De nouveau, Sylvain se lève.

Car il s'était déjà levé une fois, avait vu bien trop de changement pour qu'il pense le monde dans lequel il évoluait réel, et était retourné se coucher, aussi simplement que ça.
Mais là, il lui semblait patauger dans le sommeil comme dans un marais collant. De ceux qui font perdre les chaussures. Lui, par défaut, c'était ses méninges qu'il perdait.

La dernière fois qu'il avait pensé ainsi, n'était-il pas dans un labyrinthe ? D'ailleurs, n'étaient-ils pas ? L'homme se gratte l'arrière du crâne un instant, son épaisse chevelure s’emmêlant dans ses doigts, dans sa liane, et il frisonne un instant. Pourquoi la fin de l'aventure lui semble-t-elle si vaporeuse ? Si… floue ? La Reine a-t-elle été retrouvée ? Ou l'histoire s'est-elle mal finie ? Est-ce son destin, désormais, d'oublier ? Oublier ce qui fut, ce qui est et ce qui sera ? C'est déprimant. Oubliera-t-il tout ? La fille aux cheveux verts, le petit garçon, la fille bandée ? Va-t-il les oublier aussi ? Et va-t-il être oublié, en retour ? Sylvain se passe les mains sur le visage, presque angoissé par tant de questions dont il ne trouve pas une seule réponse. Cette fois, il se lève, engourdit par un trop long sommeil, prend un sac en besace et y fourre quelque truc qu'il juge important d'avoir.

Trois Pommes, un élastiques pour les cheveux, un serviette et un gobelet. Sur le coup, ça lui semble utile. Peut-être qu'un peu mieux réveillé, par contre…
Il coiffe sa crinière verte à la va vite, ne fait même pas attention à sa chemise attachée le lundi avec le mardi, qui dépasse ça et là d'un pantalon large et brun. Il ne fait même pas attention à son manque de chaussure et s'élance, à la recherche d'Ecrou, de Frail, de Kaym et de tant de réponse qui le rassureront. Il avance vite, seulement perturbé par la libération d'un animal qui a prit sa fourrure dans un piège humain, par un oiseau tombé du nid et plus tard, enfin, il voit la ville. Il voit le centre ville. Il regarde, et se sent d'autant perdu par tout les changements.

Se coucher deux fois, c'est bien, mais comment tant de changements ont-ils pu se produire ? Hey, hey, pas de Panique, t'es un grand, Sylvain, comme quand tu étais avec Kaym et Ecrou. Il secoue la tête. Le bleue l'intimide presque. Une couleur si douce ! Il en regrette presque les changements. Au moins, avec le rouge, on sait à quoi s'attendre… Il sert de ses deux mains sa besace, comme un gamin mal rassuré et s'avance timidement dans les ruelles. Du bleu, du bleu, du bleu. De quoi rendre la couleur presque effrayante, détestable. Il fuit par ici, se faufile par là. Il voit les gens qui se méfient les uns des autres, les visages baissés, les mines déconfites. Sylvain déglutit et quand il voit une chevelure bleue, il se met à la suivre, comme si elle saurait. Parce qu'elle a les cheveux bleue, est-elle impliquée ? Il croise un reflet dans une vitre et ça fait clic dans sa tête.

Elle a un visage doux comme une rosée. Elle a les cheveux légers comme une brise de vent. Elle a la démarche dansante comme le ciel qui valse avec les nuages. Sylvain la rattrape, se plante à un moment devant elle, les cheveux un peu hirsutes et lance en guise de bonjour :

« Vous êtes le plus bel éclat bleu que j'ai vu de la journée ! »

Il lui sourit timidement.

« Je suis un peu perdu. Tu peux m'aider ? Tu sais ce qu'il se passe ? »

Cheveux décoiffés, vêtements débraillés, est-ce un vieux pervers ? La voix tremblante, les yeux de biches perdu disent que non. Et puis, ses doigts qui se serrent de stresse sur la hanse de sa besace font plutôt penser à un gamin. Il sort une pomme et la tend à la jeune fille, comme il lui donne un nouveau sourire. Ah non, oui, c'est Sylvain.

