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|PV Jaybyou| Et si on se retrouvait ?

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Hayden M. | Frail
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MessageSujet: |PV Jaybyou| Et si on se retrouvait ? |PV Jaybyou| Et si on se retrouvait ? Icon_minitimeSam 5 Avr - 6:32

Impatience.


La bonne humeur qui t'habitait te faisait resplendir. Tu étais même étonnamment motivé pour travailler le dossier que tu devais rendre dans deux semaines. N'importe qui te verrait trouverait ça choquant. Tu n'étais pas du genre à faire ce qu'on te demandait de faire, sauf à la dernière minute pour réussir ton année (et ici ta licence entre autres). Mais aujourd'hui était un jour spécial, un de ces jours que tu appréciais et que tu savourais. Du moins, tu le savourerais dans quelques heures, c'est pourquoi tu t'occupais avec le travail qu'on te donnait à l'université, pour que les aiguilles du temps défilent plus vite à tes yeux.

Bien évidemment, il y avait une autre raison à ton enthousiasme. Terminer ton travail, être fier de le dire à certaines personnes, montrer que tu savais donc aussi te débrouiller de temps en temps... Ça n'était pas souvent que tu pouvais penser de cette façon, normalement tu t'en foutais comme de tes premières chaussettes, mais cette fois-ci, c'était le cas. Tu voulais arriver et dire « Regarde ce que j'ai fait ! ». Tu imaginais déjà comment ça se passerait et ton sourire d'enfant ne fit que s'agrandir.

Car ce soir, tu allais retrouver Ajay. Celui que tu considérais comme ton grand frère, peut-être même plus encore. Et même si c'était plus ou moins fréquent en fonction de vos emplois du temps (allant d'une fois par semaine à une fois par mois minimum), ça te mettait toujours dans un état euphorique. Tu aimais passer du temps avec lui et tu ne le cachais pas, tu n'avais aucune raison de le faire. Alors quitte à le voir, autant qu'il soit plus ou moins fier de toi, pensais-tu. Donc tu faisais tout pour ça, allant par conséquent même jusqu'à travailler pour la faculté. Quelque chose d'assez incroyable en soi lorsque l'on te connaît, toi qui préfère largement être sur le terrain qu'à remplir des papiers, pour la plupart, inutiles.

Malgré ta bonne volonté, tu devais attendre qu'il ait fini son service. Vu que tu étais pressé, et le mot est faible, tu avais terminé ce dossier en moins de temps qu'il n'en faut pour ouvrir une page Word. L'ennui étant ton pire ennemi, tu décidas de naviguer sur ton ordinateur, allant de sites en sites, piratant certains mal sécurisés, à ton plus grand amusement. Amusement qui n'était qu'une illusion. Tu savais très bien, au fond de toi, que tu essayais de te détourner de ton imagination qui pouvait se demander ce que faisait ton ami actuellement. Ton caractère était tel que tu ne supportais pas qu'on s'approche trop de quelqu'un que tu apprécies particulièrement. N'importe qui pourrait penser à mal et donc faire du mal. Et ce n'importe qui finirait en sang si jamais il le faisait.

Tu soupiras, chassant ces idées qui venaient de pénétrer ton esprit. Il ne fallait pas que ça ruine ton humeur, surtout pas. Avisant l'heure, tu choisis de préparer un sac à dos avec quelques affaires. Ce week-end, ce n'était pas chez toi que tu dormais, mais bel et bien chez le barman.

Partant de manière à arriver un peu en avance, tu profitas de l'air frais de cette soirée. Tu trouvais qu'il faisait bon, alors que certains se traînaient encore en manteau. Sans raison, tu leur lanças un regard dédaigneux avant de rejoindre ta destination. Vraiment, il n'était pas dans ta nature d'aimer l'être humain en général, bien au contraire. Mais une fois que le bar fut sous tes yeux, tu perdis toute pensée noire qui t'habitait et tu souris simplement. Enfin tu y étais, et tu avais attendu cela depuis ton réveil.

Tu ignorais à quelle heure précisément il terminait son travail, mais tu vins t'installer au comptoir, sachant que tu avais de l'avance. Tu ne brusquas pas les choses pour ne pas le déranger, et tu attendis tout bonnement qu'il vienne te voir, pour une quelconque raison.

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MessageSujet: Re: |PV Jaybyou| Et si on se retrouvait ? |PV Jaybyou| Et si on se retrouvait ? Icon_minitimeSam 5 Avr - 7:08
Sauveur de minuit

« TU VIENS ? ON S'ENFUIT. »



Samedi. Ah, samedi. Pour lui, c'était toujours la pire journée, tout en étant la meilleure. L'une des plus longues journée de travail. De onze heures à minuit, non-stop. A peine le temps pour deux pauses clopes et un p'tit quatre heure. C'était aussi l'une des journées où le bar était le plus peuplé. En un sens, cela voulait dire plus d'animation, plus de chiffre d'affaire, et ça c'était pas mal. Mais pauvre Ajay, il ne supportait que très peu l'odeur de renfermée mêlé à la transpiration et aux relents alcoolisés de certains clients. N'exagérons rien, ce n'était pas un bar d'ivrognes, plus le genre de petit bar « hype » que les jeunes appréciaient. Mais parfois, les jeunes étaient pire que les poivrots. Ils avaient le don d'être insupportables et après une journée entière passée à prendre des commandes, ce genre de détail fait toute la différence. Et puis, il fallait avouer que la fatigue de fin de semaine n'arrangeait rien. Deux ou trois fois, il bailla entre les commandes, en servant une nouvelle bière ou des shots divers. Cependant, tout espoir n'était pas perdu. Il n'y avait rien qu'Ajay attendait plus que la fin du service un samedi soir. Et pas que pour retrouver un peu de calme. En général, les samedis soirs venait un petit d'homme aux cheveux doux et aux paroles taquines. Le genre que peu de gens aiment mais que lui appréciait beaucoup. Il ne leur en avait pas fallut beaucoup pour accrocher. Deux trois paroles, des piques majoritairement. Et ce n'est pas comme si ils arrêtaient de se taquiner. C'est un jeu bien trop amusant pour que la partie finisse si tôt.

Le jeune homme sert, encore et toujours des verres d'alcool au comptoir. Il prépare aussi les consommations qu'apportera le serveur. Si il était tout à fait franc il avouerait que tout cela n'est qu'automatisme. Au bout d'un certain temps les bras s'agitent tout seuls et produisent des boissons sans que le cerveau ai à s'en mêler. Il attend, Ajay, il attend. Il regarde la vieille pendule de gare qui est accrochée à une poutre au milieu du bar. Il regarde les aiguilles qui tournent et baille à chaque tour. Encore un verre, puis deux. Et entre temps, muni de son torchon à carreaux rouges, il essuie les verres trempés qu'à lavé le plongeur. Réflexes et habitude, encore. Il a hâte que ce soit fini. Il a hâte de connaître de nouveau le sentiment plein de quiétude qu'est la tranquillité. Dos aux clients il essuie d'autres verres quand la porte s'ouvre. Il se doute bien qu'il ne s'agit pas de clients qui auraient fini de boire, un groupe qui s'en va, ça fait bien plus de bruit. Soupir. Il a vraiment envie que ce soit fini. Posant son verre propre sur le bois du plan de travail, il s'étire, faisant craquer son dos abîmé. Et il se retourne pour voir le nouveau client.

