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Kidnapping d'un tas de cailloux

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MessageSujet: Kidnapping d'un tas de cailloux Kidnapping d'un tas de cailloux Icon_minitimeMer 6 Aoû - 7:24



« L'âme d'un homme est un domaine secret et
difficilement accessible » ▬ G. Duhamel


FLASH BACK

8<---------------------------------------------------------------------------

La rue. Le broua. Qu'est-ce qu'il faisait là ? Lui, pauvre chien tremblant entre les masses de gens tous plus bruyants les uns des autres. Trop de soleil aussi. Oui, cet astre sadique. Cet astre violent. Il use de son pouvoir pour terrasser ceux qui osent ne pas l'admirer. Scarlett en fait malheureusement partit. Et il souffre. Le centre de notre ridicule univers semble se moquer du pauvre homme tout vétu de noir qui cherche à éviter le moindre regard vers lui. L'homme aux cheveux roses n'aime pas la lumière. Il n'aime pas les gens. Alors l'homme avance rapidement en slalomant entre les gens. Tellement bien qu'un skieur de descente en serait jaloux. Soudain, il s'arrête. Son corps se penche légèrement en avant sous l'arrêt surprise mais se redresse jusqu'à rester droit comme un I. Le journaliste a l'ouïe fine, renforcée par le fait d'être aveugle, alors il n'a aucune difficulté pour entendre la discussion d'un homme au pied d'une maison :

▬ Bonjouur... Excusez-moi, connaissez vous le journaliste Perroquet noir ?
▬ Oui bien sûr, tout le monde le connait ici ! Personnellement, je n'aime pas trop sa manière d'agir, mais bon...
▬ Est-ce que vous sauriez où il habite ?
▬ Oula non et je suis bien contente... il serait capable de m'espionner.

L'échange était terminé et le curieux remercia la jeune femme à qui il avait demandé ces renseignements. Elle rentra dans sa maison étroite, un sac de course à la main. Scarlett restait stoïque. Flute. Quelqu'un s'intéressait d'un peu trop prêt à sa personne. Cela pourrait être un problème s'il allait plus loin.

D'ailleurs. Il avait dépassé la limite. Un jour qu'il se baladait doucement dans cette même rue, mais à une heure plus tardive, l'inconnu le bouscula. Comme tous ces idiots, il s'excusa. Pourtant Scarlett sentait que l'homme avait une autre émotion. A la vue de la force mise dans la bousculade, il était certainement plus grand. Oh la voix vient de la droite. Naturellement, le jeune homme se tourne vers lui, place ses yeux au bon endroit pour ne pas qu'on remarque son handicap. L'inconnu lui donna son nom. Oh. C'était l'homme du musée. Un étrange homme. Il avait pas peur de dire que qu'il pensait de l'art, même quand tout les clients étaient venus pour admirer. On ne convainc jamais personne puisque ce sont déjà des gens convaincus qui errent dans les rues. Pourtant lui a prit le risque de donner un opinion différent, entouré de tous ces gens. Hm. Ce courage était une qualité. Mais ce point, qui aurait pu être ajouté dans un quelconque vase d'estime, la faisait chuter au final. Car le courage voulait dire persévérance et au final... découverte du secret. Danger. Me mot danger s'affichait devant ses yeux pendant que le dénommé Ajay lui disait aurevoir...

Court échange et pourtant, Scarlett se retourna vers l'homme qui venait de le quitter pour traverser la rue. Le journaliste allait être découvert. Il se sentait. Des frissons dans le dos l'avait parcouru aux questions du curieux. Ce n'était plus soutenable. Cet homme devait être effacé.

8<---------------------------------------------------------------------------


▬ Charles. J'ai besoin de toi.
▬ Bien sûr Monsieur, que puis-je pour vous ?
▬ … tu dois kidnapper quelqu'un.
▬ Bien Monsieur, qui est-il ?
Scarlett eut un rictus. Oui, oui, il sait rire. Et à vrai dire, c'est le plus souvent avec son chauffeur. Vous le voyez, cet homme bien habillé qui vous sert le thé ? Il est aussi criminel que n'importe lequel qui court dans les rues lorsque son patron le lui demande. Cela amusait beaucoup l'homme aux cheveux colorés. L'honnêteté et la fidélité de son homme de main était un de ses plus gros trésors. Si quelqu'un osait y toucher ? Il pourrait dire aurevoir à la vie.
▬ Il est plus grand que moi et il...
Le journaliste s'arrêta. Il était aveugle. Il ne pouvait pas assez bien décrire pour qu'on le reconnaisse sans son aide.
▬ Tu ne pourra pas le louper, il enquête sur moi.
▬ Bien Monsieur, je le trouverai Monsieur.
Le chauffeur recula et fit une courbette tout en s'excusant :
▬ Je vous prie de m'excuser.
▬ Va, dit simplement l'homme aux lunettes noir, tourné vers la fenêtre comme les méchants des films. Autant vous mettre dans l'ambiance...

