne, et tu as ouvert les yeux pour la première fois dans les bras d'une femme aux longs cheveux roux tant semblables aux tiens. Roux comme les feuilles qui tombaient des arbres. Toutes ces feuilles mourraient, mais toi tu es née, Claire. Je crois que tu as toujours été une enfant calme, mais dès ton plus jeune âge, tu étais avide de découvrir le monde qui t'entourait. Toute petite que tu étais, tu aimais te rouler dans l'herbe fraîche, parler avec tous les animaux que tu croisais, construire des minuscules cabanes pour les fourmis. Quand tu me racontais cela, je trouvais ça tellement adorable. En même temps, ça ne m'étonnait pas de toi.

Mais tu n'es pas née dans la bonne famille, Claire. Ces gens ne te correspondaient pas. Ils étaient trop sérieux, trop fermés, trop froids. C'était de fervents religieux, anglicans, si je me souviens bien. Ou peut-être catholiques. Peu importe leur religion, ils se sont toujours montrés intransigeants avec toi. Tu devais aller à la messe tous les dimanches dans la petite église de la ville où tu es née. Non pas que tu ne faisais pas d'efforts, au contraire, tu aimais bien y aller. Des vieux hommes en robe, des chansons joyeuses, tout ça t'amusait plutôt. Mais ce n'était pas pour toi. Toi, tu croyais aux fées et au miracle de la nature. Tous ces vieux textes, et ces dogmes arbitraires n'ont jamais parvenu à te convaincre, au grand désespoir de tes parents qui auraient voulu que tu sois comme eux. Heureusement, tu n'es pas le genre de fille à changer pour le bon plaisir des autres.

Tu étais une petite fée, qui vivait dans une maison féérique sur une île féérique. Juste devant ta maison féérique, il y avait la forêt, belle et sauvage. Elle t'intriguait, cette forêt. Et puis, un jour, tu as décidé de partir de la maison sans prévenir qui que ce soit. Tu as découvert tout ce petit monde, et tu as trouvé ça merveilleux. Quand tu es revenue, ta chevelure rousse toute emmêlée et tes genoux pleins de terre, ta mère a été très fâchée. Elle te disait que ce n'était pas comme ça qu'une jeune fille distinguée devait se comporter, et que tu ne devais pas sortir sans son autorisation, que tu étais trop petite. Tu n'en avais cure, puisque tu as recommencé bon nombre de fois tes petites escapades, le tout sous le nez de tous. Tu étais un peu Blanche-Neige, cherchant à câliner chaque animal petit et mignon que tu rencontrais (malheureusement, cet amour soudain était rarement réciproque). Et puis, un jour, tes parents en eurent assez. Et commencèrent à construire cette longue barrière séparant la nature de la maison. Symbole frappant de la séparation brutale entre eux et toi. S'ils disaient faire tout cela pour te "protéger", c'était plutôt pour éviter que tu leur glisses des doigts. Le choc fut grand pour toi, qui n'avait jamais connu comme seul divertissement que d'échapper à la surveillance de l'autorité parentale pour t'évader ne serait-ce que quelques minutes. Tu restais assise près de ta fenêtre, regardant tristement au loin la cime des arbres. C'est à ce moment que tu as découvert la lecture. C'était devenu ton nouveau moyen de voyager. À à peine sept ans, tu lisais déjà les plus grands classiques de la littérature anglaise et française. C'était ton seul passe-temps, jusqu'au collège où tu en découvris un bien plus intéressant.