Tiens. Il n'a pas l'air si déprimé finalement. Loin de là. Un large sourire à pris place sur ses lèvres. Il s'avance d'un pas décidé vers le comptoir et va se glisser en face d'un jeune homme à l'air bien sérieux. Ses cheveux oscillent entre le blanc et le gris sous cette lumière artificielle, et ses yeux, Ajay ne peut pas les discerner. Ce n'est pas comme si il en avait vraiment besoin, il les connaît très bien ces yeux, tout comme leur propriétaire. Hayden. Le gamin est déjà là. Gamin, gamin, pas tant que ça. Après tout, ils n'ont que six ans d'écart, c'est pas énorme, mais Ajay il ne peut pas s’empêcher de l'appeler comme ça. Peut-être parce que lui, ça l'amuse, et que l'autre ça l'agace un peu. En tout cas, il aime ce surnom, il l'emploie dès qu'il peut, il n'hésite jamais. Alors ce n'est pas maintenant qu'il va hésiter.

Hé gamin, t'es en avance. Mais on a bientôt fini, et le boss me laisse partir en avance, comme j'ai été sage.

Il sourit le jeune homme, il est content. Ouaip. Vraiment. Comme pour appuyer ses paroles il tourne la tête, cherche du regard une chevelure bleue qui se promènerait dans le bar, il le voit et lui montre d'un signe de tête son petit protégé. Le boss sourit, un sourire doux, comme d'habitude. Il fait un signe de main à Hayden, il le connaît maintenant, depuis le temps. Alors Ajay sourit encore, il sait que bientôt il pourra s'enfuir de cet enfer à sociabilité pour se retrouver seul avec son petit gris. Ça fait deux semaines qu'il attend ça. Bien trop longtemps à son avis.

Je nettoie deux trois tables et on y va. Alors, comment tu vas très cher ?

Il releva ses yeux bleus vers son ami avec un sourire sincère. Il veut l'entendre parler, se concentrer sur sa voix pour oublier le brouhaha ambiant, ça le calmera.
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MessageSujet: Re: |PV Jaybyou| Et si on se retrouvait ? |PV Jaybyou| Et si on se retrouvait ? Icon_minitimeSam 5 Avr - 19:21

Partages.


En entrant, tu avais pris le soin, ou tu avais plutôt eu le réflexe, de détailler l'intérieur du bar en cette soirée. Tu plaignais le brun d'avoir à vivre de pareils moments. Avec cette clientèle aussi nombreuse, et surtout le bruit que certains pouvaient faire, tu aurais pété un plomb depuis des lustres. Diplomatie ? Pour quoi faire ? Ils ne venaient que pour ce qu'on appelle « boisson alcoolisée » et non pour ceux grâce à qui ils en ont, alors tu ne leur témoignais aucun respect. Même toi, la première fois que tu étais venu, c'était parce que tu avais décidé de faire chier quelqu'un y travaillant. Tu avais laissé un « Tch » méprisant s'échapper de tes lèvres en t'installant. Voir Ajay te rendait heureux, c'était un fait, mais pour l'instant tu avais surtout envie de le sortir de ce que s'apparentait, pour toi, à un enfer, à un capharnaüm humain. Et accessoirement, d'en sortir aussi.

L'entendre te parler te permit d'oublier un peu ce qui t'entourait. Tu relevas à peine le « gamin », mais tu le relevas tout de même. Oui, tu étais en avance mais non, tu n'étais absolument pas patient. Comment aurais-tu pu attendre encore ? Surtout si le patron le laissait sortir plus tôt. Au final, ce serait lui qui se serait retrouvé à attendre dehors, et la différence de température entre ici et là-bas était assez impressionnante. Si tu étais arrivé un peu plus tard, il aurait du patienter dans le « froid » et aurait pu donc tomber malade par ta faute. C'était quelque chose que tu te refusais. Redressant un peu la tête, tu vis le dit-patron te faire un signe de la main, que tu lui rendis vaguement. Ajay t'expliqua le programme avant qu'ils ne puissent partir et tu acquiesças. Ce n'était pas très long, ni très fatiguant à faire, alors ça te convenait.

Tu posas ton sac à dos sur tes genoux et tu fouillas dedans quelques minutes. Avec la lumière un peu tamisée, tu avais du mal à te repérer. Tu y arrivas tout de même, et tu fis s'abattre sur le comptoir un dossier, remarquable par sa reliure en spirale et sa couverture pour le moins simple mais efficace, en souriant. Tu ne souhaitais pas qu'il le lise, juste qu'il le voit, c'était suffisant.

« Regarde, le vieux. Tu vois que je suis un grand garçon et que je suis capable de travailler quand je veux. La preuve est là, tu peux pas contester... »

A cet instant, tu eus le réflexe de mettre ta capuche sur ta tête. Il suffirait que quelqu'un qui te connaisse te voit et surtout prenne note du fait que tu venais de dire bien fort que tu avais travaillé... Bon s'il n'y avait que ça, ça passait, tu pouvais avoir un job pour n'importe qui. Mais tu avais laissé à la vue de tous ce document universitaire. Ça ferait tomber de très haut n'importe qui te connaissant à la fac. Et vu que tu voulais que le barman le voit, tu ne le rangeais pas. Tu ne voulais pas le ranger. Donc la capuche te servait cette fois-ci. Du moins, c'est ce que tu croyais.

Tu poussas un peu le dossier et croisas tes bras sur le comptoir, pour poser la tête dessus. C'est dans ces moments là que tu préférais les semaines où vous alliez chez toi. Tu avais juste à attendre qu'il sonne en bas de l'immeuble. Mais d'un autre côté, tu allais rentrer avec lui, et ça te rendait encore et toujours plus heureux. Si tu avais été un chat, tes ronronnements auraient été capables de réveiller tout le quartier... Tu t'imaginas quelques secondes en chat, avec Ajay qui aimerait te gratouiller la tête et tu ne pus t'empêcher de rire un peu. L'idée pouvait être tentante, tu la mis dans un coin de ton esprit.

Bien sûr, il n'y avait pas que sur ton dossier que tu avais des choses à lui dire. Et heureusement, sinon, vous vous seriez vite ennuyés. Non, tu pensas à autre chose qu'on t'avait dit il y a un ou deux jours. Ça le concernait alors autant le lui en faire part.

« Le psy dit que t'as une bonne influence sur moi. » Tu marquas une pause. « Je ne voulais pas faire enfler tes chevilles en arrivant mais au final ça peut être amusant tu penses pas ? »

Tu relevas un peu ta tête, sans te décoller de tes bras, pour lui sourire. Un sourire montrant plusieurs choses comme par exemple le bonheur que tu ressentais de le voir mais aussi la moquerie utilisée comme à l'accoutumée. Tu ne cherchas pas à en faire plus pour le moment.

