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Besoin d'évasion [Pv Adriel]

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MessageSujet: Besoin d'évasion [Pv Adriel] Besoin d'évasion [Pv Adriel] Icon_minitimeMer 15 Aoû - 2:57
    Debout au milieu d'une entendue verte dans un grand parc de cette belle ville, je suis séparé du reste du monde. Un casque sur les oreilles laissant du doux rock entrer dans mes oreilles, me faisant voyager. Je n'entends rien d'autre que la douce musique sortant de mon baladeur... Les yeux rivés vers le ciel, j'observe les nuages m'imaginant voler. Voler loin. Loin de cet endroit. Non pas que je ne l'aime pas. Mais je me sens si lourd, si fatigué en ce moment. Mes bras qui à présent étaient restés le long de mon corps s'élèvent doucement vers le haut, tendus. Leur avancée se termina quand ils furent à peu près parallèles au sol. Tête levée, j'attends un instant comme ça. La musique n'est plus qu'un simple fond. Elle accompagne mon délire dans une mélodie enjouée. Et ce fut au tour de mes jambes de s'activer. Doucement d'abord toujours en fixant le ciel, je me suis mis à tourner sur moi-même...

    J'aime tourner sur moi-même. Jusqu'à en perdre le contrôle de mon corps. Tourner jusqu'à en avoir la tête qui tourne. Perdre la notion d'équilibre, d'espace, de temps. Avoir l'impression d'être dans un autre monde ! J'aime perdre le contrôle de mon esprit, partir, oublier... Tout foutre en l'air ! J'ai goûté à ce qui fait perdre la tête, j'adore ça... J'ai l'impression de m'évader, de m'envoler ! C'est magique. Je suis heureux à ce moment-là. J'ai l'impression d'être heureux.

    La musique ne s'accélère pas. Je crois bien même qu'elle est terminée. Qu'une autre va commencer. Peut-être a-t-elle déjà commencée... Je n'arrive plus à faire attention. Ce que je sais, c'est que je tourne de plus en plus vite. Pris d'un vertige je ferme les yeux, continuant, accélérant...

    La face toujours vers le ciel je souris. Je suis comme pris d'un vertige. Je me sens aller sur le coter, commencer à tomber. Non Noah ce n'est pas le moment. Continue ! Ne t'arrête pas. Sens comme tu perds pieds. Sens comme ça te plait. Je me rattrape, hors de question de perdre l'équilibre maintenant. Si près du but. Vole Noah ! Continue de voler, tu le fais si bien !

    Ouvrant les yeux, je n'ai plus un seul repère, je tourne encore. J'y arrive presque... Le vertige est toujours présent. Il ne me quitte pas, il accentue ma désorientation. Stop ! Je m'arrête net. Les bras toujours parallèle au sol mon regard se pose droit devant moi. Enfin c'est ce que je comptais faire. Je ne savais plus ou j'étais. Comme perdue, ailleurs. Loin du sol. Et je me sentis tomber.
    Une chute que je vis lente. Mes yeux avaient toujours l'impression de tourner, je les ai fermés. Mon corps s'écrasa sur le sol sans ménagement. Ma tête frappa doucement ce dernier. Je ne puis dire sur le coup si j'avais eu mal ou pas. J'étais comme en apesanteur. Comme si j'avais quitté mon corps.
    Couché dans l'herbe, yeux clos, bras étendues, jambes un peu écartées, je me sentais à la fois puissant et faible ! Je me sentais à la fois présent et perdu, ailleurs. Je ne suis sous l'emprise d'aucune drogue, pas cette fois... Pas besoin, il me suffit de tourner. Tourner à en perdre la raison.

    Petit à petit, la magie s'échappe. Je sens de nouveau mon corps. Je sens de nouveau le sol sous mon corps. Je pense de nouveau... Je ne vole plus, je ne délire plus... Mais je me sens fatigué, devenue flemmard. Ma puissance à laisser place à la faiblesse. Mais je garde ce sourire sur les lèvres. Un sourire qui est comme bloqué sur mon visage.

    Le ciel n'est pas tout bleu. Des nuages parcours l'Ile-De-France ce jour-là. J'aimerais être à la mer, au soleil, mais il n'y a pas de mer ici. Seulement la seine. Seine qui d'ailleurs doit être pleine de pisse et de cadavre de toute sorte. Jamais je dis bien jamais je n'irai me baigner la dedans. Pour rien au monde.
    L'air est lourd, le vent est frais. Ça fait du bien. J'aime quand le temps est comme ça. Je n'ai ni chaud ni froid.

    La musique me semble lointaine. Je n'ai plus mon casque sur les oreilles. Il a dû tomber dans ma chute et s'éloigner de moi. Pas assez loin pour que j'en sois totalement privé. Non, elle me semble juste lointaine, comme moi, je suis loin de cet endroit ou je suis allongé, perdu dans mon délire d'évasion. Depuis combien de temps est-ce que je suis ici ? Ça doit bien faire plusieurs année que 'ma famille' me supporte maintenant. Je leur suis reconnaissant. Grace à eux, j'ai eu la belle vie. Enfin, si on peut dire ça comme ça.

    Je ferme les yeux. J'entends encore les mots de mon petit ami actuel prononcés plus tôt dans la matinée " je sais que tu ne m'aimes pas. Mais moi je suis attaché à toi. " Je lui ai simplement sourit en guise de réponse " ton sourire que je trouvais si beau et pour moi devenu affreux, vide... " Je n'ai qu'haussé les épaules et je lui ai embrassé la joue lui disant que je le verrais un peu plus tard dans la semaine. Celui-ci était patient. Beaucoup m'auraient déjà giflés, ils m’auraient dit qu'ils renonçaient, mais je ne vais pas m'en plaindre si ça me permet de passer le temps pourquoi pas ?

