Rencontre intéressante

Maxence ∞ Ethan

Apparemment, cette histoire de maladie dans l'air de Paris était de l'histoire ancienne et les gens recommençaient à sortir petit à petit. Le tatoueur avait donc de nouveau des clients qui venaient dans sa boutique qu'il avait continué d'ouvrir durant l'épidémie. Mais aujourd'hui, c'était son jour de congé et étant donné qu'il travaillait seul dans sa boutique, il avait dû fermer, mais ce n'était pas très grave. Étant donc en congés, il avait décidé d'aller se promener un peu dans Paris histoire de voir si il arrivait à trouver de quoi le distraire, puis même si il ne trouvait rien pour ça, il arriverait bien à trouver des formes ou des images qui lui donneraient des idées de tatouages à proposer aux clients qui ne savaient pas quoi se faire tatouer.

Après s'être donc préparé, avoir mis ses lentilles, etc. Il quitta donc petit appartement pour aller se promener. Dans un premier temps, il ne trouva rien de bien intéressant. Les rues avaient beau se repeupler et être de nouveau noires de monde, il n'y avait rien de bien intéressant aux yeux du tatoué, seulement des gens ordinaires perdus dans leurs routines qui marchaient dans la rue pour se rendre au travail ou à un autre endroit bien précis. Rien de bien amusant pour le jeune homme, mais bon, il allait bien finir par trouver quelque chose, il n'arrêta donc pas sa marche. Il se retrouva rapidement près de la seine. Il descendit donc sur les berges et s'arrêta quelques instants pour regarder l'eau qui coulait devant lui. Ce n'était pas la rivière la plus propre du monde, mais c'était quand même beau à ses yeux. Il resta donc plusieurs minutes-là, sans bouger, malgré le vent froid qui soufflait, il était perdu dans ses pensées et rien de ce qui venait de l'extérieur ne pouvait le faire émerger.

Quand il ressortit de ses pensées, il se remit à marcher l'air de rien, les mains dans les poches. Sur les berges, il y avait beaucoup moins de monde, c'était plus agréable de se promener. Quelques minutes et quelques centaines de mètres après qu'il se soit arrêté, il repéra une personne qui attira don attention. Cette personne avait des cheveux blancs et un tatouage sur son œil gauche. Les personnes qui sortaient un peu de l'ordinaire attiraient toujours l'attention d'Ethan, mais dans le bon sens. Il trouvait en eux des personnes qui avaient leurs propres normes, comme lui. Et comme d'habitude lorsqu'il croisait quelqu'un qui l'interpellait, il se mit à le fixer, sans aucune gêne, sans penser un seul instant que le jeune homme aux cheveux blancs pourrait ne pas aimer. Si il n'aimait pas, il viendrait sûrement lui dire de manière plus ou moins gentille selon son caractère, Ethan avait l'habitude maintenant.

Code by Silver Lungs

HRP:

Les bruyantes rues de Paris avaient retrouvées leur animation, les gens blasés de tout, sans sourire défilaient dans les rues. On pouvait trouver des petits détails amusants sur certains, mais ce côté amusant était bien souvent effacé par ce manque total de gaieté. Les écouteurs sur les oreilles, les yeux rivés vers les portables tout le monde marchait sans âme. Personne ne souriait, personne ne profitait de la joyeuse animation des rues bondées de mondes.


Maxence lui, il n'avait pas cours aujourd'hui et on ne l'avait pas appelé à travailler non plus, alors, il profitait comme jamais de ce temps libre qu'on lui offrait là. Il prenait sa bouffée d'air frais, se faisant défigurer par les passants les moins absorbés par leur écran ou par leur folle course. Une tignasse blanche dans Paris, ce n'était pas quelque chose de commun, enfin, surtout sur un jeune garçon qui chantonnait joyeusement, un large sourire sur les lèvres en prenant bien garde d'éviter les gens ou en s'excusant du moindre contact involontaire ou un peu trop brutal. Souvent, on l'ignorait royalement mais il s'en moquait, il était habitué. Tous les jours on l'ignorait, on pourrait même se demander pourquoi il continuait à s'excuser, à s’inquiéter de ses petites erreurs de trajectoire qui finissaient souvent par un contact brutal. Pourtant, il était attaché à ses manières, à sa politesse sans ça, il se disait qu'il n'était plus lui-même.  Alors il poursuivait, toujours. Dans le métro, il avait du s'excuser une bonne centaine de fois si ça n'était pas plus depuis qu'il le prenait, dans les rues, ça devait être la même chose.   

