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{Jour 5] Et paf, c'est fait des chocapic!

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Hilly L. W. | Rome
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MessageSujet: {Jour 5] Et paf, c'est fait des chocapic! {Jour 5] Et paf, c'est fait des chocapic!  Icon_minitimeSam 8 Nov - 1:01

On s'amuse toujours plus quand un truc fait Boum!

« La mémoire en pause, tu cherches qui tu es! »

Jour 2 (ou plutôt 5) !

Tu te lève, ou plutôt tes yeux s'ouvrent. Tu as cette drôle de sensation, ce n'est pas comme d'habitude. Cette sensation, tu l'a déjà eu ! Oui, hier. Et tu étais un homme. Panique à bord, tu quitte le lit sans même savoir où tu te trouve et tu file devant une glace. Tu es cet homme que tu étais hier. De ce côté rien n'a changé. Tu porte ce T-shirt blanc, et ce short rayé bleu et blanc. Tu fais encore ce cauchemar. Rien n'a changé. Tu veux retrouver cette femme que tu es sur d'être. Tu veux une poitrine à la place de cette chose qui pend entre tes jambes. Quand c'est sur un homme, ce n'est pas la même chose que quand c'est sur toi. C'est tellement perturbant. C'est dérangeant ! Mais comment font les hommes ? Tu comprends pourquoi les hommes sont toujours entrain de les remettre en place. C'est comme une grosse poitrine, ça bouge tout le temps.

Inspire, expire. Tu vas passer cette nouvelle journée comme la précédente. C'est à dire, à souhaiter, demain, te réveiller dans ce corps de femme que tu es au fond ! Ce réveil est plus difficile que le premier. Tu sens cette vague de désespoir te dire que demain sera pareil. Que faire alors ? Tu dois pourtant trouver une solution. Tu te regarde toujours dans ce miroir, les cheveux que tu porte blancs ne te choc pas, tu semble y être habituée, ce n'est pourtant pas commun comme couleur, sauf chez les personnes âgées. Tu te décide, il faut que tu comprenne ce qu'il t'arrive, aujourd'hui !

Tu quitte le reflet du miroir pour te concentrer sur la pièce, où tu te trouve. Il n'y a pas de doute, vue la décoration, tu es une femme. Tu observe ton placard ouvert, du moins tu pense que c'est ton placard. Des habits d'hommes s'y trouvent en grande majorité, mais caché par là, des habits de femmes. Tu attrape cette robe, faite d'une matière souple et délicate, son touché si agréable. Tu t'énerve contre ce corps qui ne peut la porter. Tu prends une bouffée d'air, une ambiance printanière règne dans cette endroit. Chez les hommes, ça sent généralement les chaussettes sales, non ? Alors si tu es un homme pourquoi une telle odeur ?

De moins en moins tu doute sur qui tu es. Ils se sont trompé, tu n'es pas cet homme, mais tu es une femme. Tu dois trouver comment le redevenir. Un soupire t'échappe alors que ton reflet te nargue dans ce miroir. Tu n'avais pas fait attention, mais c'est une chauffeuse. Ce meuble fait exprès pour les femmes coquettes qui aime passer du temps devant la glace pour se maquiller. Parlant maquillage, il y a toute sorte de pots sur cette commode. Ils semblent avoir servit, tu te maquille donc parfois. Il y  a aussi là, qui accompagne le reste, une brosse à cheveux et pas mal de matériel pour les travailler. Tu pense être de ces femmes qui aiment prendre soin de qui elles sont. Songeuse, tu ne te souviens pas de la femme que tu as put être avant de te réveiller dans ce corps de mec, mais tu es certaine d'en être une. Alors pourquoi rien ne te revient ?

Tu pose la brosse au côté d'une lettre. Elle t'intrigue, tu n'as pas le souvenir de son contenue. Tu l'attrape donc pour la relire. C'est une invitation pour un bal. Un bal donné au château, organisé pour la Reine en l'honneur de la Reine qui fête son anniversaire. Tu te pose la question de son âge. Et tu te réponds. « Voyons ! Ça ne se demande pas l'âge d'une dame, surtout une Reine ! » Tu lâche le papier qui retombe doucement sur la table. Tu songe t'y rendre, peut être que là bas, tu apprendras qui tu es vraiment. Mais en attendant ce soir, tu dois trouver de quoi t'habiller. Alors tu fouille ce placard.

Après de nombreux essais, et une multitude de fringues au sol ou sur ton lit, rien ne te convient, tu l'as décidé. Tu dois donc faire des emplettes afin de trouver quoi mettre pour ne pas sembler ridicule au bal de la Reine. Tu ne dois pas avoir une bonne mémoire car tu ne sais pas où tu as l'habitude de ranger tes sous. Tu cherches, tu cherches, et tu trouve, au fond d'un tiroir de la chauffeuse, bien caché derrière tout un joyeux bordel de mousse pour donner du volume aux cheveux. Tu pose le porte monnaie sur la petite table, et tu repars à la conquête d'une tenue sympa pour la journée.

C'est en enfilant cette chemise crème, au col double et au touché très doux que tu tombe sur cette image. Un beau jeune homme, accrochée au mur. Et bien sur, tu ne sais pas qui il est. Mais tu as ce sourire ! Celui d'une femme sous le charme, et bien, il est beau, non ? Tu finis d'enfiler ton pantalon tout en le regardant. Dans l'espoir que la mémoire te revienne. Rien ! Tu ne sais pas grand chose décidément. Il est grand temps que les choses changent, ce soir au bal, tu le rencontrera peut être ! Tu l'espère, peut être lui, il sait. Il te dira qui tu es. Tu pars de cette chambre.

Dans les rues, il y a foule. Tout le monde semble agité et cours dans tous les sens, sans trop regarder où chacun se rend. Il y a donc beaucoup de bousculades, beaucoup de chutes et surtout beaucoup de tension dans l'air. Doucement, tu te rends dans un magasin que tu semble reconnaître. En tout cas, la devanture t'est familière et tu t'y es rendu directement sans même t'en rendre compte. Probablement une habitude que tu as. Tu rentre, une petite clochette signal ton arrivée au vendeur. Celui-ci en pleine confusion te demande de patienter deux petites minutes. Ce que tu fais gentiment. Tu lui souris avec charme. C'est un homme après tout, il sera forcément charmé par le sourire d'une … Oublis cette idée ! Rappelle toi, tu as le corps d'un homme. Trop tard, il te prend déjà pour une perverse, enfin un pervers. Mais il s'occupe de ton cas. Enfin, rapidement, te faisant sentir qu'il a autre chose à faire.

Pour se débarrasser plus vite de toi, le vendeur un peu pressé t'as même fait un prix sur le costume que tu lui as acheté. Tu le voulais, mais tu as rusé pour l'avoir cette réduction. Ton porte monnaie ne contenait pas assez pour l'acheter entièrement. Le reste des sous, ils sont chez toi. Tu n'as pas voulu tout prendre par précaution. Tu ne connais pas encore bien ce monde, tu préfère rester sur tes gardes. En rentrant, tu t'arrête devant ce magasin de lingerie féminine, et tu bave presque devant le soutient gorge que tu vois là. Tu le trouve si beau ! La vendeuse au travers de la vitre te regarde d'une étrange manière. Tu te sauve d'un pas un peu rapide. Aussi tu bouscule cette personne qui ne fait pas plus attention que toi. Et tu tombe sur cette affiche. Une annonce. Un mot interdit à la prononciation. Explosion ! Mais pourquoi donc tu aurais à parler d'éventuels explosifs, à moins qu'un attentat ne soit organisé. Mais tu ne sais rien à ce sujet. Un attentat contre la Reine ? Pourquoi ?

De toute façon, peu importe, tu n'en sais pas plus que rien du tout. Arrivée dans ta chambre, tu pose le tout sur ton lit. Mais avant, tu range le reste. Les vêtements d'homme dans le placard. Et ceux de femmes, caché au fond du même placard. Sauf la petite robe, que tu te garde de côté. Tu sais que tu ne la portera pas d'ici que tu retrouve tes formes de femme, mais elle est si jolie. Tu vas te mettre sous une pluie d'eau contrôlée. Et tu l'apprécie cette douche ! Tu lave tes cheveux, cette poitrine absente, mais tu ne peux te résigner à laver ce qui fait de toi cet homme que tu te refuse de croire.  Tu sais que tu ne l'es pas, alors pourquoi porter ça ? C'est vraiment différent sur les autres que sur toi.