Le chauffeur grimpe dans la voiture. Sans réfléchir, il démarra et se déplaca avec lenteur dans la rue avant qu'un klaxon le force à aller se garer et continuer sa recherche a pied. Il cherche. Il fouille. Tranquillement l'homme bien habillé écoute les conversations, se fait un peu espion. Jusqu'au moment où il trouve enfin... sa proie ? Son invité de la journée. Il était encore en train de chercher des informations sur son patron... Perdait-il ses journées à cela ? Pauvre homme.


 
▬  Mes excuses Monsieur mais je vais vous demander de me suivre.

C'était un kidnapping ? Un doux diront nous. Le chauffeur ne voulait pas qu'on connaisse ses qualités de brute non plus... et puis il ne voulait pas froisser son habit. Quand il n'y a pas besoin, on évite les ennuis. Pourtant, l'inconnu avait décidé d'en faire autrement. Il éclata de rire et lui proposa d'aller discuter de tout ça autour d'un café. Etait-il idiot ? Mince, c'était le genre de mec à se moquer pas mal des ennuis ? Le chauffeur insista :


 
▬  Non, je suis désolé. Mais vous devez venir tout de suite. Je ne vais pas vous manger.

 
▬ J'y gagnerais quelque chose ? Et je peux garder mon portable avec moi ?

Le chauffeur réfléchit un instant, posa deux doigts de sa main au bout de son menton. Le patron ne lui avait pas parlé de ça. S'il voulait éviter de paraître louche et pour que tout se passe bien, il allait falloir faire avec. Tant pis si le maître n'avait pas prévu une liste de réponses et s'il allait s'énerver. Il répondit en faisant une légère courbette :


 
▬ Oui vous allez gagner quelque chose. Je crois savoir que vous cherchez le Perroquet noir...
Il laissa un silence s'installer avant de terminer sa réponse :
 
▬ Je ne vois pas d'inconvénient à ce que vous le preniez avec vous... Suivez-moi, je suis garé un peu plus loin par là
, dit il avec le bras tendu vers l'extrémité de la rue.

Les voilà dans la voiture. Ils roulent, ils roulent jusqu'à arriver à la destination donnée par le patron. Les règles du jeu ? Il devait simplement emmener l'inconnu jusqu'au lieu de rendez-vous en voiture puis ensemble ils devraient à pied, atteindre le haut de la colline pour faire face à un rocher. Derrière ce rocher serait caché Scarlett qui prendra la parole. Lui n'aura à intervenir que si la proie veut s'enfuir ou prévenir les policiers... ou tout autre action dans le même style. Comme tiré d'un film, le chauffeur souriait presque d'imaginer les divers scénarios. C'est sans doute pour ça qu'il ne répondait à aucune des questions posées par l'inconnu. Perdu dans ses pensées – puis il est pas bavard, ça aide pas – il n'avait peut être même pas entendu une seule de celles-ci.

Le paysage change. Ils quittent les rues chics, puis les banlieue pour finalement totalement passer Paris et s'enfoncer dans la campagne alentour. Destination la forêt à la grande surprise de la victime qui n'arrêtait pas de jacasser son étonnement et ses questions à la grande tristesse du chauffeur. Alors quand il vit l'entrée du grand bois, il sauta presque de joie. Bientôt il sera tranquille. Il gara la voiture et demanda à l'homme de descendre, de le suivre... Ouf. Il le suivait (t'avais intérêt toute façon -o-). Les deux hommes marchaient donc, silencieux, sur les chemins de la forêt. Après avoir vu le bon chiffre sur un arbre, le chauffeur fit signe. Alors ils s'enfoncèrent un peu plus. Une clairière se distinguait un peu plus haut. Le chauffeur lui dit que c'était là qu'ils allaient, comme pour être sur une dernière fois que la proie ne fuirai pas par impatience. Une fois arrivé, le chauffeur  le poussa par les épaules doucement pour le mettre face à un tas de rochers.