    Malgré que mes yeux soient fermés, je remarque que le ciel s'assombrit. Puis une goute tomba sur ma joue. Ah... Maintenant il va pleuvoir. Quel temps de merde. Ouvrant les yeux je constate que je suis sous un gros nuage. La pluie tombe à peine, je ne sens que quelques goutes, alors je ne bouge pas, fixant le ciel, comme mort. Je suis bien là, seul avec moi-même... Moi et mon 'affreux' sourire sur le visage.
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MessageSujet: Re: Besoin d'évasion [Pv Adriel] Besoin d'évasion [Pv Adriel] Icon_minitimeJeu 16 Aoû - 6:09


✖ADRIEL & NOAH✖
« Le destin peut décider de réunir deux âmes... »

Clac : C'est le bruit sourd de la porte derrière toi. Tu es contrarié Adriel. Encore une fois, comme depuis exactement 5 ans, tu mènes une vie impossible à tes "parents". Quoique c'est uniquement sur le papier d'adoption qu'ils le sont, l'autorité tu l'as rejetée. Tu ne fais que squatter sous leur toit et manger au frais de la princesse. Tu vas même jusqu'à leur prendre l'argent dans le dos pour tes escapades nocturnes. Le plus cocasse c'est qu'au début, ce fut des disputes de couple sur ce même sujet qui t'épargnait ce stupide terme de "punition". Le sempiternel privé-de-sortie, tu ne le suis jamais. Même si pour ça tu dois sauter par la fenêtre. D'ailleurs, tu as déjà adopté ton nouveau coin de vie depuis cette petite année. Oui, car il y a peu, tu logeais en dehors de Paris. Dans un coin plutôt pénard même. Enfin, comme ton "père" -tu préfères l'appeler par son patronyme- a sagement décidé de fluctuer sur un nouveau travail, c'est maintenant dans un coin plutôt récent de la capitale française que tu campes.

Mais là n'est pas le sujet, tes pas t'emmènent dans un parc. Tu le connais bien puisque tu y passes une bonne partie du temps libre qui s'exhibe à toi. La cigarette au bec, elle laisse une odeur acre derrière ta marche nonchalante et flegmatique. C'est dans un courant électrique que la nicotine traverse ton corps tout entier. L'effet de cette drogue, c'est comme un calmant miraculeux, exactement comme la tendresse qu'une de tes potentielles proies t'auraient offerte. Ton souffle pressé et nerveux a fait un bond en arrière pour se changer en douce mélodie de quiétude. Des soupirs qui s'éparpillent dans l'air comme une traînée de poudre. Ton nonfoutiste est tel que tu bouscules un passant. Un homme d'assez forte carrure qui maugrée. Mais toi, tu t'en fous, pas même une allégation. De toute façon, si cette ogre qui "prenait trop de place sur ton chemin" vient à te blâmer, tu ne feras comme si de rien n'était. Mais finalement, vous vous êtes juste passé l'un à côté de l'autre, rien de plus ni de moins.

Le temps est plutôt agréable. Il n'y a pas de soleil, il fait gris. Pourtant, l'air est assez fervent, mais ce qui est encore plus agréable, c'est ce zéphyr qui balaye tes joues. De toute façon, la boule de feu qui crame au-dessus de ta tête lorsqu'il veut bien, tu le considères juste comme un astre capricieux. Toi tu préfères la nuit, ce petit satelite pale t'affriole. Tu aimes le contempler depuis ta chambre, lorsque tu peines à trouver Morphée. Eh puis, c'est un temps parfait. La chaleur ne se fait pas sentir et encore moins le froid. Ton enjambée s'accélère, tu te hâtes. Le désir de pouvoir s'effondrer dans l'herbe et fumer sans aucune retenue te serre le poitrail. Tu n'attends que ça, faire "l'étoile de mer terrestre". Tu sais combien le contacte avec ces petites touffes vertes te ramène à une ataraxie parfaite.

Bientôt ton pied foule le sentier de béton qui borde les plaines étriquées du parc. Des arbres qui étendent leurs corolles pour faire naître l'ombre. Tu penses à remercier ces végétaux pour cette protection qu'il offre du feu. Tu continues alors doucement le long du chemin et tu tombes sur une sorte de petit sur plomb. Une réplique de colline amoindrie. Tu t'engages alors dans un pas plutôt enjoué. Tu te sens bien, à vrai dire tu agis comme un gamin. Tu pourrais presque ramper au sol comme un chasseur en t'imaginant un bison brun. Le cheval "parqué" plus loin en attente d'un sifflement de son maître. Tu serais un amérindien, prêt à bondir sur le malheureux qui viendrai te déranger. C'est peut-être ce que tu regrettes dans l'innocence. La facilité peu commune d'inventer, d'imaginer. Un enfant n'a pas peur de courir en criant comme un aliéné, un enfant n'a pas peur d'imiter le moteur d'un camion sans avoir l'air ridicule. Tu rêverais de coller ton oreille au sol et susurrant à ton camarade de jeu "t'entends, y a les galops des cowboys ! Ugh ! Prends ton cheval, on part à la bataille ! Ouhouhouhouuu !". Des jeux de gosses qui te rendent nostalgique à tes heures perdues.