Tu t'enroule dans une serviette attachée autour de ta poitrine, comme le ferait toute femme. Et d'une seconde serviette, tu en fait un turban autour de tes cheveux pour les sécher un peu. Et tu t'installe devant la chauffeuse. Tu reste là, songeuse à la soirée qui t'attend au palais. Si seulement tu avais put porter une de ces si jolies robes qui font de n'importe qu'elle femme une princesse ! Tu te secoue, il faut t'habiller maintenant. Sèches, tu enfile cette chemise soyeuse, rouge. Que tu boutonne avec délicatesse. Tu t'oblige à mettre un caleçon serré pour mieux maintenir les bijoux. Ton pantalon noir satiné est aussi très élégant. Tu porte également cette veste, et tu rouvre la chemise d'un bouton, te laissant croire à un début de décolleté plat...

Un léger maquillage. En fait, juste un peu de poudre pour te donner bonne mine, tu encadre ton regard d'un trait de crayon à peine visible. Te voilà prête pour le grand bal de l'anniversaire de la Reine. Mais devant ton miroir, avant de quitter ta chambre, tu blanchie d'un coup. C'est son anniversaire, tu te rends au bal pour l'occasion, mais tu n'as aucun présent à lui faire. C'est une catastrophe ! Tu risque la prison non, si elle le prend mal. Tu cherches, et tu trouve très vite un bijoux que tu ne portera point. Un emballage de fortune fait l'affaire et te voilà parti, le paquet sous le bras.

Sans oublier avant, de regarder une nouvelle fois l'image du prince charmant que tu espère rencontrer au bal. Arrivée au château, c'était comme si tu connaissais le chemin. Pas une fois tu n'as fait fausse route. Tu dois retrouver ta mémoire pour comprendre qui tu es ! Et pour savoir pourquoi tu semble connaître certaines choses alors que tu ne te souviens pas. Mais un jour oui. Bientôt peut être. Ce soir si tu as de la chance. Et avec beaucoup de chance, demain tu te réveillera de nouveau femme, et fière de l'être. Tu portera cette robe qui te faisait tant envie aujourd'hui ! Et tu te baladeras de partout en ville pour montrer à tout le monde qui tu es ! Ainsi, la vie serait bien faite.

Mais ce soir, dans cette salle de bal, tu ne te sens pas toi. Ni à ta place. Les groupes sont formés, les gens se connaissent bien et ont l'habitude de toute cette mise en scène. C'est une première pour toi. Et tu ne sais pas comment aborder les gens. Tu as bien tenté d'approcher cette demoiselle, elle portait une robe si belle. Un petit bustier qui dessinait tellement bien sa poitrine … Ce que tu aurais du garder pour toi au lieu de lui dire ! Tu pose donc le paquet sur la table des paquets et tu sors de la salle pour prendre un peu l'aire. Plusieurs personnes ont la même idée. Il y a tant de monde que l'immense pièce est chauffée naturellement !

Et BOUM ! Une explosion. Pour un mot interdit, la soirée risque de vite tourner au cauchemar. L'attentat a donc eu lieu. Mais qui et pourquoi ? Est-ce vraiment contre la Reine, ou juste contre le bal ? Tu ne sais rien, et de peur d'être accusée ne roulant pas sur une fortune ne te donnant pas l'excuse de la noblesse pour te trouver là, tu risque d'être vite d'être reconnue coupable. Coupable de rien du tout, mais coupable quand même. Et tu ne veux pas te retrouver en prison, ni mourir avant de savoir ce qu'il t'arrive avec ce corps. Alors tu décide qu'il est temps de partir. Mais par où fuir en toute discrétion ? Deux idées alors s'impose à toi. la première, ce n'est pas par ici la sortie, la deuxième, tu es perdue!  




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Anicée L. | Craquelure
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MessageSujet: Re: {Jour 5] Et paf, c'est fait des chocapic! {Jour 5] Et paf, c'est fait des chocapic!  Icon_minitimeSam 29 Nov - 4:13
Elle a mal au pied et un sentiment de lassitude la prenait petit à petit.

Les souvenirs de sa journée lui semblait étrangement nuageux, encore une fois. Il y avait ce demi-brouillard dans lequel elle agissait presque mécaniquement, puis cet instant où elle s'éveillait, où l'autre s'endormait, où ses connaissances se mélangeaient et perdaient leur sens. Elle commençait à s'y faire. Hier elle s'était endormie, ça, c'était certain, et avait, comme la veille, choisit une robe légère et confortable dans laquelle elle ne serait pas entravée, ni vulgaire. Et cette fois, elle avait mit des chaussures. Des chaussures fines et légères, oui, mais des chaussures quand même. Depuis deux jours, ses réveils se faisaient précisément loin de son lit et de ses pantoufles chéries. Depuis deux jours, sa voûte plantaire était en ruine et d'une douleur qui la faisait grimacer à chaque pas. Cette nuit, elle avait mit des chaussures.

Quelle ironie. Ce fut pour se réveiller dans son lit. Alors, en prime, trop habillée et chaussée, Craquelure avait bien mal dormi. Mais elle avait trouvé un certain plaisir à se pouponner, avait regarder dans son miroir ses mains qui avec agilité transformait son visage mal fanée en une jolie rose arrosée de rosée. Elle avait pu mettre des plus belles robes, tourner avec délice devant un miroir et pendant un instant, elle avait été émue par l'image qu'elle voyait d'elle. C'était donc elle, Craquelure ? Une jeune fille comme une poupée, coiffée avec attention et maquillée avec légèreté ? Enchantée. Elle en avait eut un sourire ravis et avait décidé de tenter de passer sa journée normalement, comme si rien ne s'était jamais passé. Comme si elle n'avait jamais rien oublié.

Elle avait lu lettres et recommandations, invitations et remarques pour tenter de se mettre au jour des choses qui s’étaient passée en son absence. La réalité avait été bien dure avec la petite Craquelure, les noms se succédaient sans qu'un visage familier ne viennent les illustrer, lui rappelant un peu plus chaque fois tout ce que sa mémoire avait effacé. Elle trouva une note comme quoi le cadeau était préparé, elle trouva une note comme quoi sa présence était désirée, quelques invitations de jeune hommes ou de jeunes femmes qui lui demandaient de venir à son bras pour le bal. Elle se demandait qui, elle se demandait quoi, Craquelure fit le liens de l'anniversaire et se demanda quand elle avait préparé un cadeau. Hier ? Avant-hier ? Avant de se perdre ? Qu'importe, il faudrait qu'elle fasse avec. Il faudrait qu'elle sorte, qu'elle fasse confiance à ses pieds pour la mener sans la perdre, qu'elle enchaîne sa journée sans éveiller de soupçons. Parlerait-on de ses absences ? Il n'y avait qu'à souhaiter que non. Elle n’amènerait pas le sujet sur le tapis, en tout cas, aussi royal soit-il. Pleine de stress, la petite Craquelure était sortie de sa chambre, avait abordé son sourire courtois et agréable, tâchant de masquer au mieux les craintes qui l'animaient. Elle se demandait quand le cauchemar finirait.

/petite Ellipse car j'ai la flemme d'écrire une journée entière et que ça va pas faire avancer le sujet alors qu'on est déjà le 28 <3 /

Elle avait mal au pied et un sentiment de lassitude la prenait petit à petit. Craquelure était allé au bal, avait donné son présent, avait chanté, avait rit avec les autres, dansé et flirté. De loin, tout ça lui avait semblé d'une étrange facilité. De près son estomac se serrait tant qu'elle avait à peine touché au hors-d’œuvres présents, avait grignoté, tout au plus, et trempé ses lèvres dans quelques verres pour donner l'illusion d'une soirée réussi. Elle avait tournoyé avec la musique, avait changé de partenaires quand il venait. Elle avait perdu la notions de temps. Est-ce que ça faisait 5 minutes qu'elle se livrait aux requins et jeux de la noblesse ? Ou bien des heures qu'elle pratiquait ce baptême du feu à faire l’insouciante Craquelure, noble appréciée pour son faciès de poupée ? Un moment, il lui avait fallu une pause, un moment, elle avait fait semblant de trébucher, de s'être rattrapée tant bien que mal avec moult roucoulement et s'était accordée la pause méritée pour se repoudrer.