C'était étrange. Un peu comme un film cet histoire. Le chauffeur sourit. Il aurait pu planter une épée dans ce rocher et appeler la forêt Brocéliande. Oh terre de mon enfance, pensait le majordome tout en attendant que l'inconnu ouvre la bouche. Scarlett avait été clair. Il voulait l'entendre en premier. Alors il resta silencieux et plongea son regard... dans celui de la pierre ? C'était une manière de faire comprendre qu'il fallait maintenant parler au rocher. On allait le prendre pour un fou...

Tant pis, Charles ferait tout par... amour ?

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MessageSujet: Re: Kidnapping d'un tas de cailloux Kidnapping d'un tas de cailloux Icon_minitimeMer 6 Aoû - 20:28
Kidnapping

« NON, JE T'ASSURES QUE C'EST PAS ROMANTIQUE. »


Ajay était ce qu'on pouvait appeler un homme occupé, la plupart du temps, en tout cas. Entre ses études et le bar, il avait des journées plutôt chargées. Mais quand l'été arrivait, amenant avec lui sa dose de chaleur bien trop oppressante, il sombrait dans un ennui des plus déplaisant. Alors il devait se réveiller de cette stase bien trop lente et grise. Il fallait dire qu'il détestait la chaleur, c'était un breton, non ? Quoiqu'il en soit, il passait bien un ou deux mois à ne quasi rien faire, car il ne fallait pas oublier qu'en ce bas monde, l'université leur offrait non pas deux, mais bien quatre mois de vacances. Après ces mois d'inactivité si ce n'est celle du bar et de quelques soirées et festivals, il renouait avec ses passions. Il avait ressortis ses carnets à dessin, sa guitare, et se baladait de plus en plus en centre ville, à la recherche de choses intéressantes à déterrer. Il y avait de cela une ou deux semaine, il s'était rendu à un vernissage des plus blêmes. L'artiste bien qu’apparemment reconnu par la sphère parisienne était des plus niais, sans originalité aucune et se prétendant artiste puisque déblatérant sur ses œuvres un point de vue qui se voulait psychologique. Mais pour être tout à fait franc, Ajay n'avait entendu qu'une suite de mots compliqués, pour perdre son public, sans fondement et sans idée novatrice. Rien, le néant de la création. Et c'était désespérant.

Bon, la soirée n'avait pas été totalement inutile. Il avait eu des petits fours et du champagne gratuit, facile d'en avoir quand on portait un costard. Et puis il avait réussit à avoir le numéro d'un des serveurs, celui qui semblait gay depuis sa naissance, mais qui faisait de son mieux pour le cacher … tout en dévorant les beaux monsieur des yeux.C'était mignon. Oh, et puis il y avait eu cet étrange homme. Avec des cheveux roses. Oui, roses. Et des lunettes de soleil dans une pièce fermée, et puis drôlement bien habillé qui plus est. Évidemment, il avait attiré l'attention d'Ajay. Sa peau pâle et ses traits fins, comme une demoiselle mais en plus … dur. Enfin, il était aller lui parlé, avait un peu échangé, en avait déduit qu'il s'agissait d'un homme intelligent, bien … qu'hétérosexuel. Il semblait en tout cas, et toutes les attentives de flirts que le barman avait tenté s'étaient soldées par un échec. Et pourtant pas de bague au doigt, pas marié, pas en couple non plus, il serait venu avec elle sinon, non ? Enfin, l'attention d'Ajay avait été détournée par un micro sur une estrade, laissé en libre service après le discours de l'artiste. Il ne lui en fallut pas moins pour s'amuser un peu. Prenant place sur le promontoire il annonça un message à l'intention de l'artiste. Avec toute la finesse et l'élégance dont il était capable, il démontra par A+B le néant de l’œuvre. Après quelques regards ébahis, ainsi que deux ou trois sourire, il fut emporté par les deux immenses vigiles et traîné dehors.