Il avait mis un sacré bout de temps avant d'atteindre les rives de la Seine ainsi, lors de sa descente vers les dalles toutes salies de ce lieu, il se sentait bien plus heureux qu'habituellement. Ce long fleuve, aussi sale soit-il, était un lieu qu'il appréciait, un lieu de repos agréable car il n'y avait que très peu de monde qui s’intéressait vraiment à marcher le long de celui-ci ainsi, il pouvait profiter tranquillement de cette promenade sans avoir à supporter les diverses odeurs insupportables que chacun dégage et qui donne quelque chose encore pire qu'une bombe une fois mélangé. Toutes ces odeurs lui donnaient la migraine et la Seine, c'était un peu sa sauveuse. Il déambulait tranquillement, en chantonnant gaiement la première chanson qui lui traversait l'esprit. A vrai dire, il ne savait même pas laquelle il chantonnait, mais il le faisait. Il aurait bien continué à chantonner ainsi si il n'avait pas senti un regard insistant se poser sur lui. Vraiment bien plus insistant que les autre, on le dévisageait clairement, mais il y avait un truc qui clochait avec ce regard-là. Il cherchait du regard l'origine de cette drôle d'impression et il ne mit gère longtemps avant de la trouver. Il fallait dire qu'il était fixé par quelqu'un avec un style bien plus original que le sien, on ne pouvait pas le louper.

« Bonjour ! Excusez-moi, il y aurait-il un problème ? Vous me fixez depuis tout à l'heure, ça peut faire peur vous savez.»

Ça ne le dérangeait pas tant que ça habituellement. Pourtant, là, c'était assez...étrange. Surement était-ce les lentilles noires qui faisaient cet effet-là. D'ailleurs, quand le blanc s'était approché, il s'était retrouvé complétement captivé par ses lentilles.

« Dites-moi, monsieur. Vos lentilles, elles ne vous font pas mal ? Je veux dire, ça doit être assez gros..non ?»

En fait, si il posait ces questions, c'est que lui, il avait déjà essayé de porter des lentilles, mais ses yeux en avait atrocement souffert...

 

HRP:

« Oh. Je vois. Je n'ai jamais réussi à en supporter des toutes simples alors celles-ci...Bonjour le désastre.»

C'était vrai...il avait essayé, il avait vraiment essayé avec toute la volonté du monde de les supporter mais à chaque fois, ça lui irritait les yeux comme pas possible alors il avait abandonné, tant pis, ses yeux étaient très bien comme ils étaient. Des yeux gris, c'était joli aussi et puis au moins, il y avait ce détail qui était resté naturel. Et puis, il se voyait mal devoir les mettre tous les matins et les enlever tous les soirs...D'ailleurs, cet homme étrange, les mettait-il tous les jours ? Sûrement, puisqu'il ne s'en rends même plus compte. Ce doit être devenu un rituel. Et puis, plus Maxence l'observait, plus il trouvait que ça lui allait bien. Son tatouage au cou, ses cheveux bruns rasés d'un côté et sa mèche qui revenait de l'autre, c'était un style particulier, vraiment particulier. Mais c'était justement parce qu'il était si particulier qu'il méritait que l'on s'attarde dessus.

Il fut coupé dans son élan d'observation du brun dans les moindres détails par sa voix, lui demandant si ses cheveux étaient naturels. Il afficha un large sourire, en prenant une mèche de cheveux pour l'enrouler autour de son doigt, pur reflex qu'il avait quand on mentionnait ses cheveux, en faisant mine de réfléchir. « Non. Malheureusement!». Il lâcha sa mèche pour venir se gratter l'arrière du crâne, affichant un sourire un peu idiot. « J'aurais bien aimé pourtant. Ça m'aurait évité de payer le coiffeur.»

Il fixa la tatouage qu'il avait au cou, des dessins étranges...non, une langue, sûrement. Une phrase incompréhensible pour le blanc qui n'avait jamais vu de telles lettres. « Votre tatouage...que signifie-t'il ?» fit-il en passant le bout de ses doigts autour de son propre cou pour lui designer ce à quoi il faisait allusion. « Ça a du vous faire étrange comme sensation au niveau de la gorge, non ?» Etrange et mal...enfin. Ca l'intriguait ce tatouage autour du cou, vraiment parce qu'il voulait en connaître sa signification surtout et puis,...le cou ! Rien que de repenser à l'aiguille qui se plante dans la peau ça lui redonnait des frissons. A vrai dire, c'était surtout l'image du cou qui se faisait « attaquer » par l'aiguille qui le faisait frissonner, rien que de parler du fait de toucher ainsi à la gorge de quelqu'un ça le mettait mal à l'aise. Il n'aimait pas ça...Alors que oui, il s'était fait un tatouage sur la figure. Mais ça, c'était différent, son tatouage, il l'aimait bien.