Habiter dans le château avait alors été une chance, la jeune noble avait pu retourner à sa chambre, à la fois grisée par la fête et tendue par le stress et s'était enfermée dans sa chambre avec un certain délice. Elle avait retiré ses chaussures et avait observé ses pieds malmenés. Elle avait eut cet instant où elle semblait se réveiller, reprendre ses esprit et avait su que l'étrangeté de sa situation n'était pas finit, alors. Elle en aurait presque pleuré de lassitude, si elle ne s'en était pas sentie si vidée d'émotion. Craquelure s'était ressaisit. Elle avait reprit sa respiration d'une grande goulée fort peu noble et s'était forcée à sourire tandis qu'elle se repoudrait avec précaution. Au bout d'un moment, le sourire forcé avait finit par s’installer confortablement. D'un coup de pinceau, elle appliquait un rouge à lèvre, d'un coup de houppette, un peu de blanc, ici du fard à joue…

Et puis ça avait explosé.

Si fort, si près, elle avait eut l'impression que le château entier en avait tremblé. Craquelure avait mit alors des chaussures fines, dépareillée de sa grande robe à volant en bustier, même pas assortie à ses bijoux et perles qui ornaient ses oreilles, tombaient dans la naissance de ses seins. Elle avait, dans un réflexe, remit sa paires de gants longs et s'était précipitée hors de sa chambres. Comment savoir, alors, dans cette précipitation, qu'elle tomberait sur… ou presque, plutôt, dans quelqu'un ? Un homme, qui plus est, au cheveux blanc comme de l'argent. Mais où allait-il ? Craquelure agrippa sa chemise, lui crachat toute sa panique à la figure.

« Mais que se passe-t-il ? Est-ce que j'ai bien entendu une exp - exp...détonation ?! Qui y'a-t-il, par la bas, où allez-vous, y'a-t-il des blessés, des disparus ? Porte-t-on secours aux gens, où était cette détonation ? Que se passe-t-il bon sang ?! »

Il devait savoir. Il devait lui répondre. Il devait faire attention à elle, prendre les choses en mains. C'est bien le rôle des hommes, non ?
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MessageSujet: Re: {Jour 5] Et paf, c'est fait des chocapic! {Jour 5] Et paf, c'est fait des chocapic!  Icon_minitimeLun 1 Déc - 8:38

Plus belle journée de ma vie. *kofkof*


Ivoire ouvrit lentement les yeux, se réveillant sans le souvenir d'avoir rêvé, même pas l'ombre d'un rêve. Juste comme s'il s'était écoulé quelques secondes entre le moment où elle avait fermé les yeux et maintenant. La seule différence était qu'il fessait presque jour. Presque, la lumière était timide, clair, peut-être un peu triste. La jeune fille aimait cette lumière hésitante qui venait la réveiller chaque matin. C'était doux et chaleureux, malgré la teinte bleutée qui envahissait la pièce. Mais ça ne changeait pas grand-chose, les murs déjà bleus accueillaient cette lumière comme si chaque matin était la première fois. Peut-être l'était-ce ?
Ivoire se redressa lentement, toujours prisonnière dans cet état entre la réalité et le rêve. Trop fatiguée pour sortir des draps, mais trop éveillée pour se rendormir. Elle voulut s'assoir, mais ses cheveux se bloquèrent sous son avant-bras. Elle regarda ses cheveux noir de jais. C'était étrange, elle avait l'impression qu'ils ne lui avaient jamais appartenu. Elle les portait blond et court, non ? Lorsque sa main entra en contact avec son cuir chevelu elle heurta quelque chose... Des cornes ? La surprise la fit sortir de sa léthargie. Elle se précipita hors du lit sans se soucier du froid glacial qui envahit son corps tremblant. Elle frissonna lorsque ses pieds rencontrèrent le sol, mais ne s'arrêta qu'une fois devant son miroir, dévisageant ce corps qui lui semblait étranger, mais qu'elle avait l'impression de connaître par cœur. Cette fille c'était bien elle et ses cornes c'était les siennes, pourquoi en doutait-elle ? Ça avait toujours été comme ça, elle avait toujours été cette fillette laide avec ses cornes et ses cheveux noirs. Elle avait toujours possédé ce corps qu'elle haïssait sans retenue, il était laid horriblement laid. Alors pourquoi laissait-elle l'incertitude la gagner ?

Peu à peu, son cerveau embrumé commença à se remémorer des choses et d'autres. Elle se souvint de tout ce qu'elle n'était, mais rien de ce qu'elle avait vécu. Son histoire, son passé, ce qu'elle avait mangé hier. Tout cela disparaissait en lassant un goût amer l'envahir. Elle avait beau ne pas se souvenir d'avoir oublié, elle savait que quelque chose manquait.

Ses yeux firent le tour de la pièce à la recherche de cette chose qui semblait lui manquer. Les murs peuplés d'étoiles, le contraste du bleu et du rouge, tout semblait nouveau, mais rien ne l'était. Elle continua de fouiller à la recherche d'un indice, de quelque chose, mais tout n'était qu'accumulation de choses inutiles. Ivoire était peut-être un peu matérialiste sur les bords à accumuler comme ça des objets divers, mais comme elle obtenait toujours tout ce qu'elle voulait, elle pouvait se le permettre. Puis avec tout l'espace que lui permettait sa chambre de princesse, elle avait bien le droit d'accumuler, non ?

C'est au moment où elle décida d'abandonner les recherches que quelqu'un cogna à la porte pour la réveiller. Surprise, elle sursauta, mais répondit tout de même pour avertir qu'elle était déjà debout. La servante entra donc. Ivoire la dévisagea longuement, son visage lui était familier, mais elle ne pouvait pas mettre un nom dessus. Avait-elle seulement déjà sut son nom ? Elle hésita à le lui demander, mais ça aurait pu sembler bizarre alors elle se contenta de la regarder sans rien dire.
La dite servante se dirigea vers la penderie afin d'habiller Ivoire. Cependant, ce qu'elle sortit du placard ne fut pas de simples vêtements de tous les jours. Elle en sortit une somptueuse robe de bal. Colorier d'un élégant rouge carmin, cette tenue semblait trop belle pour qu'Ivoire ne puisse ne serait-ce que rêver la porter. Elle qui était si laide, cette robe était bien trop belle, le contraste allait être risible. Ce genre de robe était destinée aux femmes élégantes et pleine de grâce, pas aux adolescentes en pleine croissance à qui la vie n'avait pas fait cadeau.

Ivoire observa la servante s'approcher d'elle afin de la lui enfiler. Avait-elle vraiment le choix ? Elle savait très bien qu'elle ne pouvait pas refuser de la porter aujourd'hui, en ce jour de fête. La fête de quoi déjà ? Elle ne pût se retenir et la question glissa entre ses lèvres.

- C'est l'anniversaire de votre mère aujourd'hui, madame.

Ivoire se maudit d'avoir posé la question, l'anniversaire de la reine, ce n'est pas le genre d'événement que l'on peut se permettre d'oublier. Elle aurait normalement cherché à acheter le silence de la femme, mais à quoi bon ? Personne ne pouvait dire quoi que ce soit contre elle. Elle était la préférée de la reine, elle ne pouvait pas se permettre d'entacher sa réputation et puis, elle était une assez bonne manipulatrice, personne ne voulait se la mettre à dos. Mais sa soudaine amnésie lui fit douter un instant de sa capacité à garder son entourage dans le creux de sa main. Le moindre mot de travers pouvait lui coûter cher, c'était comme marcher sur des œufs.

Coupant court à sa réflexion, la servante entreprit de lui enfiler la robe. D'abord, sans aucune délicatesse, elle lui serra un corset autour de la taille, écrasant un peu plus sa poitrine déjà inexistante. Sans lui laisser le temps de s'habituer, la servante la noya dans un flot de tissus qui finit par retrouver la forme désirée, formant une robe de dessous. Toujours dans les teintes de rouges, ce morceau n'était composé que d'un tissu à motif bien simple, mais une fois la robe du dessus mît en place, la tenue prenait tout son sens. La fente au milieu de la jupe permettait de voir la robe du dessous, qui attirait le regard. La robe du dessus possédait des manches qui s'arrêtait au coude dans une chute de froufrous et de dentelle. Il y avait des perles incrustées dans le corsage et une série de boucles y paradaient fièrement donnant un peu de relief à cette poitrine plate qui complexait Ivoire.