Tu t'arrêtes pendant un instant pour regarder avec une certaine tristesse : le ciel. Tu as reçu une goutte sur la joue et un gros nuage grisâtre et menaçant, tu l'entends grogner, souffler. Exactement comme un tigre rugirait avant de mordre le bras de son dresseur, trop fou pour penser que c'est un adorable minet. Tu l'emmerdes bien ce nuage, il te pourrit la balade, alors il le mérite. Dans un long soupir, tu te résines à prendre le chemin d'un abri. Peut-être juste un petit couvert avec un banc ou encore un café. Non, tu refuses de rentrer, sinon tu vas encore te faire incendié par l'autorité maternelle, cette "mégère" ou "guenon" comme tu la surnommes si tendrement. Mais tu sais Adriel, tu dois arrêter de penser pour te concentrer, c'est important de regarder où l'on va. Car tu viens de te prendre les pieds dans... un câble ? Tu ne tombes pas pour si peu, heureusement. Cependant, cela attise ta vilaine curiosité et tu te penches pour ramasser un casque. Couleur neige, avec quelques petits détails mis en évidence par des petites lignes de gris souris, sans oublier l'éternelle mousse noire.

Tu avances un peu et suis avec un intérêt certain le câble. C'est devant un blond que tu t'arrêtes net. Ô si tu avais su... si seulement tu l'avais reconnu. La chose qui te frappe, ce sont ses cheveux doré, magnifiquement doré. Comme si ce maudit soleil a concentré toute sa chaleur dans ses petites mèches espiègles. Ses yeux n'échappent pas à la beauté, mais à vrai dire, tu ne t'arrêtes pas sur ce détail. Sans gêne, tu tends le casque vers le garçon, que tu lui supposes -dans la logique- l'appartenance. Il semble être du même âge que toi, alors le vouvoiement c'est pour un autre jour.

    « Hey, t'as laissé ton casque traîner. Fait gaffe j'ai failli le casser. »

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MessageSujet: Re: Besoin d'évasion [Pv Adriel] Besoin d'évasion [Pv Adriel] Icon_minitimeSam 18 Aoû - 1:46
    Une goutte me tombe sur l'œil droit. Il ne pleut vraiment pas beaucoup, alors pourquoi faut-il qu'une goutte me tombe sur l'œil. Tsss. Elle me cherche j'en suis sûr. Portant la main à mon œil afin de l'essuyer, je peste à voix haute. Rouvrant les yeux, je vois une tête au-dessus de moi. Je suis surpris. Je ne m'y attendais pas. " Hey, t'as laissé ton casque traîner. Fais gaffe j'ai failli le casser". Ah... Voilà pourquoi il était là. Tout s'explique donc. Je n'avais même pas senti le câble bouger. Le garçon avait mon casque dans les mains. Je soupire, on aurait pu me le voler tellement facilement.

    Je me redresse avec une certaine flemme pour m'asseoir et me frotter le visage. Tant que je restais allongé la magie de me délires d'enfant, de me désir de sortir de ma tête, d'être ailleurs tout en étant ici, restait présent. Maintenant tout était réellement fini, et c'était dur de revenir sur terre.
    Assis dos au garçon, je croisais les jambes et m'étirais en apportant mes bras non loin de ma tête en creusant le dos. Puis redevenant tout moue, je me suis frotté la tête. J'avais un peu mal, ma chute avait été violente et ce n'est que maintenant que je le sens. Bordel de merde.

    Je fini par me relever avec nonchalance pour faire face au garçon. Un très beau sourire sur le visage, je vais pour prendre mon casque quand je décide de le regarder vraiment. Bien sur son cache œil est la chose que je vis en premier. Sans détacher mon regard de son visage, je pose ma main sur mon casque. Il est beau et il porte bien son cache. C'est rare… Donc peu de personne en porte… Donc il est plus difficile de confondre les gens. Ou de douter sur leur identité...Il me rappel quelqu’un… Ses cheveux sombres comme une nuit sans lune et un œil bleu. Bizarrement, mon cœur se serre. Il me rappel quelqu'un que j'aime beaucoup. Je ne souris presque plus, car plus je le détail, plus j'ai peur. Peur d'être déçu. D'avoir cru. Cru en lui. Cru qu'il serait capable de me retrouver. Après six ans... Il n'a pas dû me chercher. Il a dû m'oublier après s'être fait un ou une ami(e) après mon départ.

    Je fini par reculer avec mon casque dans les mains et le replace autours de mon cou. " Merci ! Je ne fais jamais attention à mes affaires. Un jour on finira vraiment par me le casser. " Je refais un grand sourire. J'ai déjà cru une fois le retrouver. Alors, je ne veux pas me faire d'idée et en être brisé plus de trois longs mois. J'avais pensé à ce moment " mais comment est-ce qu'on pourrait se reconnaître ? " Je pensais que justement ce cache œil m'aiderait. Que d'autre signe que je connais tant chez Adriel me sauteraient aux yeux. Mais le garçon en face de moi a l'air dur. Adriel n'était pas si dur... Pourtant, je crois que j'espère au fond de moi. Comme quand j'ai vu ce garçon brun à l'œil bleu qui me fixait. "Tu es Adriel ? " C'est ce que je lui avais dit. Il m'avait mal regardé, ce n'était pas lui du tout et en le regardant bien ça ne pouvait pas être lui du tout. Alors que le gars en face de moi pourrait être lui... Je veux y croire aussi fort qu'un enfant croit au père noël ou à la petite souri, mais j'ai tellement peur que je m'en veux d'y croire. En 6 ans, nous changeons... En 6 ans nous sommes presque devenus des hommes... Alors comment savoir... Je le regarde de la tête au pied et mon regard se fige au niveau de son cou. Je perds mon sourire pendant que mes yeux contemplent une chaine en argent. Elle me dit elle aussi quelque chose. J'ai eu raison de vouloir y croire ?! Tout peut-être là pour me montrer que sous les yeux, j'ai le garçon de toutes mes histoires. J'hâte mon regard pour qu'il aille dans celui du garçon, il ne faut pas qu'il parte. Je dois être sûr. Mais, je ne veux pas me ridiculiser devant ce garçon comme la dernière fois devant l'autre. Je prends sur moi. J'ai le trac, comme la fois ou avec Adriel, nous avons joué à cap ou pas cap pour la dernière fois dans sa chambre. Je souffle intérieurement et un grand sourire renait sur mes lèvres " tu as... Une très belle chaine... " Je tends une main presque tremblante en sa direction. Si, il ne me reconnait pas, ce n’est sûrement pas lui... Je dis finalement"je suis Noah ! " priant pour qu'il me dise que c'est lui. En gros tout ça voulait dire ‘ Adriel ? C’est moi Noah. C’est vraiment toi ? Tu me reconnais ?