« Raconte moi tes péripéties aussi. En me servant un Black Sunset. Ca te donnera un motif pour rester. »

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MessageSujet: Re: |PV Jaybyou| Et si on se retrouvait ? |PV Jaybyou| Et si on se retrouvait ? Icon_minitimeSam 19 Avr - 7:16
Sauveur de minuit

« TU VIENS ? ON S'ENFUIT. »



Il attend, le brun, il attend. Il a la bouille de son cher ami en face de lui, c'est déjà ça, mais maintenant il veut entendre sa voix. Il en a bien besoin, de cette petite pause, mine de rien. Servir des gens ça passe peut-être le temps mais c'est loin, très loin d'être divertissant. Enfin, oui, encore une fois, ça dépend toujours du client. Ils sont nombreux ces métiers où tout dépend de l'humeur des gens. Ceux qui euphoriques et rieurs vont dire ''s'il vous plaît'' et ''merci'', et même discuter d'une façon un peu alcoolisée. Ceux qui le sont trop, sont affreux. Mais les pires, c'est ceux qui sont en colère, qui énervés, ne peuvent s'empêcher de vous le faire savoir. Heureusement qu'Ajay est facile à vivre, heureusement qu'il laisse passer ça. Hank, lui, l'autre barman, il ne sait jamais quand s'arrêter, et dès qu'on lui manque de respect, il est prêt à utiliser ses poings. Mais il ne faut plus parler de tout ça, maintenant qu'il est là. Il le regarde faire, le petit blanc qui prend son sac sur lui et semble chercher quelque chose dedans. Et c'est avec un sourire plein de fierté que le jeune homme montre son fameux trésor. Sur le comptoir est posé un dossier. Oui un dossier. Le genre de dossier d'étudiant, qu'Ajay a du faire les années passées. Il les connaît bien, il sait le temps qu'on y passe, la galère qu'on ramasse et les relectures bien trop fréquentes que l'on doit faire. Il sourit en regardant Hayden. Il sourit parce que lui aussi, étrangement, il est fier. Fier que le petit d'homme qu'il encourage se soit décidé à y mettre du sien. Enfin, il l'a toujours fait, mais là, il en a la preuve concrète.

Un sifflement appréciateur s'échappe des lèvres abîmés du plus âgé. Il sourit aussi, il est véritablement content. Une seconde bonne nouvelle, ça ne s'arrête plus. Néanmoins, une petite moue, aussi amusée qu'un peu embêtée glisse sur le visage d'Ajay. Hayden a mit sa capuche. L'ami, il a revêtu sa cachette. C'est étrange, cette envie d'avoir l'air nonchalant. Cette constante retenue. Ce besoin presque vital que personne ne sache qu'il travaille et tient un minimum à ses études. C'est amusant aussi. Presque mignon. Ajay le regarde, essayer de s'installer plus confortablement sur le comptoir, alors que l'autre glisse son menton contre ses bras. Il rit un peu, alors Ajay lève un sourcil mais il sait bien qu'il n'aura pas de réponse. Parce que son petit protégé est comme ça, un peu étrange parfois, mais c'est ce qui fait tout son charme. Oh tiens, le psy. Ça faisait longtemps. Mais le brun est content, il aime à savoir qu'il aide Hayden. Il l'apprécie. Parfois il oublie que le jeune homme est suivi, qu'il a des rendez-vous obligatoires. Il rit, amusé. C'est vrai que ses chevilles enflent vite mais il s'en fiche et il ne peut s'empêcher de lui répondre.

Comme si ça allait vraiment faire enfler mes belles chevilles. Tu parles, il en faut plus voyons ! Je ne suis pas comme toi moi, je ne me laisse pas séduire par n'importe quel petit compliment.

Ajay a un sourire en coin, mais ses yeux disent à Hayden qu'il est vraiment content. Encore fier de lui. Finalement il lui en faut peu pour être fier. Des mecs à la table, derrière le comptoir, lui font signe de venir. Il répond d'un petit signe de main. Une sorte de ''j'arrive'' pas motivé. C'est alors que son ami lui dit ce qu'il veut boire, alors il le fait passer avant, les autres attendront bien. Ajay prend la vodka, la limonade et les sirops. Il s'amuse lorsqu'il fait des cocktails, surtout des colorés comme celui là. Le black sunset est élégant, il apprécie toujours ceux qui en font la commande. La musique de fond du bar reprend un air connu des Radiohead. Le brun apprécie. Son pied bat la mesure alors que ses gestes prennent le rythme. Il finit rapidement le cocktail qu'il tend à Hayden avec un large sourire.

Voilà pour toi très cher.

Il lui offre un clin d’œil et file telle une ombre hors du comptoir. Passer à travers les tables est toujours acrobatique, mais il se débrouille. La table veut plus d'alcool et l'addition, il acquiesce avec un charmant sourire, comme à son habitude. Les derniers clients dont on doit s'occuper sont toujours bien plus facile. Surtout quand on a un ami sur qui se reposer. Ajay s'occuper alors des gens de cette table, apporte les boissons et l'addition, empoche les sous et retourne à sa place favorite, derrière le bar, devant Hayden.

Alors ? Bonne cette boisson ?

Mine de rien, il voulait sortir de là, rencontrer l'air frais et parler.

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MessageSujet: Re: |PV Jaybyou| Et si on se retrouvait ? |PV Jaybyou| Et si on se retrouvait ? Icon_minitimeMer 30 Avr - 20:58

Inconfort


L'atmosphère du bar commençait à t'oppresser. Premièrement, il y faisait beaucoup trop chaud -et il était hors de question que tu te retrouves en t-shirt, plutôt mourir- et ensuite, encore et toujours ces gens, qui t'insupportaient. Pour tenter de les oublier, tu regardas ton ami barman, et même s'il arrivait à plus ou moins te calmer, tu étais malheureusement conscience de ce qui t'entourait. Il te tardait qu'Ajay finisse son service.

Tu l'écoutas te répondre, sur ce que tu lui avais transmis de la part de ton psy. Il ne se laisse pas séduire par ça ? Et parler de « belles » chevilles, c'était quoi alors ? Tu ne pus t'empêcher de sourire malgré tout. Tu aimais bien trouver des contradictions dans ce qu'il pouvait dire ou faire. Enfin, ce n'était pas le seul mais tu prenais toujours ce malin plaisir à l'observer, lui, plus que les autres. Peut-être parce qu'il savait que tu le faisais, et que tu savais qu'il savait, etc.

Pour ta part, tu fus tout de même content, si ce n'est ravi, que le brun te serve ton verre avant ceux qui l'avaient appelé. Te faire passer avant des clients, bien que tu le sois devenu en commandant, mais tu l'avais fait après, fit augmenter ton égo de manière considérable. Tu le remercias tout de même une fois que tu fus servi, tu ne voulais pas lui manquer de politesse, mais tu avais envie d'aller narguer cette table tout en les foutant à la porte, ou en traînant Ajay avec toi. Ta patience était en train d'arriver à sa limite, mon grand. Surtout que dans sa précipitation, celui que tu attendais n'avait pas pris -ou n'avait pas pu prendre- le temps de te raconter ses aventures et mésaventures. Tu gonflas les joues dans une moue boudeuse et entrepris de te redresser pour boire ton black sunset.

Malgré tout, tu ne le quittas pas des yeux. Pour ne pas te sentir seul, pour espérer partir au plus vite, pour faire passer le temps. Tu n'aimais naturellement pas être ignoré mais pour le coup, tu t'en fichais un peu. Du moment que vous étiez ensemble, dans ta tête, c'était le principal. Lorsqu'il revint, tu levas les yeux vers lui. L'expression mi-blasée, mi-pressée qui peignait ton visage en disait long sur tes pensées et tes envies actuelles.