Tu ne vois pas de quoi je parle? Eh bien, disons que c'était de ton âge. Tu étais en train de passer du statut de petite fille à -presque- femme, et c'était compliqué pour toi. Tu n'as jamais vraiment fait de crise d'adolescence, mais tu t'es posé beaucoup de questions. C'était normal. Tu ne comprenais pas pourquoi, quand tu voyais un garçon, tu ne ressentais absolument rien, alors que dès que tu croisais une jolie fille dans les couloirs de l'école, une étrange boule se formait dans ton ventre. Que tu les trouvais belles, ces filles. Belles quand elles souriaient, belles quand elles riaient avec leurs amies, belles quand elles se déshabillaient dans les vestiaires après le sport, les joues brûlantes par l'effort et les gouttes de sueur dégoulinant le long de la courbe de leur dos. Tu faisais toujours semblant d'être purement hétérosexuelle comme beaucoup de gens dans ton cas le font à ton âge, tu avais trop peur des jugements. Tout le monde te laissait tranquille. Tu étais connue comme "miss tête-en-l'air", "la fille fantôme", "la rouquine", bref, tu bataillais dur pour ne pas faire de vagues et rester très discrète. Ton petit secret ne fut jamais dévoilé pendant tout le collège et même le lycée. Mais ta famille le comprit assez vite; après tout, tu ne parlais jamais de des hommes avec fougue comme toutes les filles de ton âge le font, et tu regardais parfois les femmes d'une manière un peu trop soutenue. Ta mère fut désespérée, ton père en colère, après tes "aveux". Tu entendis vaguement plusieurs mots pendant des mois, "péché", "déviance", "reniement", mais tu ne t'en souciais point. Ils finirent tout deux par te laisser en paix, mais ils ne t'adressèrent presque plus la parole. Leur intolérance avait pris le dessus sur leur amour envers leur unique fille. Heureusement, tu es avide de liberté, et tu ne comptais pas changer pour eux, gens tristes et désespérément normaux, même si au fond cela te décevait. Il t'a fallu gérer ce problème et quelques autres, comme le désir que quelques garçons pouvaient éprouver pour toi malgré ta froideur à leur égard. Mais après quelques mots bien placés, ils ont fini par comprendre que tu ne voulais pas d'eux.  Non pas que tu les détestais, tu n'as jamais compris les hommes, Claire. Tu n'as jamais réussi à tisser des liens authentiques avec eux. Certes, tu as eu un ou deux vrais amis masculins, mais c'était des exceptions. D'où cela provenait-il, cela relevait du mystère. Du paternel horripilant et dégoulinant de surprotection, peut-être. Toujours était-il que tu les évitais soigneusement, ni par peur ou par haine, juste parce que tu ne souhaitais pas avoir affaire avec eux. Tu ne fais pas ça avec les clients de la librairie, heureusement.

À dix-sept ans, tu t'es libérée de l'atmosphère pesante du nid familial. Tu avais commencé des études de Lettres, puisque tu étais mauvaise en mathématiques, mais tu avais décidé que ça ne t'intéressais pas, que ce n'étais pas pour toi. Tu t'es donc affranchie définitivement de tes parents sans regrets, et tu as quitté ta terre natale pour la France. Tu l'aimais, ton île anglo-normande, et ce fut dur de s'expatrier de la sorte. Mais au final, tu te disais que voir un paysage différent ne te ferait pas de mal. Et puis tu avais entendu tellement de choses sur ce pays. Tu parlais à peu près bien français, mais tu gardais ce petit accent anglais tellement craquant. Tu t'es installée dans un appartement vieillot, au centre-ville de Paris. Tout étais bien différent de ce que tu t'étais imaginé sur cette ville. Tout t'étouffait, que ce soit le bruit ou la pollution. Tu étais perdue tu ne savais pas quoi faire, où aller. Heureusement qu'il y avait cette petite librairie où tu es allée, une fois. Une librairie indépendante, pas très grande, bref, totalement insignifiante pour beaucoup de gens. Mais pour toi, elle était très spéciale. C'était ton seul point d'attache avec le monde que tu venais de quitter. Alors, un jour, tu es venue dans ce magasin, et tu as déclaré timidement que tu voulais travailler ici. Tout le monde t'a trouvée bizarre, d'abord, puis ils t'ont acceptée et tu as commencé à venir chaque jour dans la petite boutique pour conseiller les gens en livres. Ça te plaisait bien, de vivre au milieu de livres. C'étaient comme avoir des petits morceaux d'aventure imprimés sur des pages. Les gens n'étaient pas toujours très agréables avec toi, que ce soit tes collègues ou les clients, mais tu étais habituée. Tout ce qui t'importait, c'était de réussir à te sentir chez toi dans cette jungle urbaine. Ton salaire discutable, ton logement légèrement délabré et l'impatience des gens face à ta maladresse innée ne te dérangeaient pas trop.

