Les joyeux lurons de la plage du luberon

FEAT. Coraline, Cimbaeth, Eliot & Lucas.

Si tu avais été un vrai gamin –et ici, on ne parle pas d’immaturité- tu aurais très certainement crié de toute tes forces pour exprimer ta joie. Mais à cet instant, en tant qu’homme âgée de trente-sept ans, tu avais plutôt fait tomber ton téléphone portable. Tu avais comme perdu la parole tellement tu étais dépassé par la nouvelle. Ton ex-femme, Charlotte, la belle Charlotte t’avais appelé en début de matinée, au début tu n’avais pas apprécié qu’elle te réveil de si bon matin, même si cette femme se trouvait encore dans ton cœur, tu n’aimais pas que l’on brise ton cycle de sommeil. Encore endormis, tu avais pourtant été abasourdit par sa révélation, comme si tu étais toujours en train de rêver.  

Aujourd’hui, sur les bords de la Seine, le maire de la ville avait mis en place une plage artificielle pour l’été. Par ailleurs, une grande fête était organiser en l’honneur de l’été ; cette fête durait vingt-quatre heures. Au premier abord, il s’agirait pour toi d’une journée totale d’ennui, alors tu ne comprenais pas ou voulait en venir ta très chère ex-épouse. Énervé comme à ton habitude, tu lui avais demandé d’aller droit au but, après tout tu n’avais pas que ça à faire.

C’est pour cela que lorsqu’elle t’expliqua son idée, celle de te faire passer une journée entière avec ton fils, tu étais littéralement… Sur le cul. Toute la journée, Charlotte était prise par le travail, mais elle souhaitait que son fils découvre cette plage artificielle, et comme elle ne pouvait pas demander à ses parents, elle avait pensé à toi. Imaginant que cela te ferais plaisir et elle avait eu étrangement raison.

La française, sachant que tu n’avais pas de voiture et donc l’impossibilité d’emmener Eliot sur La Seine (comprenez que prendre le métro serait déshonorant du point de vue des grands-parents, ouioui), avait proposé de déposer le petit bout de chou légèrement avant le commençant de la fête pour que vous puissiez profiter de la journée ensemble.  A ce moment précis, tu avais été heureux. Et tu te rappelais pourquoi, même après tant d’années tu étais encore fou amoureux de cette femme.

Alors, tu te dépêchas de te préparer. Effectivement, les dix heures approchait à grand pas et tu ne désirais pas être en retard. Tu voulais voir ton fils, voir Eliot après tant d’année. Lorsque tu arrivas sur les bords de La Seine tu étais vraiment sur le point d’exploser, c’était malheureusement une habitude chez toi, mais aujourd’hui tu te devais de te contrôler. Même s’il y avait beaucoup de gens, même s’il y avait des problèmes. Il y aurait ton fils. Tout simplement. Assis sur un banc, tu attendais ton fils tout en observant cette plage artificielle qui promettait une belle fête. Et tu espérais qu’Eliot allait s’amuser, même s’il était avec toi.

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[HRP: Le titre est de Coco. Appréciez ou mourrez. Sinon, voilà, j'ai rien d'autre à dire. /meurt Ah si en fait! Je passe mon bac du 16 au 19. Donc si vous avancez trop rapidement, j'essayerais de voir pour répondre, sinon je posterais un message genre dans le flood pour dire que vous pouvez sauter mon tour (ou non) /PAN/ ]

La veille, sa maman lui avait annoncé la nouvelle, aujourd’hui Eliot ira à Paris plage, ce petit morceau de littoral qui est déplacé jusque la Seine. Il pensait y aller avec sa maman ou sa nounou mais c’est son papa qui l’accompagnera. Le garçon fut très surpris à cette annonce. Grand-père et grand-mère ont donné leur accord ? Vraiment ?

Eliot était ravit mais était effrayé à la fois, serait-ce le papa décrit par sa maman ou par grand-mère ? Que va-t-il pouvoir lui dire ? Va-t-il le gêner ? Alors ce matin, le petit Eliot d’habillait avec appréhension. Sa maman avait beau essayé de le rassurer, de lui dire que son papa était ravi, qu’il sera gentil avec lui, qu’il l’aimait, Eliot avait peur.