« Bien sûr que ce cocktail est bon, je te dirai pas si c'est parce que c'est toi qui l'a fait ou parce que c'est simplement à base de vodka, à toi de deviner. »

Tu pris ton temps pour boire. Tu avais beau être pressé de partir, tu ne voulais pas t'alcooliser trop ce soir. Tu savais parfaitement que ton comportement pourrait mettre Ajay en danger, et ce n'était pas dans ton programme. Et tu avais beaucoup, beaucoup de choses à lui dire. Peut-être trop, tu te demandas l'espace d'un instant si tu ne devais pas y aller petit à petit, ou bien si tu n'aurais pas du en parler avant. Tu évitas de lui montrer ton stress. Ça le ferait s'inquiéter, et il n'avait sûrement pas que ça à penser.

À la place, tu lui souris une fois que tu avais terminé de boire. Oui, même si tu avais faux, même si tu te trompais de direction, même si tu risquais de le perdre, il ne devait pas remarquer. Pas maintenant en tout cas. Tu payas ta commande, parce qu'il était hors de question qu'il prenne ça sur lui et tu reposas à nouveau ta tête sur tes bras. L'ennui semblait te guetter. En temps normal, tu l'aurais fait passer avec de l'alcool, mais comme dit précédemment : tu ne voulais pas le mettre en danger avec ton caractère plus ou moins suicidaire.

« Dis, tu as bientôt fini ton service ? Je veux rentrer... »

Tu tendis la main et attrapas une des mèches de cheveux du brun, pour t'amuser avec. Il fallait bien que quelque chose, ou quelqu'un, t'occupe, et tu avais trouvé ton nouveau jouet pour l'instant. La paille dans la bouche, et les cheveux entre tes doigts allaient te faire passer le temps. Comme quoi, un enfant s'amuse vraiment d'un rien...

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MessageSujet: Re: |PV Jaybyou| Et si on se retrouvait ? |PV Jaybyou| Et si on se retrouvait ? Icon_minitimeVen 1 Aoû - 19:49
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« TU VIENS ? ON S'ENFUIT. »


Ajay, il ne s'ennuie pas. Il s'ennuie rarement de toute façon, mais là, encore moins de d'habitude. Il a sa petite attraction privée, ce ptit bonhomme qui le distrait et le détend, juste parce qu'il est là, assit derrière le comptoir. Il sirote tranquillement sa boisson et le barman sourit. Il se dit qu'Hayden est toujours prudent, à sa façon. Toujours précautionneux et bien alerte du monde extérieur. Et c'est bien la première fois qu'il voit cela aussi profondément ancré dans la personnalité de quelqu'un. Mais c'est ce qui fait l'essence de son ami, et c'est aussi grâce à ça qu'il l'apprécie autant. Cette étrange relation de grand frère, d'ami, de tout et n'importe quoi mélangé dans la casserole qu'était son esprit. Et il le regarde, attendrit, ce jeune homme aux cheveux clairs qui semblent presque bouder sous son visage blasé.

Ajay sourit à ses mots, amusé, si il avait été avec quelqu'un d'autre, il aurait presque appeler ça du flirt. Mais avec Hayden … avec Hayden tout était différent, rien n'avait de réel sens, rien n'était foncièrement normal. C'était toujours particulier, et c'était pourquoi tout cela lui plaisait autant. Le fait de se sentir unique. Il serait bien resté encore un peu plus, à jouer des regards avec lui, mais le devoir l'appelle. Ajay regarde derrière, voit un groupe qui part. C'est à lui d'aller nettoyer la table, alors il file, vite. Un pourboire de dix centimes se trouve au milieu de la petite table ronde. Bah, c'est déjà ça. Il apprécie le geste et le glisse dans sa poche de pantalon, avec un peu de chance, il pourra s'acheter une sucette ou deux avec, demain. Ou il les glissera dans le pot en verre qui se trouve chez lui, celui avec un bout de papier scotché sur la tranche. Un bout de papier où un chat est grossièrement dessiné. Quoi qu'il en soit il glisse les verres sur son plateau et nettoie la table de son petit torchon à carreaux personnelle, rouge, parce qu'Ajay aime le rouge.

Et il retourne derrière son comptoir, observe son ami et la boisson qu'il a finit. Je veux rentrer dit-il ? Ajay aussi le veut, il sourit tranquillement et s'apprête à se retourner quand la main de son vis-a-vis s'avance. Alors, comme si il était devant un animal sauvage, Ajay ne bouge plus, pas un mouvement de cil. Il attend, patiemment, que l'animal fasse ce qu'il a envie de faire. Sans le brusquer, sans le déranger. Sauf peut-être un petit quelque chose, un sourire qui lui échappe en observant son ami, absent du monde extérieur, pour une fois. Il joue avec sa mèche et l'observe encore, de ce regard étrange. Un regard presque hypnotisant. Alors Ajay pose sa main sur celle de l’énergumène qu'il apprécie tant, et l'écarte. Il la pose sur le comptoir mais la tient toujours au creux de la sienne.

Je reviens, prépare toi, on y va.

Et l'heureux Ajay va demander la permission de minuit. Le boss est toujours compréhensible. Tant mieux, le breton pourra sortir comme il le souhaite, embarquant avec lui un de ses clients préféré. Chouette. Il se retourne, offre un nouveau clin d’œil à son petit protégé puis file dans le coin du staff, petite pièce juxtaposée à celle-ci dans laquelle se trouve ses affaires. Il enfile sa vieille veste en cuir tannée, un peu trouée, un peu puante mais qu'il affectionne. Il glisse aussi son écharpe fine et noire autour de son cou, attrape son sac à dos et sort de là d'un pas décidé. Il se dirige vers le comptoir, non de l'autre côté du comptoir cette fois, et après une petite courbette et un « par ici monsieur » il indique la sortie à son ami et le suit. Une fois la porte refermée derrière lui, Ajay sourit. Un peu de buée s'échappe de ses lèvres abîmées lorsque celles-ci s'entrouvrent dans le froid. Il glisse les mains dans les poches de son manteau et attrape son paquet de cigarette, il en sort une et la coince entre ses lippes, l'allume de son briquet blanc à pois bleu, puis range son attirail avant d'apprécier la premier bouffée. Ajay soupire de contentement, puis observe son ami. Ah, c'est mieux ainsi.

Il fait bon, tu ne trouves pas ?

Ajay sourit et se met à marcher tranquillement, prenant la route de son petit chez soi, un ami au bras.

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MessageSujet: Re: |PV Jaybyou| Et si on se retrouvait ? |PV Jaybyou| Et si on se retrouvait ? Icon_minitimeSam 2 Aoû - 18:43

Myopie


Soufflant dans ta paille, t'amusant avec les cheveux du barman, tu affiches une petite moue. Il t'enlève la moitié de ce qui te servait d'occupation. Bien qu'il garde un contact. Tu as la vague impression qu'il fait ça pour ne pas te perturber, ni t'énerver de t'empêcher de faire ce que tu veux faire. Tu as, en effet, une crinière de lion et tu n'es pas du genre à être domestiqué mais tu as ta capuche et il t'a apprivoisé il y a longtemps, alors tu te demandes pourquoi il fait si attention. Ça ne te dérange pas vraiment, juste ta curiosité malsaine qui fait encore une fois son apparition.