Il s'était bien amusé, et tout ceci aurait du resté tel quel. Malheureusement pour lui, un ou deux jours plus tard, un article paru dans la presse. Un article du Perroquet noir, le fameux paparazzi déchaîné qui semblait s'amuser du malheur des gens. Et cet article parlait de … lui, « Intrus, langue bien pendue ». Il relatait, bien évidemment, ce qui s'était passé lors du vernissage, cependant, lui qui avait réussit à garder l'anonymat durant cette soirée venait d'être poussé dans la fosse aux lions. Son nom inscrit en noir et blanc sur le papier. Dieu que ça l'avait agacé. D'autant plus lorsqu'il s 'était mis à recevoir des courriers et des appels haineux. Bon, il fallait avouer qu'il avait aussi eu quelques encouragements, et quelques demandes de rendez-vous, mais quand même. Ce Perroquet Noir … il voulait le trouver, lui demander pourquoi faire de telles choses. Et Ajay avait dès lors trouver de quoi occuper ses journées. Amusé par cet étrange jeu de chasse au trésor, il s'était investit. Il avait même acheté un panneau de liège et des épingles, pour accrocher tout ses petits indices et faire des liens entre ce qu'il avait découvert. La première étape fut bien évidemment la source la plus abondante et la plus instable de toutes, internet. On trouvait un peu de tout et n'importe quoi sur les blogs et autres, certains pensaient qu'il s'agissait du président de la république, d'autre disaient que c'était un SDF. Mais au final, croisant les sources, Ajay appris deux choses. Le Perroquet Noir devait être riche, et beaucoup de ses articles concernaient des choses qui étaient arrivées dans une grande avenue de Paris, une en particulier. Il ne fallut que peu de temps au jeune homme pour s'y rendre et questionner les gens sur place.

Aujourd'hui, Avenue en question, Treize heures

Ajay pose encore des questions, à des passants, à des habitués. Il n'apprend pas grand chose, la plupart ne sont là qu'une fois par semaine, une fois par mois. Par trois fois il a du indiquer la direction de l'Arc de Triomphe à des touristes. Il commence à s'ennuyer, à perdre patience, quand soudain un drôle d'homme s'approche. Pas moche, pas extrêmement beau non plus. Enfin beau, mais sans charme et originalité, habillé comme un pingouin. Et soudain il parle, propose une bien étrange chose. Ajay se demande si c'est de la drague, il ne peut s'empêcher de rire, est-il vraiment sérieux, cet homme à la binette d'un serveur un peu trop guindé ? Ajay lui propose un café, mais le mec insiste. C'est du n'importe quoi. Les sourcils du barman se fronce, il réfléchit puis lance, sans trop d'hésitation.

J'y gagnerais quelque chose ? Et je peux garder mon portable avec moi ?

Ajay est aventureux, mais pas fou. Il ne part pas sans aucune protection, sans aucune condition. C'est alors que l'étrange bonhomme vient titiller sa curiosité. Le Perroquet Noir. Ah, il devait vraiment être riche pour pouvoir engager de telle armoire à glace. Qu'allait-il se passer ? Allait-il être emmené devant le fameux journaliste ? Ou se dernier envoyait-il quelqu'un à sa place pour le menacer ? Et encore, le menacer de quoi ? Si Ajay aimait prendre part à cette « enquête » il n'avait que très peu d'informations pour le moment et n'était pas prêt de découvrir qui était ce fameux paparazzi. Cependant, la tentation était trop forte, il savait bien qu'il risquait gros à partir avec cet homme, mais il voulait absolument savoir. Ah, sa curiosité le perdrait.

Une fois installés dans la voiture, Ajay prend son téléphone en main. Il envoie à deux de ses amis la plaque d'immatriculation du véhicule dans lequel il est monté, disant qu'il ne sait pas si il en reviendra vivant. Ahah, il rigole. Ou non. A vrai, dire, plus ils s'éloignent de la ville et des endroits fréquentés, plus Ajay s'imagine des choses, de mauvaises, très mauvaises choses. Mais comment faire autrement ? Il n'a aucune idée d'où il va, de pourquoi, et de comment. Il créer un raccourcis sur son portable, pour appeler la police. Et un pour les urgences, tout cela hors de la vue du chauffeur. Il est plus rassuré à présent, prend presque son temps pour regarder le paysage. Mais dans sa tête les questions se bousculent encore et toujours, il veut savoir la suite, et surtout la fin, de cette aventure. Il pose des questions, mais cesse bien vite devant la non-coopération du pilote. Il aimerait savoir que tout va bien se passer, mais il l'ignore, alors oui , il flippe. Il a envie de fumer, très envie de fumer. Et c'est alors qu'il s'apprête à craquer et à sortir son paquet de clope qu'ils arrivent enfin. Un endroit aussi désert qu'isolé, une forêt.

