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Buche d'égu

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Scarlett G. | Fou
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MessageSujet: Buche d'égu Buche d'égu Icon_minitimeJeu 26 Mar - 5:37

« Les jambes permettent aux hommes de marcher et aux femmes de faire leur chemin. »  ▬  A. Allais


* Tic tac tic tac.. L’horloge avançait doucement, lentement, ennuyeusement. Comme si elle semblait frappée par un ralentissement venant de nulle part. Mais ce n'était que parce que j’observai ce visage. Une image. Une photo de mon passé que je n'avais pas vraiment envie de revoir. Sur ce visage, aucune expression -tout comme moi-. Pas de joie, de colère ou même de sadisme. Il fallait que je sorte. C'est la nuit. Je peux sortir alors je sortirai *

Le voilà arrivé dans un lieu non moins affreux et terrifiant : ces couloirs qui, en pleine nuit, prennent étrangement vie. Il faisait jour, mais pourtant, sur les marécages, d'étranges nuages semblaient passer de temps en temps avec lenteur pour venir ombrager les terres neutres de cet endroit. Une brise à peine perceptible caressait les traits du journaliste qui marchait avec délicatesse dans cet endroit, ayant décidé de visiter un peu plus ces endroits qu'il laisse côté, exprès pour apprécier leurs ambiances à la fois intimes et effrayantes, pour ces moments où il pouvait se détendre ou chercher de nouvelles aventures. Mais peut-être en avait-il un peu trop attendu ? Car dès qu'il s'avançait dans une des premières rues sombres, voilà qu'une voix se faisait entendre. Le genre de voix d'une demoiselle en détresse dans les films pour adolescents. Une princesse poursuivie par des chevaliers sanguinaires ? Une fée poursuivie par une armée d'abeilles en furie ? Une sirène prise au piège d'un filet de pécheur ? Scarlett sourit. Son imagination allait parfois beaucoup trop loin. Mais... cela avait quelques côtés amusants. Divertissant. Oui, c'est cela, divertissant. Après tout, cette soirée ne servait qu'à ça.

Alors, pourquoi irait-il venir en aide à cette femme ? C'était fatiguant. Ça n'allait rien lui apporter de bon. Sûrement des ennuis même. Alors il continue sa marche, tapotant sa canne contre les pavés. Mais plus il avance et plus les appels à l'aide se font fort. Alors, elle était devant ? Fallait-il faire demi tour ? L'aveugle devait-il changer sa route et son avenir pour la demoiselle ? Le journaliste n'allait certainement pas changer ses plans pour les beaux... cris ? De la jeune femme. Alors, il s'avance. Scarlett s'avance. On le percute. Un homme le bouscule. Comment pouvait-on ne pas éviter la seule personne qui se balade dans une rue ? Encore un idiot. Mais pourquoi courrait-il à cette vitesse ? Moins de cris. C'était le criminel ? L'avait-elle fait fuir ? Il court. Il fuit. Mon Dieu. L'avait-il tué ? Le journaliste fronce des sourcils. Il n'était pas de ceux qui font les titres avec du sang. Loin de lui l'envie de revoir une femme étendue dans le sol. Cette scène allait lui rappeler des souvenirs douloureux. C'est tout ce qu'il aurait gagné d'avoir emprunté le même chemin.

Ses pas s'accélèrent. L'homme aux cheveux roses s'avance plus rapidement entre les murs de pierres. Il n'utilise plus sa canne. Le mensonge recommence. Il boite. Il a de nouveau une jambe boiteuse, comme par magie. Si la jeune femme était plus proche que prévu, s'il tombait sur elle, il devait se préparer à ne pas dévoiler ses yeux masqués. Mais n'avait-il pas l'air plus aveugle qu'un aveugle avec ses lunettes de soleil en pleine nuit ? On ne lui dira pas mais Scarlett peut être, ce soir, vu comme n'importe quel aveugle. Ce mensonge, que le jeune homme cherche à cacher depuis quelques années, pourra s’effondrer en un instant. Oublions ce détail et avançons. Pendant qu'il boite, l'homme fait l'effort de reconnaître tous les sons, toutes les odeurs et tous les sentiments qui cascadent en conséquences dans les couloirs de son corps. Les portes s'ouvrent. Scarlett frissonne au vent qui s'engouffre dans la rue. Une autre porte lui fait éternuer... sûrement l'odeur de poisson. Une lampe s'illumine, il ressent sa chaleur puis sourit lorsqu'elle s’éteint.