Arrivé sur le lieu, l’enfant se décrispa un peu, pour le moment l’endroit était bruyant mais cela ne l’empêchait pas d’entendre la voix rassurante de sa maman mais quand elle s’approcha d’un homme assis qui avait l’air bourru, l’enfant cacha la partie inférieure de son visage avec son chapeau. Lorsque sa maman le présenta à l’homme, il baissa son chapeau et fit le sourire qu’il fait à chaque fois, à tout ces grands qu’il ne connaît pas et qui l’impressionnent et lui adressa un « bonjour ! ». Quand bien même l’homme était totalement différent de ces adultes qu’il avait l’habitude de côtoyer, il avait opté pour la stratégie habituelle.

Et puis sa maman est partie, le laissant tout seul face à son papa, cet homme qu’il ne connaissait que par des opinions opposées. Il ne savait pas quoi dire. Il ne savait pas quoi dire d’autre que « on y va ? » alors son regard glissa sur le reste de la plage et s’arrêta sur une fillette aux longs cheveux noirs.

Il faisait chaud, en tout cas du point de vue de Coraline. Celle-ci n'avait pas cours et était restée enfermée dans sa chambre, en robe légère et avec le ventilateur qui marchait à fond. Pourtant, la maison était climatisée. Mais notre petite Coco avait chaud. 

Et elle n'avait pas grand-chose à faire. La jeune brunette se rappela que des camarades de classe avaient dit qu'une fête était organisée au bord de la Seine. Et Coraline aimait bien les fêtes. Elle pouvait s'amuser, et ne pas s'ennuyer. 

Elle prit juste une ombrelle pour protéger sa peau très délicate des forts rayons de soleil, puis sortit dans sa petite robe blanche. La fillette n'eut pas à faire beaucoup de trajet, la Seine n'était pas loin de chez elle. En plus, sa soeur allait sûrement participer à cette fête, donc Coraline n'avait pas de soucis à se faire concernant sa sécurité. Et puis, c'était une grande quand même ! 

Sitôt arrivée sur la plage, la petite se mis à scruter les environs. C'était encore assez calme, un peu de bruit mais pas la folie, la fête commençait à peine. Coraline était déjà allée dans des fêtes avec son frère. Elle savait qu'en journée c'était moins bruyant qu'en soirée. D'ailleurs, elle avait remarqué que la nuit tombée, les gens devenaient comme fous parfois. À boire des boissons que Coraline n'aimait pas, et puis certains étaient très bizarres et titubaient. 

Mais pour l'instant, l'alcool ne coulait pas encore à flot, et sa main étant fermement refermée sur l'argent de poche que ses parents lui avaient donné. Avec ceci, elle pouvait s'acheter des glaces, et même d'autres choses si elle voulait ! Alors la brune s'approcha du marchant de glace et lui en commanda deux, une pour elle et l'autre pour sa sœur si elle la trouvait.

Armée de son ombrelle d'une main et de ses deux glaces de l'autre, l'une vanille l'autre framboise, elle trottina sur la plage, cherchant du regard sa sœur. Un peu inquiète, car même si elle est une grande, c'est toujours plus rassurant avec une personne de sa famille. 

Tout en scrutant les alentours, Coraline s'aperçut qu'un petit garçon, légèrement plus jeune qu'elle en apparence, l'observait. La jeune fille aux cheveux noirs ne rata pas une occasion de se faire un nouvel ami, en plus les enfants ils étaient plus amusants, les adultes avaient toujours des conversations ennuyantes. Sauf Ajay, sa nounou bien sûr. 

Coraline, arrivée au niveau du garçonnet, qui était accompagné d'un grand monsieur qui impressionnait la brunette, lui sourit et lui tendit sa glace à la framboise.

« Tiens ! Tu veux une glace ? Je ne l'ai pas touchée, t'inquiètes pas ! Bonjour grand monsieur ! »

Cette dernière phrase avait été ajoutée avec une petite révérence destinée au grand monsieur. Coraline sautillait sur place, toute impatiente de jouer avec quelqu'un de complètement inconnu et qui ignorait tout d'elle et de son problème.

Lunettes de soleil saix ? Check !
Crème solaire ? Check !
Bermuda sexy ? Check !
Euh... T-shirt ample anti-sexy pour cacher les cicatrices ? Check !