    Mon regard bien dans le sien, j’espère que ce soit lui. J’en ai rêvé tellement de fois de le revoir. Mais à chaque fois, je secouais la tête, me disant qu’il était bel et bien incapable de me retrouver tout simplement, et que même si il me retrouvait, qu’est-ce qui allait se passer ? Est-ce que nous redeviendront comme avant ? Nous ne sommes plus des gamins. Presque plus… Qu’est-ce que notre duo aura de différent ? Serions-nous un duo encore ?
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MessageSujet: Re: Besoin d'évasion [Pv Adriel] Besoin d'évasion [Pv Adriel] Icon_minitimeDim 19 Aoû - 21:54


✖ADRIEL & NOAH✖
« Le destin peut décider de réunir deux âmes... »

Penché vers l'avant, au-dessus du visage si bien éclairé de ce garçon, tu ne peux pas t'empêcher de contempler ses petites mèches ambrées. Pendant un moment, tu aurais pu entre voir celle de Noah, ton Noah. Celui qui était parti si lâchement, celui pour qui tu mourrais. Jamais, ô grand jamais, tu n'as pu savoir ce que c'était le véritable amour. Car ton coeur n'a pas cessé de battre pour ce blondinet au minois d'ange. Ton intrinsèque, ton subconscient, tout deux se sont accrochés à cette petite chance : qu'un jour ton chemin croise celui de ce même garçon. Ce spectre qui t'a hanté des centaines de nuits. Doucement, tu refermes a clés ton coeur, depuis le temps que tu te joues de toi-même. Comme un perdu tu essayes de leurrer ton propre intellect d'une façon si stupide.

Tous les chemins mènent à Rome ? Faux, tu n'y crois plus. C'est terminé cette ineptie creuse. Ca ne mène à rien de toute façon. Pendant qu'il s'étire pour revenir à la dure réalité. Ton esprit est en pleine auto-défense. Les spartiates prennent les armes pour se mettre en cercle. Une partie d'entre eux, au front, tiennent d'immense écu fondu d'or et de vermeil. D'autres s'emparent des lances pour embrocher le premier idiot qui tenterait de franchir cette muraille. Les armures cirées et luisantes ne peuvent que laisser un aperçu menaçant. Intouchable, voilà ce que tu voulais être.

Même à ce superbe sourire qu'il t'adresse, une information vite repoussée par les fantassins. Trop analogue à celui de ton idylles. Mais quelque part, tu laisses l'espoir prendre le dessus. Il se retourne pour te fixer un instant. Sur le moment, tu te demandes à quoi il pense, ce qui lui passe par la tête. Est-ce que c'est vraiment lui et c'est pour ça qu'il a l'air tant confus de voir un homme au cache-oeil. Enfin... après tout, ce n'est pas très courant. Il doit juste être surpris. Oui, tu refuses d'y croire, tu refuses de baisser la garde. Les combattants ne fléchiront pas, en tout cas pas avant que la certitude serre ton poitrail comme une pince. Si c'était une erreur, si ton coeur s'emballe pour rien. Et si tu n'aurais que les yeux pour pleurer sur le quiproquo que tu aurais commis ? Voilà pourquoi la peur t'habite.

Doucement tes doigts se desserrent de l'emprise des écouteurs. Volontiers, tu lui confies son bien. « Merci ! Je ne fais jamais attention à mes affaires. Un jour on finira vraiment par me le casser. ». Tu penches la tête, c'est dommage de ne pas faire attention à un objet de la sorte. Surtout qu'il est plutôt mignon. Mh... un peu comme son prédécesseur. Tu secoues la tête, car dans un automatisme malheureux, un "comme Noah" se rajoute. Tu te grognes de l'intérieur, tu t'énerves tout seul. Tu te ligues contre toi. Mais un sourire se dessine sur tes lèvres. Si c'est vraiment lui, il te reconnaitra.

    « Tu devrais quand même faire attention, ça serait dommage ! Il est plutôt pas mal ton casque tu sais. »

Ses yeux bleus, ses cheveux blonds, ce sourire. Il n'y a rien à faire, tu dois t'avouer vaincu, vaincu par l'espérance, le désir. Ce petit démon qui reste cacher derrière ton coeur battant, il a crucifié tous ces braves spartiates. Vaincu, humilié, ton inhibition s'écroule. Exactement comme un pc sans antivirus, un magasin sans antivol. Tu es mis à découvert. Tout chez lui te rappelle cette même personne, cette même stupide personne. C'est comme un cercle vicieux dessiné autour de toi. Tout tourne dans le même sens. Ta vie -jusqu'à maintenant- est une grande horloge. Le point principal, la mécanique, c'est Noah. Et toi, tu es comme le lapin blanc d'Alice. Toujours aux aguets, les yeux qui contemple cette vie, cette montre qui tourne trop vite. Déjà 6 ans, 6 ans que l'horloger à recouvert d'un voile le muscle du clepsydre. Peut-être qu'aujourd'hui, c'est l'heure ou la roue reprend de son service.