Tout aurait pu tranquillement continuer ainsi. Mais non. Il fallait que ça change. Il fallait que quelque chose l'empêche de suivre ses besoins primaires : détente, apaisement et repos. Primordial. Nécessaire pour garder son esprit serein. Nécessaire pour vivre. Car sans ça, il perdrait l'esprit. C'est pour il jure le journaliste. Silencieusement, mais la rage est là. L'homme à la chevelure rose venait de se cogner contre … une barre molle en plein milieu de la rue. On aurait dit... une jambe ? Qu'est-ce que deux jambes faisaient là ? Scarlett tapote. Oui, c'était bien une jambe... avec un pied au bout. Un pie d de femme.

 
▬ Qu'est ce que …

Fut la seule … moitié de phrase, moitié de question que sa bouche pu énoncer. Que dire dans une situation pareille ? Que faire dans une situation pareille ? Lui qui s'était préparé à voir un corps en sang ou une femme pleurer … Voilà qu'il se retrouvait avec... ça. Deux jambes enfoncées dans le sol. Qu'est-ce que Dieu avait demandé ? Un peu d'humour, sans doute. Une femme était maintenant dans un sens inverse par rapport à l'horizon. Enfoncé dans le sol. Une bouche d'égout ? Devient détective Scarlett. Un jean ? Des chaussures classes ? Quel type de femme ? Quelle genre de personne pour se balader, elle aussi, dans les rues de Paris.

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Alice N. | Anthracite
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MessageSujet: Re: Buche d'égu Buche d'égu Icon_minitimeSam 2 Mai - 16:07

Bûche d'égu
ft. Scarlett
... mots


Je hais les égoûts.

Le soleil faisait place à la nuit, laissant son ciel azur aux étoiles scintillantes. Et plus haut encore, la Lune et ses cratères, sa douce lumière et son quart pas tout à fait terminé. Oui, le paysage qui s'offrait devant ses yeux ressemblait en tous points à celui d'un conte de fée où un prince viendrait baiser la main de sa princesse au clair de lune. Ah, si tout avait pu se passer comme cela. Un prince masqué et inconnu mais qui inspire une confiance sans limite et qui a un certain charisme ; Alice se laisserait sans aucun doute tomber dans ses bras. Puis, il enlèverait son masque et l'embrasserait sous la douce Lune. Après cela, il la conduirait en son château en carrosse ou sr son cheval blanc, au choix, puis ils vécurent heureux mais n'eurent pas d'enfants.

Voilà le conte de fée. Maintenant, place à la réalité.

Sa journée terminée, Alice s'était rendue à la capitale pour aller faire du shopping. Vous savez, c'est le meilleur moyen de détente pour les femelles. Bon, c'est vrai, l'étudiante ne roulait pas sur l'or ; mais pour elle, le shopping se résumait à la librairie. Etrange, non ? Elle, elle adorait les livres. Ils étaient sa passion, son petit bonheur. C'est pour cela qu'elle avait décidé de faire des études de lettres classiques. Elle réussissait brillamment, bien sûr, et en était fière. Bref, pour en revenir à son petit shopping, elle était dans la boutique, choisit son livre et ressortit avec un Maupassant tout neuf.

Elle sortit de la boutique, contente de son achat. Puis, soudainement, l'étrange impression d'être suivie se fit ressentir. Elle se retourna, scrutant chaque personne derrière elle mais tous ne la remarquaient pas. Tous avaient un air normal ; alors pourquoi cet étrange ressenti...? Elle lâcha un soupir et continua sa route. Oui, elle avait dû rêver ; ou alors, elle était devenue parano au point de sentir des gens derrière elle. Au moment de passer devant une ruelle perpendiculaire à la voie principale, on lui mit la main sur la bouche et l'entraîna dans cette dernière.