Cet été, Lucas n'aurait jamais pu aller à la plage. Qu'à cela ne tienne ! La plage est venue à lui ! ... Enfin, elle est venue pour les parisiens en général, mais bon. Il repensa à sa tendre jeunesse, ses "La mer !" plein de béatitude enfantine, et ses tasses bien salées dégueulasses bues à maintes reprises... Les châteaux de sables, les courses jusqu'à la bouée...

Bouteille d'eau ? Check ! Trois, même... Le temps que les festivités alcoolisées commencent, Lucas aurait certainement soif. Et même après, il n'était pas très sûr de vouloir essayer. Trois bouteilles.
Biscuits ? Check ! On ne sait jamais, une petite fringale...
Serviette ? Check !
Économies ? Check !

All right ! Son sac à dos bien rempli, l'étudiant partit rejoindre cette plage qui, si gentiment, avait décidé de se rapprocher. Une fois arrivé, il avisa les occupants. Un père et son gosse, une famille de richards feignants, une gamine aux cheveux noirs, une bonne quarantaine de quidams anonymes désirant faire ce que lui-même comptait faire, profiter de cette côte rapprochée... Une place ! Chance. Au moins, il pouvait s'asseoir.

C'est alors qu'un doute le prit. Nager ? Certainement pas. Pas dans la Seine. Bronzer ? Pas vraiment son style. Draguer ? Non plus, surtout qu'il était dans une phase d'indécision. Faire des pâtés ? Ni l'âge, ni le matos. Alors qu'est-ce qu'il était venu foutre ici, bordel de merde ?

*Allez allez, ça va le faire vieux, tu peux les tuer. Allez, esquive balance un coup, maintenant planque-toi. Bon, tu survis, c'est déjà bien. Mais là, c'est un peu plus difficile que d'habitude. Qu'est-ce qu'ils ont tous là, à vouloir me tuer ? Ah, surement parce que je suis le dernier de ma team encore vivant. Combien en face, trois ? Okay, c'est parti, ta pause mana est terminée. Allez, croise les doigts, ferme les yeux... Ca y est, c'est terminé ! Tu les as démolis, gloire à toi !*

Cimbaeth leva la tête, soupira et s'affala dans sa chaise. Ca faisait trois heures qu'il luttait pour tuer trente-six joueurs, méthode guérilla. Il avait réussi, mais de justesse. Il jeta un coup d'oeil à sa fenêtre et s'aperçut que le soleil pointait à travers ses volets, et ce certainement depuis un moment. Bien, il n'allait pas dormir, encore une fois. Tant pis. Mais il ne savait pas quoi faire à la place, donc il alla rapidement sur le net, jusqu'à tomber sur l'événement organisé par Paris. Ah, il allait y aller, même si il n'irait sans doute pas se baigner. Pour y faire quoi ? Il verrait sur place. L'Irlandais se prépara donc, puis partit en direction des bords de la Seine avec son appareil photo en bandoulière.

Il y arriva rapidement et vu le monde qu'il y avait. Et bien, on pouvait dire que ça fonctionnait bien. Tellement de personnes étaient présentes que Cim' n'arrivait pas à les compter. Mais il se souviendrait de la totalité des visages qu'il croiserait. Du coin de l'oeil, il vit quelqu'un qui semblait avoir son âge s'asseoir puis rester dans l'indécision. En face de lui, une gamine donnant une glace à un gamin, le père il semblerait à côté. Cimbaeth prit donc son appareil photo puis immortalisa ce geste de bonté. Puis, se tournant du côté de l'étudiant on va dire, il grava dans la mémoire de son appareil cet air d'indécision si marqué. Puis il prit en photo la plage artificielle, tout en se rendant compte que son style vestimentaire tranchait avec toutes les personnes ici présentes. Marrant.

INTERVENTION HORS RPG ;
Tom et Eliott ont autorisés à sauter leurs tours, Coco à toi \o/

La petite Coraline, après son acte d'immense générosité, était toujours plantée là en souriant. Sa glace commençait à lui couler sur la main, et ce n'était pas très agréable... Pourquoi la glace fondait toujours sur les mains des gens ? C'était une question fondamentale pour Coraline.