Et puis, un jour, une femme est arrivée dans ton magasin. Elle semblait être un peu plus âgée que toi, peut-être quatre ou cinq ans de plus que toi, et avait de longs cheveux blonds et bouclés, une peau diaphane et des lèvres roses comme... J'en fais sûrement un peu trop, désolée. Donc, cette femme est venue t'adresser la parole au comptoir, puisque tu avais l'air de travailler à cet endroit. Tu étais tellement absorbée dans la lecture de ton livre que tu ne l'as pas tout de suite remarquée. Il a fallu qu'elle toussote plusieurs fois pour attirer ton attention. Quand enfin tu l'as remarquée, après quelques excuses bafouillées, elle t'a dit qu'elle n'était pas une cliente mais une écrivaine. Une vraie de vraie. Tes yeux avaient brillé de cette rencontre mirobolante. Pour toi, les écrivains, c'étaient ces gens merveilleux, surhumains même, qui savent jouer avec les mots pour créer de véritables oeuvres d'art. Tu étais gênée et excitée à la fois, de savoir que tu parlais à une de ces magiciens de la littérature. Enfin, ce n'était qu'une éternelle idéaliste qui écrivait pour diffuser des idées auxquelles plus ne croyait. Elle était à peine connue, et avait beaucoup de mal à gagner sa vie décemment. Quand elle t'avait annoncé qu'elle voulait organiser une séance de dédicaces, tu n'aurais sûrement jamais imaginé que cette femme deviendrait ta future épouse, et que cette branche potentielle de ton futur ne tenait qu'à une simple décision d'un gérant de librairie. Heureusement, il a accepté, chose dont elle ne pourrait que lui être reconnaissante. Le jour où elle est venue, avec son petit stand et son stylo, personne ne lui a demandé d'autographe où quoi que ce soit d'autre, mais elle s'en fichait bien. Elle t'a regardée pendant plusieurs heures, flâner dans les rayons, ranger quelques livres, les faire tomber, boire une tasse de thé, tout ton quotidien, en somme. Elle te trouvait très jolie, en fait. Voire plus. Et toi, faisais-tu attention à cette femme ou étais-tu trop absorbée dans ta routine pleine de rebondissements? Il me semble bien que tu ne faisais pas tellement attention à elle, à part pour t'enquérir de son bien-être de temps en temps. Tu étais sûrement trop nerveuse pour oser lui parler. C'est pour cela qu'à la fin de la journée, elle est venue elle-même t'adresser la parole pour t'inviter quelque part, pour parler de choses diverses et variées. C'était la première fois que quelqu'un te conviait ainsi, alors tu as accepté sans trop réfléchir. Et c'est comme cela que nous nous sommes retrouvées dans un petit restaurant parisien, à bavarder gaiement. Tu semblais captivée par cette femme, par cette femme pourtant ordinaire, par moi, et tu riais à la moindre de mes plaisanteries légères. Et puis, quand nous sommes sorties, toute enjouées que nous étions, je t'ai embrassée dans le feu de l'instant. J'étais sûrement un peu avinée aussi. Tu n'as pas trop résisté, au contraire. Tu m'as dit, un peu après, que c'était la première fois que quelqu'un t'embrassait. Tu n'as rien dit de tout le reste du trajet. Peut-être étais-tu embarrassée, ou tout simplement réfléchissais-tu à ce que je représentais pour toi alors que nous ne nous étions rencontrées il y a quelques heures seulement. Nous ne nous sommes pas revues pendant plusieurs jours, tu avais besoin de réfléchir, et moi aussi. Mais une semaine après, j'ai commencé à passer tous les jours à la librairie (uniquement pour te voir, bien entendu). Je ne sais plus trop ce qui s'est passé, après. Tout est allé tellement vite. Mais je t'ai dit que je t'aimais. J'en étais certaine. Tu me l'as dit aussi, que tu étais amoureuse de moi. Nous avons entretenu une relation pendant quelques mois, nous nous voyions de temps en temps, mais au fond de nous-mêmes, nous savions que ce n'était pas assez. Si nous avions un point commun, c'était le désir de ne perdre aucune minute nos vies, pathologie qu'on appelle communément "désespoir de vivre". C'est pour cela qu'un jour d'été, tu m'as entraînée dans un de ces petits squares parisiens et tu m'as demandée en mariage au milieu des fleurs. D'abord prise au dépourvu, j'ai accepté. Submergée par l'émotion, tu as fondu en larmes, et j'ai aussi un peu pleuré avec toi.