Elle voulait crier, mais la main de l'homme qui la tenait l'en empêchait. Qu'allait-elle faire ? Ou pire, devenir ? Devant elle se trouvait deux hommes vêtus de noir. Ils étaient trois avec celui dans son dos. Elle pouvait distinguer leurs visages grâce au lampadaire à la faible lumière jaunâtre qui se trouvait en face de ses aggresseurs. Leurs visages n'inspiraient rien de bon. Ils riaient aux éclats, exactement à la manière des malfrats dans les films ou pire encore, dans les dessins animés pour enfants. Non, elle n'avait pas rêvé : ils l'avaient suivie et emmenée ici, dans cette ruelle crasseuse et puante. Elle aurait tant aimé que tout ceci soit un rêve ; malheureusement, elle ne pouvait échapper à cette maudite réalité qui l'avait emmenée jusque-là.

▬ Donne nous ton sac et ton argent, et aucun mal ne te sera fait, mad'moiselle.

Evidemment, elle voulut répondre mais ne put : l'homme derrière elle avait toujours sa main collée sur sa bouche. Finalement, il se décida à l'enlever mais la tenait toujours, voyant qu'elle se débattait tant bien que mal.

▬ Laissez-moi partir, je-

Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase que l'un d'eux lui arracha son sac à main et, en même temps qu'il eut tiré, l'a mis par-terre involontairement. L'étudiante s'écrasa sur le sol dur. Les malfrats, eux, avaient fini par obtenir ce qu'ils voulaient ; ils s'enfuirent avec satisfaction, laissant la jeune femme livrée à elle-même, sur le sol.

Prenant son courage à deux mains, elle décida qu'il était temps de se relever. Ce n'était pas que le sol soit agréable, mais il fallait quand bien même se dégager de là. Elle avait l'étrange sensation de sentir sous son ventre un vide. De sa main droite elle voulut se soulever. Mais elle ne se souleva pas, bien au contraire. Elle...plongeait vers le bas ?! Sa main n'avait atteri sur aucune surface rigide : elle avait seulement atteint du vide. Mais maintenant, la voilà qui était la tête à l'envers dans une bouche d'égoût avec plus de la moitié du corps  à l'intérieur. Son seul appui était ses jambes, et qui lui faisaient horriblement mal dans une posture pareille.

Le seul moyen de sortir de là était de crier ; elle s'éxécuta alors. Elle cria à l'aide et au secours de toutes ses forces, avant de mourir. Bien sûr, mourir : rester la tête à l'envers pendant trop longtemps amènerait trop de sang dansson cerveau puis elle finirait par décéder ici, seule dans une bouche d'égoût. Le temps était compté. Alors que ses forces s'amenuisaient, elle sentit quelque chose frapper ses jambes. Elle crut perdre le peu d'équilibre qu'elle avait mais ne tomba pas encore. Etait-ce un chien ? Non. Elle entendit une voix. Par pitié, que cette personne vienne la sauver.

▬ S'il vous plaît, aidez...moi...

Puis elle se sentit encore plus faible. Elle voulait fermer les yeux et ne plus rien sentir. Peut-être que l'heure était venue. Mais quelle heure ? Celle de son secours ou de sa fin ?

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Scarlett G. | Fou
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MessageSujet: Re: Buche d'égu Buche d'égu Icon_minitimeDim 2 Aoû - 2:48

“Tu plantes ta canne, le lendemain un rosier a poussé. ”  ▬  A. Karr


 
▬ S'il vous plaît, aidez...moi...

De l'aide. De l'aide ? Est-ce qu'il était venu là pour aider une demoiselle qui s'était fourrée dans une situation peu convenante ? Non. Puis même. Aider n'était pas une manière d'agir qui était courante chez notre héros de roman. Cela devenait même rare. Alors voilà que notre héros de roman était déjà prêt à quitter la scène. Doucement, il tapote le sol de sa canne et se tourne vers le lampadaire qui indiquait avec classe, la suite de la promenade nocturne. Il lui fallait partir maintenant. Pourtant ses pieds ne bougèrent aucunement. Aucun des deux ne se décida à poursuivre sa route. Ses pieds forçaient leur propriétaire à se retourner vers la demoiselle paniquée. Bon. C'est bien parce qu'il n'avait pas le choix.

