♫ Swimming in the rain ♫ |PV Orlen et Alicia ♥

♫ Swimming in the rain ♫

« Les rêves sont ma réalité. Un monde merveilleux où j'aime vivre. R. Senderson »

Aujourd'hui, c'est décidé, je fais du sport ! J'ai vraiment besoin de bouger et ce n'est pas le médecin qui m'en empêchera. Comme si mon état pouvait empirer comme ça. Je vais très bien et ce n'est pas un vieux docteur tout pâlichon qui va me dire le contraire. Je n'en suis pas encore réduit à devoir arrêter de marcher comme il y a quelques années donc ça va aller. Faire quelques longueurs à la piscine ne changera rien, je me sentirais seulement mieux à la fin. Ça fait combien de temps que je ne suis pas retournée à la piscine d'ailleurs ? Oh, ça fait bien un an. Je vais vraiment devenir une petite boule de graisse si je continue comme ça.

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De gros nuages s'annoncent dans le ciel. Il va sûrement pleuvoir. Et dire qu'on est en plein mois d'août ... Mes jambes sont lourdes, je suis presque obligée de me traîner pour atteindre la piscine. Il m'a fallu une heure et demie pour parcourir un kilomètre. C'est dire combien j'ai été lente. Je n'ai plus qu'à espérer que mes jambes ne me lâchent pas pendant mes longueurs. Pour l'occasion de mon retour à la piscine, je me suis achetée un nouveau maillot. Un deux-pièces noir tout simple, mais que j'aime bien. En rentrant dans le bâtiment, je remarque que rien n'a changé depuis la dernière fois que j'y suis venue. Je paye et me dirige vers les vestiaires où j'enfile mon maillot. Sur le doute, j'ai pris D comme taille au magasin et j'ai bien fait, le vêtement me va parfaitement. J'enfile ensuite mes lunettes avant d'aller dans le bassin où je rentre difficilement. L'eau est un peu froide, mais je m'y habitue vite. La sensation d'engourdissement dans mes jambes ne m'a pas quitté. Elle a même un peu empiré ... Mais je n'y prête pas attention, je peux nager donc c'est suffisant. C'est au cours de ma 4e longueur qu'elles se sont « arrêtées ». J'ai entendu un genre de craquement qui a résonné dans tout mon corps. S'ensuivit une horrible douleur dans le bas de mon corps. Je n'ai pas crié, je ne me suis pas débattu. J'ai juste coulé ... Mes jambes se sont juste arrêtées de fonctionner. J'ai vu la surface s'éloigner au-dessus de ma tête et j'ai senti un choc quand mon corps a heurté le fond du bassin de 2m.30 de profondeur.

HRP -> Ce n'est pas très long, ni très bien raconté mais je ne peux sortir que ça tout de suite. T^T

Salope. Excusez moi pour ce ton, mais je dois vous avouer que c'est la seule chose que je pense de ma psy en ce moment. Une salope. Je suis en cours, et la salope s'assoit juste à côté de moi. Comme ça elle peut bien étudier TOUS mes gestes. C'est à dire que ,le moindre mouvement sera griffoné sur son petit cahier. Je suis une star, j'ai 24 cahiers qui parlent de moi. A chaque fois, des lignes entières. Le crayon qui glisse sur le papier. Je n'ai jamais pu les lire, mais je sais que ce n'est pas très valorisant, sinon, j'aurai pas toujours une psy qui me suit au lycée.

Sonnerie salvatrice. Alleluia, le cours est enfin fini. Je prends mon sac de manière négligée, jette un dernier regard carrément horrible sur la psy, et, traînant des pieds, je sors de la salle. Je sais que la psy sera là la semaine prochaine. Sinon, elle ne serait pas restée discuter avec la prof à la sonnerie. De toute façon, je ne me fais plus d'illusions. Je sais qu'elle me suivra jusqu'à ce que j'aie un métier. Après avoir jeté un élève par la fenêtre et en avoir envoyé un à l'hosto, je vois mal ce qui pourrait me sauver.

Je rentre chez moi. La porte 'ouvre sans un bruit, pour me dévoiler une maison vide. de toute façon, elle est toujours vide. C'est comme ça. Mon beau père a beau m'aimer plus que tout, il n'est jamais. J'écris rapidement quelques phrases sur mon journal intime, et le referme en soupirant. Je n'ai pas envie de regarder la télé, ni envie de glander dehors. Je décide d'aller à la piscine.

J'arrive. Les sols mouillés et glissants me font tirer une grimace. J'aime pas ça; Le contact de la sueur de plusieur milliers de personnes, mélangé avec le chlore de la piscine...plutôt dégeuu n'est ce pas ? Après m'être changé dans les vestiaires. Je me dirige vers le bassin.