[HJ : c'est un peu long car c'est l'intro, mais les prochaines réponses seront sans doute plus courtes. N'hésite donc pas à répondre court si tu aimes =)
Et t'inquiète pas pour les délais, hein ^^
Je te proposer qu'on fasse le sujet juste à deux, histoires qu'on retarde pas une troisième personne.
J'espère que ça te va ; sinon, Mp moi ! ♥]

Ne le trouves-tu pas plus joli ce bleu, Sylvain ? La jeune fille a rit avec légèreté à ton compliment pourtant un peu étrange. Elle parle sans peur de ses derniers heures, de ses informations qu'elle a attrapé au fil de certaines conversations.
N'es-tu pas con, Sylvain ? Tu lui demandes des précisions sur ce que tu as toi-même vécu. Tu étais au première loge de la scène qui s'est déroulée, même si tu ne te rappelles plus des fanons et étendards bleus à présent accrochés.
Grandit un peu. Ton amnésie n'excuse pas tout.

Il écoute dans un premier temps avec attention, puis avec distraction les informations de son nouveau compagnon. Sylvain n'est pas capable de grande concentration, son esprit divague vite sur ce qui l'entoure, sur le vol d'une feuille ou la couleur d'une fleur, sur une pensée à réfléchir ou une connaissances qui lui revient sans crier gare. Il regarde autour de lui, voit finalement, la ville qui a changé de couleur et se demande ce que ça va apporter d'autre. Le vert et le bleu, est-ce que ces deux couleurs peuvent être amies ? Sans doute plus que le rouge et le vert ? Il secoue la tête, reporte son regard sur la jeune demoiselle et prend soudain conscience que tout à ses observation, ça fait bien quelques minutes que la conversation est finie et qu'il n'a pas dit mot.

« Ah ! » Lâche-t-il en levant un doigts.

Il pourrait dire plus, parler des explosions, de la recherche, il pourrait parler de ses rencontres, du déroulement de la journée d'hier sans pour autant pouvoir achever son récit. Ça va faire bizarre, non ? Ça va faire décalé ? Ah, il ne sait pas comment enchaîner et répondre. Sylvain n'est pas doué pour les conversation, pour les relations humaines. Par par méchanceté ou haine envers ses semblables. Plus parce que… Que disait le flash, déjà ? Lui petit et des loups, des chouettes loups ?

« Je m’appelle Sylvain ! »

Ça sort d'un coup, accompagné d'un sourire ; son prénom, c'est son lien avec la civilisation, ce qui prouve encore, en plus de ses habits et d'un mode de vie à peu près humainement hygiénique, il fait partit de cette communauté. Communauté qu'il fuit en temps normal. Le bleu, le rouge, ça semble si loin pour lui, il lui semble être totalement détaché de tout ça. Comme un ermite. Et la sienne de communauté ? En a-t-il vraiment une ?

« Hier, le mot interdit, c'était explosion. Et ça a explosé. J'étais avec Ecrou, Frail et Kaym. Les connais-tu ? Moi j'habite dans la forêt, je ne me promène pas souvent en ville. Mais je crois que j'aimerai de leur nouvelles. »

Ils font partis à présent de son petit monde, à présent. Comme la demoiselle bleue, sans doute. Le reste, rouge et bleu, ça n'a pas d'importance, se rend-il compte.

[hors jeu : j'espère que ça va :D ]

Dans votre bulle, ni le rouge, ni le bleu n'arrivent à vous atteindre. Sauf le bleu de la demoiselle ; bleu de plus en plus relaxant. Sylvain ne regrette pas son compliment. Il le pense à chaque son de voix et à chaque petit sourire de la demoiselle, il le pense un peu plus encore. Il aime cette conversation, elle est ponctuée de silence qui lui permettent de ranger ses pensées parasites ou observations d'un moment. Il a l'impression, qu'avec elle, il a le droit d'être lui-même, même s'il n'est plus sûr de se souvenir de qui il est, exactement.