Tu as l'impression d'être fou. Comme si ce que tu avais devant les yeux n'étaient qu'un pur ramassis de mensonges. Une chose te choque, ses yeux, ils se sont figés, figés sur toi. Tu suis cette corde qu'il t'a lancée. Qu'a-t-il de si fascinant ? Tu ne portes rien d'extravagant, de bizarre. Cependant, tu baisses les yeux. C'est la chaîne qu'il fixe de cette manière ? C'est celle-ci qu'il ne lâche pas du regard. Tu pries, tu pries pour qu'il ne fasse que la reconnaitre. Ce collier d'argent, il devrait le discerner parmi tant d'autre. Ce sourire si sublime qu'il perd, est-ce que tout lui reviens maintenant ? Non, ce n'est pas possible. Adriel, tu n'es qu'un con, arrête d'y croire. Tu es tellement aveugle, tu refuses d'admettre que tout correspond chez ce garçon. Tu en restes presque muet, le souffle en suspension. Tu as espéré tant de fois... chaque blond qui pourrait lui ressembler, ils te faisaient tous de faux espoirs.

«Tu as... Une très belle chaine... » Il tend une main trépidante vers toi. Oui, ça devait sûrement être ça, il doit juste la trouver très belle. Après tout, c'est vrai qu'elle est magnifique. «Je suis Noah ! » Soudain, ton coeur s'arrête pour quelques secondes. Ce nom, il vient de le prononcer. Dois-tu encore douter ? Ce jeune homme, il vient de te descendre avec ce patronyme. Comme une balle d'un parabellum. Bang bang, he shot me down, bang bang, I hit the ground, bang bang, that awful sound, bang bang, my baby shot me down. Jamais cette chanson n'a autant importé de sens. Tu en restes muet, les yeux écarquillés. La surprise, le choc. Que quelqu'un frappe l'arrière de ton crâne ! Qu'il te réveille, qu'il te sorte de cette foutue chimère. Un putain de rêve... pourtant, cette goutte qui tombe sur ta joue, elle est bien réelle. Tu fermes ton oeil. Que peux-tu ajouter ? Il a déjà tout dit. Tu prends sa main dans la tienne, tu le tires un peu vers toi. Il n'a pas de doute à avoir... Un blond aux yeux d'un bleu comme sans pareil, à la frimousse d'ange et qui se nomme Noah, il en existe qu'un exemplaire. Et celui-ci est tien.

    « Heureux qu'elle te plaise toujours notre chaine... Noah. Tu m'as reconnu hein ? Adriel. Tu t'en souviens n'est-ce pas ? »

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MessageSujet: Re: Besoin d'évasion [Pv Adriel] Besoin d'évasion [Pv Adriel] Icon_minitimeDim 19 Aoû - 23:39
    Sa main attrape la mienne, mais pour mon plus grand bonheur, il ne fait pas que de la serrer. Non, il me tire un peu vers lui. Je ne suis pas aveugle, je l’avais bel et bien reconnu. Cette fois-ci j’avais eu raison d’y croire aussi fort. Je ne suis pas sourd non plus. Et j’entends bien chaque mots qu’il prononce. Chaque mots qui me confirment que le garçon que j’ai face à moi et bien l’Adriel de mon enfance. Celui qui avait promis de me retrouver en disant qu’il en était capable. Adriel, le même avec six ans de plus ! D’ailleurs… Est-ce qu’il est vraiment le même ? Je n’ai pas envie d’y penser tout de suite. La seule chose que je veux, c’est redevenir le petit garçon de douze ans. Redevenir aussi proche qu’avant la dispute et l’aimer même si je dois être le seul à aimer. « Heureux qu'elle te plaise toujours notre chaine... Noah. Tu m'as reconnu hein ? Adriel. Tu t'en souviens n'est-ce pas ? » Notre chaine. Oui c’est notre bien à tous les deux depuis le début de notre amitié. Adriel… Bien sûr que je t’ai reconnu. Bien sûr que je m’en souviens. Mon coeur bat tellement vite qu'il soulève ma cage thoracique encore et encore.

    Il a grandi. Il est plus grand que moi. Avant, ça ne faisait pas beaucoup de différence. Maintenant il me dépasse d'au moins une tête. Je relève mes yeux vers lui. Il y a des larmes dedans, mais elles ne coulent pas. Elles ne coulent pas, parce que je refuse de pleurer. Depuis qu’il m’a pris sous son aile à l’orphelinat, j’ai toujours évité de pleurer. Sourire, toujours sourire. D’ailleurs c’est ce que je fais. Je lui offre un grand sourire en hochant la tête pour lui montrer que oui, je savais. Je savais que j’avais en face de moi, mon ami de toujours, mon amour plus si secret que ça... Je n’ai aucune gêne. Peut-être que lui, il n’aime pas ça depuis… Peut-être que lui ne veut plus de moi, même en tant qu’ami, mais franchement j’en doute vu qu’il m'a tiré à lui. Je passe un bras autours de son cou « Adriel… » Je serre sa main un peu plus, un peu fort. Peut-être que je lui fais mal. Tant pis. « Adriel… Tu m’as retrouvé… Tu en as été capable… » J’ai la voix qui tremble. Collant mon torse au sien, je fini par quitter son regard pour aller embrasser sa joue en me mettant sur la pointe des pieds et cacher ma tête contre lui pour inspirer un grand coup. Mmmmh… Adriel… J’ai parlé de notre jeu en disant qu’il en avait été capable. Jeu que j’ai hais plus que tout, mais jeu que je chérirai toujours.