Aucune d'entre nous ne voulait attendre plus longtemps, nous avons donc organisé le mariage trois semaines seulement plus tard. Il n'y a pas eu de buffet hors de prix, de décorations extravagantes, tu n'en voulais pas de toute façon. C'était une union civile, tout ce qu'il y avait de plus normal. Tu avais une jolie robe blanche -pas une de celles qui transforment les mariées en meringues géantes-, et une couronne de fleurs dans les cheveux. Tu étais magnifique, comme toujours. Tu avais balayé la salle du regard, cherchant ta famille assise quelque part. Mais non, il n'y avait que la mienne, et quelques amis. Tu faisais comme si cela ne te touchait pas, mais tu étais triste, je le savais bien. Triste qu'ils ne t'acceptent pas telle que tu es. Cela te rappelait la fameuse barrière, qui s'élèverait toujours entre toi et eux.

Tu as pleuré encore une fois quand le maire a prononcé le discours habituel, émotive que tu étais. Tu pleurais et tu riais en même temps. Il a fallu que tu prennes quelques minutes pour réussir à te calmer, puis, un peu plus tard, nous étions mariées officiellement. Une semaine plus tard, nous emménagions dans cette petite maison coquette que nous nous étions trouvé, juste en face du même parc où tu m'avais fait ta demande. Certes, ce n'était pas très grand, mais avec un peu d'imagination elle ressemblait presque à un de ces cottages que tu aimes tant. Nous avions même un petit chat et un lapin que tu aimais presque plus que moi, comme je te le disais pour te taquiner. Notre vie ici était calme, et malgré pas mal de problèmes financiers, nous nous en sommes bien sorties. Nous continuions à exercer nos occupations respectives, tout se passait pour le mieux. Tu aimais cette vie, et tu m'aimais moi. Un jour, tu m'as même dit que tu étais prête à porter mes enfants. Ce n'était pas ce que je voulais. Tu étais, et es beaucoup trop jeune pour endurer cela. Tu disais que rien ne pouvait te faire plus plaisir, mais j'ai refusé. Tu as semblé un peu triste pendant quelques jours, mais tu as fini par faire comme si cela t'importait guère, comme toujours. Et il y a eu cet évènement pour le moins... Malheureux.

Mais je ne pense pas que ce soit la peine de te le raconter. Ça doit être déjà assez douloureux pour toi. Je suis désolée de ne pas t'avoir dit que j'avais ce fichu cancer. J'aurais dû t'en parler. Je sais. Mais je n'avais pas la force de troubler nos jours heureux. Je ne voulais pas que la peur constante de ma mort nous envahisse, toi et moi. J'avais encore beaucoup d'années à vivre, tu sais. Mais tout s'est précipité. Et au final, cela ne valait même plus la peine que je me batte contre mon propre corps. C'est triste, je le sais. Mais on n'y peut rien. J'ai quand même eu la chance de vivre presque une année à tes côtés, et cela vaut toutes les morts atroces à mes yeux.  

Je refuse que tu arrêtes de vivre parce que je n'en ai plus la force. Tu es née pour vivre. Oublie-moi si cela te rend plus heureuse, mais vis. Je suis désolée, Claire. Tellement désolée.