Puis il s'en va, après avoir prononcé quelques mots qui mettent un moment à arriver à ton esprit. Tu comprends que tu as assez attendu, que le moment est arrivé. Dit comme ça, l'attente avait été encore plus insoutenable que l'attente des résultats du bac ou des années universitaires. Alors que c'est juste un jour de la semaine de la semaine, que tu as réservé à Ajay, comme tu le fais douze à quarante-huit fois dans l'année. Oui, tu as eu le temps de faire cette petite multiplication le temps qu'il s'éloigne pour demander le droit de partir. Comme un adolescent en pleine crise avec ses parents. Cette image te choque un peu. Tu n'as jamais essayé de l'imaginer dans ses jours bourgeonnants. Tu fronces les sourcils, il faudra que tu lui demandes une photo.

Disparu le brun, tu fais tes affaires comme il te l'a demandé, en petit frère obéissant que tu es. Il se passe surtout que plus le temps passe, plus tu doutes. Est-ce une bonne idée de vider ton sac d'un coup ? Le psy pense qu'il faudrait le faire petit à petit pour emmener à une compréhension mutuelle. Sauf que tu ne veux plus cacher ça éternellement. Tu ignores comment il va réagir. Tu as peur, clairement. Inspire, expire, inspire, expire. Tout n'ira peut-être pas bien, mais tu as confiance en lui. Le barman a revêtu sa tenue de citoyen et t'indique la sortie comme un majordome à ton service. Tu souris un peu, pour te changer les idées. Cache encore tes émotions, personne ne sait ce qu'il y a dans ta tête, tu peux le faire.

Il parle, tu bloques ton souffle pour ne pas sursauter à cause de la surprise. Tu regroupes les fragments de mots que tu as entendu. Heureusement, la phrase n'est pas longue, tu peux la reconstituer sans trop de mal. Il sourit, tu lui rends, remarquant par la même occasion la cigarette qu'il a pris.

« Si, et c'est bien comme ça. »

Bien sûr que ça l'est. La chaleur, c'est horrible. Ça fait se dévêtir tout le monde mais toi tu peux pas donc tu crèves de chaud dans ton coin, parce que la climatisation ça rend malade à trop forte dose. Enfin là, tu peux. Tu as anticipé et mis un haut à manches longues sous ta veste. Veste que tu décides de retirer du coup, pour mieux sentir l'air. Pour une rare fois où tu peux faire ce geste, tu en profites un peu.

Tu te souviens de ce que tu as eu en tête peu avant que vous ne sortiez. Tu tentes d'imaginer Ajay en adolescent mais tu finis par rire. La projection que tu te fais n'as rien de valorisant pour ton pauvre ami. Les cheveux en pétard, une peau difficile, moins grand, peut-être même des lunettes... Quoi que tu es persuadé que ça lui irait bien si on lui donne une bonne monture. Mais tu ne diras pas ça. Dit comme ça, il le prendrait d'une autre manière.

« Je me demandais, t'as une photo de toi qui date d'il y a genre... Une dizaine d'années ? »

Tu paierais cher pour voir ça, oh oui, tu irais jusqu'à dépenser une bonne somme d'argent s'il le faut.

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MessageSujet: Re: |PV Jaybyou| Et si on se retrouvait ? |PV Jaybyou| Et si on se retrouvait ? Icon_minitimeMer 6 Aoû - 1:07
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« TU VIENS ? ON S'ENFUIT. »


C'est bien comme ça. Il a raison. Ajay, il a toujours adoré la nuit. C'est comme ça, certains préfèrent le soleil -et il aime aussi le soleil, évidemment- mais lui préfère la lune. Faut avouer que la lune elle a des compagnes plutôt géniales. Les étoiles, c'est beau, ça brille, ça illumine la nuit. Et puis la nuit, tout est différent, les formes et les couleurs ne sont plus les même. Et l'atmosphère, il respire le mystère. Enfin, quand on est dans les petites rues calmes, sinon on aperçoit des gens assis aux fenêtre, qui prennent l'air une bière à la main. Mais ça aussi, ça fait parti de la nuit. Le bruit nocturne. Les fêtes, les engueulades un peu trop bruyantes. Un chaleureux brouhaha. Et parfois, au coin d'une rue, le calme plat. C'est sacrement agréable, Ajay, il adore ça.

C'est alors qu'ils traversent une de ces rues, qu'Hayden pose une question un peu .. étrange, inattendue, surprenante ? En tout cas, Ajay écarquille les yeux, avant qu'un sourire amusé, quoiqu'un peu gêné, naisse sur ses lèvres. Il doit l'avouer, il n'est pas très très fier de son jeune lui. Un peu trop rebelle et surtout un peu trop débile sur les bords. Faut dire que les joints, ça aide pas hein. Et puis s'en foutre des cours, ne pas faire attention, faire la fête tout le temps. Bref ce genre de trucs. Il fallait l'avouer, et il le faisait sans trop de problèmes, il avait été un sacré garnement. Le genre qu'il détestait actuellement. C'était sûrement ça, grandir, devenir plus mature. Un coup d’œil à Hayden et le barman se demande comment son ami à lui, sera plus tard. Allait-il rester exactement le même, ou devenir son opposé ? Tellement de choses pouvaient se passer dans la vie. S'est alors qu'il se rappela l'âge du jeune homme, il fallait qu'il arrête de le prendre pour un gamin, mais il y avait une petite part au fond de lui, qui ne pouvait s'en empêcher. Quoiqu'il en soit, il balaya ses réflexion, tout en même temps qu'il balaya la question de son ami, d'un revers de la main.

Oh je t'assures, tu ne gagnerais rien à voir ma trogne d'adolescent. Pas que j’étais particulièrement boutonneux mais j'avais en permanence un petit air suffisant qui pouvait en agacer plus d'un. J'en ai sûrement agacé plus d'un d'ailleurs … murmura-t-il, pensif. Cependant j'avais assez de dreadlocks sur la tête et de piercing un peu partout pour qu'on me laisse tranquille. Certains disaient que j'étais un hippie, d'autres un drogué et enfin, pour quelques uns, un modèle à suivre. Les pauvre, je me demande comment ils ont finis.

Ajay sourit, mais ce sourire était un peu tristounet. Pour passer la peine, il porta sa cigarette à ses lèvres. Inspira et poussa un large soupire, la fumée s'évadant sans peine. Il pensait rarement à cette période là, c'était étrange de s'y replonger. Tout en avançant, il croisèrent un chat qui traversaient la route, fuyant bien vite. Le quittant des yeux, Ajay se tourna quelque peu vers Hayden, essayant de figurer ses traits plus jeunes qu'il ne les trouvait déjà. Il sourit amusé, il ne voyait pas d'étapes clairement définies entre le Hayden qu'il avait aujourd'hui sous les yeux et un Hayden enfantin, de six ou sept ans, purement imaginé par son esprit un peu brumeux. Il reprit donc la parole, une idée derrière la tête.

Je dois bien avoir une ou deux photos de cette époque. Papier évidemment, dans notre bande on disait négliger le numérique, retourner aux sources, ce genre de truc. Il ricane un peu, la fumée s'échappant de nouveau. On était peut-être bien des hippies finalement … En tout cas, quand on arrivera à l'appartement, je regarderais un peu … Si tu me promet d'en faire autant. J'ai vraiment du mal à t'imaginer adolescent.

Il sourit à nouveau et continua d'avancer, à l'horizon se profilait l'immeuble un peu décrépit dans lequel habitait le barman. Un peu décrépit mais pas si pourri que ça, son appartement bien qu'un peu en bazar était toujours propre et l'endroit était plus moderne que ce que l’extérieur laissait à penser.