Les plaques d'égout en revêtement métallique peuvent s'avérer dangereuses en cas d'intempéries. Elles deviennent glissantes, pouvant mettre à mal l'équilibre des usagers de la route (piétons, cyclistes, motards, etc.). Y'avait-il eu de la neige dans la soirée d'hier ? Est-ce que la température baissera assez ce soir pour que tout commence à geler. Comment avait-elle pu tomber là, comme ça... les mystères que Scarlett n'allait pas essayer de résoudre tellement la situation était gênante, autant pour la personne en mauvaise posture... que lui. Quel honte d'en arriver à tenir des jambes en plein milieu de la rue, n'est-ce pas ? Il caresse la jeune femme... sans faire exprès voyons ! Il cherche désespérément un moyen de trouver comment attraper ces jambes paniquées qui essayent de s'en sortir. Elles se débattent.

Pourtant Scarlett fait l'effort de venir à son aide, elle pourrait au moins se tenir tranquille ! Le journaliste ne veut pas montrer qu'il est aveugle mais il ne peut pas lutter contre sa... vraie nature ? Il tâte. Mais le jeune homme n'oublie pas de sécuriser ses arrières :


 
▬ Voilà que l'ont ne voit rien dans cette nuit noire, cela n'est pas arrangeant dans notre cas.

Car oui c'était un cas. Un cas désespéré de deux personnes qui cherchent à sortir d'un de ces éléments de voiries d'où sortent rats et voleurs -quand ils se sont pas perdus dans les égoûts- et qui n'a pour but que de vous rappeler que l'homme a fait passer l'eau sous terre.

Le journaliste, sans prévenir plus qu'un simple « j'y vais », tira fortement la jeune femme vers le haut. Mais ça coinçait. Elle coinçait. Oh non, rien à voir avec son poids ou une quelconque malformation. Du moins, le journaliste Sherlock n'avait pas l'impression d'avoir affaire à une personne enveloppée ou avec un bras d'un des quatre fantastiques. Mais qui sait. Qui peut deviner ce qui va sortir de cette bouche une fois la solution de secours trouvée ?

En parlant de solution. EUREKA. Après s'être écarté un instant de la paire de jambe, il eu une idée. Sa canne. Sauveuse intersidérale lorsqu'il était seul en ville, sans l'aide de son chauffeur... Le journaliste anonyme allait encore une fois profiter de son soutien. Une fameuse amie qui vous supporte, tant votre poids que votre caractère exécrable.

Tu es toujours là pour moi. Nous en avons traversé des moments ensemble. Des épreuves, c'est vrai, mais surtout des instants de magie, des fous rires, des histoires partagées et des discussions sans fin. J'espère que dans trente ans, nous pourrons faire un bilan de notre amitié de toute une vie.

Alors il sourit, tapote le haut de sa canne de deux de ses doigts et la lève vers le ciel. N'importe qui aurait pu croire que l'homme en noir allait la frapper. N'importe qui arrivant au plus mauvais moment, pouvaient penser ce qu'il voulait, Scarlett allait aider cette jeune femme. Il dirige le long bâton vers le bas et le glisse doucement tout en donnant de fermes indications à la jeune femme :

 
▬ Attrapez ma canne, poussez la vers le fond sans la lachez. Puis trouvez une encoche pour y bloquer le baton et pousser dessus de toute vos forces....

Sans lâcher le bâton, répète t-il sans cesse. Gare à elle si elle la perd. Son bien le plus précieux ne doit pas aller dire bonjour aux rats et poissons des égouts chers à nos cœurs. Sinon Scarlett n'allait pas seulement tuer par amour... Sa canne lui permettait de vivre encore malgré son handicap. Cet handicap qui lui avait couté une partie de sa vie, sa passion du paysage. Il avait du trouver un autre moyen de vivre. Vivre sans que le cœur batte à nouveau... mais battre quand même. Il a oublié mais il vit. Il peut vivre. Sa canne est aussi une riche canne. Celle-ci vaut une certaine somme puisqu'elle lui a été remise par un apothicaire malin. Celui-ci avait du la trouver par des moyens... Parfois, il ne vaut mieux pas connaître les origines. Mais elle était gravée. Elle était d'un bois des forêts de chênes. Elle était cernée de cuivre, d'argent et d'or. Une canne de maître qui ne devait pas être perdue par son padawan.

Est-ce qu'elle allait l'écouter ? Est-ce que cela allait marcher ? L'homme aux cheveux roses espérait que tout allait simplement marcher comme prévu... pour retourner à sa marche nocturne. Alors il tirait, tirait sur les jambes de la demoiselle pendant que celle-ci était censée prendre sa force à deux mains pour pousser sur sa chère canne.

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