Il est Sylvain. Et elle, c'est Algue. Il lui sourit un peu plus encore et lâche aussi gentiment que naturellement « J'aime beaucoup, Algue, c'est très joli. »

Elle pense, la petite Algue. Des soucis se lisent dans le coin de ses yeux et Sylvain s'en inquiète. Se sent-elle mal en sa présence ? Lui, en tout cas, ce n'est pas le cas. Un sentiment de plénitude se niche petit à petit dans son cœur, à mesure que tout deux parlent. Il a envie qu'elle se sente aussi rassurée avec lui que lui se sent bien. Il a juste envie qu'elle soit bien. Il regarde autour d'eux et prend soudain conscience que bien qu'à l'écart des grandes artères de la ville, ils sont tout de même parfois gênant pour les quelques passants qui les contournent avec une politesse grognée. Sylvain se réveille, il prend les deux mains de la demoiselles et lui adresse son plus gentil sourire disponible (le n°5, « sourire de la brise de printemps agréable. »)

« Viens ! On va ailleurs pour parler, on sera mieux ailleurs qu'ici ! »

Il se détourne, lui tient gentiment la mains et l’entraîne avec douceur un peu à l'écart de la ville. Il marche a pas vif mais s'assure de ne pas malmener la jeune fille au passage et, dans un soudain sursaut de notion civilisée, il converse, répondant aux questions posées. Car c'est ça qu'on fait, entre être humain.

« Oui, oui, explosé. Hier, j'étais en ville, sur une place, quelque part, quelque part. Et une partie du château à explosé. Je ne sais pas si ce sont les révolutionnaire. Peut-être. » Minute pause, où il amène sa main libre à son menton. « Ah, révolutionnaire ? Y'a une révolution ? Oui, oui, c'est logique. Quoiqu'il en soit ! On est allé au château, Frail, Ecrou et Kaym (et moi) -et tant pis, je les trouveraient plus tard !-, y'avait déjà beaucoup d'agitation et la Reine, elle était déjà partie se cacher. On a finit dans un labyrinthe à la chercher et puis… puis je ne sais plus, j'imagine qu'on ne l'a pas retrouvée. »

C'est confirmé. Sylvain, il est nul pour raconter des choses aussi banales qu'une soirée. Mais bien loin de s'en rendre compte, il adresse un sourire à Algue (le 66 : « Et voilà ! ») et bientôt, lâche une petite expression ravie. Si le verdoyant est dépourvue de tout talent narratif réel (les fictions, accordons que c'est une autre histoire), c'est pour au moins être pourvue d'une connaissance affûtée des chouettes coins de verdures du coins.

« Et tu tournes à droite derrière le gros chêne et tu seras chez moi ! »

Ou peut-être connaît-il bien ce coin car c'est une extension de son jardin, oui. Sylvain est un gentleman. Pour ne pas inquiéter la jeune Algue, il ne l’amène pas chez lui directement sans rien dire, oui oui. C'est juste un gentleman pas très doué encore, on lui apprendra la subtilité et les notions de quiproquo plus tard.

« Si tu as besoin, ou si tu veux juste parler, tu viens quand tu veux, d'accord ? Je regrette de ne pas l'avoir dit aux autres, pas question que je refasse l'erreur avec toi. Tu peux me faire confiance. Moi, je te fais confiance.

Ça te dit qu'on fasse connaissance pour de vrai ? Je ne sais plus si on se connaît et je m'en fiche. Je veux te connaître. »

Sourire 78 : « Innocence et sincérité », dans son écrin de verdure.

[HJ : j'espère que ça ne te dérange pas que Sylvain balade Algue... Si c'est le cas, n'hésite pas à me le dire, j'éditerai ! ]

Là. Il est chez lui. Toute la forêts n'est juste qu'une extension de son jardin. D'autant que ce n'est pas loin d'être la vérité, dans le fond ; il n'est pas très loin de chez lui, actuellement. Sylvain respire l'air qui lui semble si pur, débarrassé du bleu et du rouge, et un large sourire apaisé trace son sillon sur son visage. Le soleil réchauffe sa peau, c'est agréable.