Lorsque la servante eut fini, la petite princesse s'avança vers le miroir. Le résultat était étonnant, même elle réussit à se trouver belle l'espace d'un instant. C'était certain, elle n'avait rien à envier aux contes de fées.

/Je vais aussi faire une ellipse, pour la même raison/

Ivoire voyait un énième bal se dérouler sous ses yeux. Toujours aussi ennuyant que les autres. C’était à chaque fois la même histoire, des hommes et parfois des femmes de la petite noblesse venaient la courtiser ou l’inviter à danser. Elle avait beau refuser les invitations, il y en avait toujours plus à décliner et ça en devenait lassant. Tous ces bouffons ne valent même pas la peine qu’elle les regarde et ils osent lui demander de danser . Elle ne savait même plus si elles les connaissaient ou si c’était de nouveaux visages, tout était flou et elle n’avait même plus envie de réfléchir. Ils n’en valent pas la peine.

Mais ce n’était pas seulement ça qu’elle détestait de ces soirées, les musiciens jouaient toujours les mêmes chansons ennuyantes et la nourriture était touchée par un nombre incroyable d’inconnu. Ils pourraient y mettre un poison sans que personne ne les soupçonne ou alors contaminer les plats avec leurs mains sales.

Ivoire n’avait qu’une envie dans ce genre de soirée: se réfugier dans sa chambre, à l'abri de tout regard et de tous jugements. Mais si elle fessait ça elle ne comblait plus son rôle, elle devait rester auprès de ces roturiers et sourire. Parce qu’elle était une princesse, et c’est ce que font les princesses. Normalement, elle profitait de ce genre de soirée pour se mettre à l’avant, pour faire en sorte qu’on ne voit qu’elle, qu’on ne parle que d’elle. Mais aujourd’hui elle était lasse. Elle n’avait envie de rien faire, elle voulait se reposer. Passer la journée à réfléchir et à tenter de se souvenir était horriblement fatigant.

Une fois que la soirée fut bien avancée, que les cadeaux aient été distribuer et que toutes les futilités caractéristiques qu'un anniversaire eut été terminé, seulement à ce moment, Ivoire se permit de se retirer, sous prétexte qu’elle ne se sentait pas bien. Et ce n’était pas totalement faux.

Au moment où elle s'engouffra dans les couloirs menant à ses quartiers, elle entendit un gros bruit. Une explosion ? C’était un attentat ? On en voulait à la vie de la famille royale ? Elle aurait voulu aller vérifier si tout le monde était encore vivant et si c’était réellement ce qu’elle pensait, mais la peur l’incita à fuir.

Elle courut à en perdre l'haleine dans les couloirs sinueux du château. Elle courut, sans savoir où ses pieds allaient la mener, en n'écoutant que son instinct. Elle courut jusqu'à ne plus pouvoir courir, jusqu'à ce que son souffle se fasse irrégulier et qu'elle doive s'arrêter pour le reprendre. Elle s'arrêta dans un lieu qui ne lui était pas inconnu, mais qu'elle n'aurait pas pût nommer.

Mais elle n'était pas seule dans ce couloir un peu trop familier, elle réussit à distinguer deux autres personnes. Pourquoi n’étaient-ils pas dans la salle de bal ? Était-ce les coupables ? C’était eux qui avaient tout fait sauté ?

-Qui êtes-vous et que faites-vous ici ?

Peut-être les connaissait-elle, peut-être venait-elle de se trahir, mais sur le coup, rien de tout ça ne lui importait.

{La fin est fait à la va-vite, désolée. ;w;}

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MessageSujet: Re: {Jour 5] Et paf, c'est fait des chocapic! {Jour 5] Et paf, c'est fait des chocapic!  Icon_minitimeMar 2 Déc - 6:28


« Cinquième Jour »

Boum ! Ca fait du bruit, 'tain.


Il fait noir. Tout est si sombre. Que se passe-t-il ? « J’ai mal. » Ce sont les seuls mots que je peux exprimer. Je ne ressens rien, mais mon coeur souffre. Je crie, je hurle, je ne me contrôle plus. Tout m'échappe. Puis un cri strident fit exploser toute la pièce, me laissant tomber aux bras du Néant.

Et la faible lumière du jour me réveilla.

Je sursautai. Mon front était plein de sueur. « Encore un putain de cauchemar, hein... » Si ce n'était pas le fait que j'avais la sensation de n'être jamais moi même et d'avoir vécu une autre vie. Pourtant, rien ne m'indiquait de telles conneries ; mais mon coeur le savait. C'est tout. Et puis merde, qu'est-ce que j'y peux moi ? J'suis barge, je sais. Un jour, j'finirai comme un de ces vieux fous et cons, qui savent même plus qui est la Reine. Ma Reine.

A trop penser le matin, ça m'fout les ch'tons moi. En plus, il caille ! C'est quoi ce délire ? Il gèle dehors. Même que ma chambre n'est pas très bien chauffée. Comment se pxtain de soleil a-t-il pu rentrer malgré mes rideaux ? Etait-il plus haut que je ne le pensais ? Je regarde ma montre. Il n'est que huit heures. C'était largement suffisant.

Aujourd'hui était un jour spécial. C'est l'anniversaire de notre Grande Reine. Pendant la journée, un bal était organisé. Un bon millier de ces cons de riches viendraient lui baiser la main et lui faire honneur, alors que dans son dos ils osent la traiter de sale hypocrite. Je vais leur montrer moi, ce que leur vaudra de s'en être pris à la Reine !

Et, comme pour le donner de l'énergie, je frappa le sol de mon pied. J'étais enfin levée. Je baissai mon regard sur la photo de notre grâcieuse Reine, posée délicatement sur mon chevet. Ca me donne du courage, j'crois. Quand je pense à elle, mon coeur s'emballe pas, mais je me sens comme...surpuissante. En fait, je sais pas l'expliquer. Mais vous avez pas besoin d'savoir, hein ?

Bon. Il est temps de prendre une douche. J'ouvre ma petite armoire et en sors une tenue noire : un pantalon moulant noir et un T-Shirt en dentelle noir. Je prendrais ma veste de soldat plus tard. J'enlève rapidement ma chemise de nuit rouge bordeaux et file dans la douche. Je ne prends jamais de bains chauds : cela montrerai que j'accepte d'avoir ce luxe. Or des choses pareilles ne peuvent qu'aller à ma Reine. En allumant l'eau, je ne pousse pas un seul cri : je suis habituée au froid.

Quelques minutes plus tard, j'étais sortie, vêtue d'une serviette. Je m'arrêtai un instant devant le grand miroir. Je m'observai. Mais à quoi bon être belle ? A mes yeux, ça n'a absolument rien d'important. Seule la vie de la Reine est importante.

J'enfile mon pantalon moulant noir, mon T-Shirt (qui laisse trop voir mes formes 'tain), mes bottes de service et enfin, ma veste de service noire et rouge. Je l'aime beaucoup. Je passe un rapide coup de peigne dans mes longs cheveux noirs. Il n'y a que deux choses que j'aime bien chez moi : mes cheveux et mes yeux. Ces yeux perçants qui font fuir, qui dissuadent ou qui font simplement peur. Mes cheveux, je ne les couperai pour rien au monde. C'est peut-être la seule marque de féminité en moi, qui sait. Je porte pas de maquillage : je trouve ces trucs vraiment dégueulasses. Ma peau est pâle et mes cils sont assez long pour pas mettre ce truc noir crasseux que toutes les filles appelent du "mascara".

Je me presse de sortir ; pour rien au monde je n'arriverai en retard pour l'anniversaire de sa Majesté.

La journée est longue : voir tous ces gosses de riches me rend malade. Ca me donne envie de vomir. Et même si la Reine ne connait pas toute la fidélité que je lui porte, j'en ai rien à faire. J'veux aucune reconnaissance, aucun mérite. Autant rester dans l'ombre de la lumière.