Bientôt arrivés, tant mieux, j'ai envie de m'affaler dans le canapé.


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MessageSujet: Re: |PV Jaybyou| Et si on se retrouvait ? |PV Jaybyou| Et si on se retrouvait ? Icon_minitimeMer 6 Aoû - 18:52

Torture


Il te raconte, de manière légère, son caractère d'adolescent, son apparence d’antan. Ça te fait sourire. Vous vous connaissez depuis un moment, déjà, mais tu as beau cherché, il ne te semble pas que vous ayez abordé le sujet. En même temps, tu es le premier à l'éviter d'habitude.

Cette fois, tu ne te défiles pas. Ou du moins, ça te plaît d'écouter les autres. Preuve, tu écoutes Ajay le plus soigneusement du monde, retenant chaque détail, chaque mimique. Tu fais ça naturellement, normalement, pour informer. Normalement. Pas maintenant. Maintenant, tu t'en sers pour toi, pour ne pas oublier quelque chose d'aussi important que le caractère passé d'un ami. Tiens, « ami ». Ça te fait toujours aussi bizarre de penser ce mot, s'il te concerne. Non pas que ce soit déplaisant, mais c'est étrange. Tu ne pensais pas être capable de penser comme ça, à une époque, où tu te croyais condamné à rester éternellement seul.

Seulement, ce n'est pas le cas. Tu as ton ami barman. Tu souris un peu en y pensant et en te l'imaginant comme il venait de se décrire. Non, ce n'est définitivement pas comme maintenant. Ça n'a rien à voir. Tu te le dis, le grand Dubois que tu vois et le petit Dubois dont tu entends parler sont des extrêmes opposés. C'est radical, et tu ne t'attendais pas à ce qu'il y ait eu un tel changement dans la vie du jeune homme entre son adolescence et sa vie actuelle. Mais tu entends, il dit avoir quelques photos qui traînent. C'est bien, tu pourras vérifier tout ce qu'il a dit, du moins sur le plan physique. Puis il te demande. Il te parle. De toi. De toi adolescent. Qu'il n'arrive pas à l'imaginer. Tu as un petit rire nerveux. Tu as tenté de le contrôler, sans succès. Que peux-tu lui dire, gamin ?

« Je n'ai pas de photos de moi à cette époque. » Voilà qui est bien vrai. « Mais je peux te dire que j'étais un peu plus petit, que j'avais les cheveux châtains et pas décolorés, et que je me battais, perpétuellement. »

Oui, c'est ça, c'est bien, tu lui dis la vérité en omettant certains moments. En omettant le plus important. Passer ton temps à te battre es une petite métaphore de ce plus important, mais c'est aussi à prendre au sens propre vu ce que tu faisais à l'internat. Alors que tu t'es promis de lui dire, même si tu as des doutes sur sa réaction. Fuck.

« À vrai dire... » Allez, lance toi. « Même si j'en avais je pense pas que je les aurais ressorties. » Continue, tu y es presque. « Il y a des choses qu'il ne vaut mieux pas savoir tu sais ? » Pourquoi as-tu abandonné ? Avec cette phrase que tu dis tout le temps en plus !

L'immeuble enfin sous les yeux, tu ne peux t'empêcher de lâcher un soupire de soulagement. Ou d'anxiété ? Tu tiens vraiment à lui dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité, tu te l'es juré. Est-ce simplement possible ? Il te faudrait de bonnes conditions pour ça sûrement. Et des questions, qu'on te poserait, car tu ne dirais rien de toi même. Tu regardes Ajay, tu regardes la porte de son appartement. Si tu avais les clés, tu serais entré et tu aurais mis ta tête dans un de ses coussins sans crier gare. Tu secoues la tête. Il le faut, prends ton courage à deux mains et motive toi !

Mais pas maintenant. Car vous allez entrer et être enfin au calme.  

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MessageSujet: Re: |PV Jaybyou| Et si on se retrouvait ? |PV Jaybyou| Et si on se retrouvait ? Icon_minitimeVen 8 Aoû - 14:35
Sauveur de minuit

« TU VIENS ? ON S'ENFUIT. »


Cette envie de s'affaler dans le canapé, commune à bon nombre de personnes, était quelque chose qu'Ajay entretenait souvent. Il avait en effet remarqué que beaucoup d'adultes -de véritables adultes- ne prenaient plus le temps de paresser sous prétexte qu'ils avaient toujours quelque chose à faire, ce principe même le révoltait. Évidemment, ils étaient plus occupés, mais qui veut glandouiller ne serait-ce qu'un peu, trouvera toujours le temps pour le faire. Entretenir ses petits instants de ''rien foutre'' était alors devenu son p'tit privilège, ainsi que ça petite routine. Vous me direz, ''bullshit'', c'est simplement une excuse pour faire le flemmard et ne pas bouger ses sexy petites fesses quand l'envie lui prend. Et je vous répondrais … Que vous avez bien entendu raison. Était-ce un facteur générationnel ? Est-ce que sa génération était plus prompt à ne rien faire ? Peut-être … peut-être pas. Peut-être qu'a force de passer toute son enfance à flâner devant la télé un bol de céréales à la main, et ben son corps s'est habitué à ne rien faire. Comment ça, ''bullshit again'' ? Oubliez.

Ajay entend le petit rire nerveux de ton ami, fronce un sourcil, hausse l'autre puis le regarde attentivement. Il faut avouer, ce genre de son, c'est plutôt rare lorsqu'il sort des lèvres d'Hayden. Alors ça rend bien évidemment curieux, qu'est-ce qui avait pu arriver, et s'imposer directement dans l'esprit d'Hayden à l'évocation de cette époque ? Un truc dont il était pas fier apparemment, ce qui fit sourire le barman. Après tout c'était bien normal, non ? On était tous un peu gênés à la mention de cette époque, et on avait tous un truc à se reprocher. Parfois c'était des petites débilités, avoir été très méchant avec son ou sa meilleure amie, d'autres fois, un comportement excessif avec ses parents, ou encore dans les pire cas, tenter de faire des choses pas jolies, jolies, aux autres mais surtout à soi-même. Enfin, y'en a qui en avait eu des toutes tranquilles, adolescences, partagé entre les potos et toute autre activité un tant soit peu passionnante. Quoiqu'il en soit, rares étaient les personnes sur cette douce Terre qui étaient vraiment fiers de leurs années passées, tout le monde avait ne serait-ce qu'un petit quelque chose à regretter, c'était comme ça, nature humaine me direz vous.

Pas de photos de lui, plus petit, cheveux bruns. Ajay assimile les informations avec d'autant plus de curiosité qu'auparavant. Encore une fois, il a beaucoup de mal à se figurer son ami ainsi, la description l'amène juste à un néant total. Aucune image ne s'impose dans son esprit si ce n'est celle de l'Hayden actuel. Et encore ce minuscule Hayden, faussé puisqu'il a déjà les cheveux blancs, mais cette représentation lui va assez bien. Il est encore plus mignon comme ça. Ajay finissait sa cigarette, avançant tranquillement, ne s'attendant pas à la suite de ce dialogue. Tournant son visage vers lui, il cligna des yeux un instant. C'était un peu trop noir à son goût, il ne s'y attendait décidément pas. Cependant, c'est un sourire compatissant qui vint orner ses lèvres alors que sa voix douce envahissait l'air environnant.

