[Jour 3] Déchire la page de mon histoire | Pv Cimbaeth.
Auteur
Message
Avatar : The Mole / Hisoka Age : 30
Quoi d'neuf ? Coeurs : (77/500) Magasins: Carnet de Bord:
Scarlett G. | Fou
Sujet: [Jour 3] Déchire la page de mon histoire | Pv Cimbaeth. Mer 9 Juil - 5:42
~ déchire la page de mon histoire ~
« Celui qui n'a pas bon pied part avant »
Où est passé mon pied gauche ? Découpé, coupé en deux, inexistant. Il n'existe plus. Pourtant je le sens. Mais il n'a plus aucune raison de se poser contre le sol. Moquette, parquet, le sol de votre chambre est important. Il soutient tout : murs, meubles mais surtout moi, vous, lui, eux. Tous ceux qui se réveillent remercient le sol de leur offrir un support. Cette aide qui leur permettra, une fois que l'autre pied sera prêt à actionner la marche. Cet effort si douloureux au réveil, pourtant essentiel pour l'avancée de la journée et la réalisation d'actions en tous genres. Vous vous demandez sûrement pour le gauche. Ce n'est pas un intérêt plus particulier pour ce pied. Surtout qu'il n'est pas le mieux proportionné. On peut dire qu'il n'a rien à envier à son voisin. Mais vous connaissez sûrement l'expression liée à ce pied, au réveil et à l'ambiance régnant dans la pièce au moment du levé de la masse corporelle de l’indigo qui se mouve avec lenteur.
Fou ne se lève pas toujours de ce pied -comme beaucoup d'entre nous- mais parfois il lui manquait. Surtout quand l'environnement tout entier semble s'allier à la mauvaise humeur, elle même mariée à la dite partie du corps. Il n'était pas dans sa chambre. Ou en tout cas, pas dans un endroit qu'il a déjà cotoyé. Il y avait de quoi rager tout de même. Oh mais d'ailleurs... un courant d'air frais passa entre les deux oreilles de l'homme aux cheveux ébouriffés. Ce n'est pas sa perte d'intelligence mais bien celle d'un outil pourtant essentiel au futur. La mémoire. Notre héros de roman avait beau réveiller ses neurones, il n'arrivait à rien retrouver. Un peu comme chercher une bague dans un tiroir de lingerie. Tout simplement impossible émotivement parlant mais aussi dans la lenteur de l'arrivée du résultat.
L'être humain, encore habillé comme au coucher, oublia de chercher une tenue plus approprié à l'aventure -lui qui est pourtant à cheval sur ses habits côtés- et regarda autour de lui. Mon dieu. Etait-ce une bibliothèque ? Cela semblait. Toujours se fier à son premier opinion. Fort bien alors le fauteuil près d'une des étagères, dans un coin de la pièce, est forcément confortable. Le fou saute de la table sur laquelle il venait de revenir du monde des rêves -ou bien cela était le contraire, qui sait vraiment quelle côté de la pièce est la bonne ? - et s'étira de tout son long, les bras tendus vers le ciel et les doigts de pieds soutenant l'ensemble de son corps. C'est votre job les gars, supportez ça. Mais il ne savait pas vraiment si s'en était une. C'est là où on lit les livres jusqu'à ce que la nuit tombe ? Le jeune homme a toujours été très intelligent. Est-ce lié aux livres ou au simple grossissement de ses chevilles ? L'homme avança un peu plus dans la pièce. Quelqu'un l'avait amené là ? Oui. Notre Fou imagine un marrionetiste qui contrôle le monde. Qui nous dirige tous ? Il serait bien égoïste alors...
«Peut être veut il que j'en fasse l'inventaire ?Un... deux... trois...»
commence à compter le jeune homme à l'étoile bleu.
Il marche. Une démarche féline, la démarche d'une femme, la démarche d'un saoul. Tout en marchant entre les rayons avec un doigt, caressant chaque livre. Maladroit, l'homme en fit tomber un sur le sol. Il sursauta. Surpris. Surprise. Il aime les surprises. Pourtant le bruit sourd avait résonné dans la pièce. Dans un lieu inconnu, le moindre bruit est source d'angoisse. Soigne ton pauvre cœur Fou. Mais que renferme t-il ? A t-il capturé autant d'histoires que ces romans bien rangé ? A t-il autant d'amour que les romances bien rangées ?
Cette bibliothèque n'était pas l'exemple à suivre en tant que soin à un organe aussi important en tout cas. Sinon... c'est vers une seule personne que ton cœur s'entichera. En effet, tous les livres semblaient parler de la même femme. Reine. La reine. Sa maîtresse, son dirigeant, son fil conducteur...
«Tant de livre sur cette Femme. Oh Dame maîtresse de mon travail !Oh Dame qui rythme mes jours et mes nuits !»
Ce n'est ni de le passion, ni de l'ironie. Simplement un essai. Fou avait des morceaux de puzzle glissés entre les tissus des son cerveau. Peut être pouvait il remuer tout cela, titiller la vérité ou son passé avec un souffle nouveau, choisit. Il teste. Comme si un mauvais joueur de devinette lui criait – tu chauffe ou encore – tu refroidis lorsque le joueur approchait d'une quelconque bonne réponse. Mais que gagnerait il au change ? Certainement pas une BMW. Que pourrait il bien vouloir d'ailleurs, lui qui ne se souvient de rien ? Au fond, ne plus se souvenir permettait de faire ce qu'on souhaite. Seuls ceux qui vous connaissent peuvent juger le changement. Or notre ami se savait -ou du moins sentait- qu'il était seul dans cette pièce.
C'est donc sans la moindre honte qu'il se trémousse entre les étagères à renifler les livres, monologuer sur certains sans en connaître le véritable contenu pour finir par venir jusqu'au fameux fauteuil. Un lieu de repos pour votre arrière train ? Que dites vous... Fou était quand à lui plutôt disposé à se mettre accroupis. Les pieds en équerre tout comme les genoux qui se repose sur les dossiers du fauteuil. Les bras posé, l'homme doit se sentir un peu plus puissant ainsi. Caché dans l'ombre il se croit caché, dans un coin il voit tout la pièce.
Le fou tapit dans l'ombre esquisse un étrange sourire...