Vers la fin d'après-midi, alors que tout se déroulait pour le mieux, un immense bruit retentit. Quelques instants plus tard, certaines parties du château s'effondraient. Des cris retentissaient de toutes parts. C'était tellement chiant et horrible à entendre ! Mais je m'arrêtai un instant : LA REINE ! C'est alors que, quittant mon poste de surveillance, je me mis à courir avec affolement dans tout le palais. Si elle avait ne serait-ce qu'une égratignure, j'hésiterai pas à étriper le salopard qui a fait ça. Et tous ses complices. Je pris en main mon épée. Sur le passage, des survivants courraient dans tous les sens. Ma conscience s'empressa de m'ordonner de les ignorer, et c'est ce que je fis. Je n'en avais rien à foutre de leur sales tronches de riches. Seule sa Majesté et toute sa famille comptait pour moi.

Couloirs après couloirs, j'avais l'impression de me perdre. Le nuage gris qui m'entourait m'empêchait de bien reconnaître les environs. Mais je me rapprochais du but : sur le sol, des morceaux de pierre qui avaient dû être projetés pendant l'attentat avaient dû atterrir ici.

Je ne m'arrêtai pas. J'haletai, le souffle coupé. Tout le long, des gens qui hurlaient, encore et encore. Des choses que je ne comprenais même pas et que je ne cherchai même pas à entendre. Le temps s'était comme arrêté, le son était coupé, et seules mes sensations existaient. J'arrivai enfin devant les quartiers privés en hurlant à vive voix :

« Votre Majesté ! Où êtes-vous ? S’il vous plaît, répondez ! »

Cela sonnait comme un cri de désespoir.

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MessageSujet: Re: {Jour 5] Et paf, c'est fait des chocapic! {Jour 5] Et paf, c'est fait des chocapic!  Icon_minitimeMer 3 Déc - 0:59
Aiguille se réveilla dans quelque chose d'incroyablement doux et confortable. Les paupières toujours closes, elle passa sa main sur la surface où elle se trouvait allongée. C'était moelleux... Ses yeux s'ouvrirent, et Aiguille mit un petit temps à réaliser où elle était. Ces couleurs, ces pelotes de laines éparpillées un peu partout... C'était sa chambre, chaleureuse et accueillante. La jeune femme pouvait à peine y croire : cela faisait deux jours qu'elle se réveillait dans des endroits incongrus, et retrouver son petit confort était très agréable. Peut-être que la malchance avait cessé...

La trentenaire sortit de son lit, toujours vêtue de la petite robe bleue en laine qu'elle avait tricoté et porté la veille... D'ailleurs, que s'était-il passée la veille ? Aiguille commença à faire le point sur tout ce qu'elle avait vécu ces derniers jours. Depuis quatre jours, qui lui avaient tous semblé de la longueur de plusieurs mois, elle n'avait plus de souvenirs. Quoique, certains lui étaient revenus. Mais ils n'apportaient que plus de mystères et s'ajoutaient aux innombrables questions dont Aiguille n'avait aucune réponse. Le premier jour s'était passé normalement... À part une secousse. Le lendemain, elle avait croisé Soarta, une jeune gouvernante... Et elles avaient infiltré le château... Pourquoi une opération aussi risquée ? Aiguille s'étonnait elle-même de sa témérité. Le troisième jour... Elle s'était retrouvée coincée dans le centre de recherche, elle avait vraiment une poisse pas possible. Heureusement, elle et ses deux camarades s'étaient enfuies et elles purent emporter chez elles un oiseau. Puis le quatrième jour... Aiguille ne se souvenait que d'une ville entièrement bleue et d'une fillette un peu étrange. Elle devait sûrement être fatiguée, les souvenirs de cette journée lui reviendront plus tard. Elle caressa l'oiseau récupéré dans le centre de recherche, s'émerveillant toujours sur ses oreilles de félin.

Aiguille décida de profiter de cette journée normale, pour se détendre et explorer un peu cette ville. Des souvenirs pourraient lui revenir. La femme aux cheveux roses enleva son habit, puis fouilla dans ses vêtements. Elle finit par trouver une mignonne petite robe avec un col blanc, un haut rose boutonné, et avec une jupe ample de couleur pastel. Autour de sa taille s'enroulait un ruban qui formait un petit nœud dans son dos. La jeune femme se chaussa avec des escarpins roses, puis, pour éviter d'avoir froid, attrapa un petit manteau en laine. Elle passa quelques coups de brosse dans ses longs cheveux ondulés. Son miroir reflétait une jeune femme chaleureuse et féminine, qui, d'après le comportement des gens de son quartier, était aimée de tous. Cette pensée la fit sourire, elle ne savait pas ce qu'elle avait fait de spécial dans sa vie... Post-amnésique, mais elle avait dû gagner la confiance de tout son quartier. Décidant de partir pour de bon, elle ajusta son serre-tête, puis, enfin prête et toute fraîche, posa sa main si habituée à manier l'aiguille sur la poignée de porte.

Mais une petite enveloppe, qui ne se trouvait pas là la dernière fois, attira l'attention d'Aiguille. Elle était cachetée avec le sceau des Heart. La jeune femme hésita avant de l'ouvrir, ne sachant pas vraiment si elle contiendrait une bonne ou une mauvaise nouvelle. Puis, décidant qu'elle n'avait rien à perdre, déchira le haut de l'enveloppe et en sortit la lettre qu'elle contenait. C'était une invitation de la part de la princesse Anémone, fille de la Reine. Anémone avait été une des filles qu'Aiguille avait rencontré la veille, et il semblait que la jeune tête royale se soit... Légèrement entichée d'elle. En tout cas, cela flattait Aiguille. Qu'on l'invite à une fête en l'honneur de l'anniversaire de la Reine (mais quel âge pouvait-elle avoir ?), c'était inespéré. Elle s'était bien introduite dans le château quelques jours auparavant mais c'était loin pour s'amuser.

La question d'accepter ou non cette invitation ne se posait même pas : on ne discutait pas des ordres d'une princesse. Ou alors, la femme vêtue de rose devrait avoir peur pour sa vie. Bon, ses vêtements actuels iraient bien pour la fête, mais elle décida de vagabonder en ville, au cas où elle trouverait quelques accessoires pour agrémenter sa tenue. En marchant dans la rue, elle remarqua les affiches indiquant le mot interdit. "Explosion" ne devait pas être prononcé. Aiguille fronça les sourcils. C'était un mot qu'on utilisait peu... À moins qu'une explosion ne se passe. Mais tout ira bien... Elle l'espérait, tout du moins. Elle commençait à devenir fatiguée, à force de vivre plein d'aventures et de choses pas normales. Aiguille voulait juste se reposer un peu, pour une fois, et s'amuser, bien qu'elle n'ait pas d'affinité avec la cour de la Reine.

La journée se passa... Comme une très bonne journée, les habitants de son quartier semblant l'aimer, lui rendant sa vie plus agréable, puis le soleil se coucha, et la nuit prit sa place. Aiguille ajustait sa coiffure, qui retombait en boucles artistiques sur ses épaules. Honnêtement, personne ne pouvait passer à côté d'elle. La trentenaire ne savait pas si c'était une bonne chose par contre. Enfin, il était temps pour elle de se rendre au château, armée de son invitation. Arrivée dans la salle de bal, c'était comme si un monde nouveau s'ouvrait à elle. Tant de personnes... Elle aurait tellement à raconter quand l'anniversaire serait terminé. La soirée se déroulait bien, Aiguille n'hésitait pas à parler, à rencontrer les gens.

Et puis boum !

La première réaction de la jeune femme, après avoir bien évidemment ouvert grand les yeux de surprise, était de soupirer. En fait, ce ne la surprenait pas vraiment. La journée ne pouvait pas se passer calmement : il fallait quand même que quelque chose arrive. Mais la situation était dangereuse. Aiguille voulait partir ; et si on désignait un coupable dans la salle ? L'explosion était sûrement un attentat, et qui de mieux pour un attentat que le peuple ? Les personnes non-nobles comme elles étaient rares, elle ne voulait pas être pointée du doigt. Rapidement, elle se fraya un chemin dans la foule effrayée, puis essaya de trouver un moyen de sortir du palais.