Je vois, pas vraiment une période amusante pour toi ? Ça ne l'est pour personne … Mais on finit tous par s'en sortir, de nos petits ou grands soucis. On est souvent plus honteux qu'il ne le faut, et trop critique envers nous même … Tu me rend curieux, cela dit.


Son tranquille sourire continuait de planer sur ses lèvres alors qu'il ouvrait la porte de l'immeuble et commençait à monter les escaliers. Au troisième ils furent arrivés. Légèrement essoufflé de la montée, Ajay pris son temps pour trouver la bonne clé et la rentrer dans la serrure, une fois ceci-fait, son appartement s'ouvraient à eux. Il n'était pas trop petit, pas trop grand non plus. Un petit hall, la cuisine en entrant à gauche, le salon en face et à droite un petit couloir qui permettait d’accéder à la chambre, aux toilettes et à la salle de bain. Sans hésiter il fonça vers le salon. Un grand canapé en tissu un peu défoncé et un vieux fauteuil de cuir, large pour deux petites fesses. Devant eux une table basse noire, propre bien qu'un magazine et une télécommande erraient dessus. Derrière la table basse, une télé, elle aussi, pas trop petite ni trop grande. Posant son sac par terre, Ajay s'affala littéralement dans le canapé, avant de sourire à Hayden, une fois de plus.

Fais comme chez toi … Enfin tu as l'habitude maintenant, non ? Quand j'aurais fini de m'accorder ce petit moment glandouille, j'irais nous chercher à boire. En attendant, pose toi tranquillement.

Se penchant en avant il dénoua les liens de ses chaussures et les posa à ses pieds, il les rangerait en allant chercher à boire. Il n'avait pas encore enlevé son manteau, trop bien encore pour le faire.


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MessageSujet: Re: |PV Jaybyou| Et si on se retrouvait ? |PV Jaybyou| Et si on se retrouvait ? Icon_minitimeVen 8 Aoû - 19:43

Révélations


Curieux, voilà comment tu l'as rendu, ton ami. Ce n'est pas très étonnant. Tu te maudis et te félicites à la fois. Ça devrait t'inciter à avouer, tout, et ne rien regretter. Tu ne dois rien regretter. Tu n'aurais même pas du t'attacher à cet espoir stupide que l'on puisse accepter ce que tu es. Tout sera de ta faute, quoi qu'il arrive, comme ça l'a toujours été. Jamais tu n'accuseras Ajay. Il ne mérite pas ça, et tu ne le mérites pas d'ailleurs, pauvre chose inutile que tu es. Tu déglutis discrètement, l'heure approchant. L'appartement s'ouvre. Tu dois faire comme chez toi. Comme d'habitude. Bien... Si les mots ne veulent pas sortirent de ta bouche, tu te forceras à lui montrer.

Tu le regardes, vous chercher à boire. Décidément, tu aurais voulu y aller pour qu'il se repose, au moins ça... Tu poses ta veste sur l'accoudoir du canapé. Il est possible qu'il te dise de partir juste après que tu lui aies montré. Dans ce cas, tu aurais besoin d'attraper ta veste. Et tu as besoin de l'enlever pour qu'il voit donc c'est la solution qui est entre les deux. Tu t'installes sur le canapé en attendant. Tu stresses comme jamais tu n'as stressé auparavant. Les examens paraissent tellement simple à côté de ça que tu ne te plaindras plus jamais de tout ce qu'il y a à réviser pour les partiels ; tu as été confronté à bien pire. Inspire, expire. Tout va bien, gamin. C'est prévu depuis longtemps. Tu aurais même du lui dire il y a longtemps. Alors ne regrette pas de ne pas mentir pour une fois.

Le temps qui passe te semble durer une éternité. Comme si une seconde était maintenant équivalente à dix minutes. Voire même plus. Tu penches la tête en arrière et tu regardes l'appartement du barman. Plus petit que le tien, mais largement suffisant. Tu aimes bien, l'ambiance qui s'en dégage. Tu souris un peu. C'est rassurant, comme endroit. Tu y passerais bien tout ton temps, mais ce n'est malheureusement pas possible et tu le sais bien. Tu es persuadé qu'il te dirait que tu es le bienvenu, n'importe quand, à n'importe quelle heure, même s'il n'est pas là. Pour l'instant il te dirait ça. Et quand bien même, psychologiquement, tu ne pourrais pas faire ça. Tu as déjà eu du mal à t'installer sur le canapé sans lui demander si tu le pouvais. Tu ne veux pas le déranger, pas lui.

Tu le vois, qu'il revient. Tu te lèves à ce moment là, pour aller l'aider à tout poser. Tu le regardes, tu suis bien ses mouvements et tu attends qu'il soit assis. Oui, il vaut mieux qu'il soit assis. S'il te parle, tu ne l'entends même pas, tant tu es concentré sur le fait de garder ton calme en toute circonstance. Tu soupires, prends ton temps, et poses ton verre avant tout.

« Il y a des choses qu'il ne vaut mieux pas savoir, mais tu mérites de les savoir. Alors je vais te les dire. Enfin te les montrer d'abord. »

L'heure est venue. Peu importe à quel point les secondes peuvent paraître longues. Peu importe à quel point tu as peur. Tu ne peux plus reculer. Tu regardes ta veste, prêt à t'en saisir à tout moment au cas où, puis tu retires ton haut. Juste ton haut. C'est bien suffisant pour comprendre la situation. Ce n'est pas tout le monde qui est recousu une dizaine de fois rien que sur le haut du corps avec des différences flagrantes. Même sans différences de couleur, ça serait tout aussi gros. C'est clairement visible. Que ce corps n'est pas à toi, qu'il est à plusieurs autres personnes, peut-être en vie, peut-être décédées. Tu n'en sais rien, et il ne vaut mieux pas que tu saches, ça te mettrait plutôt mal à l'aise.

Tu lui expliques, comment tu as eu ça, dans quelles circonstances, qui, pourquoi... Toutes ces questions là qu'il a sûrement du se poser en voyant ton état. Tu ne précises pas, comment ça s'est terminé. Tu le lui diras uniquement s'il te le demande. Ce n'est pas quelque chose tu es apte à dire de toi même à quelqu'un auquel tu tiens. Si ça avait été un fou encore, ou tes anciens psy... Ça n'aurait pas été un problème. Tu évites d'en parler en temps normal, pour réussir à être tranquille, pour ne pas faire fuir, pour tout simplement vivre. Mais là, tout est plus compliqué. Mais là...

On parle d'Ajay.