Je t'aime.

Séréna "
___________________________________________________________________

Claire replia la lettre, et laissa une larme couler le long de sa joue avant de l'essuyer d'un geste las. Elle se prépara à la déchirer, mais se ravisa, et la jeta négligemment sur la pile de cartons de déménagement. Elle n'en pouvait plus, de cette maison. Elle qui était d'un naturel si calme, elle était sur les nerfs. Épuisée, elle se laissa tomber sur le fauteuil du salon qu'elles avaient partagé tant de fois. Dehors, il pleuvait. Elle observa mélancoliquement les gouttes de pluie s'écraser contre le carreau de la fenêtre.

" Tu te trompes, Séréna. Jamais plus rien ne sera comme avant. Mais pour toi, je ferai semblant d'être toujours cette fille que tu as aimée. Je te le promets, mon amour. "



I.R.L
C'est votre gentille amie Belle ♥︎ désolée pour le pavé uu
ALTER EGO
sexe
indifférent
tranche d'âge
indifférent
nature du changement de caractère
indifférent
Acceptes-tu une histoire "trash" ?
[O]
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Maître Du Jeu
MdJ





MessageSujet: Re: Losing my religion ✘ CLAIRE A. Losing my religion ✘ CLAIRE A. Icon_minitimeMer 5 Nov - 16:02
Je me permet d'annuler cette validation et AE, c't'a moi de faire son AE puisque tu as fais celui de son DC c;

EDIT: fail de compte 8D
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Belle B. | Anémone
Avatar : Tsukino Usagi | Nakajima Yôko
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MessageSujet: Re: Losing my religion ✘ CLAIRE A. Losing my religion ✘ CLAIRE A. Icon_minitimeMer 5 Nov - 16:20
Tout le monde se bat pour avoir l'honneur de faire mon AE :troll:
Mais du coup je garde Ana ou pas? Parce que ça ne me dérangeait pas du tout de la reprendre, au contraire x)

(mince, fail de compte aussi xD)

EDIT: Après discussion Belle-Ajay, nouvel AE arrive bientot. o/
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Maxime W. | Swatch
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MessageSujet: Re: Losing my religion ✘ CLAIRE A. Losing my religion ✘ CLAIRE A. Icon_minitimeMer 5 Nov - 17:35
Owiii, en effet ! Dans mon empressement de filer un AE à tout le monde pour le changement de monde j'avais oublié ce détail :3
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MessageSujet: Re: Losing my religion ✘ CLAIRE A. Losing my religion ✘ CLAIRE A. Icon_minitimeMer 12 Nov - 0:29
DEUX VALIDATIONS POUR LE PRIX D'UNELaklass !
Bon, je ... Claire est juste adorable. Mais genre c'est un truc adorable de base qui est genre supradorable en plus. Tu vois ce que je veux dire ? Elle est vraiment ... raah. Trop chouette c':.

Bref. VOICI TON AE, muah-ah-ah; Attention c'est de l'inédit en Irréel. Sisi tkt.

Râhi ▬

age: il semblerait qu'il ai une vingtaine d'années
sexe: c'est un homme, malgré sa chevelure et ses tenues pour le moins originales
orientation sexuelle: Râhi est sensible à tous les charmes, il est capable de voir du beau dans toute personne
situation financière: Dans son coffre de voyage se trouvent de précieux joyeux, des habits d'une qualité incroyable et son cimeterre, arme qu'il garde toujours avec lui est d'une facture extrêmement riche. Cependant, il est sur les terres d'Irréel un invité de la Reine. Nourri, logé, sustenté de tout ces désirs par la famille Heart

signe particulier: Une peau tatouée et des bijoux qui percent sa peau de part et d'autre de son corps