2m30. La profondeur. Bien, c'est pas mal. Mais y a toujours des sales cons pour tout gâcher. Je dis ça parce qu'en ce moment mes yeux sont rivés sur un gosse qui pisse dans l'eau? Autre point dégueulasse de la piscine. Mes yeux tournent. Et mon regard se pose sur un fille au fond de l'eau. Mais qu'est ce qu'elle fout ? Elle joue à l'exploratrice ? LA réalité m'apparait aux yeux soudainement comme un néon. Elle se noie. N'écoutant que mes reflexes, je saute dans l'eau.

Alicia poussa un petit cri de rage et tapota nerveusement le mur de sa salle de bain. Elle était si grosse que ça ? La balance lui indiquait qu'elle avait pris 1 kilogramme depuis la dernière fois. Et 1 kilo, c'est déjà trop. Pour une jolie femme comme elle, il fallait qu'elle garde toujours le même poids. C'était peut-être à cause de toutes ces bières bues... Alicia se fit une raison et décida de ne pas boire de toute la journée. Pour perdre ce kilo fatidique, la vieille alla faire un petit footing sur les bords de la Seine d'abord, puis s'éloigna un peu et arriva devant un magasin de fringue qui affichait fièrement les nouveaux maillots de bain de l'été. L'eau... ça faisait combien de temps qu'Alicia ne s'était pas retrouvée dans son élément ? Sans faire plus de chichis, elle entra dans la boutique et acheta un joli maillot deux pièces aux motifs végétaux, une paire de lunette de soleil cool et une serviette. Elle rentra rapidement chez elle, mettre toutes ses nouvelles affaires dans un sac. Alicia jeta un petit coup d'oeil à son frigo. Allait-elle...?

Finalement, voilà notre vieille préférée, au bord de la piscine, avec une bouteille de bière à la main. Elle n'avait pas pu s'empêcher d'en prendre une. Alicia la buvait tranquillement, ignorant les regards des gens qui se demandaient s'ils avaient déjà vu cette belle femme aux belles formes. S'ils savaient qu'en fait c'était une vieille de 60 ans qui aime faire chier les gens...

Alicia regarda négligemment autour d'elle. Elle allait surement commencer à faire quelques longueurs, vu que c'était au départ pour ça qu'elle était venue. L'albinos plongea directement dans la piscine, puis émergea. Ses cheveux blancs flottaient tout autour d'elle, et elle trouvait ça rigolo. Alicia observait ses cheveux, quand un peu d'agitation à côté lui fit tourner la tête. Un jeune homme avait plongé en direction de ce qui semblait être une fille qui se noyait. Bizarre, ce garçon n'avait pas l'air de faire partie des maitres-nageurs. Et vu la profondeur, pour aller chercher cette fille tout seul il allait surement peiner à remonter à la surface. Alicia n'avait pas envie de laisser mourir une jeune fille ni son chevalier servant, qui d'ailleurs semblait être le seul à avoir réagi. (eh oui, elle a quand même un coeur) Elle prit une respiration, et suivit le garçon. La femme d'âge mûr attrapa la noyée, et en profita, quand elle remonta, de prendre le jeune homme. Les bras d'Alicia étaient heureusement suffisamment musclés pour porter deux personnes, mais remonta à la surface péniblement. Elle lâcha le brun et amena la fille aux cheveux noirs sur le rebord de la piscine.

Alicia s'adressa aux deux jeunes gens, enfin plutôt au jeune homme qui semblait être relativement en forme, le sourire ironique revenu à la charge :

-Eh bien, ta petite copine a eu chaud. Comme tu as été le seul à réagir de façon digne d'un homme, j't'offre une bouteille de bière. Mais viens d'abord m'aider à frictionner cette pauv' p'tite.

Puis elle commença à enrouler la rescapée de la noyade dans sa serviette.

Où suis-je ? Que se passe-t-il ? Je n'entends rien, je ne vois rien, je ne sens rien. Que m'est-il arrivé ? Ah, je me souviens. Cette virée à la piscine et mes jambes qui me lâchent. Il n'y a qu'à moi que ça arrive ces trucs-là. Mais, si j'ai coulé, comment se fait il que je puisse encore penser. Si j'étais morte, je ne me serais pas réveillée et je ne crois pas à la deuxième vie ou au paradis, quel qu'il soit. Et puis de toute façon je ne peux pas mourir, Maman voulait que je vive. Sans compter que je viens d'acheter mon maillot donc ce serait fâcheux que je rende l'âme sans en avoir vraiment profité ... J'ai même pas fait de toboggan !