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MessageSujet: Re: |PV Jaybyou| Et si on se retrouvait ? |PV Jaybyou| Et si on se retrouvait ? Icon_minitimeLun 6 Oct - 21:02
Sauveur de minuit

« TU VIENS ? ON S'ENFUIT. »


La chaleur du canapé sur lequel on s'affale. Elle est telle qu'il nous paraît quasi impossible de s'en détacher. Elle vous transporte dans une transe, un état tout particulier, une somnolence presque inévitable. Il y a bien quelques petits détails dérangeants, les boutons du manteau qui appuient un peu trop fort sur les flancs, la chaleur qui risque à tout moment de devenir trop forte. Ce genre de choses. Oh, et l'envie de faire quelque chose de productif. L'envie de lever ses fesses du siège bien trop confortable pour agir et être fier de soi après coup. Et il n'y avait pas que cela qui motivait Ajay, son envie d'être un hôte tout à fait respectable lui donnait une motivation supplémentaire. Aller dans la cuisine, prendre deux verres propres, sortir une bouteille de soda et amener de l'eau fraiche pour completer le sirop qui se trouve déjà sur la table basse. Il prend son courage à deux mains, Ajay, il se motive et après une petite minute d'hésitation paresseuse, il se lève. Une fois debout, il accomplit le petit programme prévu au préalable et revient donc, les bras chargés de ses deux bouteilles et deux verres vides. Heureusement, l'ami se lève et vient aider Ajay, qui sourit.  Une fois tout installé sur la petite table, le barman retire son manteau avant de retourner s'enfoncer dans la chaleur si douce et agréable du canapé.

Ajay regarde son ami, souriant toujours et encore. Un sourire doux, mince mais chaleureux, comme si toute la chaleur du canapé était montée jusqu'à ses lèvres roses. Il écoute avec attention le jeune homme en face de lui, quand soudain celui-ci se lève, il veut lui montrer quelque chose. Les sourcils d' Ajay bougent, cherchent une position confortable, illustrant l'interrogation. Et alors qu'ils trouvent leurs places, legerement froncés, ils grimpent hauts sur le front, faisant écho aux yeux bleus, dilatés de surprise. S'en suit une farandole d'expression qui teintent le visage d'Ajay, une fois quelques secondes, d'autres fois le temps d'une seule. Des expressions qui expriment tout et n'importe quoi. La pitié, la colère, la peur, la souffrance, la curiosité, la tristesse, l'incompréhension.

Pourquoi ? Comment ? Quand ? Où ? Qui ? Toutes ces questions qui vont alors trouver réponse dans le discours de son ami. Un discours impressionnant par sa dureté, par son efficacité. Pas de pleurs, pas de bégaiement, pas de temps d'arrêt. Un récit implacable, direct et semblant dénué de toute émotions. Et étrangement … cela ne paraît pas bizarre aux yeux d'Ajay. Il a l'impression de comprendre pourquoi. Il se dit que c'est surement plus facile, de faire croire que cela ne le touche pas, mais au fond de lui, il est persuadé que ça le touche. Après tout, quel être humain pourrait à ce point résister au désespoir, à la souffrance ? Une moue quasi-atrophiée est toujours en place sur son visage tacheté. Ajay soupire. Ajay regarde autour de lui. Ajay pose son regard sur le torse, puis ses yeux glissent sur le visage de son ami. Ajay sourit tristement, puis ses pupilles deviennent plus sombres.

Tu as porté plainte ? Que s'est il passé ? Est-il parti ? Et ta petite sœur ? Et ta mère ? Elles ne disaient rien ? Elles ne voyaient rien ? Qu'est-il devenu ?

Trop de questions, surement bien difficiles à vivre pour celui qui en est le destinataire. Ajay le sait mais sa curiosité et son envie étrangement violente de vengeance l'empêche de penser à la bienséance. Il veut juste savoir. Savoir ce qu'est devenu ce monstre, et lui rendre une petite visite si il traîne toujours en liberté.



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MessageSujet: Re: |PV Jaybyou| Et si on se retrouvait ? |PV Jaybyou| Et si on se retrouvait ? Icon_minitimeMar 4 Nov - 0:31

Révélations p. 2


Bien malgré toi, tu ne pus t'empêcher de regarder la réaction de ton « frère ». Il est vrai que si les circonstances avaient été différentes, et que tu t'étais trouvé en poste d'observateur et non d'acteur, tu aurais eu beaucoup de choses à dire, à écrire, à déchiffrer. Des heures durant. Mais la situations n'est pas la même. Là, maintenant, c'est toi qu'on regarde, c'est toi qu'on juge, c'est à toi qu'on pense. Toutes ces choses que tu veux éviter en tant normal, ou du moins, tant que ça concerne la réalité. Si on te juge pour ton attitude je m'en foutiste… Soit. Ce n'est pas un problème. Ce n'en est pas un. Habituellement. Quand tu caches tout ce que tu es vraiment. À la fin, tu inspires à nouveau un coup. Tu as l'impression de ne pas avoir respiré tout le long de ton récit. C'est peut-être le cas à vrai dire. Tu étais bien trop occupé à contrôler ta voix, qu'elle ne montre pas tes émotions, pour te concentrer sur la manière la plus basique de rester en vie.

Tu attrapes ton haut, que tu remets alors qu'Ajay te regardait. Tu penses qu'il n'y a plus rien à voir. Et tu as froid. Grâce à, ou à cause de, ses spécificités, ton corps résiste bien aux maladies, mais cette sensation de courant d'air sur la peau est tout de même bien désagréable, même pour quelqu'un comme toi. Cependant, tu peux rester en manches courtes devant quelqu'un. Enfin. Parce qu'en été, il faut l'avouer, tu crèves de chaud. Corps résistant mais bien chiant à supporter. Et une honte à montrer. Quelle ironie. Pourquoi tout n'est pas simple ? Si une autre tierce personne était dans ton cas, tu pourrais potentiellement être toi même. Ce n'est pas garantie mais… On ne sait jamais.

Les questions arrivent. Tu t'y attendais, mais tu les as évitées. Parce que tu ne sais pas encore comment y répondre. Te montrer n'est que la surface de l'iceberg. Tu te retournes et prends une chaise, restant le plus près de la porte, par précaution. Quitte à dire la vérité, autant le faire jusqu'au bout. Tu mets ta veste sur tes genoux et bois une gorgée du soda qu'il t'a servi. Bientôt ce poids sera soulagé. Mais à quel prix ? T'installant face à Ajay, et avant de commencer à répondre à ses questions, tu le mets en garde ;

« Reste assis, quoi que tu puisses penser de moi. Si tu veux que je parte, dis le moi. Tu auras besoin d'un temps pour t'en remettre je pense. »

Tes yeux trouvent le sol soudainement très intéressant. Et dessus, tu imagines les questions qu'il t'a posé. Toutes, écrites, par terre. Tu te souviens parfaitement de l'ordre. Et tu allais y répondre le plus clairement possible. Allez gamin, serre les poings, c'est la fin.

« Je n'ai pas porté plainte. Ma belle-mère et ma demi-sœur ne voyaient rien et donc ne disaient rien, il les gâtait, et on ne s'appréciait mutuellement pas. Je les ai forcés à partir. Avec du poison. Avec un couteau. Ça aurait aussi dû être avec une voiture, mais le poison a suffit. Oui je suis passé au tribunal pour meurtre, oui j'ai un casier judiciaire et tout ça t'explique pourquoi je suis suivi par un psy. C'était une condition de mon avocat que je suis obligé de respecter. Je te passe les détails. Mais j'ai les écrits du jugement, si jamais tu les veux un jour. »

Long souffle. Tout est dit, tout est avoué. Une gorgée de soda. Non, plutôt deux ou trois. Tu avais froid il y a quelques minutes, maintenant tu es en nage. C'est rare que tu parles autant en si peu de temps, surtout pour parler de toi, de ton vrai toi.

« Je te l'ai dit. Si tu veux que je parte, tu n'as qu'un mot à dire. J'exécuterai. »


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|PV Jaybyou| Et si on se retrouvait ?

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