Elle testa beaucoup de portes, sans qu'on ne s'inquiète de ses actes. Dans la cohue, personne ne prêtait attention aux autres, elle était donc libre de mouvement... Pour le moment. C'était presque une occasion en or d'en chercher plus... Sur elle. Aiguille n'avait plus aucun doute sur son lien avec la famille Heart. Une enveloppe contenant "tu es mienne", son nom qui semblait être inscrit sur les registres des hauts-gradés ? Ce n'était pas tout les jours qu'on pouvait se balader dans cet endroit... Aussi librement.

Et c'est donc comme cela qu'Aiguille se retrouva, elle ne sut trop comment,  dans les quartiers privés. Ils étaient censés être ouverts uniquement aux nobles et à la famille royale. Pour l'instant, trois personnes se trouvaient dans le couloir. Un jeune homme à la chevelure neige, une femme avec la même couleur de cheveux que celle d'Aiguille, et une jeune fille brune. Avec des cornes ? Elle décida de ne pas s'attarder dessus ; elle avait vu des choses bien plus étranges. Et puis, elle avait d'autres choses à faire... Le cœur un peu battant, ne sachant pas à qui elle avait affaire, elle tenta sa chance :

« Bonjour mesdemoiselles... Et monsieur. Savez-vous où se trouve la sortie ? Je... J'ai un peu peur. »

Elle sourit, mais effectivement elle ne se sentait pas à l'aise, et pas qu'à cause de sa peut d'été jugée coupable de l'explosion. La jeune femme voulait aussi partir au plus vite, pour éviter, si jamais une seconde catastrophe arrivait, de mourir horriblement car elle se trouvait au mauvais endroit. Rien n'était sur ici, et elle espérait que les autres pensaient comme elle et cherchait un moyen de partir. Au mieux, ce seraient des nobles qui connaissent le château.

Aiguille sentit une personne arriver soudainement dans les quartiers privés. La nouvelle arrivante hurlait, désespérée, cherchant la Reine. Cela fit sursauter la virtuose du tricot, qui se retourna vers cette jeune fille aux cheveux anthracite, qui s'était si bien égosillée à appeler la Reine. Aiguille détourna son regard de celui perçant de la fille, puis, attendant toujours sa réponse, préféra sourire aux autres. Elle n'allait faire de mal à personne, et elle voulait leur montrer. De toute façon, son sourire chaleureux était tellement naturel chez elle, elle ne se forçait pas, c'était comme inscrit dans ses gènes. Peut-être se comportait-elle de façon maternelle, cela expliquerait qu'on l'appelle "Tatie Aiguille"... Brr, quel surnom horrible.

Il ne fallait pas laisser son esprit divaguer, Aiguille garda son attention sur le groupe qui s'était formé dans le couloir. Elle pria le ciel pour que tous ces gens ne soient pas agressifs...
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Gabriel D. | Lumière
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MessageSujet: Re: {Jour 5] Et paf, c'est fait des chocapic! {Jour 5] Et paf, c'est fait des chocapic!  Icon_minitimeVen 19 Déc - 5:46
« Quand les choses ne se passent comme on veut » 

C'est la faute de l'explosion, de d'abord ! 


Comment se faisait-il qu'elle arrivait à marcher sans tomber, alors qu'il n'y avait que du vide sous ses pieds ? Pas de sol. Pas de lumière. Juste une brume à la fois légère et épaisse qui l'enveloppait complètement. Alors qu'elle se pensait perdue, une silhouette se détacha dans le  brouillard. Un homme. Il était plutôt grand, avec des cheveux noirs, courts et une chaîne avec un anneau autour du cou... Impossible de discerner parfaitement son visage. Mais elle crut voir un sourire fleurir sur ses lèvres alors qu'il reculait sans que ses pieds ne bougent. Comme un esprit qui s'évapore, tiré au loin. Mais elle se rendit vite compte que ce n'était pas lui qui s'éloignait mais bel et bien elle qui était tirée en arrière. Elle tendit le bras vers l'inconnu, alors qu'elle ne pouvait résister à l'énergie qui la happait en arrière.

"ATTENDEZ !" hurla-t-elle

Son poing heurta violemment une pile de livres qui s'écroula par terre dans un bruit assourdissant. Aussitôt, elle ouvrit les yeux alors que son corps était pris de petits soubresauts.

"Kesséssé ?" répliqua-t-elle très intelligemment alors qu'un dernier livre s'échouait sur une pile de boulettes de papiers.

Incapable de remettre de l'ordre dans ce qu'il venait de se passer, elle se contenta de fixer bêtement le livre en clignant des yeux, debout devant son bureau, les cheveux en bataille et les lunettes en travers de son visage. Ses yeux se tournèrent vers le bureau où sa tête reposait quelques minutes auparavant. Ah... S'était-elle endormie sur son bureau ? Étrangement, cela ne la surprenait guère, comme si elle avait souvent affaire à ce genre de situation... De s'endormir sur son bureau, hein. Pas de se réveiller... comme ça. Quel rêve étrange, d'ailleurs. Elle avait l'impression de connaître cette silhouette comme si ça avait été elle... Un trou de mémoire ?

Oh, d'ailleurs. En parlant de trou de mémoire. Elle se sentait étrangement... vide, psychologiquement parlant. Elle avait l'impression de ne plus avoir aucun souvenir. Bien sûr, elle savait qui elle était : Lumière, princesse Heart, fille de la reine. Cerveau sur pattes. Et cette pièce remplie de livres, de croquis en tout genre -très moches, au passage-, et de meubles tout aussi luxueux que le lit impeccable qui trônait dans un coin... C'était sa chambre, n'est-ce pas ? Elle le sentait au fond d'elle-même. Ici, c'était son petit coin à elle.

Pourtant, savoir ça ne l'aidait pas vraiment. Elle se posait beaucoup de questions, comme... Comme si elle avait tout oublié. Et ce n'était pas peu dire... A quoi ressemblait-elle ? Que faisait-elle la veille au soir ? Et les jours d'avant, d'ailleurs ? Elle avait l'impression qu'il y avait peu de temps, elle était encore quelqu'un d'autre. Bizarre.

... Elle allait mettre ça sur le compte de l'état semi ensommeillé dans lequel elle se trouvait. C'était certainement la fatigue qui avait dû lui engourdir le cerveau. Pour qu'elle s'endorme sur son bureau comme cela... Elle avait dû forcer un peu trop.

Traînant des pieds, elle se dirigea vers une petite porte, abandonnant alors le coin du bureau bordélique. Elle ouvrit la porte en bois et entra dans ce qui semblait être une salle de bains. La main sur la poignée, elle observa les alentours, intriguée. Oui, elle connaissait cet endroit aussi. Pourtant, elle avait quand même l'impression d'y mettre les pieds pour la première fois de sa vie... Décidément, elle devait être encore bien fatiguée pour en arriver à penser ce genre de choses.

Lumière tourna la tête et tomba nez à nez avec son reflet. Elle porta sa main à sa joue. Oui, c'était bien elle, ce petit bout de femme. Avec sa coupe au carré, ses mèches pêches qui partaient dans tous les sens, et ses lunettes de travers, couvrant son visage en diagonale au lieu de ses deux prunelles dorées. D'un geste souple, elle les remit en place et ne pipa mot.

On toqua à la porte de sa chambre en appelant son nom. Lumière sursauta, semblant s'éveiller définitivement, avant de lancer un petit "Entrez !". Une domestique entra et s'inclina, plusieurs robes dans les bras.

• ○ • ○ • ○ •

"Ne bougez plus... Voilà !"

Debout devant le grand miroir de la spacieuse salle de bain, Lumière fixait son reflet pour la énième fois de la soirée. Malgré son apparence juvénile, elle faisait maintenant très femme. Vêtue d'une longue robe traînante bleue marine, les deux bretelles encerclaient son cou afin de laisser son dos ouvert et dégagé. Une grosse mais jolie ceinture marron serrait sa taille afin de mettre en valeur sa petite poitrine qui, d'ailleurs, était aussi mise en valeur par un léger décolleté. En ce qui concernait les bijoux, un long bracelet en cuir noir serpentait le long d'un de ses bras tandis que sur l'autre trônait un fin bracelet en or, accordé à son tour de cou du même métal. Ses cheveux étaient retenus en un petit chignon tandis qu'elle portait encore et toujours ses précieuses lunettes. Était-ce vraiment elle ? Elle en doutait, à vrai dire... Ça ne lui ressemblait pas. Et puis elle se sentait étrange avec cette robe sur le dos. Comme si elle n'aurait jamais dû la porter.