Ajay accepte de suivre, évidemment, cela ne servirait plus à rien de résister. Il sort une cigarette cependant, et se l'allume. Ah.. ça lui fait bien trop de bien. Il soupire et resoupire, la fumée s'échappant en une volute élégante de ses lèvres abîmées. Il suit l'homme à travers les bois, sans se demander où il va, il n'a plus de place dans son esprit pour d'autres questions sans réponses. Une clairière, une colline et un rocher. Le gars se place devant et fixe le roc. Est-ce une réunion sataniste ? Un club d'épouvante ? Tout cela et bien trop étrange. Ajay soupire avant de se diriger sur le rocher et de s’asseoir contre celui-ci, observant le pingouin chauffeur. Il prend son temps, fume encore, puis après une autre échappée de fumée, il se met à parler.

Bien, et il se passe quoi maintenant ? On attend un gourou? On va égorger un poulet sur cette pierre ? Vous savez, ne pas répondre à mes questions ne fait pas avancer l'affaire, je ne comprend absolument pas ce que vous cherchez à faire. C'est bien au delà de mes compétences, je ne traite pas avec des autistes ou des anciens taulard d'habitude.

Parce que oui, cet homme devait être soit un autiste, soit un ancien taulard. Ajay le pensait dur comme fer.

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MessageSujet: Re: Kidnapping d'un tas de cailloux Kidnapping d'un tas de cailloux Icon_minitimeVen 8 Aoû - 8:40


« Le silence et le secret sont des armes indispensables dans toutes études stratégiques.  » ▬ Antoine R.

Flute. Non pas question de musique ici. Le journaliste grimaçait. Malgré la dureté et la taille imposante du rocher, Scarlett pouvait presque sentir le poids du dénommé Ajay. Comment osait-il prendre autant d'aise alors qu'il venait d'être embarqué sur un lieu peut être inconnu et sans raison ? Cet homme avait déjà montré son courage lors d'une exposition. De l'art contemporain. L'homme aux cheveux colorés n'était pas le plus à l'aise dans les lieux bondés de monde et encore moins dans un musée accueillant un artiste apprécié. Aimé de tous et pourtant ce jeune homme avait osé. Il était monté sur une estrade pour énoncer un discours -plutôt bien construit- pour démonter le travail de l'artiste. Même si c'était culotté, Scarlett devait bien avoué qu'il avait apprécier au point de pouffer de temps à autres. Il l'avait écouté jusqu'au bout et avait joué l'espion. En serpentant entre les âmes des visiteurs béats, il avait réussis à enregistrer son nom, noter un début d'article en plein show sur son petit carnet. Et maintenant, voilà que cet homme se tenait assis sur une nouvelle estrade. Juste un peu plus grise et dure.

Préserver un secret n'est pas une mince affaire. Encore moins lorsqu'il est poursuivit par un curieux coriace. D'après Freud, il est impossible de garder un secret : quand on ne parle pas directement, le corps le fait pour nous, via des mimiques ou des attitudes. Pourtant cette étape, le perroquet l'avait bien réussie et aurait pu recevoir une palme. Personne ne s'est jamais douté de rien. Il faut dire que lorsqu'on est réservé et peu sociable, c'est un peu moins difficile. Fier de parvenir à cette tranquillité, à cette deuxième identité amusante -voir sadique- et garder son petit jardin, il est. (yoda est parmi nous) Mais se faire gladiateur pour défendre ce petit coin de paradis était une autre paire de manche, et Scarlett ne se baladait qu'avec une seule.

Pour lutter, pour se battre, il vous faut un stratège. Ingrédient d'une sanglante alchimie. Le journaliste en a. Le journaliste est malin. Mais il ne sait pas toujours où est le frein. Mais aussi. Laquelle utiliser ? Laquelle permet de gagner sans y laisser un doigt ? Scarlett aime ses doigts. (dédicace to Ajay) Sans eux, pas moyen d'écrire. Sans eux, sans yeux, il est perdu. Alors il réfléchit. Son plan de départ était-il vraiment le bon ? N'y avait pas un autre moyen plus simple et moins dangereux ? Ou avec danger mais où la victoire est assuré ?