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Le noir complet. Je n'aurais jamais cru que l'obscurité pourrait être si terrifiante. Ne rien voir, même pas une minuscule ombre parmi les ténèbres ... c'est juste horrible. Je ne sais même pas où je suis, si j'ai froid ou si j'ai chaud. Si mes paupières sont ouvertes ou fermées. L'envie oppressante de bouger me prends. Ça dépasse même l'envie, j'ai le devoir de bouger. De me réveiller, d'ouvrir les yeux et de bouger ! Je suis vivante, je suis vivante, je suis vivante !! L'option « mourir » n'est pas présente dans le questionnaire de ma vie. Mais il faut seulement que je me réveille et que je quitte cette atmosphère qui me fait frémir.

Une lueur. Il y a d'abords une lueur, ensuite viennent les sons. La vitesse de la lumière n'est elle pas plus rapide que celle du son ? Il n'empêche que tout ce que je peux entendre deviens désormais la meilleure des musiques. Ce sont des voix. Féminines et masculines confondues. De quoi parlent-elles ? Je ne suis pas assez réveillée pour l'entendre. Mais franchement, je me fiche royalement du sujet de leurs conversations, au moins je peux entendre ! Après les sons vient le mal de ventre. Nettement moins agréable car je me trouve à me redresser sans même ouvrir les yeux pour commencer à vomir de l'eau, ne m'interrompant que quelques secondes pour pouvoir prendre une rapide inspiration et recommencer à chasser le liquide néfaste qui envahit mon pauvre corps. Une fois que j'ai « éjectée » tout ce qui n'a pas sa place en moi, j'ouvre les yeux. La lumière m'agresse les pupilles. Il me faut quelques instants pour me faire à la luminosité à laquelle je me suis un peu déshabituée. M'apparaissent alors deux personnes près de moi. Un garçon qui doit avoir à peu près mon âge et une fille qui, à vue d’œil, a au moins 30 ans. La fille me regarde avec à ses mains une serviette qui a dû servir me réanimer, je suppose. Il me faut encore un moment pour me rendre compte de ma situation ...
Mes jambes. Je ne sens plus mes jambes ! Pourtant, j'ai beau regarder, elles sont toujours là. Mais je ne les sens plus. Il m'est donc impossible de les bouger. La réalité me saute dessus comme pour m'étouffer alors que je viens enfin de me réveiller d'une noyade qui aurais pu me tuer. Qu'est ce qu'il m'a pris de sortir ? Pourquoi n'ai-je pas écouter le médecin ? Pourquoi moi ? Tout simplement, pourquoi cela arrive-t-il à moi alors que j'avais seulement envie de nager, de faire du sport comme n'importe quelle personne de mon âge qui se sent prendre des kilos. Je regarde ensuite les deux personnes près de moi, une lueur affolée dans le regard.

« Je ne sens plus mes jambes ! »

Peut-être est-ce l’affolement, le fait d'avoir échappé au pire ou la situation où je me retrouve confrontée. Mais une larme coula de mon œil droit. Quelque chose d'incroyable … Combien de temps cela fait il que je n'ai pas pleuré ? J'ai tellement peur de ne plus jamais remarcher ...

Je regardai étrangement la dame qui venait de m'attraper ? C'était une maitre nageuse ? Qu'est ce qu'elle faisait ? Le fait est, qu'arrivantà la surface, elle me lache et ramène la fille sur le rivage. Tant mieux, une noyée en moins. Je m'apprêtai à repartir quand la dame me dit d'un ton ironique :

-Eh bien, ta petite copine a eu chaud. Comme tu as été le seul à réagir de façon digne d'un homme, j't'offre une bouteille de bière. Mais viens d'abord m'aider à frictionner cette pauv' p'tite.

Je lui jette un regard un peu désarconné :

- Heuuu...ce n'est pas ma petite copine, je la connais pas... et la bière, ça m'a déjà assez détruit comme ça.

Mais bon, je ne pouvais pas refuser d'aider quelqu'un, donc je me mets à frictionner la fille. C'est fou comme une journée de merde peut réserver une surprise. Je regarde de plus près le visage de la fille. Est ce qu'elle est dans le lycée ? Je ne sais pas. Elle est plutôt ignonne à bien regarder. Non, il ne faut pas que je pense à ça. Je continue de la frictionner, donc, sans rien ajouter.