Une autre question fondamentale lui vint à l'esprit quand elle aperçut, tout en nettoyant ses doigts dégoutants aussi bien qu'elle le pouvait avec sa seule main de libre, un jeune homme. La petite normande ouvrit grand les yeux. Elle n'avait jamais, jamais vu un monsieur pareil. Il était tout vert, avec un costume vaaachement bizarre. Et un appareil photo à la main.

Ses parents lui avaient toujours dit de se méfier des gens bizarres. Et donc, Coco se méfiait de ce monsieur vert bizarre. C'était peut-être un de ces types louches qui aimaient prendre les petites filles en photo. Et les emmener dans une camionnette. Mais comme il n'y avait aucune camionnette blanche à l'horizon, la fille aux cheveux noirs soupira de soulagement.

Elle se détourna du petit garçon et du grand monsieur pour aller voir celui tout vert. Elle manqua de trébucher sur un jeune homme tout blond, puis se planta devant l'homme vert, toute excitée à l'idée de lui poser des questions.

« Est-ce que vous êtes un martien venu de la lune monsieur tout vert ? Est-ce que c'est beau là-bas ? C'est pour ça que vous prenez des photos souvenirs de la Terre ? »

Bon, un jour, il faut se décider. Restera, restera pas ? Allez, restera. Le destin décidera de ce qui se passera. Probablement rien. Ou pas.

La première chose qui frappa Lucas fut ce journaliste ( Du moins, vu son accoutrement et son appareil, il devait en être un ) aux cheveux verts. Un vrai point de négation de tout ce qu'était ce monde. Il faisait chaud, tout le monde était à moitié nu, ou presque, allongé... Et lui, plus fier qu'un i majuscule se tenait droit, avec son chapeau et ses habits d'un vert éclatant.

Un tel dévouement dans la négation de toute cette plage ne pouvait qu'inspirer le respect aux yeux de Lucas. Du moins... Jusqu'à ce que cette petite gamine brune avec une glace dans la main vienne lui changer immédiatement les idées.

Un martien.

Ça ne pouvait être que ça, bien sûr.

L'idée seule de cette certitude si enfantine fit pleurer de rire l'étudiant. Un martien ! Qui prenait des photos souvenir de la terre avant de rentrer chez lui ! Bien sûr ! Avant de se lancer dans une crise de rire supplémentaire, il se mordit simplement le pouce avant de rejoindre le duo comique... Lui aussi devait participer !

« Mais non, petite ! C'est un vénusien ! Tu ne vois pas comment il a froid en ce temps de chaleur ? Il doit venir de Venus ou de Mercure, pas de Mars ! »

Après avoir dit cela, Lucas se mordit fortement les lèvres pour s'empêcher de rire. C'était con, très con, mais qu'est-ce que c'était défoulant...

Cimbaeth continuait à prendre des photos, jusqu'à ce que la gamine précédemment citée apparaisse devant lui, le fixant. Affirmant qu'il était un martien. Qu'il prenait des photos souvenirs. Mais pas n'importe quel martien, ça non ! Un qui venait de la lune. Alors il sourit, amusé.

Puis ce fut le tour de l'étudiant. Lui venait visiblement de faire une crise de fou rire, à voir son visage. Il était un vénusien maintenant ? Ou un mercurien. Bah, vu ses vêtements, tant que c'est plus proche du soleil...

"Hahaha, vous avez tout faux, tout les deux ! Je viens de la Terre, mais j'ai voyagé avec un extra-terrestre ! D'une autre dimension en fait, car j'étais le seul humain encore vivant. La Terre avait été démolie car elle était sur le chemin d'une autoroute spatiale. Fallait faire de la place vous savez. Et maintenant, me voilà ici, à faire des photos pour le Mercure Daily Buggle. Incroyable, non ? Cimbaeth, pour vous servir."

Puis Cim' s'inclina devant eux deux, dans une révérence digne de la cour de Louis XVI. Le bas de sa veste noire fut baladée par les vents quand il commença lui-même à rire. On sentait néanmoins qu'il venait d'ailleurs, car malgré son français parfait, on sentait une pointe d'accent venant certainement des îles britanniques.

Les joyeux lurons de la plage du luberon

FEAT. Coraline, Cimbaeth, Eliot & Lucas.