    Je suis certain, qu’il peut sentir les battements de mon cœur. Je suis perturbé, je relève la tête et je me recule d’un coup en le fixant. « Adriel... Six ans…. Tu as mis six ans pour me retrouver… Enfin, te voilà...» Depuis le temps que j'attendais ce moment... Il a mis le temps… Mais le revoilà… si ce n’est que le fruit du hasard, je chérirais le hasard à tout jamais. Je crois que j’ai peur de me tromper. Ou de le voir repartir. Pourtant, je n’ai qu’une envie, lui sauter dessus. Si je pouvais, je repeterai cette scène à jamais. Moi sautant, sur ce garçon, l’accrochant, lui disant que je suis heureux, que je le déteste tellement je l’aime. Mais… voilà… Aller dire ça a un garçon que vous n’avez pas vu depuis six ans… Soit soixante douze mois. Soit… Non, je n’irais pas si loin… pourtant, les jours sans lui je les ai comptés au début… Puis, le temps passe… On me change les idées… J’oublie… Du moins non, je n’oublie pas... Je cesse d’esperer… " Adriel.." Je répète son prenoms encore et encore, pour me convaincre que je l’ai réelement en face de moi. Puis, je refais un pas vers l’avant, puis deux, plantant mon regard dans le sien. Un troisième pas, je ne souris plus. Je suis face à lui, très près de lui. Je retiens ma respiration. « Tu es là… » Oui Noah, il est là, alors arrêtes. Tais-toi. Agis au lieu de parler. Posant une main sur son torse, je la glisse lentement jusqu’à sentir la chaine sous mes doigts. Je la prends entre mes doigts et sourit de nouveau, mais discrètement. Remontant les yeux à son visage, je ne peux m’empêcher d’espérer qu’il m’aime maintenant… Qu’après mon départ, il ait compris qu’il avait besoin de moi. Qu’il est remué ciel et terre pour te retrouver. Qu’il n’ait jamais cessé de m’aimer. Qu’il me trouve séduisant maintenant… Bref… J’espère la perfection, et la perfection n’est pas existante. Je me doute, que ce soit un simple hasard cette retrouvaille. Cette magique retrouvaille. Et je pense que je dois être le seul entre nous deux, à pouvoir aimer six longues années, sans jamais oublié… Même en essayant.

    J’approche mes lèvres de son visage. Non pas pour l’embrasser, mais pour déposer au moins trois baisers sur sa joue très près de ses lèvres. Je ne prends pas de risque. Je suis sans gêne, mais fragile, alors j’évite de faire quelque chose qui pourrait me briser…. Je n’ose pas… je suis comme devenu timide. Intimidé est le bon mot. Regardez comme il est beau. Grand… Il fait homme. Il fait homme alors maintenant il doit savoir… Il doit comprendre… Puis je suis grand aussi... Je dois agir...

    Je l’agrippe soudainement un peu plus fort, mes bras glissant autour de son cou, je me colle de nouveau à lui et je prends sur moi. Je préfère, me faire repousser que de ne pas sauter sur cette occasion. Un baiser. Un baiser pour les retrouvailles… Je n’en demanderais pas plus… Pitié Adriel… Laisse-moi t’embrasser… Comme dans cette chambre…. Je ne serais pas si maladroit… Fermant les yeux, je pose mes lèvres sur les siennes. Espérant… Qu’il me permette de l’embrasser au moins une fois de plus…
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MessageSujet: Re: Besoin d'évasion [Pv Adriel] Besoin d'évasion [Pv Adriel] Icon_minitimeDim 26 Aoû - 0:01


✖ADRIEL & NOAH✖
« Le destin peut décider de réunir deux âmes... »

Dans une étreinte à la douceur de guimauve, tu gardes entre tes bras ton Noah. Tu n'as plus aucun doute, tout est claire maintenant. Claire comme de l'eau de roche, ruisselante et limpide. C'est si bon de le sentir contre toi, d'enfouir ton nez dans sa chevelure blonde. Depuis tout ce temps, depuis six longues années. C'est vrai que tu as pris de la hauteur Adriel, maintenant, tu le dépasses. Pourtant, vous faisiez la même taille à l'orphelinat, à quelques centimètres d'écart. Pourtant, lui non plus, il n'est plus si petit, si mignon et si enfantin qu'avant. C'est un petit homme que tu as en face de toi. Certes, il a gardé certains traits d'enfants, mais tu es sûr qu'au fond, c'est un homme. Un homme plus sensible et moins dur, mais un homme quand même. Tu restes dans le silence le plus complet. Est-ce que ton ami est différent ? Qu'est-ce qui a changé depuis ? Dans un sens, tu as peur... tu as peur d'avoir un inconnu en face de toi. Un garçon qui t'es entièrement étranger. Exactement comme si un spectre avait pris la possession de TON blondinet. Enfin non, du petit Noah de 12 ans. Puisque c'est lui que tu connais comme ta poche, c'est de lui que tu es amoureux, peut-être pas de celui de 18 ans...

Son coeur, tu le sens taper contre ton poitrail. C'est agréable comme sensation, parce que le tiens ne danse peut-être pas aussi vite, mais il bat. Il entame le ballet avec celui du garçon qui l'habite toujours. Ce malhonnête n'a même pas voulu rendre la clé lorsqu'il est parti. Lorsqu'il t'a abandonné. Comme un chien qu'on laisse attacher à un arbre pour les vacances. Sans même une caresse, sans même un sucre pour tous les efforts que cette bonne bête a fait. Les efforts, tu en as commis une sacrée liste. Tu étais si ignorant... quand tu étais enfant, l'amour c'était un truc pour les filles. Un garçon devait se montrer dur, un garçon ne pouvait pas chérir autant qu'une femme. Pourtant, tu l'aimes du plus profond de ta pauvre âme pêcheuse. Vil fumeur qui depuis tout ce temps n'a fait que regardé son coeur se consummer par la tristesse, comme une cigarette au bord d'un cendrier. Tu as cherché des tas de moyens pour enfoncer le coffre fort de ton coeur. Lui qu'il l'a si jalousement gardé. Tes yeux se glissent dans son regard lorsqu'il recule sa tête. Des larmes sont visibles, il a envie de pleurer tellement il est ému ? Eh bien, une chose est sûre, sa sensibilité et son magnifique sourire rayonnant n'ont pas disparu. Cette expression propre aux humains, Noah y donne une telle beauté. Ils ne sont pas toujours sincères. Tu ne te souviens pas de l'avoir vu pleurer une fois... enfin, peut-être une seule fois, juste une petite fois. Depuis toujours, c'est un sourire qui se dessine sur ses lèvres. Tu en viens à presque te demander si ce sourire si éclatant, si rayonnant, avait-il le même halo sans toi ? Un bras se glisse sur ta nuque, ta main est serrée aussi fort que possible. La douleur ne fait pas sentir, de toute façon, tu t'en fiches bien de ce qu'elle sent cette "patte". Ton nom est prononcé comme une confiserie. Tu aime l'entendre, tu aime l'entendre de cette voix. Pourtant, le timbre a changé, peut-être pas autant que le tien, mais il a changé. « Adriel... Tu m'as retrouvé... Tu en as été capable.... »