"Vous êtes parfaite, princesse !" avait répondu la domestique avec un grand sourire.

"Oh, merci" avait-elle répondu, souriante elle aussi.

Bon, elle ne se trouvait pas "parfaite", mais mieux valait ne pas ruiner les efforts de la domestique. Déjà qu'elles avaient mis un temps fou à choisir la robe ! Et puis, elle devait faire honneur à sa mère qui fêtait son anniversaire, aujourd'hui. Elle allait devoir se présenter au bal, donc.

Lumière soupira. Elle n'était pas spécialement fan des divers bals organisés au château, mais elle serait souriante et agréable. Promis.

• ○ • ○ • ○ •

La soirée arriva vite. Trop vite. Les invités étaient déjà là, papotant dans tous les coins de la salle et le buffet était pris d'assaut. Lumière se trouvait juste à côté d'un des grands escaliers, souriante et polie, agréable et enjouée. Elle voulait faire bonne figure pour ne pas fâcher sa mère ou les convives même si, elle devait l'avouer, elle était loin d'apprécier tout le monde. La jeune princesse commença à réfléchir à un moyen de s'échapper de cette conversation qui devenait trop... ennuyeuse à son goût. Ce qui toutefois la sauva ne fut pas vraiment à son goût...

BOUM

... Une explosion. Voilà ce que c'était. Serait-ce un attentat contre la Reine ? Un coup d'état ? Quelqu'un cherchait à prendre sa place, ou... simplement à lui faire du mal ?

Alors qu'elle restait sur place, pétrifiée, et que la panique avait envahi les esprits des aristocrates, une petite pierre atterrit sur la tête de la jeune fille. Surprise, elle glapit en se tenant la tête, comme pour faire disparaître la douleur. Tout en frottant son crâne douloureux, Lumière décida de quitter la salle de bal. Elle tenait sa robe trop longue d'une main et courait en direction des quartiers privés. Oui, Lumière connaissait le chemin pour sortir du château. Après tout, elle savait énormément de choses et cela faisait bien longtemps qu'elle connaissait le château comme sa poche. Mais elle avait quelque chose à aller chercher dans sa chambre avant de quitter cet endroit.

Tout en courant, elle regarda par-dessus son épaule pour voir si personne n'était derrière elle. Grand mal lui en pris : ne regardant plus où elle allait, elle percuta quelqu'un. A terre, Lumière releva la tête tout en frottant son nez endolori et ouvrit de grand yeux ronds. Elle venait tout simplement de bousculer une très belle jeune femme aux longs cheveux roses, relevés en deux grandes couettes.
Les joues rougies par l'effort et la gêne, elle aida la jeune femme à se relever tout en bafouillant.

"Oh je-je suis confuse ! Pardonnez-moi, je ne regardais pas où j'allais, je ne voulais pas vous bousculer. Est-ce que... vous allez bien ou... je ne vous ai pas fait mal, au moins ?"

Elle ne remarqua les autres personnes présentes que lorsqu'elle regarda autour d'elle. Une autre femme aux cheveux roses, bouclés. Un homme aux longs cheveux blancs. Une garde au loin qui semblait s'approcher en hurlant et... Ivoire. Sa soeur. Oups ?

HRP:
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MessageSujet: Re: {Jour 5] Et paf, c'est fait des chocapic! {Jour 5] Et paf, c'est fait des chocapic!  Icon_minitimeDim 21 Déc - 21:12

On s'amuse toujours plus quand un truc fait Boum!

« Quand trop de questions vous envahissent! »

Jour Boum!

Les couloirs sont sombres, longs et nombreux. Il était facile de se perdre dans ce château surtout en y mettant les pieds pour la première fois. Du moins, il te semble que c'est la première fois, en tout cas, tu ne te souviens pas des autres.  C'est une excuse de plus pour expliquer pourquoi tu es perdu, mais celle là, tu ne pourras pas l'utiliser pour te défendre, que penseraient les gens d'une personne n'ayant plus aucun souvenir de qui elle est. Alors tu continue de déambuler sans vraiment savoir quel est le bon chemin pour trouver la sortie, tu ne sais même pas dans quelle partie du château tu te trouve. Tu suppose être assez loin de la salle de bal, au vue du monde qu'il y avait à la soirée et des événements, tu entendrais le bruit de la panique d'une foule apeurée si tu te trouvais encore dans les environs. Mais où diable, ère-tu ?

Jusque là, tu n'avais croisé personne et c'est cette jeune femme qui te rassure un peu. Où plutôt c'est en te rentrant dedans qu'elle te rappel qui tu n'es pas seule. Elle s'agrippe à ta chemise. Elle va probablement te la froisser. Tu grimace un peu, mais tu ne dis rien. C'est la panique par ici, il y a eu une explosion ! Parée d'une magnifique robe bustier lui offrant un décolleté qui te fait rêver, non pas comme un homme pervers, mais comme la femme qui aimerait avoir le même. Tu trouve ça tellement injuste, pourquoi toi ? Cette femme fort bien habillée renvoie là, l'image d'une noble, bien habillée, bien coiffée, une chevelure rose, qui ne t'étonne pas plus que cela, il faut dire que ce monde nouveau semble fort en couleur. « Mais que se passe-t-il ? Est-ce que j'ai bien entendu une exp - exp...détonation ?! Qui y'a-t-il, par la bas, où allez-vous, y'a-t-il des blessés, des disparus ? Porte-t-on secours aux gens, où était cette détonation ? Que se passe-t-il bon sang ?! » Avec ce flot de question qui t’inonde, la tête commence à te tourner. Et tu n'a la réponse d'aucune d'elle, tout cela te met très mal à l'aise. À se rythme, les gens vont vite s’apercevoir de ton amnésie.  Comment réagir, quoi lui dire ? Tu es de nouveau perdu et pas que physiquement, mais aussi mentalement. Comme si ne pas savoir qui tu es n'était pas assez compliqué, voilà que cette dame semble compter sur toi pour avoir toutes les informations sur la catastrophe qui vient de perturber la grande fête pour l'anniversaire de la Reine. Et d'ailleurs, pourquoi toi tu y étais invitée ?

Tu t’apprête à répondre à cette belle inconnue quand une autre personne arrive. « -Qui êtes-vous et que faites-vous ici ? » Encore cette question, qui êtes vous ? Comment y répondre quand toi même tu ne connais pas la réponse. C'est tellement énervant de ne pas savoir et qu'on te le rappel sans cesse avec cette question n'aide pas. Tu te tourne vers cette nouvelle voix qui vous interpelle toutes les deux, la jeune dame toujours accrochée à ta chemise. Si les couleurs parfois farfelues des chevelures de chacun semblaient étrange, avec cette demoiselle, on touche le fond. Des cornes ! Elle a sur la tête des cornes. Mais tu te retiens d'en faire la remarque, elle aussi est bien habillée. Très bien habillée. Une robe qui vaut sûrement tous les costumes que tu pourrais t'offrir durant toute ta vie. Elle est habillée comme une princesse. L'es-t-elle vraiment, ou est-ce juste parce qu'elle est d'une richesse incroyable ? Tes oublies ne t'aide vraiment pas. Tu préfère ne prendre aucun risque, alors tu la salue en faisant une légère révérence assez maladroite qui au final, se traduit juste pas l'inclinaison de ta tête. Et au moins cette fois, tu peux répondre à une question. Même si ce ne sera pas vraiment une réponse. « Ici, je me suis perdue, la panique des événements m'a fortement perturbée... »

Tu allais enchaîner, te présenter, demander qui sont-elles et si elles aussi sont perdues. Mais une autres voix, encore une. Ce couloir si sombre et si vide quelques instants plus tôt semble devenir un boulevard fortement fréquenté. Bon d'accord, pas si fortement que ça, mais en l'espace de quelques minutes te voilà avec trois personnes de plus. « Bonjour mesdemoiselles... Et monsieur. Savez-vous où se trouve la sortie ? Je... J'ai un peu peur. »  Et monsieur ? Tu regarde autour de toi, tu n'avais pas remarquer la présence d'un homme dans ce couloir, depuis combien de temps se trouve-t-il ici et pourquoi ne s'est-il pas démarqué ? Le cherchant du regard, tu comprends doucement qu'il s'agit en fait de toi. Oui, tu n'es pas une femme aux yeux des autres. Tu te sens idiote d'avoir chercher cet homme qui n'est autre que toi. Mais il faut dire que tu n'as vraiment pas l'impression d'être ce monsieur que tout le monde vois à l'extérieur. Cette nouvelle arrivante s'approche doucement de ce qui commence à être un groupe. Et sans laisser le temps à personne de réagir pour lui répondre, il semble que votre groupe va encore s'agrandir.