Traits de caractère: modeste - très à cheval sur les traditions et règles - curieux - très observateur - calme - physionomiste - dessinateur - paresseux - sensible à la flatterie - manipulable

autres informations: Râhi est un homme dont les habitants d'Irréel ne connaissent ni l'origine, ni le passé. Il semblerait qu'un jour il est passé les portes de la ville, fut accueillit par la reine et ne reparti jamais. Il possède un coffre de voyage dans lequel sont rangés ses affaires personnelles et d'autres objets en tout genre. Au palais de la reine, il vit tel un pacha, il n'est privé de rien, bien qu'il demande peu. Attraction forte appréciée par les nobles, les dames et hommes de la cour lui tournent autour, à la recherche d'un peu d'exotisme. D'autant qu'il semblerait que les relations physiques ne soient pas une pratique qui le dérange. Les enfants de la reine viennent souvent auprès de lui pour lui poser toutes sortes de questions et il semblerait qu'il soit devenu leur instructeur particulier en ce qui concerne l'apprentissage de la flore et des sols en irreel. Curieux, il lui arrive souvent de voyager entre les différents quartiers et à l'extérieur de ceux-ci. Cependant il semblerait qu'il trouve toujours sur sa route quelqu'un pour lui indiquer le chemin du retour jusqu'au palais.

avatars possibles: Judar (MAGI: The labyrinth of magic) - India (Axis Powers: Hetalia)

/!\ Si l'avatar choisit ne correspond pas à la description, le staff à le droit de demander au membre de le changer, s'inscrire à Irréel c'est savoir ce qui nous attend, à savoir un personnage quasi "imposé". Mais comme on est des gentils (*auto-lancé de fleurs*), si vous avez une quelconque réclamation par rapport à votre Alter-Ego vous pouvez la faire par MP au membre du staff qui vous a validé !


Maintenant que tout est dit, tu peux enfin vagabonder comme bon te semble dans les plaines verdoyantes d'Irréel. Mais avant tout, laisse moi te donner quelques petites indications. Je te conseilles d'aller recenser tes avatars avant ton départ, et pour être bien préparé de ne pas oublier de t'afficher avec ton Alter-Ego dans ta signature. Si tu veux on a préparé un petit codage par ici pour qu'on voit bien de qui il s'agit ! Ensuite tu pourras enfin partir pour l'aventure ! Les premières étapes conseillées sont simple, se faire des amis et ennemis par , créer ton obligatoire cahier de suivi pour Alter-Ego et si tu le souhaites, chercher un compagnon de route pour un instant dans les demandes RP. Pour ce qui est du reste, c'est à toi de tout découvrir !


Une chambre aux mille merveilles
La chambre de Râhi est grande, très grande, et étrangement, peu recouverte de rouge. Si toutes les pièces du palais semblent revêtir cette couleur sanglante, la chambre à coucher de notre homme ne comporte que quelques petits détails de telle couleur, quelque draps, tissus. Le reste de la pièce se bat entre jaune, orange et vert clair. Son coffre de voyage, en bois ébène est posé contre un mur. Son arme, toujours sur lui, est déposée pendant la nuit dans une latte de bois creusée sous son matelas.
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Claire A. | Râhi
Avatar : Sansa Stark | Judar
Age : 25


Quoi d'neuf ?
Coeurs :
Losing my religion ✘ CLAIRE A. Left_bar_bleue30/500Losing my religion ✘ CLAIRE A. Empty_bar_bleue  (30/500)
Magasins:
Carnet de Bord:
Claire A. | Râhi
Modératrice





MessageSujet: Re: Losing my religion ✘ CLAIRE A. Losing my religion ✘ CLAIRE A. Icon_minitimeMer 12 Nov - 1:21
Je. krrrr. C'est. TROP D'ÉMOTIONS EN MOI ;A;
D'abord, merci pour les compliments, ça me fait trop plaisir ♥︎. Et puis cet AE il est juste... Génialissime :'D Je flippais un peu à l'idée de jouer un homme, vu que j'ai pas l'habitude, mais Râhi est juste trop cool, je l'aime trop ** BISOUUUUUUUS ♥︎o♥︎
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MessageSujet: Re: Losing my religion ✘ CLAIRE A. Losing my religion ✘ CLAIRE A. Icon_minitime
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Losing my religion ✘ CLAIRE A.

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