Il y a Algue aussi. La présence de la jeune demoiselle, Sylvain l'apprécie, elle est calme et reposante, comme un petit court d'eau. Il espère vaguement qu'elle s'approche plus du charmant court d'eau qui glisse dans la forêts en sautillant de feuille en feuille que du torrent qui devient une furieuse cascade. Et tant qu'on en est aux pensées fugaces, il en a une sur le bien fondé d’amener une jeune fille, seule, dans une forêts. Lui, n'a pas d'arrière pensée, tellement peu que cette pensée sur la bienséance, il a du mal à la comprendre jusqu'au bout. Pourtant, quelques rouages de son cerveau lui disent… jeune fille avec un homme plus âgé… Malaise possible... Oui ? Oui ?
Non. Ça s'arrête là. Car Algue parle, faisant fuir tout sens de discernement urbain de Sylvain, tandis qu'il retourne dans sa petite bulle verte. D'autant qu'elle même ne semble pas gêné, alors, pourquoi le serait-il ?
Il se sent juste bien, s'assoit en tailleur à même le sol et sourit avec une innocence... très écolo.

« Je suis chez moi ici ! Et je n'y suis pas malheureux, non. Encerclé des pierres tristes et grises de la ville que je dépérirai. Là, j'ai le jeu de couleurs des fleurs, la musiques du vents dans les branches, la fraîcheur d'un tapis de feuilles… C'est aussi vivant qu'une ville ! En bien plus calme, aucun champignon ne cherche à détrôner un arbre, ici. »

Pourtant, Sylvain n'est pas si asocial que ça. La présence des autres, il la recherche. Un peu. Un tout petit peu. Mais pas toute les présences non plus. C'est compliqué. Est-ce qu'il se sent seul ? Son sourire se fait triste et nostalgique. Oui, peut-être, un peu. Mais la présence des autres aussi, elle le panique. Il est entre deux, sans jamais vraiment trouver de place satisfaisante.

« Je serais ravi que tu viennes. » Il sourit et relève la tête vers Algue. « Peut-être que la solitude pèse un peu. Mais je pense que je n'ai pas toujours été seul. »

Mais pour ça, pour en être sûr, il faudrait se souvenir : pas vrai Sylvain ? Il penche la tête sur le côté, pensif, alors que la jeune fille lui parle de sa propre amnésie. Il la regarde avec sérieux alors qu'elle confit de ses craintes.

« Tu n'es pas étrange, du tout. » Il hausse les épaules, montre sa liane, puis les feuilles sur sa tête. « Ou on l'est sans doute tous un peu. Regarde, ça, c'est une liane qui pousse de mon bras et ça... Ça, mes feuilles sur la tête, ce n'est pas parce que je ne me lave pas la tête et que je me roule par terre. Ce sont mes feuilles qui poussent sur ma tête. Peut-être que je pourrais vivre de soleil et d'eau fraîche, qui sait ! »
Ce serait bien, tient ! L'idée le fait rire avant qu'il reprenne, d'une voix douce, le regard perdu dans le tapis de verdure :
« Tu es peut-être un peu négative, tout au plus. Tu n'es pas un simple résultat de souvenir, sans quoi, tu ne bougerais plus, pas vrai ? Tu agis, tu souris, tu es calme. C'est déjà ça à savoir. Essaye de plus te comprendre et tu verras mieux qui tu es.

Je ne me souviens pas de mes années passées, pour autant, je sais que je suis Sylvain, j'aime la forêts, le calme et la paix. Je connais chaque plantes, chaque champignons et peut en faire ce que je souhaite. Je comprends le langage des plantes et des animaux, ne suis pas à l'aise avec mes semblables à deux pattes, pourtant… pourtant, j'essaye de les comprendre et de les aider. »

Il relève la tête et sourit (pour changer).

« Et je n'aime pas autant parler. »

Psy-lvain, pas chère la séance !
De toute façon, adoptez le bon sourire, la bonne attitude, il y a des chances qu'il écoute gratuitement, qu'il prodigue ses conseilles pour rien, avec seul votre bien-être en paiement. Et si ça ne suffit pas, qui sait ce qu'il peut faire avec quelques plantes et deux ou trois onguents ?