Réveil. Lentement, la jeune fille émerge de sa torpeur. Ses yeux s'ouvrent difficilement, comme si la lumière les lui brûlait. Elle commence à recracher de l'eau. Bien, il faut qu'elle évacue tout ce chlore. Puis elle regarde ses jambes ? Qu'est ce qu'elles ont ses jambes ?

« Je ne sens plus mes jambes ! »

Réponse à ma question. La fille ne sent plus ses jambes. On voit qu'elle n'aime pas le sport. N'importe quel sportif reconnaitrait un simple engourdissement passager. Je ne sais pas si j'ai envie de lui faire peur en lançant un "Oui tes jambes sont mortes, tu ne pourras plus marcher". Mais bon, ce serait méchant, et j'aime pas la méchanceté gratuite, je l'ai déjà trop subie. Deuxième chose qui m'empêche de lui faire du mal, que ce soit par geste ou parole, c'est cette larme qui coule lentement de son oeil droit. Je compte la rassurer, mais d'abord je jette un regard un peu plus attentif à la dame de 30 ans.

Surprise. C'est une vieille. Mais on dirait tout sauf une vieille, que ce soit ce joli minois, ce sourire, ce visage, cette peau. Mais pourtant on voit que c'est une vieille, ou du moins, JE le vois. Je ne veux pas la vexer, ce serait impoli après ce qu'elle vient de faire. Je ne dis rien et dit doucement à la fille :

- Ecoute. Tes jambes sont "vivantes". C'est juste que pendant que tu nageais tu as eu un engourdisserment, c'est tout. Voilà pourquoi tu t'es retrouvé à 2m30 sous l'eau et que cette madame t'a sauvé.

Je montre la vieille. Après tout, c'est elle qui l'a sortie de l'eau non ? Je continue :

- Et donc elle m'a demandé de te frictionner un peu et voilà. Tu devras être remise sur pied.

Alicia vit que le garçon la regarda d'un air troublé :

- Heuuu...ce n'est pas ma petite copine, je la connais pas... et la bière, ça m'a déjà assez détruit comme ça.

Alicia haussa les épaules, puis allongea son bras pour attraper la bouteille à moitié finie. Elle la posa près d'elle, et continua à frictionner la pauvre fille, avec l'aide du brun qui l'avait rejointe. La miraculée se réveilla de sa torpeur, mais ses yeux s'ouvrirent difficilement, agressés par la lumière, puis recracha l'eau qui était entré dans ses poumons.Alicia fut soulagée du fait qu'elle ne soit pas morte. Une fille aussi mignonne et jeune, ce serait bête qu'elle s'éteigne si tôt. Et puis en plus morte dans l'eau... La vieille femme frémit, des souvenirs pas très agréables lui revenant.

La jeune rescapée regarda ensuite ses jambes, qui avaient l'air de lui poser problème. Elle sembla d'un coup complètement affolée :

-Je ne sens plus mes jambes !

Une larme coula sur la joue de la pauvre petite, ce qui était compréhensible au vu des choses qu'elle a vécu en une journée. Alicia eu un moment, très court, de tendresse envers cette jeune fille (rendez-vous compte de la chose, la vieille a un sentiment de tendresse !!). La femme âgée eu la forte envie de lui dire que tout allait bien, que ce n'était peut être qu'un engourdissement passager, quand elle senti le regard du garçon qui l'observait. Sûre qu'il allait lui dire qu'elle était vieille. Alicia voulait se tourner vers lui et lui lancer une réplique cinglante, mais elle se retint. Heureusement, le brun parla avant que que la dame se lâche :

- Ecoute. Tes jambes sont "vivantes". C'est juste que pendant que tu nageais tu as eu un engourdisserment, c'est tout. Voilà pourquoi tu t'es retrouvé à 2m30 sous l'eau et que cette madame t'a sauvé.

Alicia fronça les sourcils. "Cette madame" ? La madame était une demoiselle. Mais la madame était relativement satisfaite que le garçon ne l'ai pas appelée "mamie". Le garçon en question désigna Alicia et continua :

- Et donc elle m'a demandé de te frictionner un peu et voilà. Tu devras être remise sur pied.

Alicia ne mit pas longtemps à réagir :

- Eh, j'ai un nom ! Alicia von Spielberg. Et puis de toute façon je ne t'aurais pas sauvée si je n'avais pas vu ce gars plonger à ta rescousse. Bon petite, je t'offre le reste de ma bouteille de bière pour te réchauffer et respires tranquillement.

La vieille avait vu une bonne occasion là de refiler sa bouteille et d'éloigner ainsi la tentation. Alicia posa la bière à côté de la jeune fille et attendit qu'elle se remette de ses esprits.

[HRP: désolée du post pourri et du retard ><]

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