Le cerveau d’Elise commença à se mettre en marche lorsque les pâles rayons d’un soleil digne d’un hiver écossais se posèrent sur son visage. Elle dormait la petite rouquine, elle dormait encore paisiblement pour quelques instants. Inconsciemment elle ne rêvait que de ça, se réveiller. Son sommeil était trop étrange en ce moment, moins reposant qu’avant. Maintenant elle lisait ou sortait jusqu’à tard et se levait en général assez tôt. Elle sentait la fatigue s’accumuler mais elle aimait bien ce rythme. De cette manière elle pouvait vivre sa vie à fond, sans perdre de temps. Qu’allait-elle pouvoir faire aujourd’hui ? Qu’importe après tout.
La jeune femme resta allongé dans son lit à fixer son plafond. Elle se posait plein de questions la petite Elise. Elle s’en posait toujours beaucoup. Elle se leva bien vite, elle n’aimait pas rester là sans rien faire. Elle ne voulait pas que le temps lui échappe. La petite salle de bain l’accueillit pour une douche tiédasse presque froide. Dieu ce qu’elle pouvait aimer ça, sentir son corps se revigorer, sentir son sang s’agiter dans ses veines.
Elle se mis de l’eau à chauffer pour un thé et alluma sa chaîne Hi-fi.  Un discret air de jazz s’éleva en son appartement, comblant les vides et les inconnu.
C’est dans la rue qu’on la retrouve une fois qu’elle fut habillé et qu’elle eut ingéré sa théine quotidienne. Elle n’avait pas pris de parapluie, elle aimait sentir les gouttes s’écouler le long de ses joues, elle aimait les sentir s’écraser sur son visage lorsqu’elle le tournait vers le ciel.
La rouquine serra autour d’elle sa veste de cuir en se dirigeant vers un arrêt de bus. Elle n’aimait pas le métro. Trop fermé, trop sombre, trop inquiétant. Elle regarda les arrêts et jugea que le Jardin Botanique devait être magnifique sous la pluie. Peut-être qu’elle irait voir un film ou une pièce de théâtre après. Ou peut-être qu’elle allait faire un tour au Louvres. Qui sait ? Il y avait tellement de chose à découvrir.

Lorsqu’elle descendit de l’autobus elle décida qu’au final elle n’aimait pas non plus le bus. La prochaine fois elle marcherait ou prendrait un taxi. Elle aimait bien le taxi. Puis les chauffeur était souvent ouvert à la discussion.  Si c’était le cas elle leur laissait un pourboire.
Qu’avait-elle décidé déjà ?
Un jeune homme à l’air un peu perdu accapara son cerveau avant qu’il put répondre à cette question.
Comme Elise était une jeune fille poli et serviable elle s’avança droit vers lui, un grand sourire aux lèvres.

« Besoin d’un guide ? »

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