A l’arrivée de ton fils, tu ne savais pas quoi faire, que dire. Le prendre dans tes bras ? En avais-tu seulement le droit ? Tu ne le savais pas, c’est principalement pour cette raison que tu restais là, sans dire un mot. Tu serais très certainement resté ainsi sans bouger toute la journée si ton fils n’avait pas lancé un « on y va » innocent, en fait qu’importe ses paroles tu serais surement resté assis sur ce banc, ne sachant que faire en tant que père. Avais-tu peur de faire une boulette ? Que la journée se passe de travers ? Oui, c’était une possibilité. Mais tu voulais juste qu’Eliot s’amuse en ta compagnie, cependant tu ignorais tout de lui, alors comme réussir à lui faire plaisir ?

C’est pour cela que lorsque cette gamine aux cheveux noirs proposa une glace à Eliot pour finalement aller retrouver d’autres personnes, tu eus une idée. Certes, l’idée était simple mais c’était la seule qui te venait à l’esprit pour faire plaisir à ton fils. Cette gamine devait avoir le même âge que ton garçon, alors, en tant de fête même s’ils ne se connaissaient pas, ils pouvaient très certainement s’amuser ensemble… Non ? Alors tu attrapas Eliot par la main, lui disant tout sourire qu’il pourrait jouer avec cette gamine si l’envie lui prenait. Et c’est à la suite de cette phrase que tu décides de rejoindre cet étrange groupe, composé de cette gamine aux longs cheveux noirs, d’un ado’ blond et d’un homme étrangement vêtu aux cheveux verts… Oui, verts… Arrivant à leur hauteur, tu entendis l’étrange révélation de cet homme… Encore plus étrange que ses propos, c’est ainsi que tu lui lanças :

« Vous avez quand même conscience qu’avec vos cheveux verts, ils pourraient vous croire ? »

Aujourd’hui était un jour de fête, alors après tout tu pouvais bien essayer de sociabiliser un peu. Même si cela n’a jamais vraiment été ton fort…

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[HRP: Désolé pour l'attente, j'espère que cela vous va; je n'ai pas trop d'idée en ce moment ;; Puis sinon bah, dites le moi /o/]

Son papa n’avait pas bougé d’un cil. Alors Eliot commença à s’en inquiéter quand une petite fille aux longs cheveux noir lui adressa la parole. Une glace, le garçon en avait bien envie, mais il n’osait pas. Lorsqu’elle se détourna d’eux, Eliot lâcha un petit « Ah ! » comme pour essayer de la retenir, sans oser réellement le faire.

Elle s’était approchée d’un homme vert et un homme blond les rejoint. Eliot les observait longuement. Sans doute que son papa l’avait remarqué parce qu’il lui prit la main pour aller les rejoindre, proposant à son fils de jouer avec la petite. Eliot en était ravie !

Arrivés au niveau de ces personnes, l’enfant entendu les révélations de l’homme étrangement tout vert. Il le regarda les yeux ronds où se reflétait un mélange entre l’admiration et la méfiance. Eliot n’était pas complètement idiot.

« Ah euh Eliot ! »

Puis son père acheva le fait que les paroles du monsieur Cimbaeth étaient fausses. Mais l’enfant lâcha.

« Mais, se serait amusant à imaginer, comme savoir pourquoi il serait le dernier ? »

Avant de proposer son mouchoir à la petite, parce que les glaces commençaient à fondre. Puis, approchant sa petite main de l’une des glaces, Eliot demanda à la fille s’il avait toujours le droit d’en prendre une.

Soudain, le sol se met violemment à trembler, étalant sur le sol le peu qu'il reste des boules de glaces de la petite Coraline. Un bruit sourd se fait entendre, ressemblant étrangement à des bruits de tambours réguliers, de plus en plus proche. Puis, sortant de la Seine, une meute de centaure traverse le groupe, renversant Cimbaeth et écrasant sous le coup des sabots, le bel appareil photo. Puis, disparaissent de l'autre coté de la plage aussi rapidement qu'ils sont apparus.

Coraline regarda avec un grand sourire un garçon blond prendre part au petit délire de la fillette. L'étrange monsieur tout vert déclama alors qu'il était le seul survivant d'une autre dimension. Coco savait bien que ces histoires étaient fausses, mais elle voulait y croire, elle adorait ce genre d'histoire.