Qu'est ce qui était prévu ? Vous êtes bien curieux. L'homme souhaitait se cacher jusqu'à la fin de la conversation. A la fin de la menace, à la fin de l'échange... Monsieur Dubois aurait été emmené par le chauffeur et tout ce serait finit ainsi. Alors non. Peut être n'était ce pas la meilleure des solutions. Peut être arriverait-il mieux à convaincre en étant face à l'homme. Peut-être risquerait-il moins la curiosité à son apogée. Peut-être saura t-il mieux manier la conversation à son avantage en lisant dans le vent les réactions du destinataire de ses paroles ?  


▬ Bien, et il se passe quoi maintenant ? On attend un gourou? On va égorger un poulet sur cette pierre ?
énonça l'invité surprise avec, dans sa voix, de l'ironie et de l'ennui.

Charles fronça les sourcils. Avait-il si peu de manières cet homme ? Imager, personnifier, métaphoriser même si vous voulez... Mais pouvoir rire avec aussi peu de classe sur la situation n'était pas au goût du majordome qui -comme s'il s'appelait Harry Potter- pouvait voir son patron de derrière le rocher. Il ne devait pas apprécier le décalage. Et pourtant. Scarlett eu, le temps d'une seconde, un léger rehaussement de lèvres. Ajay ne montait pas de culot et l'évaluation allait pour le moment dans le bon sens.



▬ Vous savez, ne pas répondre à mes questions ne fait pas avancer l'affaire, je ne comprend absolument pas ce que vous cherchez à faire. C'est bien au delà de mes compétences, je ne traite pas avec des autistes ou des anciens taulard d'habitude.
Charles rageait sur place. Mais il ne pouvait rien faire. Il ne devait pas se laisser faire. Il fallait se taire. Alors le chauffeur fait mine de ne pas relever les insultes discrètes que lance le critique d'art. Mais sans doute certaines de ses formulations sont légèrement plus piquantes que la normale... En tout cas il répond calmement au locuteur de départ :

 
▬  Ne soyez pas aussi impatient qu'un enfant, cher ami. Maintenant que nous sommes devant un proche du Perroquet noir, vous pouvez y aller. Nous répondrons à toutes vos questions. Mais comprenez bien que nous attendons quelque chose en retour.
Comment avait-il deviné ? Comme avait-il prévu le changement de plan ? Un papier. Tout c'était joué grâce à la bonne vue de Charles. Son patron avait prié pour que ça marche et avait inscrit en gros : "CHANGEMENT : AMI DE P-N". Grace au ciel l'essai avait parfaitement marché et Scarlett poussa un discret soupir de soulagement. Un silence s'installe. Le journaliste devait sortir de sa cachette. Il aurait du en sortir. Mais il n'en fit rien. En fait, il avait encore envie de "jouer". De voir. De tester jusqu'où le petit curieux allait fourrer son nez. Une fois qu'il aurait vu qui se cachait derrière le rocher, il serait bien déçu. Scarlett déçoit toujours. Alors l'homme aux cheveux roses espère que cela peut durer un peu plus longtemps. Il espère savourer comme le chat après le cadeau d'un pâté offert par ses esclaves. (humains) L'écrivain allonge son bras et fait dépasser sa main pour faire un signe à son chauffeur. Ce dernier comprit vite et engagea une nouvelle conversation :

 
▬ Alors, qu'est-ce qui vous intéresse ? Vous le cherchez pour vous plaindre ? Monsieur est triste d'avoir un article qui le critique ?
Le chauffeur eut un rictus du coin des lèvres. Un peu de moqueries douces ne Il n'aimait pas ce dénommé Ajay surtout qu'il avait pas l'air de trop l'aimer non plus. Pas à son goût ? Tant mieux. L'homme bien élevé n'avait pas envie de faire ami ami avec un homme avec aussi peu de bonnes manières et à la langue de vipère. Surtout qu'il venait fouiner dans les affaires de son boss.
 
▬ Bonjour. Je suis un proche du Perroquet noir. Il veut garder sa discrétion. Je pense que vous pouvez comprendre avec ce qu'il a écrit sur vous... Vous lui en voulez sans doute mais... nous devons discuter...

La rencontre avait commencé.
Doucement, mais surement.