Sa voix est chevrotante, il a l'air complètement retourné. Tu peux bien parler toi qui n'a même pas le souffle pour caser un seul petit mot, toi qui manque presque d'air tant le choc est grand. Tu baisses les yeux lentement. Ce n'est pas ce que tu croyais il y a peine quelques heures. Tu avais perdu espoir. C'est triste de dire ça, mais ces retrouvailles ne sont qu'un pur hasard. Ce n'est pas comme si tu avais passé toutes ces années à le chercher. Alors, certes, au début tu as essayé. Mais très vite, tu es passé à autre chose. Tu as rencontré d'autres gens, tu as découvert des tas de choses. Au fond, qui a le plus changé des deux... ? Toi ou lui ? Peut-être bien que ça soit toi. C'est vrai ça, est-ce que depuis tout ce temps vous n'êtes pas complètement métamorphosé ? Peut-être que tu ne lui plairas plus ? Qui peut bien le savoir ? Ce jeu, ce maudit jeu. Il est le fondateur de l'amour si solide qui te relie à Noah. Mais pourtant, c'est aussi lui qui a creusé ce fossé long de six ans entre toi et cette même personne. « Adriel... Six ans.... Tu as mis six ans pour me retrouver... Enfin, te voilà... ». Il a reculé, d'un coup. Sur le moment tu as presque eu peur de le voir repartir, alors tu as serré sa taille avant de relâcher doucement la pression. Peur futile que voilà, il a l'air tellement ému et heureux de te voir, comment pourrait-il repartir ? Enfin, cette phrase te fait grogner, grommeler. Tu poses alors ta tête contre l'épaule du blond.

    « Et toi alors ? Six ans que tu m'as laissé tout seul... J'avais vraiment mérité ça ? Mon Noah ? »

Oui, d'un côté tu lui en veux, tu lui en veux d'avoir pris la poudre d'escampette de cette façon. Il aurait pu t'écraser la moitié du coeur avec un camion benne que ça n'aurait pas fait de grande différence. Tout ce que tu aurais demandé, c'est un simple et petit "au revoir". Qu'il soit froid, distant ou même qu'il sonne comme de la colère, tu t'en serais contenté. Cependant, ça te fait trop de bien de respirer son odeur, de te coller contre lui, de sentir son coeur battre la chamade. Ton nom, il le répète, encore et encore. Il semblerait être le refrain d'une chanson récalcitrante, une chanson qui te reste dans la tête. Il semblerait que ton prénom fasse partie de cette cathégorie qui trottine dans la tête des gens. « Tu es là... » Oui, Noah, ton Adriel est là. Tu restes un moment dans le silence le plus complet, des soupires, des caresses le long du dos du garçon piégé entre les pattes du fauve que tu es.

Des baisers, toujours plus proche de ta bouche. Non, tu es loin d'être le dernier des abrutis. Il convoite tes lèvres, il veut les effleurer des siennes, il veut pouvoir retenter un baiser. Il en a le droit, tu es grand maintenant, tu comprends. C'est fini cette époque ou même lors des films, un des gestes les plus doux qui te faisait tirer la langue, tirer la moue. En réalité, tu trouvais ça bizarre, dégoûtant. Cependant, tu avais commencé à comprendre vers exactement 11 ans et demi. Mais à 12 ans, tu n'avais toujours pas acquis la confiance en soi nécessaire pour une étreinte passionnée sans complexe. Le poids s'alourdi autour de ton cou, il s'agrippe plus fort encore. Son être frêle se presse contre le tien. Il n'a pas fallu très longtemps pour sentir cette tiédeur contre tes lèvres. Doucement tu resserres tes bras au milieu de son dos, te penchant vers l'avant pour lui offrir ce qu'il cherche, un baiser. Tu fermes ton oeil, quelques pressions plus fortes et un souffle brulant qui s'échappe de ton corps. Enfin, tu recules doucement après une bonne minute d'embrassade passionnée.

Un long soupir se laisse entendre et enfin un petit sourire nait à la commissure de tes deux morceaux de chaire pale. Tu penches démesurément la tête en avant. Dans un geste vif et adroit, tu décroches cette chaine avec tant d'histoire pour doucement tenter de l'agripper au cou de l'autre homme.