L'extra-terrestre, avec une révérence, se présenta. C'était donc un dénommé Cimbaeth, un nom très amusant au goût de Coraline ! Celle-ci fit elle aussi une jolie révérence, toujours avec ses glaces à la main. 

Elle voulut se présenter elle aussi, ses parents lui avaient toujours dit qu'il ne fallait jamais qu'elle donne son nom à des inconnus mais vu qu'elle savait comment il s'appelait, ce n'était plus un inconnu ! Mais la brunette fut interrompue par le grand monsieur de tout à l'heure, accompagné du garçonnet aux cheveux châtains. Eliot, s'appelait-il, d'après ce que Coraline venait d'entendre. Hihi, elle pourrait jouer avec lui en faisant des châteaux de sable ! Elle avait hâte de jouer avec un enfant de son âge (mental). 

Le père raconta quelque chose sur la véracité des propos de monsieur Cimbaeth. Tout en troquant le mouchoir que lui proposait avec galanterie Eliot contre une de ses glaces, Coraline refit une révérence, cette fois-ci sans les doigts dégoulinants et avec une main libre, qui souleva délicatement sa robe pour faire comme une vraie demoiselle. 

« Enchantée, je m'appelle Coraline. Et je suis d'accord avec Eliot, ce serait intéressant de savoir pourquoi monsieur Cimbaeth est le seul survivant ! Serait-ce sa chance qui lui aurait permis d'échapper à la destruction de la Terre ? »

Puis, soudain, la jeune fille sentit le sol trembler, et les dernières boules de glace tomber des cornets. Ceux-ci ne tardèrent pas à les rejoindre sur le sable, car Coraline, sous la surprise, avait tout lâché. 

Elle plaqua une main devant sa bouche pour tenter d'étouffer une exclamation, mais celle-ci s'échappa quand même. Des centaures étaient sortis de la Seine. Comme ceux dans les livres de mythologie. Coraline se posait plein de questions. Elle avait peur, et puis, d'où qu'ils sortaient de l'eau ces messieurs-chevaux ? 

Ces messieurs-chevaux renversèrent monsieur Cimbaeth, et bousillèrent du même coup son appareil photo avant de partir. Complètement choquée de la scène qui venait de se passer, la petite Coco courut, affolée, vers l'extra-terrestre. 

« Monsieur Cimbaeth ! Vous allez bien ?! Vous n'êtes pas blessé ? Dites-moi que vous n'êtes pas mort ! Le dernier survivant ne doit pas mourir ! Pas maintenant ! » Puis, prenant les autres à témoins, elle ajouta : « Vous avez vu ? Je ne suis pas folle ? Il y a bien ces choses... ces messieurs avec un postérieur de cheval qui sont sortis de la Seine ? »

Cimbaeth regarda le père du gamin qui venait d'arriver en sa compagnie, l'informant d'un ton cynique qu'il pourrait être cru à cause de... Sa couleur de cheveux ? Il rit.

"Mais c'est là tout le but voyons ! Mais je doute qu'ils soient assez influençables, n'est-ce pas ?"

Puis il se tourna vers le petit, qui avait l'air assez vif d'esprit. Rare à cet âge-là, ça faisait plaisir à voir. Non ? Pourquoi pas. Après tout, ce n'était pas son gosse, heureusement pour le petit.

"Le comment du pourquoi n'est pas forcément très intéressant. On peut néanmoins penser qu'un extraterrestre s'étant écrasé dans le trou paumé qu'est là Terre ne pouvait plus en partir, et que je sois devenu son ami. Et que par un malheureux hasard, il ait réussi à être pris en auto-stop, moi aussi par conséquent. Puis que la Terre fut démolie, comme un vulgaire bâtiment décrépi. Ha, le Guide du Voyageur Galactique... Je vous le conseille, très intéressant à lire.

Puis un bruit se fit entendre, des tambours. Etaient-ils dans le Seigneur des Anneaux ? Les gobelins les attaquaient-ils ? Non, ce n'était pas ça. Juste des centaures sortant de la Seine. Ah, bah ça va alors. C'est gentil un centaure. Trois nuits blanches, c'était vraiment trop. Mais ça ne l'avait jamais affecté à ce point. Alors quand il vit qu'il allait se faire écraser, il prit une photo tout en se décalant sur le côté. Mais ils allaient plus vite qu'il ne l'avait prévu, alors il se fit renverser, et son bel appareil fut réduit en miettes, dans l'exclamation de rage de Cimbaeth. Il n'avait rien fait son appareil, enfin ! Il était innocent !