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MessageSujet: Re: Kidnapping d'un tas de cailloux Kidnapping d'un tas de cailloux Icon_minitimeLun 27 Oct - 16:38
Kidnapping

« NON, JE T'ASSURES QUE C'EST PAS ROMANTIQUE. »


Ajay attend alors, partagé encore entre ces de bien étranges sentiments. La peur et l'agaçement, l'inquiétude et la curiosité, l'effroi et l'envie. Il observe à nouveau le garde du corps, cette armoire à glace vêtue d'un costard. Est-ce pour effrayer les gens ? A qui peut-il bien servir ? Il a l'air d'être un larron du Perroquet Noir, un petit serviteur. Rien que ça, et voilà que le barmans s'agaçe, non mais qui a besoin d'avoir autant besoin d'aide ? Qui emploie des gens pour son bon plaisir ? A tout parier, Ajay dirait qu'il s'agit là d'une mauvaise personne, une de celle qu'il n'a pas envie de connaître. Plus le temps passait et plus la pression semblait monter à l'interieur d'Ajay, bientôt une grimace déplaisante ornait ses lèvres. Et c'est alors que le garde se prend à l' « insulter », semblerait-il ? Mais Ajay sourit cette fois-ci, qu'on le compare à un enfant, il trouve ça positif, qu'on veuille le faire pour le blesser, il se délecte encore plus. Gentil mais tenace, et grognon quand il faut le barman.

Un proche du perroquet noir ? Ce genre de chose existe, amusant. Il faut patienter, encore semble-t-il. Ajay soupire, Ajay soupire. Il en marre, il veut savoir. Patient pour certaines choses, pas pour ce qui est important. On vient tout de même de le kidnapper et il aimerait connaître l'instigateur de toute cette masquarade. Un homme un peu taré qui veut jouer aux grands ? Peut-être sortira de se rochers un homme jonché sur talon haut, une peau de bête sur le dos, une canne en or dans la main et des lunettes mouches à strass. Peut-être annoncera-t-il après un rire gras qu'il est Lord Trucmuche et qu'il a plein pouvoir sur la ville de Paris. Mouahahah. Et peut-être pas. En tout cas l'impatience monte et l'autre gorille continue. Ajay roule des yeux mais ne répond pas, il n'a pas, il a peu de temps à perdre avec un tel énergumène.

Et là, digne d'un thriller palpitant .. ou d'un film noir de série B, une voix se fait entendre. Ajay se retourne, ne voit personne, hausse un sourcil et croises les bras en soupirant. Il écoute cependant ce qu'on a a lui dire, il écoute, attend autre chose puis finis par répondre.

Ecoutez moi, je ne sais pas trop quel rigolo vous êtes, ni même si vous être vraiment un proche du perroquet noir. Quoiqu'il en soit, ne vous méprenez pas sur mes intentions. Evidemment, j'ai été un peu bousculé par son article, cela-dit, s'est passé. Le jeu qui estalors apparu sous mes yeux était bien plus amusant qu'une vengeance. Je veux savoir qui est le perroquet noir, je ne suis pas le seul. Pas pour me venger, tout simplement pour lui dire quelle immondice il est, Ajay tourne son regard vers le garde bodybuilder, histoire de lui dire « oui, je viens de l'insulter, calme toi ça va passer », et l'avoir entre quatre yeux.

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MessageSujet: Re: Kidnapping d'un tas de cailloux Kidnapping d'un tas de cailloux Icon_minitimeMer 17 Déc - 22:14


« Il n'y a pas moyen d'avoir de l'esprit sans être un peu méchant; la malice d'un bon mot est la pointe qui le fait piquer » ▬ Richard B. B. Sheridan
Ce rocher. Ne trouvez-vous pas qu’il est curieux ? Ne cache-t-il pas quelque chose à ceux qui le regardent ? Il est gros, robuste et droit. Que sait-on ce qu’il y a réellement sous cette masse rocheuse ? Le journaliste s’amusait à imaginer le pire. Ou le meilleur. Quand vous voyez de la terre étouffée par cette masse, sans possibilité de voir un jour le soleil, Scarlett y voit l’entrée trop bien caché, d’une cachette… Cette masse importante peu, peut-être, être déplacé ? Après tout, l’Homme est devenu capable de bien des choses... Alors pourquoi pas l’automatisme original d’un déplacement. C’est certes étonnant en plein milieu d’une longue parcelle forestière… mais qui n’est pas plus à l’abri là où personne ne vient vous y rencontrer, vous y espionner ou par erreur, avoir été témoin de l’ouverture de votre cachette ? Sous cette pierre, un trou. Pas très large mais suffisamment pour que deux personnes s’y glissent collés entre eux… Non, vous n’avez rien pensé. Bref reprenons, vous descendez dans ce trou –oui, oui maintenant c’est vous le nouveau James Bond- qui est assez profond. Mais ce qui est le plus surprenant, c’est quand vos glisser par erreur sur une marche. Oui oui, une marche à un mètre de profondeur. Tout cela pour venir frapper une porte en plein cœur. Une porte, sous terre. La cachette parfaite pour un étrange espion.