Car Sylvain est comme ça. Il aime écouter, pourrait passer toute ses relations humaines à simplement écouter plutôt qu'à parler, hocher la tête une fois ou deux, sourire pour encourager et voilà tout. Il a ce regard doux et patient qui enveloppe la personne d'un coton de bienveillance, totalement déchargée du moindre jugement. Même avant qu'il ne se souvienne plus de rien, il le sait : chaque personne qui serait passée ici et lui aurait confié ses soucis de mémoires, Sylvain aurait hoché la tête et simplement réfléchit à quoi faire pour aider la personne à ce qu'elle se sente mieux.
En commençant par offrir une infusion au fleur, pour détendre.
Aujourd'hui, il faudrait qu'il s'aide lui même, pense-t-il distraitement. Qu'il regarde dans ses fioles, peut-être y'a-t-il l'étiquette ''à avaler, fait retrouver la mémoire immédiatement'' ? Sans doute pas. Il ne se sent pas trop être la personne à étiqueter et ranger sa vie, classer pour ne plus avoir à se souvenir. Il se dit qu'il faudra qu'il regarde dans son armoire, peut-être qu'une boite renferme une solution pour Algue. Pour lui aussi. Encore qu'il n'en ressent pas le besoin. Être libre de ses souvenirs, n'est-ce pas l'occasion de s'en faire de nouveau ? Oublier ce qui a été douloureux ?

Ah, mais c'est aussi oublier ce qui a été joyeux, son Amour, ou pour Algue son ami. Il veut aussi les retrouver et dans son regard, une flammèche de volonté s'allume.

« Peut-être qu'il y a une raison à cette amnésie. Nous ne sommes pas seuls, j'en suis de plus en plus convaincu, et ce n'est peut-être pas un hasard si nous ne savons plus. Peut-être sommes-nous tous un nœuds d'une énorme toile d’araignée qu'est le passé.
Alors, il faut chercher mais être patient. Quant à nos proches… je suis convaincu que l'amour peut vaincre n'importe quelle amnésie. J'ai connu le Grand Amour, je ne me souviens plus de son visage, c'est triste. Mais je sais quand quand j'y ferais face, je saurais de nouveau.

Quelle joie ce sera de redécouvrir ce faciès que j'aime tant ! »

Sylvain rayonne de ce sentiment que l'adolescent ressent quand il rencontre l'amour pour la première fois. Papillons dans le ventre, chaleur au creux de l'estomac ; tout est comme une brise qui vient caresser le feuillage de l'ermite. Puis le ciel s'assombrit, comme une réponse mesquine au sentiment chaleureux du vert. Il se redresse d'un bond, cou tendu pour humer le ciel du bout du nez et mains crispées à se demander quelle nouvelle catastrophe se dessine. Des feuilles. Une pluie de feuille vient noyer sa forêt ! Il en est stupéfait et écoute d'une oreille distraite Algue qui lit le feuillet.

« La Reine avait au moins la gentillesse de ne vivre que pour elle et ne pas saloper ma forêt. »

Le vaisseau partit, Sylvain baisse la tête, grommelant et quittant son rôle d'homme doux pour une rare fois. Son regard se fait dur quand il observe le tapis de propagandes.

« Quel gâchis de moyen et d'énergie. Et tout ce que ça peut leur rapporter, c'est de me mettre en colère. » Il hausse les épaules, se baisse pour ramasser une feuille. Puis une autre. Encore une. « Je leurs rendrais. Ou m'en servirais d'une quelconque façon si la magie n'a pas trop contaminé la pulpe de papier. » Il soupire, se redresse vers Algue, un petit paquets de feuilles entre les mains. « Je vais nettoyer, je peux pas laisser mon chez moi dans cet état. Mais je ne te retient pas, tu as peut-être mieux à faire. » Petit sourire encourageant « Retrouver ton ami, peut-être ? Si tu le retrouve, je serais heureux de faire sa connaissance ! N'hésitez pas à passer. »

Il sourit, prêt à dire au revoir. Après tout, qui voudrait rester pour ramasser tant de feuilles ?