Mais cette fois, la personne semble savoir où elle va. Peut être pas vraiment, mais elle sait ce qu'elle veut plutôt. « Votre Majesté ! Où êtes-vous ? S’il vous plaît, répondez ! »  La Reine ! Dans toute cette folie, tu l'avais oubliée, ne pensant qu'à partir loin de la foule en panique. Ne pensant qu'à te mettre à l'abri, tu avais presque oublié qu'ici c'était le château de la reine et que la fête où tout avait explosé était donné en son honneur. Et donc cette Reine avait disparue au milieu de tout ses invités. N'est-ce pas logique ? Au milieu de tout ça, perdre une personne est tellement facile. Mais alors que lui est-il arrivé à la Reine ? Où peut-elle bien être ?  Cette jeune demoiselle a raison, il serait important de savoir. Que va devenir le royaume de la reine si la reine elle même n'est plus ?

"Oh je-je suis confuse ! Pardonnez-moi, je ne regardais pas où j'allais, je ne voulais pas vous bousculer. Est-ce que... vous allez bien ou... je ne vous ai pas fait mal, au moins ?" Concentrée sur cette jeune fille criant au désespoir à la recherche de la reine, tu n'avais même pas fait attention qu'une autre personne allait agrandir le groupe. C'est le bruit de la bousculade, puis les excuses qui te le fait comprendre. Une autre jeune fille. Tu fais la grimace, il fallait que ce ne soit que des femmes, il va être difficile de se comporter comme une homme au milieu de tant de féminité. Sur qui prendre exemple pour ne pas te trahir ?  Que dire, que faire ? Au milieu de tout ce monde, tu es d'autant plus perdue que tu ne l'étais déjà. Et si tu leur proposais de partir à la recherche de la reine ? Ça pourrait rassurer la jeune fille en panique pour sa disparition, et de rester toutes ensemble pourrait rassurer les autres.

« Je suis Rome, j'avoue ne pas savoir où je me trouve dans les couloirs de ce château, mais je vous propose que l'on reste toutes... tous ensemble et que l'on parte à la recherche de la reine. Si on la trouve, on aura peut être les explications à tout ce qu'il se passe ici ce soir. » Tu n'es pas sur de toi, ni de l'idée que tu propose aux demoiselles, dames qui se trouvent dans ce couloir avec toi. Que devriez-vous faire ? Rester ensemble te semble vraiment être une idée sympathique. Et aussi rassurante surtout.  « Puis-je me permettre de vous demander, chacune, de savoir qui vous êtes ? » Et si jamais tu les connaissais ? La jeune dame qui s'accroche, paniquée à toi, est-elle une de tes intimes pour vouloir se rassurer dans tes bras ? Si c'est le cas, elle risque de se sentir vexée que tu ne te souviennes point d'elle. Tout cela t'angoisse, mais tu leur souris de façon amicale.il n'est pas question de céder à la panique, vous devez toutes ensemble vous soutenir pour avancer.



HRP : alors je m'excuse car ma réponse est très peu inspirée et très beaucoup nulle
ma désolation à votre égard mes amies, est la plus grande! D=
je me rattraperais la prochaine fois, c'est promis (en tout cas, je promets de faire de mon mieux!)
mais je vous aime ♥
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Anicée L. | Craquelure
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Anicée L. | Craquelure
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MessageSujet: Re: {Jour 5] Et paf, c'est fait des chocapic! {Jour 5] Et paf, c'est fait des chocapic!  Icon_minitimeDim 18 Jan - 23:55
Il y a bien trop de monde. Tant de personnages qui se croisent dans cette scène qui frise la bouffonnerie la plus ironique possible. Chacun se dévisagent un instant ; la noble sent-elle cette pincée d'hésitation dans leurs questions ? Eux qui demandent à tour de voix les identités des autres, peuvent-ils se réjouir de connaître la leur ? Ha, ho, qu'elle a envie d'hurler « je n'en sais rien ! » à leurs interrogations quant à son identité. Mais Craquelure ne veut se trahir, surtout pas dans cet instant où chacun panique tant, et encore moins avec tant de monde. Celui-là, peut-il être de confiance ? Celle là, peut-elle se souvenir d'une parole que pourrait risquer la noble ?

Ceux-là, se connaissent-ils ; la remémorent-ils ?

Craquelure se redresse, respire, lâche la chemise de monsieur, la bouche tordue d'une frustration grandissante. Elle a envie de savoir, elle pense imaginer, mais ne peux se risquer sur de si faibles idées. Se trahir sur juste une observation fugace, sur une théorie farfelue ; la supposition qu'elle n'est pas seule. Elle se sent alors plus isolée que jamais. La noble passe ses mains sur la chemise de Monsieur, défroissant ce que ses doigts stressés ont fait. Soit forte, Craquelure, efface toute trace de ces moments où tu te perds.

« Pardon. Je suis calmée. » souffle-t-elle tout bas, pour lui. Il a l'air tout aussi perdu que les autres, elle montrera alors qu'elle peut être cette force tranquille sur lesquels on peut compter. Elle se résout, alors, elle sait qu'il faut qu'elle tourne l'attention ailleurs que sur elle, et sur les autres s'ils sont dans la même situation qu'elle. S'attarder sur le petit jeu de qui-est-ce ne pourra lui apporter que de significatifs ennui, à elle, à eux. Vous qui l'observez, revenez vers elle si vous comprenez son petit jeu, la Noble le souhaite, elle prie pour que sa solitude se brise. Elle va détourner l'attention, d'elle, de vous, observez. Et pour ça, la Dame se rend compte qu'elle dispose de la meilleurs excuse du monde, une diversion qu'on lui offre sur une coupelle en argent à grand coup de bouquets de feu qui fleurissent. Elle se tournent vers tous, toussote pour s'éclaircir la gorge et fronce ses sourcils rose d'une détermination farouche. Sa voix s'élève, claire et grave, elle s'affirme.

« Conservons notre sang-froid, tous, paniquer ne résout rien ! Laissons les soupçons de côté en cet instant : la reine est en danger, il faut la trouver et s'assurer de sa bonne santé ! Souvenons-nous de nos priorité avant tout. »

Car c'est bien ce que ferait quelqu'un proche de la reine, non ? S'inquiéter pour elle, s'enquérir de sa santé et veiller à son bien être, même en ces temps troubles… non ? Elle a approché la reine, mais en quel but ? Pour quelle raison, petite Craquelure se le demande bien. Son cœurs bats, car elle enchaîne, se livrant à une petite énigme qui, si elle est comprise, pourrait bien lui amener de  nouveaux amis… ou bien des soucis. C'est stupide en ces temps. Mais peut-être que les troubles lui assurent une certaine survie. Tiquerons ceux qui le peuvent, comprendrons ceux qui ont le même problème. C'est un paris risqué. Craquelure le prend.

« Et s'il y en a qui ont oublié, ma chambre se trouve à côté pour vous reposer et reprendre vos esprits pour l'heure. Nous n'avont pas besoin de plus de confusion. Pour les autres, ceux qui gardent la tête froide, agissons, la priorité est notre Reine. »

Sans doute. Peut-être. Elle aimerait tant savoir où elle va ! Ses pieds marchent vers la salle de bal, mais son coeur, lui… ? Tant qu'elle n'est plus seule, finalement, Craquelure n'en a cure.

« Qui vient avec moi ? Allons glaner des informations. »

Qu'elle ne soit plus seule, par pitié.

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MessageSujet: Re: {Jour 5] Et paf, c'est fait des chocapic! {Jour 5] Et paf, c'est fait des chocapic!  Icon_minitimeMer 21 Jan - 1:08
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MessageSujet: Re: {Jour 5] Et paf, c'est fait des chocapic! {Jour 5] Et paf, c'est fait des chocapic!  Icon_minitime
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{Jour 5] Et paf, c'est fait des chocapic!

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