Mais malheureusement, il a du s’écarter du rocher. Il a du se montrer à cet homme qui perturbe son petit paradis de vie… Alors le journaliste se tourne vers le jeune homme.
 
« Tous ce que vous aurez, c’est moi entre quatre yeux, mes excuses… »
Dit-il avec un léger rictus aux lèves. Droit comme un I, le voilà qui se présente entre le rocher et le majordome. Le vrai perroquet est toujours vêtu de son long manteau classe et se cache derrière ses rondes lunettes, noires elles aussi. On dirait un film mafieux où Ajay comme lui auraient très bien put être des patrons de deux clans. Le tout était d’espérer qu’ils n’allaient s’entre tuer.

 
« Par contre, je peux vous répondre sur une chose... J’ai été embauché ponctuellement par le Perroquet Noir afin de lui rendre service. Il est contrarié par vos recherches de savoir qui il est. Pour quelle raison vous faites tout ceci ? Juste pour lui dire qu’il est immonde ? Vous valez mieux que cela, j’en suis sûr. »
Scarlett n’en pensait pas un mot. Lui, il considérait les humains en général comme des incapables hypocrites. C’est seulement lorsqu’il les découvrait un peu plus qu’il leur permettait d’être intéressants. Et cet Ajay, il ne le connaissait pas… Bien sûr le journaliste s’était renseigné. Un barman, charmant d’après ces clients, et roulant sur quelque argent que ce soit… surement venant des boissons qu’il servait. Mais rien de plus. Peut-être pouvait être se permettre de penser que les demoiselles devaient le trouver mignon. Il n’est pas moche, c’est sûr. Mais incroyablement dangereux à tomber dans les plans de Scarlett.

Pourtant il esquisse un sourire. Pour mettre en confiance le destinataire de ses précédentes tirades ou de ses suivantes, sans doute. En tout cas, alors qu’il cherchait réellement à ne passer qu’un instant cacher un instant derrière ce rocher et, simplement demander au

 
« N’est-ce pas se venger que de l’agresser verbalement ? »
souffla-t-il dans un rictus. « Enfin… » Commença-t-il en marchant sans faire l’effort de regarder quoi que ce soit, marchant sur le côté, comme s’il retournait à la forêt. Un acteur qui quitte la scène comme le ninja et sa fumée magique.
 
« C’est son travail, que voulez-vous… Vous encouragez le vice de l’alcool et on pourrait vous en vouloir pour cela ? Pour lui, c’est pareil, n’est-ce pas ? »
Il hausse les épaules et se retourne vers le jeune homme. « Alors, qu’allez-vous faire ? » présente-t-il comme si le futur d’un nouveau héros de roman allait être bouleversé.  
« Dois-je délivrer un message particulier pour lui ? Je l’enverrai par courrier puisque Monsieur est ce soir encore à… »

Il tourne son visage vers le chauffeur, qui s’empresse de répondre de suite à sa question silencieuse :
« Une exposition. »

Scarlett lève un doigt et s’exclame –autant qu’un homme réservé peut s’exclamer- « Oh oui c’est cela ! ». L’aveugle lève un peu le visage au-dessus du rocher et demande, impatient :
 
« Donc ? »
.
Le maître a toujours été du genre à demander rapidement ce dont il avait besoin. Le chauffeur l’avait compris et avait rapidement apprit pour, aujourd’hui, parvenir à donner avant même que son patron y pense. L’homme aux cheveux roses priait pour qu’on en termine là. Après tout, il avait bien d’autres choses à régler que ces drôles de gênes…
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Kidnapping d'un tas de cailloux

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