"Mécréants ! Un si bel appareil ! Il était vieux en plus ! Je crois..."

Bien entendu, il avait plus ou moins marmonné ça. Des centaures sortant de la Seine pour disparaitre plus loin ? Ce ne pouvait être une hallucination, mais personne ne semblait affecté plus que ça, il l'avait vu. Si il gueulait, il allait avoir des ennuis.

"Ah, excusez-moi, on dirait que je suis tombé tout seul, et que mon appareil m'ait... échappé."

Tout en se relevant, il épousseta le bas de sa veste puis ramassa la pellicule de l'appareil, ainsi que les débris. Bon, il semblerait qu'elle soit réparable. Ca allait prendre du temps, mais il n'y avait pas réellement de dégâts. Il doutait que les centaures apparaissent sur l'image, mais il valait mieux tenter ça que rien du tout.

Le dernier survivant ne doit pas mourir ? Pas maintenant ?! Faudrait qu'elle choisisse mieux ses mots cette petite, ça pourrait être vexant. Messieurs bizarres ? Postérieur de cheval ? Hallucination collective, inhalation de gaz ? Peu probable. Traumatisme commun ? Est-ce que ça avait à voir avec ses rêves ? Peu de chance. Mais toutefois déjà plus que l'hypothèse du gaz, sinon tout le monde les aurait vu. Ou ils auraient vu des choses différentes plutôt. La probabilité des rêves en commun était inférieur à 1%, donc c'était impossible. Mais ce n'était pas important. Rigolant néanmoins à gorge déployée, il répondit à la dénommée Coraline.

"Des centaures tu veux dire ? Tu as du mal voir, ce n'est qu'une légende. Une farce d'étudiants surement, je connais bien ça. Ca arrive souvent. Je me souviens quand j'avais, avec des amis, lâché trois cochons dans mon lycée, l'un marqué par un 1, l'autre par un 2 et le dernier par un 4. Je crois qu'ils ont arrêté de chercher le numéro trois au bout de trois mois. C'était génial."

Il se tourna vers le père de famille, soulevant son chapeau pour le saluer.

"Navré de vous avoir inquiétés si c'est le cas. Ces étudiants ne vont ont pas fait peur ?"

Tout du moins, si jamais il les avait vu.

Coraline regarda le papa et l'extraterrestre avec un regard très méchant. Pourquoi ils pensaient qu'elle était folle ?! Pourquoi les adultes ne la croyaient jamais ?! Elle en avait marre ! Les centaures étaient bel et bien là ! Courant sur la plage ! Même monsieur Cimbaeth les avait vus ! Ce n'était pas juste ! 

Alors Coraline fit quelque chose d'interdit par ses parents. Mais elle s'en moquait, elle avait 24 ans ! Sa main alla vers une bouteille posée pas loin, utilisée par un jeune couple qui était déjà un peu ivre.

« Si vous ne me croyez pas, je bois cette bouteille ! »

Et elle but cette bouteille.

Mais c'est que vous êtes bien réveillé mes petits. Allez, le jeu est fini, il est temps d'aller dormir.

Les centaures reviennent, galopant beaucoup moins vite cette fois. L'un d'eux, beaucoup plus grand que les autres, portant une longue parure de cheveux blonds étroitement tressés, semble être le chef. Il s'approche du petit groupe, aide de sa puissante poigne Cimbaeth à se lever et lance, de sa voix caverneuse.

« Voici pour vous. »

Puis, d'une sacoche qu'il avait sur le dos, il en retire un livre d'apprentissage à l'écriture qu'il donne à Cimbaeth. Deux cailloux noirs comme la nuit qu'il tend à Eliot et Lucas. Et pour finir deux plaques rectangulaires de petite taille où dessus est gravé une science, un avenir. qu'il donne à Tom et Coraline. Puis, d'un geste il fait signe aux autres centaures de disparaître de nouveau dans la Seine, tandis que lui touche un à un les membres du petit groupe sur le front et les endort dans un sommeil profond.

NOTE ; en fin de semaine une annonce sera faite avec vos surprises et ce que va apporter chacun de ces objets à votre personnage ♥