    « C'est à ton tour maintenant. J'ai prouvé que j'étais cap'. »


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MessageSujet: Re: Besoin d'évasion [Pv Adriel] Besoin d'évasion [Pv Adriel] Icon_minitimeJeu 13 Sep - 2:33
    « Et toi alors ? Six ans que tu m'as laissé tout seul... J'avais vraiment mérité ça ? Mon Noah ? »
    Il n’a pas tort…La réponse à mon pseudo reproche n’est rien d’autre qu’un reproche en retour. Mais tout a n’est rien de méchant. Non, il ajoute à mon prénom une possession… ‘Mon Noah ‘. A ce moment précis, j’ai envie de chanter mon bonheur. Je pourrais me foutre dans une bande de groupie, mes cris se confondraient avec les leurs tellement je suis heureux. Heureux de le revoir. De l’entendre dire mon prénom. De dire que je suis à lui. Bien qu’il me fasse regretter de l’avoir laissé six ans. Je le regrettais déjà. Mais là, je m’en veux. Je m’en veux alors que ce n’est pas vraiment de ma faute… Mais que faire ? M’excuser ? Mes lèvres descendent au pus prêt de ses lèvres avant de les frôler, de les embrasser.

    Il m’embrasse. C’est ce que je voulais… Il me donne ce que voulais, alors que moi, je ne lui ai pas laissé le choix. Je suis parti, sans jamais lui avoir dit au revoir. Ce baiser, que je lui ai ‘imposé’ est à la fois, un adieu et une retrouvaille. Un adieu en quelque sorte, l’adieu que je ne lui ai jamais donné, mais aussi parce que c’était la fin de nous… Il ne m’aimait pas, il ne doit toujours pas m’aimer… A par moi, quel autre type peut aimer quelqu’un qu’il ne voit pas, dont il n’a pas nouvel et que tu ne connais plus au final… Je l’ai connu. Oui… Mais en six ans, tellement de chose se passe… Ce baiser, j’essaie de le prendre comme le seul, le dernier, celui qui me fera accepter le fait que j’ai espéré pour rien, il y a six ans et pendant six ans. Puis aussi une retrouvaille. Je retrouve ces lèvres que j’avais pu une fois toucher. La sensation n’est pas la même. J’ai tellement voulu m’en souvenir de ce contacte. Mais avec le temps, j’ai fini par oublie et voilà que tout me revient et c’est nettement plus agréable. Pressant mon corps contre le sien comme si nous étions deux amants, j’ai le cœur qui bat fortement, une douce et étrange sensation de caresse, de chatouille au fond de mon ventre.

    Suis-je fou ? Fou d’embrasser ce gars, qui porte le nom d’Adriel, qui lui ressemble, qui est lui en gros, mais que je ne connais plus ? Qui est-il ? Le même qu’avant ? On grandi tous. Même moi, je ne suis pas sûr d’être le même… Mais je veux tellement y croire… Les mêmes questions reviennent sans arrêt… Ce n’est plus le même, c’est certain… Il ne m’aurait pas rendu ce baiser sans jeu autre fois. Le jeu en ce moment n’y est plus, mais la nostalgie de nos moments passés ensemble est fortement présente.

    Bien sûr, toutes les meilleures choses ont une fin. Un baiser pour qu’il reste agréable, ne doit pas non plus durer une éternité et nos lèvres se séparent. Non pas comme si elles se repoussaient, mais plus comme si elles s’étaient mises d’accord entre elles. Les joues en feu – j’espère que ce ne se voit pas trop – Je me suis tenté de lui faire un petit sourire. Je suis pris par la gêne… Que dire après six ans. M’excuser ? Lui raconter ma vie ? Peut-être qu’il n’en a rien à faire ? Et il serait trop déçu… Je ne sais pas…

    Je ne peux pas m’empêcher de le détailler. Il est si beau… Toujours, voir plus qu’avant. Il fait vraiment homme à mes yeux. Il a l’air fort… C’est dans ce genre de bras, que je peux me sentir à l’aise, en sécurité. Mais ça, juste parce que ce sont ses bras à lui. Même fins, je les aurais aimés. Son œil, ses cheveux, son parfum… Je l’aime. C’est fou. Je sais. Mais je ne peux pas m’en empêcher. Peut-être qu’un jour je guérirais de lui… Mais pas aujourd’hui… Laissez-moi l’aimer encore un peu…
    Alors que je me perds dans la contemplation de ce beau jeune homme, je le vois en mouvement. Relevant les bras vers son cou, son t-shirt se remonte légèrement me laissant apercevoir un peu la peau de son ventre. Je le regarde et me l’imagine torse nu. Tout chez lui à dû se former. Un peu comme chez moi, mais lui, en mieux. Je le sais. Il est tellement séduisant, que même toute la partie de son corps cachée doit être magnifique. Je cligne des yeux en le sentant de nouveau prêt de moi. Mais cette fois, c’est pour me mettre la fameuse chaine autour du cou. « C'est à ton tour maintenant. J'ai prouvé que j'étais cap'. »

    Oui, la règle de notre jeu du « Cap’ ou pas Cap » était que pour récupérer la chaîne il fallait réussir le gage donné par l’autre. Le jour de mon départ, nous avons un peu triché, car je lui ai lancé la chaîne en même temps que le pari. Mais rien n’est grave… En me replaçant la chaine au cou, relance-t-il le jeu ? Jeu que comme je le dis toujours, je chéri et déteste en même temps ? Je lui lance un regard assez interrogateur en reculant légèrement pour porter la main à la chaine.

    Je suis rassuré de l’avoir autour du cou. Il ne me la laisserait pas à jamais… C’est le souvenir de sa mère… La seule chose avec laquelle il peut s’accrocher à son passé… Ça veut dire, qu’il ne compte pas repartir de ma vie tout de suite… Ouf. A cette pensée, un petit sourire nait sur mes lèvres. « Alors Adriel, tu as déjà oublié ? Tu dois me donner un gage. » Je tente le coup pour voir si il veut vraiment reprendre le jeu que nous avons laissé de côté... Nous avons grandi, mais l’idée de jouer au jeu de mon enfance avec Adriel m’excite t me fait aussi mal...
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Besoin d'évasion [Pv Adriel]

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